Prologue

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-je ne veux plus voir cette fille dans ma maison ni avec toi. Et toi (se tournant vers moi), si jamais je te revois avec mon fils, je te jure que tu regretteras d'être née. Tu veux l'ajouter à ton tableau de chasse et ça ne se passera pas comme ça. Allez sors d'ici.

M'avait dit la maman de Malick en me tirant par le bras pour m'obliger à sortir.

J'étais médusée, incapable de placer le moindre petit mot, je me levais, tirais mon sac avec moi et sortis.

Malick qui revenait au même moment, me retint fermement le bras pour m'obliger à rester. Il ne semblait pas croire à ce qui était entrain de se passer.

-maman qu'est ce que ça veut dire? Pourquoi lui parles-tu ainsi alors que tu viens de la voir pour la première fois? Elle ne va aller nulle part, elle va rester ici et on va parler tous les trois, répondit fermement Malick.

-quand tu m'as parler d'elle, je t'ai bien signifié que je ne voulais pas en entendre parler et tu t'entêtes à vouloir la fréquenter mais je ne te laisserai pas faire, sois en sûr. Si tu veux l'épouser, tu devras me passer sur le corps.

Elle pleurait presque.

-je ne peux pas croire que tu puisses croire à tout ce que les gens racontent sur elle. Je pensais qu'on en avait parlé et que tu avais compris. Venant de toi, maman, ça me déçoit vraiment.

Là, il venait de me confirmer que jamais cette étiquette ne me quitterait, que ces mots seront toujours comme un frein pour mon épanouissement social.

-non non Malick, laisse! Ta maman a parfaitement raison. Je ne suis pas une fille pour toi. Laisse moi partir maintenant.

Je me dégageais violemment de lui et sortis du salon en courant. Il me rattrapa devant la porte de la maison, que j'essayais d'ouvrir, en vain.

-s'il te plait, ne fais pas attention à ce que ma mère vient de dire. Elle ne le pense pas réellement. Elle est juste sous l'influence de toutes ces mauvaises langues qui viennent lui raconter du n’importe quoi. Je vais lui parler et elle comprendra.

Mes larmes coulaient à flot, j'avais mal, extrêmement mal.

-stp, Yaka ne réagis pas comme ça. Tu sais très bien que tes larmes me désarment complétement. L'essentiel c'est moi. Je suis le principal concerné et moi je t'aime. Envers et contre tous, je serai avec toi. Ma mère va devoir le comprendre et l'accepter. Tu seras mon épouse. Fais moi confiance je t'en supplie.

-Malick es-tu conscient de ce qui est entrain d'arriver? On en finira jamais et ils auront raison de moi, de nous, bientôt. Je le sais et ce sera plus vite que tu ne l'imagines...

C'est là que sa mère apparut de nouveau derrière moi.

-que fait-elle encore là? Malick, sors-la de chez avant je ne vienne moi-même la tirer par les cheveux. Non mais tu as regardé cette fille? Regarde ses yeux, sa geule d'ange, son corps. Crois-tu qu'une personne normale peut être comme ça, si parfaite? Quand on la voit, on dirait un ange alors que c'est le démon personnifié avec ses yeux d'où sort le feu de l'enfer quand on la regarde. Elle n’a rien d'humain en elle, rien. Elle t'a envouté comme elle fait avec tous les hommes qui ont eu le malheur de croiser son chemin. Mais elle va te laisser et dés aujourd'hui même espèce de sorcière, DÉMON.

Elle criait comme une hystérique. La méchanceté et la haine de ses mots lui sortait de tout son corps.

Je profitais du fait que Malick se soit tourné vers elle pour sortir en courant.

Pendant ce temps, ses cris avaient alerté les voisins qui sortaient devant leurs maisons pour voir ce qui se passait.

Encore moi! Oui!

YAKA| le poids de la superstitionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant