- Chuuut, elle se réveille ...
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Je suis allongée sur un sol un peu dur avec des choses qui me chatouille les chevilles. Je ne sais pas où je suis, ni comment je suis venue ici, mais je sais que ce n'est pas normal.
Mes paupières sont lourdes, et j'ai mal à la tête. Mais j'ai encore plus mal à la poitrine. Je me sens perdue et à presque envie de pleurer. Mais non. Il ne faut pas que je pleure, j'en deviendrai faible. Et il ne faut surtout pas que je le devienne.
J'ai toutes les peines du monde à lever les paupières, puis à me mettre en position assise. Je dois reprendre mon souffle en grimaçant, mais ça passe avec une grande dose de jurons. Je n'ai pas de problèmes avec la lumière environnante puisqu'il y en a pas. Je suis dans le noir. Je regarde autours de moi, mais ne reconnais pas l'endroit.
Des arbres denses m'entourent de leur mystère et un lac reflète de faibles rayons de lune. On peut presque apercevoir les étoiles à travers les feuilles. Je suis seule dans ce paysage mystéri...
" C'est maintenant que tu te réveilles ?!"
Ah non, je ne suis pas seule. Saphir est toujours là pour me démoraliser. Elle est juste devant moi, mais, comme il fait noir et qu'elle est de la même couleur, je ne l'avais pas vu du premier coup d'œil.
" Ça te déranges ?
- Pourquoi veux-tu que ça me dérange ? Tu as dormis pendant plus de 4 heures et je m'inquiétais tout simplement pour toi.
- Tu t'inquiète pour moi maintenant ?
- Oui, figures toi !
- Bon, je viens de me réveiller et j'ai pas besoin que tu me cries dessus. Surtout que j'ai mal à la tête ...
- Pas étonnant, c'est la première fois que tu as pleinement utilisé ta magie. Il n'en faut pas plus pour faire mal à la tête.
- Je ... j'ai fait de la...
- Magie ? Oui. Tu ne t'en souviens pas ?
- Si, si. C'est juste que ça paraissait tellement irréel ...
- C'est vrai que la première fois peut paraître bizarre.
- Qu'est-ce que t'en sais ?
- J'ai beaucoup plus d'expérience que tu ne le crois. Mais là je pense que tu devrai te lever, car contrairement à ce que tu pensais, on est pas vraiment les seules ici à discuter. Ton ami Kain et son acolyte sont aussi en train de parler et de toi en plus. "
Je me retourne et apperçois dans la pénombre deux silhouettes. Je me remet à ma position initiale et me frotte les yeux d'un air las. Je les entends bouger derrière moi.
Je les perçois. Je sais exactement qui Saphir à voulu dire. Kain et Aage. Ils m'énervent déjà. Bon. Calme toi Roynder, tout va bien se passer.
- Je sais que vous êtres là.
- C'est bien parce qu'on essayait pas de se cacher non plus. Me réplique Kain.
- On est où ?
- Près du lac, dans la forêt en bas du château. Répond Aage.
- Et qu'est-ce qu'on fait...
- Bon assez de questions-réponses, je vais te dire ce qu'on fait là et ce qui va se passer pendant les prochaines heures. Me coupe Kain.
J'entends un bruit étouffé de pas puis soudain l'intéressé se met en face de moi et s'assoit. Mes yeux se sont habitués à l'obscurité et je le vois clairement. J'attends qu'il prenne la parole ce qu'il fait sans tarder évitant l'impatience.
- Le roi est un gros con qui est en train de préparer une guerre contre un autre gros con et on va s'enfuir comme des lâches pour éviter cette confrontation qui ne nous concerne absolument pas. Et nous éviterons alors le fait d'être cons à notre tour.
Je suis choquée par ses propos mal placés. Je savais qu'il était franc, mais pas à ce point là. D'une certaine manière, le château devait avoir une influence sur ses actions et ses propos, car il est en train de dire tout haut ce que les gens pensent tout bas et sans gêne en plus alors qu'il ne faisait pas ça avant.
- Alors c'est comme ça que ça va se passer. Pendant que tu faisait la sieste, le groupe est allé chercher tout ce qu'on a besoin pour camper, nous nourrir, défendre, etc. Nous allons voyager à pied le jour et à dos de dragon la nuit. D'abord on va aller à la salle des épées, qui n'est pas très loin d'ici, pour que tu en ai une. Ensuite, on va aller au Nord vers la Montagne Noire. Là-bas, nous serons en sécurité pendant un certain temps.
- Et… et après ?
- Après on improvisera. Répond-t-il dans un sourire carnassier.