Feels with me

By magiquepower

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De retour dans sa ville natale, accompagnée de son meilleur ami Benjamin, April n'aurait jamais cru qu'en un... More

Prologue
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
TAINTED
Flashback 1
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12.
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 16
Chaptitre 17
Hello 2018 !
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Le dernier chapitre ?
Tome 3 : Fall with me

Chapitre 15

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By magiquepower

April

Je posai le dernier paquet de pattes dans le coffre de ma voiture, soufflai bruyamment et le refermai. Je n'aimais pas faire les courses. J'avais perdu mon pari contre mon frère et il m'avait donc obligé à aller acheter tout ce dont on avait besoin pour une semaine, sachant pertinemment que je haïssais faire cela. Je détestais mon frère juste pour ça.

On avait toujours soit trop froid, soit trop chaud dans les supermarchés. Les rayons étaient toujours bondés, et c'était la galère pour retrouver son cadi lorsque l'on tournait le dos deux secondes pour choisir un article. Je n'aimais pas non plus savoir que les gens voyaient tout ce que je choisissais car j'avais toujours trouvé que les choix culinaires étaient très personnels. Et pour terminer, il y avait les caissières insupportables : celles qui ne disaient pas bonjour étaient les pires de toutes, j'avais tout simplement envie de les étrangler sur place.

Je montai dans ma voiture, attrapai mon sac à main et le fouillai afin de trouver mon tube de rouge à lèvres. Quand j'eus enfin mis la main dessus, j'appliquai une couche rouge sur mes lèvres aidée de mon petit miroir. J'avais d'horribles cernes depuis une semaine. Je ne dormais pas beaucoup, et j'avais l'impression que le monde était terne depuis ces sept derniers jours. Vous l'aurez compris, je n'avais pas recontacté Luc. Il avait essayé plusieurs fois de me joindre, mais je n'avais pas eu la force de lui répondre. À quoi bon ? Je ne voulais entendre aucune explication de sa part, et je n'en voyais aucune plausible d'ailleurs. Mis à part le fait qu'il désirait se venger, me prouver que lui aussi il avait les capacités de me faire souffrir comme je l'avais fait avec lui. Le plus horrible dans tout cela était que j'avais envie de le voir, de l'embrasser, de me sentir apaisée par sa présence. Mais je souffrais trop pour accepter son erreur.

J'essuyai les quelques larmes qui s'étaient échappées de mes globes oculaires. Je pleurais pour un rien en ce moment !

Je rangeai mon miroir ainsi que mon rouge à lèvres dans mon sac à main et pris mon téléphone. J'avais reçu un message de Paola qui me demandait où j'étais. Si elle savait que je faisais la chose que je détestais le plus faire au monde, elle se ficherait bien de moi !

À Paola :
À l'endroit que je déteste le plus au monde.

Elle me répondit de suite, morte de rire, ce qui n'était pas étonnant de sa part. Je te remerciai pour ta solidarité Pao.

De Paola :
Au palais de la bouffe ? ;)

À Paola :
Bingo !

De Paola :
Bouge ton petit popotin de reine, je suis chez toi !

Je souris et ne répondis pas. Je laissai mon téléphone dans un endroit accessible au cas où et m'attachai. Paola et Benjamin m'avaient dit qu'ils sortaient ensemble. Ce n'était pas trop tôt ! J'étais extrêmement heureuse pour eux. Ils étaient super mignons ensemble et ils méritaient tout le bonheur du monde. J'avais bien remarqué qu'ils faisait du mieux qu'ils pouvaient pour ne pas m'exposer leur bonheur aux yeux -ce que je trouvais adorable, sauf que les voir heureux tous les deux ne me dérangeait absolument pas. Au contraire, cela faisait partie de mon bonheur à moi.

Je démarrai, en faisant attention à ne pas cogner la voiture qui avait eu l'intelligence de se garer beaucoup trop proche de moi, et partis en direction de ma maison. La saison des pluies n'avait pas encore commencer, ce qui était une bonne chose car c'était la période de l'année que je préférais : il ne faisait ni trop chaud ni trop froid, le maximum qu'il pouvait faire en octobre était aux alentours des 25 degrés.

J'arrivai rapidement chez moi, la circulation était plutôt fluide ce matin. Mon ventre me criait famine et j'avais horriblement envie de manger des pâtes. Je me garais devant chez moi, en manquant de taper contre la voiture de mon voisin. Je sortis de la voiture et refermai la portière derrière moi. Je m'apprêtai à rentrer chez moi quand je m'aperçus que j'avais oublié mon sac à l'avant de l'automobile noir. J'allais donc le chercher et me souvins également que j'avais toutes les courses dans mon coffre. Paola avait bien fait de venir, elle sera obligée de m'aider à décharger la voiture.

Je refermai une bonne fois pour toute ma portière et me dirigeai chez moi. Je cherchai mes clés dans la poche de mon jean et je ne les trouvai pas. Je les avais oublié ! Décidément ce n'était pas ma journée. Je levai difficilement le poignet et tapai deux coups contre ma porte. Paola m'ouvrit, le sourire aux lèvres.

—  Ça va, tu n'es pas traumatisée ? se moqua-t-elle.

Je soupirai bruyamment et la foudroyai du regard ce qui la fit rire.

—  T'as intérêt à m'aider à décharger la voiture sinon je vais mourir !

Elle explosa une nouvelle fois de rire et je roulai des yeux. Ce n'était pas drôle du tout. Je passai devant ma brune, posai mon sac à main au sol et me tournai vers elle. Elle était en maillot de bain.

—  Tu as osé te dorer la pilule pendant que je faisais les courses ! Traite !

Elle pouffa de rire. Je fronçai les sourcils. Elle n'était pas dans son état normal. Une idée me traversa l'esprit et j'écarquillai les yeux.

—  Ne me dis pas que je vous dérange !

Elle explosa de rire et secoua la tête. Elle m'attrapa le poignet et m'entraîna dans le salon.

—  Attends ! Moi aussi je vais mettre mon maillot de bain. Je reviens, lui dis-je. Va dire à mon frère de décharger la voiture.

Elle hocha la tête et m'offrit un petit sourire d'ange. Elle n'était vraiment pas dans son état normal, je ne savais pas ce qu'elle mijotait mais ce n'était pas bon signe. Je lui lançai les clés de ma voiture, pour qu'elle les donne à mon frère.

*

Antoine

Paola revint morte de rire, elle se logea immédiatement dans les bras de Benjamin et on attendit tous une réponse de sa part. Elle me faisait vraiment penser à April, on aurait dit sa jumelle. Elles ne se ressemblaient pas du tout physiquement, mais mentalement : c'était les mêmes.

Elle nous avait accueilli avec Benjamin ainsi qu'avec le frère d'April. Aux premiers abords, elle était très sympathique. Très souriante, agréable, chaleureuse mais elle n'avait surtout pas sa langue dans sa poche. Elle disait tout ce qui lui passait par la tête et elle devait faire partie des gens qui n'étaient pas focus. En d'autres thermes : c'était du April tout craché. Revoir Benjamin me faisait plaisir, il m'avait manqué, je n'aurais jamais cru dire cela un jour mais j'appréciais ce type et je savais qu'il prendrait toujours soin d'April. Quant à George, il était plutôt drôle comme mec, il ne ressemblait pas vraiment à April mais ils agissaient de la même façon et c'était très perturbant.

—  Tiens Georgy, April te demande d'aller vider la voiture pendant qu'elle se met en maillot. Je crois que le supermarché l'a traumatisé, dit la colombienne.

Je pouffai de rire et la brune me regarda avec insistance.

—  Elle te manque ?

J'arquai un sourcil, elle ne passait pas par quatre chemins. Je m'apprêtai à la remettre gentiment à sa place mais Ethel répondit pour moi.

—  C'est un trop petit mot !

Paola éclata de rire et Ethel l'imita. Elles avaient l'air de bien s'entendre ces deux-là !

—  Taisez-vous elle arrive ! Lâcha Benjamin.

April arriva donc sur la terrasse, vêtue d'un maillot de bain qui la rendait diablement sexy. Mon cœur fit un triple salto dans ma cage thoracique. Bordel elle m'avait manqué !

Elle était sur son téléphone et elle n'avait pas l'air de nous avoir remarqué. Elle paraissait très fatigué, des cernées entouraient ses beaux yeux, mais elle restait belle. Je me levai d'un bon, n'arrivant plus à rester en place et me jetai sur elle. Elle laissa d'abord échapper un cri de surprise et quand elle se rendit compte que c'était moi, elle se figea.

—  Mon dieu, fit-elle.

Elle sourit et se lova contre moi. Mon cœur s'emballa et je la serrai contre moi. J'étais si heureux de la revoir. J'humai son odeur si particulière, que j'aimais tant. Elle releva la tête et sourit de plus bel lorsqu'elle vit le reste de la bande.

—  Je pensais que vous ne veniez plus ! S'exclama-t-elle.

On fronça tous les sourcils et on se tourna vers Ethel qui devint cramoisie. C'était incroyable, elle ne pouvait pas s'empêcher de gâcher toutes les surprises !

—  Surprise ! Dit celle-ci honteuse.

On explosa tous de rire et April tourna la tête vers moi. Elle embrassa chaque trait de mon visage en un regard glacé. Elle, n'avait pas du tout changer. Toujours aussi belle. Mon regard lorgna sur sa poitrine qui était mise en valeur par ce maillot de bain très sexy et des pensées perverses me traversèrent l'esprit. Nos nuits torrides me revinrent en mémoire et je me sentis promptement à l'étroit dans mon short de bain.

Elle me tapa gentiment le torse pour me sortir de ma rêverie et me foudroya du regard.

—  Qu'est-ce que tu fais ?

—  J'utilise mes yeux, répondis-je avec un sourire enjôleur.

Elle sourit quand elle reconnut la phrase qu'elle m'avait dite il y a un an, pendant nos vacances en Corse, quand je l'avais retrouvé sous sa douche.

Elle alla ensuite enlacer les autres et je m'assis sur le dernier transat qu'il restait de libre. Le regard toujours rivé sur elle, je scrutai ses moindres fais et gestes. Tous ses mouvements étaient faits avec une grâce et une douceur extraordinaire que je tombais encore plus amoureux d'elle. Car oui, j'étais amoureux d'April Fredson, et je venais seulement de le réaliser. La revoir m'avait fait comme un électrochoc. Une chose était sûre je ne voulais qu'elle. Il fallait maintenant que j'essaie de savoir si c'était réciproque.

Elle s'assit aux côtés d'Ethel et tourna la tête vers moi. Son regard plongea dans le mien et un frisson parcouru ma colonne vertébrale. Je n'étais pas habitué à ce genre de sensations. Elle esquissa un petit rictus malicieux et je lui adressai un clin d'œil.

Les chuchotements de Matteo et Stan nous interrompirent dans notre bataille de regard et je tournai la tête vers eux. Ils pointaient Ethel du doigt, celle-ci ne se rendait compte de rien, et avaient l'air d'élaborer un plan. Quand Ethel posa son téléphone sur la table qui était en face d'elle, les deux garçons se levèrent pour l'attraper et la soulever.

—  Lâchez-moi ! S'exclama-t-elle en se débattant.

Ils s'approchèrent dangereusement de la piscine et la jetèrent dans l'eau sans la moindre hésitation. J'explosai de rire quand Ethel revint à la surface en foudroyant les garçons du regard.

—  Stan, tu vas le payer très cher ! Le menaça-t-elle en attachant sa tignasse de feu.

Le garçon aux bras entièrement tatoué se décomposa et regretta immédiatement sa blague. J'en connaissais un qui allait être privé de sexe !

April se leva du transat et s'approcha de moi. Elle avait l'air très hésitante, ce qui m'étonnait. Je l'avais toujours connu très sûre d'elle, arrogante voire parfois hautaine.

—  Tu viens te baigner avec moi ? me proposa-t-elle.

Je souris et acquiesçai. Je me levai et attrapai sa main pour entrelacer nos doigts. Elle frissonna au contact de la fraîcheur de mes doigts mais ne dis rien. Elle descendit la petite échelle et je fis de même. Elle se tourna vers moi et souris. Elle était gênée, et je trouvais ça mignon. J'avais extrêmement envie de l'embrasser à cet instant précis mais je n'osai pas, elle n'en avait peut-être pas envie.

Les autres nous rejoignirent et on décida de jouer au Water-polo. J'étais dans l'équidé d'April avec Ethel, Stan et Matteo. Charles, Noémie, Paola, George et Benjamin étaient contre nous. Je jouais juste à côté d'April et je ne pouvais m'empêcher de lui jeter des petits coups d'œil. Il fallait à tout prix que je sache si elle voulait toujours de moi dans sa vie.

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