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By JoyIsWriting

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Seule une seconde d'inattention suffit à nous changer la vie. Une seule petite seconde où tout bascule. Tom K... More

Prologue
Chapitre 01
Chapitre 02
Chapitre 03
Chapitre 04
Chapitre 05
Chapitre 06
Chapitre 08
Chapitre 09
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Épilogue

Chapitre 07

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By JoyIsWriting

Tom ouvre doucement les yeux et fixe ce plafond qu'il regardait hier avant de dormir. Il constate que sa position est la même que la veille car il n'a pas bougé de toute la nuit, signe d'un sommeil profond et reposant. Sa chambre était sombre ce matin. Seuls de fins rayons de lumière transperçaient les volets noirs. Il se lève afin d'en ouvrir un et est ébloui par ce soleil déjà bien présent. Il couvre instinctivement ses yeux à l'aide de sa main bandée et grimace en se rappelant ce geste idiot qu'il a eu la veille. Son poing le brûle toujours de l'intérieur.

Il prend ensuite son téléphone et l'allume afin de voir s'il avait reçu un message de celle qu'il attendait.


11h32, 7 appels manqués, 4 messages.
5 appels de son frère, un de Georg, le dernier de Gustav.
Et tous les messages étaient de Bill.


23:57 Ouais c'est ça, barre toi. Tu sais faire que ça de toute façon. Puis vas te faire foutre toi-même!

00:40 Tu vas rentrer ? Je vais pas t'attendre toute la nuit hein. Les garçons non plus. Abruti.

01:23 Tom... Je suis désolé. Reviens à la maison. Ou fais-moi un signe au moins. Je t'aime.

01:24 Tais-toi, pas de commentaires sur ma dernière phrase. Mais juste laisse-moi savoir si t'es en vie, merde !


Un sourire naissant prend place sur le visage de Tom, qui trouve que ses mots crus de la veille en sortant de chez lui ont encore fait effet. Finalement, son sourire ne le quitte pas.Bill était comme ça. Il n'aimait pas se disputer avec son frère et regrettait très vite ces moments. Le brun se met ensuite à tapoter un message sur son téléphone en reprenant les expressions de son frère, chose qu'il adore faire.


11:35 Je suis en vie merde ! ;)


Il se lève afin de se changer car il portait toujours ses vêtements de la veille. En ouvrant les portes coulissantes de son armoire, il se stoppe devant les affaires d'Hazel, là où elles sont toujours pliées et accrochées. Il saisit un de ses vêtements et le rapproche doucement de son nez, avant d'humer longuement son odeur en fermant les yeux. Elle lui manque, il veut la voir, la sentir, la toucher, l'embrasser, la prendre dans ses bras, mais elle n'est plus là.

Cette idée lui fait serrer la mâchoire et il expire de façon à faire ressortir une partie du mal-être qui avait déjà prit possession de son corps. Il se souvient de chaque détail, il se souvient de la dernière larme qu'elle avait versée. Qu'est-ce que cette larme signifiait ? Était-ce parce qu'elle l'avait entendu s'excuser ? Était-ce parce qu'elle s'excusait elle-même de tout ce qu'elle a pu lui faire ? Était-ce parce qu'elle sentait qu'elle allait mourir ou était-ce parce qu'elle lui en voulait ? Il n'a aucune réponse à ses propres questions, bien que ce ne sont pas les seules, et il serre fortement les poings. Tellement fort qu'il sent sa peau craqueler et saigner de nouveau sous son fin bandage.


Sa blessure de la veille venait de se rouvrir, et celle de son cœur se remit à saigner.Il frotte son visage de ses mains et sa respiration s'accélère. Il saisit sa valise rangée sur l'armoire, la pose et l'ouvre sur son lit, puis commence à retirer un par un les vêtements de celle qui avait autrefois partagé sa vie. Tout y passe. Son parfum, ses sous-vêtements, ses chaussures, quelques accessoires. Tout ce qui lui appartenait. Une fois l'armoire vidée, il ferme la valise avant de s'asseoir par terre adossé contre la partie boisée du lit.


Il reste plusieurs secondes assis à ne rien faire. Sa gorge nouée le fait tellement mal mais il se refuse de pleurer. Il en est hors de question. Il n'en a pas le droit. Toujours assis, il remarque une feuille pliée en quatre sur l'étagère du meuble. Il tend le bras afin de le saisir et reprend sa position.Il l'ouvre doucement en se demandant si elle lui était destinée, ou bien si Hazel la lui avait cachée.

C'était une lettre manuscrite adressée à Tom.


'' Mon amour, Si tu es en possession de cette lettre aujourd'hui, c'est qu'il m'est arrivé quelque chose de plutôt grave. Soit on s'est quittés, soit je ne suis plus de ce monde. Je préfère la deuxième option, même si elle est horrible à imaginer, mais au moins, je ne souffrirai pas plus que je ne souffre déjà. Je sais qu'en ce moment toi et moi ça ne va pas fort. Je sais que tu m'en veux pour cette distance que je t'impose, pour ces secrets que je te cache. Mais s'il te plaît, crois moi... Je suis prise au piège. Je suis coincée entre l'amour que j'ai pour toi et un passé qui me rattrape. J'espère que tu ne sauras jamais ce qui m'arrive. Et si un jour tu en prends connaissance, alors je m'excuse du plus profond de mon âme. Tu sais que je t'aime, comme jamais je n'ai aimé, et je sais que tu m'aimes aussi. Même si je n'ai jamais entendu ces deux magnifiques mots sortir de ta bouche. ''


Il sent son cœur se resserrer complètement, comme s'il s'était arrêté de battre.


'' Mais je le sais, ça se voit quand tu me regardes, ça se voit dans ta façon de te comporter avec moi, et ça se voit même quand tu es énervé contre moi. Tu tiens à moi, et je le sais. Je peux même dire que tu me déteste tellement tu m'aimes.''


Sa lèvre inférieure tremble et l'envie de pleurer réapparait. Sa respiration s'accélère et sa main peine à tenir la feuille sous ses tremblements.


'' Mais je te le redis encore une fois et je recommencerai à chaque fois que tu en douteras : Je t'aime Tom. Certes, j'ai été très jalouse de ton succès, plutôt de toutes ces filles autour de toi, de ces pestes qui te draguaient ouvertement devant moi, sans savoir qui j'étais. Mais crois-moi, ces conneries ne sont pas du tout la raison de mon éloignement. C'était juste un prétexte pour te cacher la vérité. Je veux tellement être avec toi, vivre avec toi et continuer d'être à tes côtés. Mais je ne peux plus. Je te promets que je cherche une solution, j'essaye de me débarrasser de ce foutu de passé qui me rattrape. Mais je n'y arrive pas.''


Tom savait déjà ce qui lui était arrivé.C'est pour ça qu'il était allé la chercher la nuit de l'accident. Son cœur ne tient plus, ses yeux voient flou et il laisse finalement ses larmes couler le long de ses joues. Quand-est ce qu'elle avait écrit ça, et pourquoi il ne la trouve que maintenant ?


'' Je ne veux pas que tu t'en mêles et j'ai envie de te protéger. J'ai tellement peur pour toi, peur qu'il t'arrive quelque chose et que je ne pourrais plus rien faire à part te perdre... Je m'excuse pour tout ce que j'ai pu te faire et saches que, je t'aime de tout mon cœur. N'en doute pas. Ne m'en veux pas. Ne sois pas triste. Ne me hais pas. Je vais tout faire pour changer tout ça. J'espère que j'y arriverai un jour. On sera le couple le plus heureux au monde, tu verras.Je t'aime très fort mon amour. Ta Hazel.''


Il reste bloqué devant cette lettre dont l'écriture était devenue floue et parsemée de tâches d'encre, causées par les larmes de la brune. Le fait qu'elle ait pleuré en écrivant cette lettre le tue encore plus et ses remords s'accentuent. Sa main tremble toujours. Ses larmes viennent inonder son visage et il ne prend pas la peine de les essuyer, pas maintenant. Il se rend compte encore une fois qu'il est fautif de cette perte et il n'a qu'une seule envie, c'est de se faire du mal. C'est de disparaître, de partir et de ne plus jamais revenir. Il voulait la rejoindre au Paradis.

- Je t'aime aussi Hazel... , dit Tom dans un murmure.

Tom venait de dire ces mots pour la première fois, même s'il est trop tard. Il reste un moment assis en tenant toujours cette lettre dans sa main froide. Il relit chacune de ces phrases qui le brûlent de l'intérieur, et à chaque ligne meurt un sentiment et une partie de lui. Il avait besoin de quelqu'un. Il avait besoin d'une étreinte, il avait besoin d'un amour que seule une personne pouvait lui donner. Il se lève en rangeant la valise sous son lit et regarde cette armoire vide, comme son cœur l'est devenu.


Il se hâte à sortir de sa chambre et prend cette lettre douloureuse avec lui.

- Bill ? crie t'il tandis que ses yeux cherchent à voir sa moitié.

Il continue à marcher dans ce long couloir et entre dans la chambre de son frère, qui n'y était pas.

- Bill ? T'es où ?

Il sort de la chambre et descend dans le grand salon.

- Bill !

Ce dernier apparaît enfin devant Tom. Le brun ne dit rien et vient serrer fortement son jumeau dans ses bras. Bill était surpris de ce geste mais entoure ses bras autour de lui en ressentant la douleur et la peine de son frère. Que lui arrive-t-il ? Pourquoi est-il en train de pleurer ?

- Tom, qu'est-ce qu'il y a ? demande le blond le regard inquiet.

Le brun ne répond pas et sort cette lettre de sa poche avant de la lui donner. Une fois en sa possession, Bill la déplie et c'est en voyant les premiers mots qu'il comprit la douleur de sa moitié. Bill tenait la feuille des deux mains et lisait chaque mot en ressentant exactement ce que son frère a vécu. C'était dont ça les picotements qu'il avait au cœur il y a quelques minutes...

- Tom...

Son cœur s'accélère et une fois la lecture de la lettre terminée, il la replie et la rend à Tom, qui le regarde en attendant un mot de Bill. Ce dernier avait comme une boule dans sa gorge qui prenait toute la place et qui l'empêchait de respirer. Il ne voulait pas s'affaiblir devant son frère en pleurant.

- Où est-ce que tu as trouvé ça ?
- Dans ses affaires en les rangeant.



Bill hoche la tête et se retrouve hébété devant celui qui cherchait du réconfort. Puis d'abord, comment est-ce qu'on réconforte une personne si on ne sait pas comment se réconforter soi-même ? Cette lettre a brisé le cœur de Bill comme quand on reçoit un coup de poignard dans le dos, un coup que l'on attendait pas et que l'on ne veut pas recevoir. Mais le fait est que Tom s'est ramené devant son frère avec cette arme dévastatrice de cœur et Bill n'avait pas d'autre choix que d'accepter cette frappe inattendue.

Il regarde son frère en s'apprêtant à lui parler mais le brun réagit plus vite que son cadet.

- Je sais. Il n'y a rien à dire. Mais je ne pouvais pas garder ça pour moi.

Tom se frotte le visage et regarde son frère de nouveau.

- Comment veux-tu que je m'en sorte après ça Bill ? Hein ? Je m'en veux tellement de l'avoir tuée...
- Arrêtes de dire ça Tom ! C'était un accident !
- Ah ouais, et qui c'est qui conduisait ? Qui c'est qui roulait comme un con alors qu'il était énervé ? Je l'ai tuée Bill, arrêtes de dire le contraire. Tout est de ma faute.


Une larme glisse le long de sa joue tandis que le blanc de ses yeux rougit suite à sa mélancolie et cette haine qu'il a envers lui-même. Bill inspire profondément avant de tenir Tom par les bras.

- Mais elle ne t'en veut pas. Personne ne t'en veut. Tu es le seul à t'en vouloir. Quand est-ce que tu vas comprendre ça ?
- Bill... encore une fois c'est toi qui ne me comprend pas. Puis t'es trop naïf, vraiment. Lâche-moi,
crie Tom en retirant les mains de Bill posées sur ses bras.
- Tom calme-toi !
- Laisse-moi, merde !



Il monte précipitamment à l'étage et entre dans la salle de bain avant de commencer à se déshabiller. Une fois sous la douche, il laisse cette eau brûlante couler sur lui. Cette sensation est atroce à tel point que ses muscles se contractent sous la douleur. Son bandage à la main ne tient plus et tombe au sol, laissant apparaître sa peau abîmée, nue et fragile. Sa blessure le brûle sous les puissants et fins jets d'eau. Il mérite cette douleur, il mérite cette souffrance et pire encore. Il ne fait rien, si ce n'est que de fermer les yeux en grimaçant et frissonnant à cause de la sensation désagréable que cette eau lui procure. Son visage est étouffé par un nuage de fumée qui a rapidement prit place autour de lui. Ses cheveux mi-longs s'emmêlent sous ce rideau de pluie provenant d'au-dessus de sa tête. Sur son corps se forment de moyennes plaques rouges un peu partout et c'est à ce moment-là qu'il décide d'arrêter ce calvaire.


Il venait de brûler son corps tout entier sous la colère. Il voulait se brûler tout comme son corps s'enflamme de l'intérieur, se briser tout comme son cœur est en miettes, partir loin tout comme son âme a disparue.


D'une serviette nouée autour de sa taille, il sort de la douche en frottant doucement ses bras encore bien trop chauds. Il prend ses cheveux et les presse d'une main afin d'en libérer toutes les gouttes qui s'y accrochaient. Une fois dans sa chambre, il se change et saisit son téléphone. Toujours rien. Il jette son téléphone sur le lit et s'y allonge par la suite. La seule chose qui pouvait l'aider à disparaître un petit moment était de fermer les yeux pendant quelques heures.



Même-jour, début de soirée.



- Ouuuuuh, se lève Gustav en posant ses mains sur la tête. Presque !
- T'as vu, dommage il aurait été trop beau le but, ajoute Georg après avoir bu une gorgée de sa canette.
- Grave, passement de jambes, tac tac tac, passe profonde, tir puissant, et poteau !, dit Gustav avant de se rasseoir.
- Faut qu'on gagne si on veut rester en tête du classement.


Les garçons sont réunis autour d'une pizza et de canettes de bière. Tous aimaient regarder des matchs de foot et s'ambiancer à la maison, sauf Bill, qui restait tout de même avec eux. Ils suivent le championnat allemand qui arrive en milieu de saison.

Gustav saisit une part de pizza avant de croquer dedans. Il regarde Tom et lui parle tout en mâchant cette pâte remplie de fromage fondu.

- Tom prends-en ! Si tu n'en manges pas on va la finir.

Ce dernier hausse des épaules en recrachant la fumée de sa cigarette par la bouche.

- Pas faim, répond le brun.

Il écrase sa cigarette sur le cendrier et saisit une canette en la buvant d'une traite.

- Doucement, dit Bill qui était assis sur le fauteuil, son téléphone entre les mains.
- Commence pas, répond Tom.
- C'est toi, commence pas ! Vas-y doucement c'est tout ce que j'ai dit.
- Ouais ouais ok.


Bill souffle en hochant négativement la tête, un sourcil relevé. Tom ne dit rien et prend finalement une part de pizza avant de la manger sous le regard discret de son frère, qui est quelque peu rassuré.


Une fois le match terminé, Tom se lève.

- Super match.
- Tu n'étais même pas à fond dedans,
dit Gustav.
- Si.
- T'es sûr que tout va bien ?
, demande Georg.
- Oui oui. Vous avez besoin de moi ? Faut que j'aille quelque part.
- Non... Non vas-y,
répond son meilleur ami.

Tom hoche la tête et se dirige vers la porte quand une main lui retient le bras.

- Tom. Je sais que tu n'es pas bien en ce moment, ce qui est normal. Mais aujourd'hui je ne sais pas... t'as l'air complètement absent. Qu'est-ce qu'il y a ?
- Rien. Enfin demande à Bill. J'ai pas envie de recommencer.
- D'accord. Mais tu sais très bien que je suis là pour toi. Moi comme eux, d'accord ?
- Oui papa,
répond Tom en esquissant d'un très léger sourire.


Georg vient le serrer amicalement dans les bras avant de le laisser sortir.



[...]


Pendant que Bill raconte aux garçons ce que Tom a découvert, ce dernier avait déjà roulé plusieurs kilomètres et s'était retrouvé à Compton, une ville située dans le Sud-Ouest de Los Angeles.


C'est un des quartiers les plus dangereux du coin, et il le sait très bien. Il a longuement réfléchi avant de sortir de sa voiture et c'est d'un pas hésitant qu'il s'avance dans la rue. Ce quartier n'est pas si pauvre que ça, mais de nombreuses personnes ont pour toit ce ciel sombre et étoilé. Des hommes au pantalon bien plus bas que leur derrière marchaient devant lui et il décide de les interpeller.


- Hey !
- Hey man
, dit l'un des deux en se retournant avant de lui faire un "check" de la main. Tu cherches quelque chose ?
- Ouais je...
- Hey, moi c'est Terrence
, le coupe l'autre.
- Tom.
- Mon petit Tommy, dit l'homme en passant un bras autour du brun, je t'ai jamais vu.
- C'est la première fois que je viens par là. J'aurai besoin d'un petit..., dit Tom, ne finissant pas sa phrase.
- Hmm je vois... Suis-moi.

Tom acquiesce et suit ces deux hommes pas si mauvais que ça. Terrence l'emmène dans une maison où la fête bat son plein. Des hommes, des femmes, de l'alcool et des armes. Son cœur bat plus rapidement que la normale mais il ne dit rien. Il se contente juste de suivre Terrence, qui monte à l'étage. Ils se retrouvent devant une chambre fermée à clé. Terrence toque à la porte et parle dans une langue que Tom ne comprend pas.

La porte s'ouvre et laisse apparaître un jeune homme ayant le teint pâle. Terrence ne dit rien mais il lui montre Tom d'un coup de tête, afin que son ami regarde dans cette direction.

- Entre.

Tom s'approche de l'homme, qui se décale afin de le laisser entrer dans la chambre. La porte se referme et l'homme vient s'asseoir sur le seul fauteuil présent.

- Salut Tom.
- Salut.


Le brun regrette amèrement d'être venu et d'avoir suivi ces hommes dans la rue. Que faisait-il ici ? La seule envie qu'il a est de partir parce qu'il sait qu'il va commettre une grande erreur s'il reste à cet endroit.

- J'ai l'air méchant et hautain mais c'est juste une image que je me donne. Qu'est ce qui t'amène ici ?
- Un truc bon à petit prix.
- Femme ?


Tom hoche négativement la tête en fronçant les sourcils.

- Drogue ?

Il reproduit le même geste, et l'homme le regarde d'un air incompréhensif.

- Pourquoi t'es là alors ?
- Bin tu sais... enfin...
, Tom ne dit rien mais frotte son nez à l'aide de son pouce. Mais j'ai changé d'avis, je vais partir, désolé.
- Un joint alors ?
- De qualité ?
- On a que de la qualité ici.
- Combien ?


Les deux se mettent à parler de sommes, de doses et de différentes substances illicites que l'homme possède. Après plusieurs propositions, Tom désapprouve et l'envie de consommer quitte ses pensées. Cependant, l'homme au teint pâle le regarde sans parler pendant quelques secondes, avant de reprendre.

- Tu sais quoi ? j'ai mieux pour toi.

Tom inspire profondément sans quitter l'homme des yeux. Son cœur bat toujours aussi fort mais sa tête avait besoin d'être vidée. Il cède en lui demandant alors qu'est-ce qu'il a à lui proposer.

- Viens, assieds-toi, dit l'homme en lui montrant le lit.

Tom s'exécute pendant que l'homme s'absente. Une fois revenu, un sourire apparaît sur ses lèvres, une seringue s'agitant entre ses mains.

- Tu sais ce que c'est ça ?
- Oh nan... Enfin oui mais... Nan je n'en ai pas besoin, je vais y aller
, dit Tom en se levant.
- Doucement mec..., dit l'homme en le forçant à s'asseoir. Ça va te faire du bien, crois-moi.
- Je n'ai jamais essayé et j'en ai pas envie.
- Arrêtes, t'es venu ici pour te vider la tête j'en suis sûr. C'est le meilleur remède.


Tom souffle un bon coup en sentant son cœur battre fortement dans sa poitrine. C'est vrai qu'il n'a jamais essayé. Mais peut-être que c'était ce qu'il lui fallait ? Si le fait d'avoir tué Hazel pouvait disparaître de ses pensées le temps que cela fasse effet, alors pourquoi pas. Il cède alors pendant que l'homme lui attache le bras.

- Ça va te picoter au début, mais après tu vas être bien. Je t'assure.



Tout est déjà prêt. Tom à juste à se laisser aller. Il ferme les yeux, et c'est parti... Sa première piqûre de bonheur crée cette blessure, qui reste pour toujours un moment magique, et qui empire à chaque fois. Ombre et lumière lui cachent la vue. Il est transporté dans un monde où seul lui en connaît l'existence, là où tout se passe comme il le souhaite. Hazel n'existe plus. Elle ne reviendra plus. Pas dans ce monde-là.

Quelques minutes plus tard, en ouvrant les yeux, sa tête tourne quelque peu. Il se frotte le visage et pose une main sur son bras droit qui le picote douloureusement.

- Alors ? demande l'homme, ce sourire stupide toujours plaqué sur son visage.

Tom ne dit rien mais lui lève son pouce afin de lui faire comprendre son ressenti. Il fouille ensuite dans ses poches et ressort quelques billets afin de lui donner l'argent nécessaire. Une fois chose faite, il cogite et regrette déjà d'avoir mis les pieds à cet endroit. Malgré le bonheur que ça lui a procuré et cette noirceur dans laquelle il venait de se plonger, il s'en voulait intérieurement. Beaucoup trop même. Mais il était trop tard.

- Si j'étais amené à revenir je demande qui ?
- Tu peux m'appeler Scott.


Tom hoche de la tête et c'est sans se retourner qu'il sort de la pièce. Il demande à Terrence de l'accompagner jusqu'à sa voiture car il ne connaissait pas le quartier. Il le salue ensuite avant de définitivement s'en aller.



Vingt minutes plus tard.


Tom arrive chez lui sans adresser un mot aux garçons, qui n'avaient pas bougé du salon. Il enfile son jogging et un tee-shirt avant de s'allonger sur le ventre. Les regrets s'amplifient et il ne sait plus comment agir. D'abord la mort d'Hazel, puis cette soirée...
Qu'est-ce qu'il venait donc de faire ?

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