Les Rohirrims plus le reste de la Communauté se remirent en route des les premières lueurs de l'aube. Ariane marcha un temps à côté de Venus, discutant avec Legolas qui lui portait compagnie. Finalement, elle décida de remonter en selle. L'elfe en profita pour s'éclipser, et partit vers l'avant du groupe, surveillant les alentours.
— Où est-elle ? La femme qui vous a offert ce bijou.
Ariane posa ses yeux sur Eowyn, qui venait de s'adresser à Aragorn. Ce dernier marchait devant elle, à côté de la Demoiselle du Rohan. Il ne répondit pas tout de suite et son regard se perdit dans le vague. Ariane afficha un air triste. Elle se rappela qu'Arwen était censée partir en Aman avec les elfes d'Imladris, et qu'Aragorn ne pouvait les suivre.
— Mon Seigneur ?... insista doucement Eowyn.
— Elle navigue vers les terres immortelles, avec ce qui reste des siens, répondit Aragorn.
Ariane perçut une profonde tristesse dans sa voix, qu'il s'efforçait cependant de cacher. Eowyn n'insista pas, et ils continuèrent leur route sans un mot. Soudain, Háma et Gamelin les dépassèrent au galop. Ariane dut s'écarter pour les laisser passer. Elle les regarda s'éloigner avec appréhension. Auraient-ils repéré quelque chose ?
Ariane continua d'avancer le visage fermé, jusqu'à ce qu'elle n'entende des hurlements retentir derrière la colline, suivi parce ce qui semblait être des grognements de bête. Elle mit tous ses sens en alerte et posa une main sur la garde de son épée. Quelques mètres devant, elle vit Legolas quitter son poste de sentinelle pour secourir les deux cavaliers. Elle prit ça pour un signal de départ et fit accélérer Vénus, qui escalada sans difficulté le flanc de la colline. Aragorn se lança à sa suite, à pieds pour sa part.
Ce que la jeune femme vit une fois en haut la consterna. Elle reconnut en cette créature rugissante un Warg, qui servait de monture à l'ennemi — et en particulier aux Orques. Avec chance, Legolas avait déjà tué son cavalier.
— Un éclaireur ! cria-t-il à l'intention d'Aragorn, qui s'empressa d'aller avertir le Roi Théoden.
Ariane redescendit la colline pour rejoindre Legolas en bas.
— Comment ça va ? lui demanda-t-elle.
— Je vais bien, la rassura-t-il. Mais ce n'est pas terminé. D'autres vont venir.
Ariane entendit les henissements des chevaux qui s'apprêtaient à les rejoindre. Legolas et elle se placèrent en haut de la butte pour avoir l'entière plaine sous leurs yeux. Ariane, perchée sur sa jument, dégaina son épée tandis que l'elfe bandait son arc. Lorsqu'il vit le premier ennemi arriver au loin, il tira immédiatement, atteignant sa cible du premier coup. Ariane serra la mâchoire. Il fallait qu'elle se prépare au combat imminent. Ses yeux s'écarquillèrent légèrement lorsqu'elle vit arriver de plus en plus de loups. Il lui semblait qu'ils étaient plus de cent, mais c'était très certainement la peur qui parlait.
Legolas continua à tirer ses flèches, jusqu'à ce que Gimli n'arrive sur Hasufel, et que l'elfe puisse monter en marche. Ariane lança immediatement Vénus au galop, gardant son épée serrée dans sa main. Elle n'était pas bonne cavalière, mais elle était étonnée de son bon équilibre. Finalement, conduire un cheval avec une seule main n'était pas si compliqué, quand on réussissait à avoir confiance en l'animal. Toutes deux s'étaient bien trouvées.
Les soldats ne ralentirent pas. La rencontre fut brutale. Ariane, qui s'était relayée au deuxième rang, eut quelques secondes de répit avant de devoir balancer des coups d'épée. Elle eut le temps d'observer un peu autour d'elle, comptant sur Vénus pour la diriger correctement. Elle ne vit pas immédiatement le Warg qui arrivait à toutes pattes dans sa direction, et fut prise au dépourvu. Mais elle réussit à se reprendre et le balaya d'une taillade bien placée, suivie d'un coup de sabots de la part de Vénus, qui l'envoya manger le sol quelques mètres plus loin. Ariane était si heureuse qu'elle manqua de tomber en exprimant sa joie.
— Allez, ma belle, on continue comme ça ! cria-t-elle à sa monture avant de repartir.
Elle continua de trancher, tantôt des têtes d'Orques, tantôt des museaux de Wargs. Elle était pleinement impliquée dans les combats et ne laissait passer aucune cible à plus d'un centimètre de la lame de son épée. Elle ne pensait même pas à surveiller ses amis du coin de l'œil, tant elle était concentrée. Elle souhaitait terminer cette bataille au plus vite. Heureusement, sa jument était plutôt massive et le sol tremblait sous ses sabots. Vénus était d'une grande aide pour Ariane, et elle avait été plus réactive qu'elle de nombreuses fois, lui sauvant la vie de justesse.
Au bout d'un certain moment, remarquant qu'ils étaient trop peu nombreux pour continuer, les Orques prirent la fuite, laissant les Rohirrims reprendre leur souffle. Transpirant à cause de l'effort, Ariane descendit de sa monture et la laissa se reposer tranquillement. Elle souffla plusieurs fois pour calmer les battements se son cœur. Elle ne pouvait le voir, mais elle se doutait que son visage était rouge tomate. Elle s'allongea dans l'herbe, à côté de la jument qui broutait tranquillement.
— On a assuré, ma grande. T'es une vraie guerrière.
L'animal souffla. Ariane ne put s'empêcher d'esquisser un sourire. Soudain, elle entendit Legolas appeler Aragorn d'une voix forte. Elle se redressa sur ses coudes. L'elfe parcourait le terrain, déposant ses yeux un peu partout. Bientôt, Gimli se mit à faire de même. Ariane se leva, intriguée. Elle trottina pour rejoindre ses amis.
— Qu'est-ce qui se passe ??
— Aragorn a disparu... répondit Legolas, les traits crispés. Tu ne l'as pas vu ?
— Non... Non, pas depuis le début de l'embuscade.
Legolas pinça les lèvres. Ariane entendit un ricanement derrière elle. Elle se retourna vivement et fronça les sourcils.
— Il est pas mort, lui ? grogna-t-elle entre ses dents.
Legolas s'empressa d'approcher l'Orque agonisant au sol. Gimli le devança en dégainant sa hache.
— Dis-moi ce qui s'est passé et j'abrègerai tes souffrances, dit le nain d'une voix moins dure que ce qu'Ariane aurait pensé.
L'Orque regarda les trois compagnons tour à tour.
— Il... est... mort...
Ariane eut l'impression que son cœur avait fait une chute de mille mètres. Sa vision devint flou.
— Il dégringolé de la falaise... continua l'hideuse créature.
— C'est impossible ! s'écria Ariane, la voix tremblante.
Gimli leva un regard triste vers elle.
— Tu mens, grinça Legolas en empoignant le col du monstre.
Ce dernier émit un bruit ressemblant à un rire, mais s'étouffa avec son propre sang et mourut entre les mains de l'elfe. Legolas le lâcha immédiatement, et son regard se porta sur la main fermé de l'ennemi. Il y glissa ses doigts et en ressortit un objet qui confirma les doutes d'Ariane. C'était le collier représentant l'Étoile du Soir, le bijou qu'Arwen avait offert à Aragorn. Tandis que Legolas et Gimli se dirigeaient vers le bord de falaise, où se trouvait déjà Théoden, Ariane resta plantée près du cadavre de l'Orque, trop choquée pour faire un seul mouvement. Ses jambes tremblaient et ses yeux se remplissaient de larmes au fur et à mesure qu'elle assimilait la nouvelle.
— Mettez les blessés sur les chevaux, ordonna soudain Théoden. Les Loups de l'Isengard vont revenir... Laissez les morts.
Ariane releva la tête. C'était donc fini ? Aragorn était mort, et tout le monde allait juste passer à autre chose, oublier ce qu'il s'était passé ? Comme si ça n'était jamais arrivé ?
Elle ne pourrait pas faire semblant. Elle avait perdu l'homme qui l'avait soutenu dès le début, qui lui avait donné confiance en elle. Un homme pour qui elle aurait pu donner sa vie, s'il le fallait. Et c'était lui qui avait perdu la sienne.
dites vous que c'est sur ce chapitre que j'ai bugué pendant des mois. je suis tellement fière d'en être arrivée à bout!!
je risque de poster le prochain d'ici 2 ou 3 jours
en tout cas sachez que j'ai quelques chapitres d'avance et skjsksjsjsjsh je fangirl grave sur ce que j'écris en ce moment
j'espère qu'il vous a plu, bien qu'il soit un peu court :/
je vous embrasse forts mes petits hobbits, prenez soin de vous 💕💖