Histoire D'un Café.
- Putain !
Des fois j'ai l'impression que c'est vraiment pas ma journée. Là c'est vraiment pas ma semaine apparemment.
Rapidement, je passe les portes de l'entreprise et salue Abigail ainsi que Marisa à l'entrée. Cette dernière a été embauchée pour quelques temps et je me fais une joie de la voir le matin en arrivant.
Mais pour une fois, je ne m'arrête pas à leurs bureaux ce matin. J'ai raté mon métro ce matin, il s'est mis à pleuvoir pendant que je marchais et un taxi s'est amusé à m'asperger d'eau en passant près de moi. Disons que je suis trempée de la tête aux pieds.
- Oh mince Blaise ! Qu'est-ce qu'il s'est passé ?
- Je déteste le métro, je déteste les voitures, je déteste la pluie, j'énumère devant Faith qui est elle assise à son bureau.
Et y a aussi ces stupides règles qui me torturent depuis déjà trois jours.
Ses cheveux sont toujours aussi bien coiffés, elle est toujours aussi bien habillée. Des fois je l'envie vraiment.
- Salut les filles, j'entends derrière mon dos et aperçois James apparaître à mes côtés. Wow Blaise !
- Ouais je sais, je soupire et me laisse tomber sur ma chaise, elle aussi trempée maintenant.
- J'ai peut-être un sweat-shirt qui traîne dans mon box si tu veux, il continue et je lui souris soudainement.
- Tu me sauverais la vie.
De là, nous partons tous les deux jusqu'à son box, un étage au-dessus de nous. Le trajet se fait en silence, je ne sais pas trop s'il a vraiment envie de m'aider ou s'il fait ça pour les beaux yeux de Faith.
Son box n'est pas du tout celui auquel je m'attendais. Propre, organisé, il est tout le contraire du mien. Au moins Faith et lui ont un point commun, il déteste le bordel apparemment.
- Tiens, il me tend son pull et je l'enfile rapidement pour me réchauffer.
- Merci beaucoup James.
- C'est normal.
- Non vraiment, je le contredis et il fronce les sourcils en s'asseyant sur sa chaise de bureau, tu me détestes mais pourtant tu me sauves la vie. Donc merci.
- Je suis pas rancunier, il me sourit et je le salue avant de reprendre le chemin vers mon étage.
Du boulot m'attend et visiblement ma journée est loin d'être terminée.
*
- Je peux demander au directeur de l'étage de mettre le chauffage si tu veux, me propose Faith et je secoue la tête avant qu'un frisson ne me parcourt le corps.
- Ça va aller.
Pour me garder au chaud, j'ai relâché mes cheveux sur mes épaules, même si la pluie les a bien abîmés. Le sweat-shirt de James me procure un minimum de chaleur et Faith a réussi à emprunter un pantalon de chantier dans les vestiaires de l'entreprise. Mon look est loin d'être classe mais au moins j'ai beaucoup moins froid. Même si je sens déjà un rhume m'arriver en pleine tête.
- Écoute Blaise je suis sûre que Monsieur Carter sera compréhensif si tu rentres chez toi te changer.
- Non je ne peux pas. J'ai déjà du retard dans un article, je ne peux pas m'absenter.
- Mais il est midi ! Tu as au moins une heure pour retourner chez toi !
J'apprécie que Faith se soucie de moi mais là je ne bougerai pas. J'ai accumulé trop de retard ces derniers jours et si je ne le rattrape pas, je sais que ma place dans l'entreprise sera en danger.
- Sérieusement t'es pas possible. Qui m'a donné une meilleure amie aussi têtue ?
Sur ces mots, elle se lève de sa chaise et part de son box, son sac à la main.
*
Treize heures, ma pause aurait dû se terminer à l'instant. Enfin si j'avais pris une pause. Je suis toujours sur un article qui prend plus de temps que prévu.
Mon téléphone à côté de moi s'allume et j'aperçois le prénom d'Asher s'afficher. Arg non tu peux pas me faire ça maintenant.
Reçu aujourd'hui à 13h11 : Comment va la sauveuse aux pizzas ?
Automatiquement, mon sourire refait surface et je lui réponds rapidement avant de reposer mon téléphone sur le bureau, dans un geste désespéré.
Envoyé aujourd'hui à 13h13 : Elle pourrait aller mieux. Elle s'est faite aspergée d'eau par une voiture ce matin du coup elle va certainement être malade. Bref super journée.
Sa réponse ne vient jamais et je me fais finalement une raison. Il en a sans doute eu marre que je me plaigne sans arrêt.
- Je t'ai acheté un panini au poulet, j'espère que ça t'ira, Faith entre dans la grande pièce et dépose un sac sur ma table.
- T'es la meilleure, je soupire et ouvre le sac, délivrant la chaleur et l'odeur du pain.
- Je sais, elle esquisse un sourire et reprend vite son travail.
Le reste de la journée passe assez rapidement. Mon article envoyé au rédacteur en chef, je m'autorise à regarder l'horloge.
- Il est déjà dix-neuf heures ?!
Je me tourne dans l'espoir d'apercevoir un collègue qui serait dans la même situation que moi mais rien. Plus personne n'est là sauf une femme de ménage.
- Tiens tiens t'es toujours là toi, j'entends et je sais déjà de qui il s'agit.
J'ai pensé trop vite.
- Bonsoir Ivy, je soupire et elle me regarde de haut en bas.
Je sais que je fais pitié avec mes vêtements qui n'en sont même pas.
Je ramasse mon sac, mon téléphone et enfile ma veste qui n'est toujours pas sèche. Fichue tissu qui absorbe l'eau. Je sens encore mes chaussettes pleines d'eau mais bon, dans vingt minutes, je serai chez moi.
Je prends le chemin de l'ascenseur, Ivy malheureusement toujours derrière moi à me suivre. Mais qu'est-ce qu'elle veut à la fin ?
Nous entrons toutes les deux dans l'appareil et les portes se referment. Elle fait claquer ses talons sur le marbre de la cabine et je rêve soudainement de l'étrangler. Foutue caméra.
- Comment ça se passe entre Faith et James ?
Comment elle l'a sans doute souhaité, mes yeux s'ouvrent telles des soucoupes et je fronce les sourcils.
- Comment... comment tu sais que-
- Je t'en prie Blaise, elle pouffe de rire et l'envie de l'étrangler revient, tout se sait ici. Tout ça pour dire qu'elle devrait arrêter de se fixer des objectifs aussi hauts, James n'est certainement pas intéressé.
- Qu'est-ce qui te fait dire ça ? Je lui demande alors que les portes s'ouvrent.
Je la poursuis dans le hall et bien vite nous atteignons le trottoir devant le bâtiment. Évidemment la pluie n'a pas cessé et nous nous abritons sous l'abris que propose l'entreprise.
- Il est intéressé par des filles belles, qui ont des formes et des choses à offrir comme une belle nuit, tu vois ? Elle roule des yeux et se met à fixer la route.
Cette fois-ci c'est la bouche qui refuse de se fermer. Quelle salope.
- Oh mais qu'avons nous là ? Elle s'interroge d'un coup et je secoue la tête pour ne pas la frapper.
Trop d'envie meurtrière pour une seule soirée. Mes yeux arpentent le trottoir et atterrissent sur l'objet de la convoitise d'Ivy.
Oh merde.
- Il est canon, elle se mord la lèvre et je hausse un sourcil.
- Il n'est pas à prendre, pensais-je.
Incertaine, je m'approche de lui, sous le regard haineux de ma collègue. La pluie s'abat sur moi mais je me fais un chemin jusqu'au beau brun, attendant à deux mètres de moi sous son parapluie.
- Asher ?
- Quand tu me disais que tu étais trempée je pensais pas que c'était au point de devoir changer de vêtements, il se moque.
Pour lui montrer mon énervement, je croise mes bras. Asher réagit instantanément alors que je frisonne.
- Viens là, il attrape ma taille et je me retrouve sous son parapluie, la poitrine contre son torse musclé. Tu es gelée.
Bizarre, j'ai moins froid d'un coup moi.
- Bonsoir, nous entendons et nous retournons pour apercevoir Ivy, elle aussi sous un parapluie.
Son sourire enjôleur est placé sur son visage et je déteste déjà cette soirée. Pour qui elle se prend ?
- Bonsoir, la salue à son tour Asher.
- Je suis Ivy, la collègue de Blaise, elle présente sa main et Asher la serre poliment, l'obligeant à lâcher ma taille un instant. Si ça vous dit, je connais un petit café où on pourrait aller se réchauffer, elle propose et je fulmine.
Non mais je vais l'écraser.
- Et bien-
- On va rentrer tous les deux le prendre chez moi ce café, je l'interrompt et les deux me fixent maintenant.
La main d'Asher autour de ma taille se fait plus présente et je détourne le regard d'Ivy pour plonger dans ses yeux. J'ignore ce que j'y découvre. De l'incompréhension, de la colère,...du contentement ?
- Peut-être qu'il n'a pas envie de venir le prendre chez toi ce café, Ivy rompt le moment et avant même qu'Asher ne puisse parler je décide d'agir.
Du courage. J'ai juste besoin de courage.
Sauvagement, j'attrape le cou de mon beau brun et l'approche de moi jusqu'à pouvoir poser mes lèvres sur les siennes. À l'instant même où nos lèvres se rencontrent, j'ai l'impression de découvrir quelque chose de nouveau, comme si je n'avais jamais embrassé Asher. C'est à chaque fois ce que je ressens quand nous nous embrassons. Et là ça fait tellement longtemps que je n'ai pas envie de le quitter. Mes doigts se rejoignent derrière sa nuque tandis que sa main passe sur mon dos, sous ma veste.
Lorsqu'il s'écarte et pose son front contre le mien, je ne réalise pas encore tout à fait ce que j'ai fait. Je l'ai vraiment embrassé. Nous n'étions pas pressés par le temps, ce n'était pas un baiser d'au revoir et ça m'a semblé si naturel.
- Waouh, il sourit sincèrement et je fonds intérieurement.
- Ouais. Waouh.
Calmement, je pose ma tête contre son torse et écoute les battements de son cœur. Je suis presque sûr qu'il bat aussi vite que le mien. J'ouvre finalement les yeux et constate avec joie que l'autre folle n'est plus là.
Finalement elle se termine plutôt bien cette journée.
*
Arrivés devant mon immeuble, nous commençons à ralentir le rythme de notre marche. Asher m'a avoué vouloir venir me réconforter lorsqu'il a vu que j'avais passé un mauvais début de matinée. Et je n'ai pas été déçue. C'est bien la première fois que le chemin jusqu'à chez moi n'est pas désagréable, sous la pluie. D'ailleurs celle-ci s'est calmée et je ne pouvais pas espérer mieux.
- Merci de m'avoir raccompagnée, je souris au bel homme à mes côtés et il resserre son emprise autour de ma taille.
Sa main n'a pas bougé, pour mon plus grand bonheur, et j'avoue que sa présence m'avait manqué.
- Qu'est-ce que tu fais demain soir ?
- Pour le nouvel an ? Je n'ai rien de prévu pour l'instant. Pas de famille à aller voir non plus.
- Tant mieux parce que je t'embarque pour une fabuleuse soirée en compagnie du plus bel homme de ta vie, il m'apprend et j'éclate de rire.
Comme un réflexe, je frappe son torse du poing et laisse ma main y reposer.
- On avait dit pas de rendez-vous au restaurant, je le réprimande et il vient embrasser ma joue naturellement.
- Ça sera encore mieux. Je passe te prendre demain soir à vingt-et-une heure. Fais toi belle.
- Je suis toujours magnifique, j'attrape sa main et il m'approche de lui pour me prendre dans ses bras.
- C'est vrai.
Mon dieu ce que je suis bien. La chaleur et la bonne humeur qu'il dégage sont tellement réconfortantes. Tous ces gestes sont si naturels avec lui.
- J'ai pas envie de te laisser Blaise, il m'avoue et je ne peux m'empêcher de plonger mes yeux dans les siens.
Si hypnotisant.
- Moi non plus. Tu veux pas rentrer avec moi ?
- Blaise non, il laisse sa tête retomber en arrière et je fronce les sourcils. Je peux pas.
- Oh, je murmure et m'éloigne de lui. C'est pas grave.
- C'est pas pour ce que tu penses Blaise.
- À quoi je pense selon toi ? Je sais même plus quoi te dire Asher. On s'embrasse, pendant de longues minutes, et là tu me repousses. Je pense que j'ai bien le droit d'être déçue non ?
Alors que mes jambes font déjà le chemin jusqu'à la porte de mon bâtiment, un bras me retient et me tire en arrière. Avant que je n'ai pu dire un mot, les lèvres d'Asher se posent sur les miennes.
- Je voulais juste faire les choses bien. T'emmener en rendez-vous, t'embrasser devant ton immeuble et nous aurions passé une nuit géniale. Je t'aurais fait crier mon nom jusqu'au matin et nous nous serions endormis, toi dans mes bras. Mais...
Sa douce main vient de poser sur ma joue et je me sens faiblir.
- Mais t'es là et j'ai qu'une envie, c'est de t'embrasser à en mourir Blaise.
Je suis presque sûre que mes joues doivent être aussi rouges que des tomates à cet instant même. Ses beaux yeux fixent mes lèvres alors que je me contente de plonger mol regard dans les siens. Je ne rêve pas, il l'a vraiment dit. Moi qui croyait qu'Asher était un peu timide sur les bords, cette soudaine assurance me rend toute chose.
- Ne me laisse pas ce soir.
- Je peux pas rester Blaise. Je veux pas gâcher-
- Asher j'ai mes règles si ça te rassure, je lâche sans réfléchir et il parait soulagé, un peu trop d'ailleurs.
- Oh...
*
- Donc t'en penses quoi ? Je l'interroge alors que je laisse ma tête reposer sur son torse.
Asher plonge sa main dans le bol de popcorn et l'approche de sa bouche. Tout en se redressant légèrement sur le canapé, il me serre un peu plus contre lui et mon sourire s'agrandit.
Nous nous sommes pliés aux règles stupides d'Asher pour la soirée. Aucun réel rapprochement comme des baisers pour respecter son souhait qu'il m'a partagé plus tôt. Même si je trouve ça incroyablement romantique, je ne peux m'empêcher d'être frustrée. Il est là, juste à quelques centimètres de moi et je ne peux pas l'embrasser ni réellement le toucher, si ce n'est lui faire un câlin. Mais de toute façon, la question ne se pose même pas avec mes menstruations...
- Il a pas l'air méchant, elle devrait foncer.
- Faith est quand même un peu timide Asher, je lui rappelle et il soupire.
- Moi je pense qu'elle devrait essayer. Proposer un rendez-vous. Enfin je sais pas moi, c'est toi la fille qui peut donner des conseils à ta meilleure amie.
- Je me méfie toujours un peu de James et j'ai pas envie qu'elle le prenne comme de la jalousie, je murmure et remonte mon regard vers la télévision qui diffuse une pub, encore.
- Dis lui ce que tu viens de me dire alors, il insiste pourtant. Moi je pense qu'elle pourrait lui proposer un rendez-vous et voir où ça les mène.
Je ne continue pas la conversation et me laisse porter par le film qui passe au moment même sur l'écran, un vieux western en noir et blanc.
- T'étais jalouse ?
- Pardon ? Je me tourne instantanément et observe Asher essayer de cacher son sourire en coin.
- Je te demande si t'étais jalouse ? Que ta belle collègue essaie de me brancher, il insiste et je serre les dents.
- Non pas du tout, je croise les bras et reporte mon attention sur l'écran de télé. Mais si elle est si belle, pourquoi tu l'as pas empêchée de partir ?
Bien sûr que j'étais jalouse crétin. Cette conne se croit tout permis et vient draguer le premier mec qu'elle voit. Cette... arg je la déteste. Je ne partage pas et certainement pas Asher.
- Sois jalouse plus souvent, il murmure à mon oreille. J'adore quand tu m'embrasses pour prouver que je ne suis pas disponible. Même si je le suis quand même.
Armée de mon poing, je le frappe gentiment à l'épaule et laisse ma tête y reposer.
J'attrape la télécommande et décide de zapper. Asher à côté de moi râle mais s'arrête mystérieusement lorsque j'arrive sur ce fameux film.
- Oh bonne idée Blaise. Je te savais pas si entreprenante, il se moque de moi et je lève les yeux au ciel.
- Je savais pas que ça passait à la télévision ce soir.
- En même temps, il vient susurrer à mon oreille et je déglutis, ça donne des idées.
Éclatant de rire, je me laisse tomber sur le canapé et entraîne avec moi Asher.
Ah la la. Ce bon vieux « Cinquante Nuances De Grey »...
*
Ce matin, c'est la sonnette de mon appartement qui me réveille. Déjà énervée, je marmonne une insulte sous le drap et relève la tête lorsqu'un rire rauque se fait entendre. La main de mon compagnon de lit se resserre autour de la taille et je hausse un sourcil quand Asher me sourit.
- Arrête de te moquer, je râle de bon matin et il secoue la tête.
- Bonjour à toi aussi la belle aux bois dormants.
- Pourquoi ce surnom ? Je ne pige toujours pas et une fois de plus quelqu'un s'acharne sur ma sonnette. Arg j'arrive.
- Non attends, Asher me retient alors que je me lève et je me retrouve à nouveau contre son torse. Reste ici s'il te plaît.
Encore et toujours la sonnette.
- Je dois vraiment aller ouvrir Asher, je lui fais un sourire triste et il me laisse enfin partir.
Doucement je fais mon chemin jusqu'à la porte d'entrée en passant par mon salon. Le miroir près de ma chambre m'indique que je ne me suis pas mise en pyjama hier soir, mes vêtements d'hier toujours sur moi. Le canapé porte encore la trace de notre soirée tout comme la table envahie par le popcorn. D'ailleurs je ne me souviens pas m'être endormie sur le lit. Ça expliquerait mon nouveau surnom.
Je déverrouille la porte sans même regarder par le judas et l'ouvre, non sans râler quand mon supposé invité sonne à nouveau.
- Ben ? Je reste ébahie alors que mon frère semble le plus heureux au monde.
- P'tite sœur ! Il s'avance dans l'appartement pour me prendre dans ses bras.
Sans vraiment réaliser ce qu'il se passe, je ne lui rends pas son étreinte. Merde alors. Mon frère que je n'ai pas vu depuis des mois vient me rendre visite, un trente-et-un décembre.
- Qu'est-ce que tu fais là ? Je lui souris même si sa visite m'étonne toujours.
- Je me suis dit que tu devais être encore seule pour le nouvel an alors voilà, il agite ses mains dans tous les sens comme il le fait quand il est trop heureux, on t'invite. Je suis venu te chercher.
- Hein ?
- Ma voiture est garée devant ton immeuble, tu fais juste un petit sac histoire de tenir trois jours et on y va !
- Mais-
- Bonjour, résonne une nouvelle voix dans l'entrée de l'appartement et je ferme mes yeux.
Ça va partir en n'importe quoi.
Les pas d'Asher se font de plus en plus proches jusqu'à atterrir près de moi. Tandis que j'ouvre la bouche pour les présenter, le bras du brun vient entourer ma taille et m'attire, encore, contre son torse. Il joue à quoi là ?
Bennett face à moi écarquille les yeux puis fronce les sourcils. Oh merde je vais avoir droit à un combat de coqs ou quoi ?
- Bonjour, il lui répond lui aussi d'une voix plus grave.
Un combat de regards s'instaure entre eux et l'envie de m'échapper me prend. Malheureusement (ou heureusement selon le moment) la main d'Asher est toujours sur ma taille et me tient fermement.
- Tu nous présentes Blaise ? M'encourage Ben sans même quitter Asher des yeux.
Soupirant, je me gratte la gorge et fais les présentations.
- Ben voici Asher. Asher voici Bennett, mon grand frère.
Et aussitôt, leurs deux voix se diffusent dans l'appartement.
- C'est toi Asher ?!
- C'est toi Bennett ?!
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À écouter : New York City - The Chainsmokers