I'm too bad for you (H.Styles)

By didiechabine973

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Tome 1© Dans toute fiction, on nous présente une rencontre qui va tout bouleverser, chambouler deux vies. Un... More

-Prologue-
-Chap 1-
-Chap 2-
-Chap 3-
-Chap 4-
-Chap 5-
-Chap 6-
-Chap 7-
-Chap 8-
-Chap 9-
-Chap 10-
-Chap 11-
-Chap 12-
-Chap 13-
-Chap 14-
-Chap 15-
Chap 16
-Chap 17-
-Chap 18-
-Chap 20-
-Chap 21-
-Chap 22-
-Chap 23-
-Chap 24-
-Chap 25-
-Chap 26-
-Chap 27-
-Chap 28-
-Chap 29-
-Chap 30-
-Chap 31-
-Chap 32-
-Chap 33-
-Chap 34-
-Chap 35-
-Chap 36-
-Chap 37-
-Chap 38-
-Chap 39-
-Chap 40-
-Chap 41-
-Chap 42-
-Chap 43-
-Chap 44-
-Chap 45-
-Chap 46-
-Chap 47-
-Chap 48-
-Chap 49-
-Chap 50-
-Chap 51-
-Chap 52-
-Chap 53-
-Chap 54-
-Chap 55-
-Chap 56-
-Chap 57-
-Chap 58
-Chap 59-
-Chap 60-
-Chap 61-
-Chap 62-
-Chap 63-
-Chap 64-
-Chap 65-
-Chap 66-
-Chap 67-
-Chap 68-
-Chap 69-
-Chap 70-
-Chap 71-
-Chap 72-
-Chap 73-
-Chap 74-
-Chap 75-
-Chap 76-
-Chap 77-
-Chap 78-
-Épilogue-
Chers lecteurs...
Avis!!!
Un peu de joie ?
Wattys2016
Fin wattys2016
Avis aux lecteurs!
2013!

-Chap 19-

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By didiechabine973

PDV Beth :

J'ouvris grand les yeux face à l'homme qui avait tout juste prononcé mon nom. Je dégluti bruyamment tandis que nos deux regards d'acier se mélangeaient. Il n'avait pas beaucoup changé, il avait toujours les mêmes traits doux sur le visage et avait légèrement pris de l'embonpoint. Ce dernier scanna mon visage probablement à la recherche d'une expression dominante mais mon air surpris devait être le seul qui transparaissait.

Tandis que son collègue discutait d'une voix puissante avec notre hôte de soirée. Il m'indiqua d'un signe de tête de le rejoindre. Je jetai un coup d'œil derrière moi, où se trouvait un Harry incroyablement stupéfait. Il était dans mon dos et semblait quelque peu chamboulé par la scène de retrouvaille à laquelle il assistait. Mon corps marcha mollement vers le policier, laissant le brun dans un flou total. Je cheminai à travers la mince foule devant moi et j'arrivai au niveau de l'homme qui m'avait interpelé.

Il posa sa main amicalement sur mon épaule, me guidant vers l'extérieur de la maison, pendant que son collègue faisait une grande tirade sur le tapage nocturne à Zayn. Le noir grondait dans de grand geste face au métisse qui semblait nullement impressionné. Il lui donna un papier qu'il arracha férocement de son calepin. Et vu le griffonnement vif du flic, cela devait correspondre à un exorbitant montant de ce qui semblait être une amende. Le policier qui était à côté de moi, indiqua a son associé qu'il sortait et celui-ci lui répondit d'un simple hochement de tête.

Lorsque nous parvint à l'extérieur, je sentis le vent glacial fouetter mon visage. La différence de température était brutale et me réveilla un peu. Je me tournai face à l'homme en attendant qu'il ne parle le premier. Cela faisait un petit bout de temps que je ne l'avais pas revu et cela m'apporta l'étonnante perception que nous étions retournés dans le passé. Que nous étions tous deux revenus à notre vie d'avant. De retour dans ce terrible cauchemar.

- Je ne rêve pas alors, c'est bien toi !

- Vous en doutiez ? dis-je un sourire sarcastique sur le visage.

- Je ne pensais pas te revoir un jour en effet !

- Eh bien, je vous avouerais que moi non plus.

- Qu'est-ce que tu fais ici ?

- J'ai été invitée à ce party répondis-je en détournant le regard et en le plaçant vers l'immense villa afin de masquer un peu ma gêne.

- Tu sais très bien ce que je veux dire par là, Elisabeth ! Qu'est-ce que tu fais ici ?

- Avec maman, nous avons emménagés à Londres, il y a un mois.

- Ta mère est là aussi ? Avec... Charlie ?

- Oui.

Il soupira et secoua sa tête en mettant ses mains dans ses poches, visiblement aussi mal à l'aise que moi. Il tenta de rassembler ses idées et de trouver les bons mots. Nous avions tout fait pour changer de vie. Nous avions tout fait pour oublier ce passé obscur qui assombrissait notre existence et nous nous rendions tous deux compte qu'il était toujours sur nos épaules. La nouvelle de mon emménagement semblait le troubler.

- Donc vous avez choisi de partir de New-York toutes les trois finalement ?! Cela semble presque trop parfait pour être vrai. Je ne me doutais pas que cela serait à Londres.

- -Nous ne pouvions pas vous le dire.

- -Je le sais et j'étais au courant de cela. Nous avons tant lutté pour pouvoir sortir de cette vie.

- Cela n'a rien de parfait, nous ne sommes aucunement libérés de cette angoisse malgré l'éloignement.

- Ça ne me surprend pas, ça nous à tous changé. Ce qui me surprend par contre c'est que vous aillez choisi de venir dans ce pays-ci, tout comme moi. Le monde est vraiment trop petit.

- La firme de ma mère a une branche anglaise. C'est elle qui a voulu partir après...après ma sortie.

- Ah !

- On a voulu partir pour prendre un nouveau départ, vous voyez !

- Je comprends, je peux même le comprendre mieux que quiconque, j'ai moi-même dû fuir toutes cette histoire en venant ici.

- Pourquoi êtes-vous parti ? Vous êtes de la police, vous auriez pu trouver un tout autre moyen.

- La loi est souvent pleine d'injustices et ne peut nous défendre de tout. Surtout de cet enfer dans lequel nous étions ! J'étais émotionnellement au bord du gouffre et après leur décision, j'ai littéralement péter un plomb et j'ai ressenti le besoin de m'en aller. C'était si injuste !

- Oh ! vous étiez là ?

- Oui, tous les jours ! J'ai été concerné dans cette histoire autant que ta famille et toi et je suis désolé pour ce qui t'es arrivé. Cela était vraiment immérité.

- -Je pense moi l'avoir mérité.

- -Tu es trop dure envers toi même Elisabeth, tu devrais voir que nous ne pouvions pas faire autrement.

- Je ... je n'aime pas trop en parler.

- Je le conçois.

Le silence retomba et je relevai les yeux pour croiser le regard émeraude d'Harry au loin qui nous fixait. Bizarrement il n'avait pas l'air furieux que je sois en présence d'un autre homme. Même s'il s'agissait d'un homme plus âgé et qui plus est travaillant dans les force de l'ordre, je savais que le brun n'avait point peur des représailles. Ce que je voyais dans ses yeux n'était ni de la rage, ni même de l'irritation, c'était de l'inquiétude.

Il semblait sincèrement inquiet pour moi et cela me fit un drôle d'effet. Nous nous étions disputé, disant que nous n'étions surement pas ami et que tout était un mensonge mais tout cela se dissipa dans la manière dont ses yeux m'analysait et je compris qu'il ne s'en fichait pas de moi. L'agent, leva la tête à son tour et vit son collègue se diriger vers leur voiture de fonction. Il me sourit faiblement.

- Je sais que c'est peut-être totalement ridicule, malgré cela, je vais te donner ma carte. On ne sait jamais. Si tu as besoin de quoique ce soit, tu essayes de me joindre à ce numéro.

Il glissa sa main dans son veston et en sortit une petite carte blanche qu'il déposa dans ma paume. Je ne dis pas un mot et je fixais le petit bout de papier, complètement déboussolée. Le flic m'indiqua qu'il devait y aller. Je lui rendis son sourire et quand il tourna les talons je lâchai dans un soupir « Merci officier Rauch ! Merci pour tout ».

Il se retourna et me gratifia d'un signe de la main amical. Je le vis arriver à sa voiture et il monta dedans. Les phares clignotèrent et le moteur vrombit. Le véhicule recula dans l'allée des Malik et disparu dans la pénombre.

J'avais vécu cette entrevue comme s'il ne s'agissait que d'un rêve. Cela faisait si longtemps que je n'avais eu de conversation avec l'officier Rauch. En Amérique, nous avions été tellement souvent en contact, qu'il était évident que ma famille lierait des liens particuliers avec ce quadragénaire, serviable et brave. Il avait été présent dans nos moments de peines, nos moments de doutes et nos moments d'angoisses. Nous avions vécu avec lui une grande partie de ce passé douteux et ce qui nous liait était que nous étions tous tombés dans cette situation par inadvertance. J'aurais tant voulu oublier tout ce qui s'était passé.

Avec ma famille nous voulions prendre un nouveau départ et bizarrement des morceaux de notre passé nous rattrapaient. Les agressions, la lettre corbeau et maintenant le retour d'une présence marquante, d'un protagoniste essentiel venait s'ajouter à la liste des revenants du passé. Pourquoi tout devenait aussi compliqué ? J'avais quitté les Etats-Unis pour une raison et je me rendais compte que la terre n'était pas assez grande pour m'éloigner de ce passé horrible. « Le passé est un feu qui refroidit, mais il te brûle encore. Le passé n'est jamais tout à fait passé, tu devrais commencer à le savoir » m'avait envoyé B et justement je commençais à m'en rendre compte... c'est lui qui avait raison.

PDV Harry : 3 jours plus tard.

- Je pense que si je dis à tout le monde de se pointer à 19h, ca fera gamin ! s'exclama Niall en marchant à mon niveau. "Genre goûter d'anniversaire tardif"

Depuis qu'il m'avait rejoint à ma voiture ce matin, il ne faisait que mon casser les oreilles avec ces préparatifs à la con. Malgré le fait que je répondais soit par un grognement soit pas un roulement d'yeux francs et honnêtes, il ne semblait pas comprendre que son histoire ne m'intéressait pas une seule seconde.

Nous avancions dans le couloir en direction de notre cours de maths et je ressentais de plus en plus l'envie de faire demi-tour et de rentrer chez moi. Il n'était même pas encore 8h00 du matin et je savais que cette journée serait totalement pourrie. On était mercredi, j'avais donc mes rendez-vous hebdomadaire avec Carter et je n'en éprouvais pas du tout l'envie. Il était vrai que la bestialité et la dose d'adrénaline que je ressentais était une douce drogue qui me manquait mais je ne m'étais pas encore remis de ma défaite de l'autre fois.

J'avais eu les idées totalement embrouillées par la brune. J'avais l'habitude d'être totalement concentré avant mes entrevues et cette fois-ci je ne l'avais pas été. Elle n'avait pas quitté mon esprit et lorsque les choses s'étaient échauffées entre Ramos et moi, je n'avais pas pu réagir comme il le fallait. Je n'étais pas moi-même quand tout allait mal entre nous.

Carter était d'ailleurs extrêmement enragé contre moi. C'était la première fois que je perdais ainsi. Et cela allait coûter cher à mon mentor. J'avais quand même laissé s'échapper des putains de milliers de billets et même si je ne craignais pas pour mon compte en banque bien garni, je craignais pour ma réputation.

Ce Ramos devait avoir ouvert sa gueule à tous ceux qui voulaient bien l'écouter. Il avait dû crier sur les toits qu'il avait battu l'invincible Harry Styles. Cependant, maintenant que j'avais repris ma santé mentale, je pouvais le revoir et lui donner ce qu'il méritait. Il allait lui-même avoir envie de se suicider plutôt que d'avoir affaire à mes poings.

Niall continuai son baragouinage festif pendant que moi je continuais d'avancer, perdu dans mes pensées. Je n'avais pas revu la brune depuis la fin de la maudite soirée chez cet enfoiré de Zayn. Nous avions été interrompus par le bruit des sirènes et je me demandais ce qui se serait passé si ce n'avait pas été le cas. Aurions-nous couchés ensemble ? M'aurais elle arrêté ? M'aurait-elle incité à continuer ? Il était clair qu'à cet instant précis, j'aurais pu faire tout ce qu'elle voulait. Elle m'avait complètement pris au dépourvu avec son baiser et elle m'avait presque a sa merci et je l'avais eu à la mienne.

Je me repassais cette soirée en boucles depuis les trois derniers jours. Elle était d'ailleurs partie après sa discussion avec l'inconnu sans vouloir que je la raccompagne. Plus aucunes nouvelles de sa part depuis ce moment-là. Je me demandais qui était cet homme. Comment ce flic avait pu connaître son nom ? Elle m'avait pourtant assuré qu'elle n'avait jamais mis un pied en Angleterre avant et surtout qu'elle ne connaissait personne. Comment ce flic pouvait connaître son nom entier ?

Ils étaient d'ailleurs sortis discuter plus loin et je l'ai avais suivi. J'étais étrangement inquiet pour elle et je ne voulais pas qu'il lui arrive quelque chose. Ils avaient discuté un moment dehors et la distance m'avait empêché de percevoir ne serait-ce que quelque bride de paroles. Toutefois j'avais quand même discerné qu'ils se connaissaient. Comme cela pouvait-il être possible ?

Cette fille était toujours surprenante, que ce soit par sa personnalité ou par son existence pleine de mystères. Je me sentais toujours incroyablement attiré par elle, comme un papillon par la flamme. Par conséquent, je ne savais pas si sa proximité était une bonne ou une mauvaise chose. D'ailleurs, elle était toujours le sujet prioritaire dans mes pensées. Je n'étais pas amoureux d'elle, mais je ne pouvais nier que je ressentais quelque chose. Quelque chose qui ne pouvait s'appeler « amitié » et se sentiment s'accroissait. J'étais absolument et entièrement hanté par...

- Beth ! cria Niall en agitant le bras.

Je relevai la tête, sortant brusquement de cette tempête de pensées et vit au loin la jeune fille qui nous sourit. Elle s'arrêta pour nous attendre, pendant que Niall accélérait le pas à sa rencontre, moi à ses talons, aucunement pressé.

Je la distinguais dans son entièreté, tout le long du chemin jusqu'à la brune. Elle portait un petit haut en dentelle blanc qui comme à son habitude lui allait à merveille avec un jean simple, bien cintré à ses courbes. Elle avait attaché un bandana blanc à pois noir dans ses cheveux, ce qui lui donnait un petit air de fille innocente... totalement son contraire.

- Bonjours vous deux ! chantonna-t-elle enjouée.

- Tu vas bien ?demanda Niall

- Oui et vous?

- Moi, je vais super bien. Elle posa son regard gris sur moi, sentant que je restais en retrait dans cette conversation. "Et toi, comment tu vas ?"

- Ça fait un moment que je n'ai pas eu de tes nouvelles, lâchais-je avec un reproche visible dans ma voix.

- C'est vrai ! Je t'ai manqué ? Elle me décocha un sourire narquois auquel je répondis par un roulement d'yeux.

- Ne commence pas à te faire des films, non plus !

- Je prends ça pour un grand oui alors. Elle sourit en me tapant sur l'épaule.

Nous continuons de cheminer en direction de nos salles respectives sans un bruit, quand la brune fut violement bousculé par une fille aux cheveux noirs en short, qui se retourna vers elle, l'air complètement agacée. Le contact avait été très agressif et on pouvait croire que cela avait été fait exprès.

- Tu ne peux pas faire attention, salope ? brailla la jeune fille en fixant Beth droit dans les yeux. Je vis ma brune se retourner vers elle, aucunement déstabilisée. Elle étira ses lèvres en un sourire arrogant.

- Oups désolée, je n'ai pas dû enclencher mon alerte anti-connasse, ce matin ! Dommage pour toi.

La fille fit un pas vers Beth, visiblement horrifiée par ses propos. Niall et moi regardions silencieusement, totalement spectateurs de cette querelle féminine.

- Tu insinues quoi là ?

- On dirait qu'en plus d'être impolie et sans éducation, tu es complètement stupide !

- Répète un peu pour voir !

- -C'était assez clair, bouffonne.

- -Répète si tu oses.

Je sentis la mine de Beth changer et se transformer en une ténacité que je reconnu promptement. Ses iris si clairs d'ordinaire semblaient s'assombrir et ses poings se resserrèrent. Je savais que cela ne présageait rien de bon. Elle m'avait déjà montré qu'elle n'avait pas peur de se battre. Elle aurait pu démolir la figure de cette fille sans penser une seule minute aux répercussions. J'oubliais parfois à quel point elle pouvait être violente, elle aussi.

Je fis quelque chose que je n'avais jamais fait auparavant dans la totalité de mes années dans ce lycée. Je m'avançai lentement vers Beth et posai ma main sur son épaule, la surplombait. Elle sembla étonnée par mon contact et se radoucit imperceptiblement quand elle me sentit à ses côtés.

- Elle ne va rien répéter du tout et toi, petite garce, tu vas gentiment continuer ton chemin. Est-ce clair ou tu veux que je t'emmène moi-même où tu étais supposé aller ?

Mon acte sembla surprendre Niall mais aussi la brune que je venais de « défendre ». Une chose que je concevais être surprenante vu que je ne défendais jamais personne. La fille me fixa, sachant pertinemment que je ne rigolais pas, fit volte-face et disparu en grommelant. Beth se retourna face à moi, légèrement radoucie et fit ce que je m'attendais à ce qu'elle fasse. C'est-à-dire tout sauf me remercier

- Il n'était pas nécessaire que tu voles encore à mon secours Je suis une grande fille ! Elle croisa ses bras sur sa poitrine.

- Une grande fille qui cherche toujours les ennuis, ajoutais-je en souriant.

- C'est elle qui ma bousculé, tu l'a vu toi-même, dit elle en montant le ton.

- Je l'ai vu.

- Donc, ce n'est pas moi qui ai commencé et tu n'avais pas besoin de parler à ma place.

- Oui, mais je l'ai quand même fait !

- Je n'ai pas besoin de ton aide, Styles !

- Je suis au courant, Sullivan, je le sais très bien, tu me le répètes constamment ! Mais je n'avais pas envie que tu taches ce si jolie haut blanc avec le sang de cette pauvre fille en lui arrachant la tête. Elle éclata de rire et je compris que j'avais évité une énième pré-dispute. Niall sourit en nous voyant ainsi dialoguer, enfin si on pouvait dire que c'était un vrai dialogue et je lui cracha. "Quoi ?"

- Rien, je vous observe !

- Il n'y a rien à observer dit la brune en marchant à notre niveau.

- Pourtant c'est passionnant !

- De quoi ? demandais-je

- Votre histoire ! D'ailleurs, vous pouvez m'expliquer ce qu'il y a réellement entre vous ?

- Rien ! nous dîmes en cœur et nous nous fixâmes surpris.

Le blondinet rigola en se tapant dans les mains, sous nos regards incrédules. Je crois que même nous, nous ne pouvions vraiment expliquer ce qu'il y avait entre nous.

- Ce n'est pas ce que l'on a tous vu à la soirée de Zayn.

- Et qu'est-ce que vous avez vu ? demanda Beth, aussi intéressée que moi.

- Qu'Harry est très ... possessif avec toi !

- Ca c'est le moins qu'on puisse dire ! lançait la brune en soupirant. "Possessif, c'est encore gentil"

- C'est complètement à chier comme idée lâchais je excédé. "Je ne suis pas du tout comme ça"

- Tellement que ça tu crois ? demanda le blond.

- Tu es possessif, Harry, il serait temps de l'avouer ! insista la jeune femme.

- Non, du tout ! crachais-je. "Toi avoues que tu aimes bien m'avoir avec toi."

- -Je n'aimes pas mentir...

- -N'ai pas peur de le dire, je ne me moquerais pas.

- -Vous êtes délirants, dit Niall en riant.

- Nous sommes juste amis, enfin aussi ami qu'on peut l'être avec cette petite brute, précisa Beth, tentant de rassurer Niall sur les idées qui commençaient à déborder de sa tête d'idiot.

- Je comprends maintenant pourquoi vous êtes amis ! Au début je vous trouvais si différents que cela paraissait surprenant de vous voir ensemble. Mais, en réalité, vous vous ressemblez tellement ! A ce que j'ai pu voir tu es aussi violente, impulsive, et orgueilleuse qu'Harry. J'aurais presque cru que c'était lui qui agissait enfin non, le gars ne serait pas parti en un seul morceau.

- N'importe quoi marmonnais-je en roulant des yeux ce qui fit rire la brune.

- -Je veux bien te croire.

- -Arête de le laisser penser des trucs de merde, râlais-je vers la brune.

- Quoi qu'il en soit, ce soir j'organise une fête chez moi ! Donc Beth, tu es cordialement invitée !

- Oh ! merci dit la brune en dévoilant un sourire et des fossettes à croquer.

- Je dois d'ailleurs en parler à Louis. Je vous laisse. Euh 21h00 Beth ! A ce soir lâcha t'il en s'éloignant, nous laissant seuls dans le couloir.

Beth me regarda avec ces magnifiques iris argentés et la soirée de Zayn me revint encore en mémoire. Je passai mes yeux sur sa bouche rose et je ressenti la furieuse envie de re-goûter à ces baisers. Ces baisers qui me rendaient totalement fou. Elle sembla remarquer mon regard insistant et étira ses lèvres que j'observais en un sourire narquois.

- Si tu veux, je te les prends en photo, comme ça tu pourras les regarder toute la journée.

- De quoi tu parles ? demandais-je gêné.

- De mes lèvres.

- Ca dépend lesquels, répondis-je du tac au tac ce qui la fit glousser.

- Pervers ! Tu es un cas à toi tout seul.

- -Je sais, c'est tout mon charme.

- -Mais ou bien sur.

Je repris ma marche dans le couloir avec elle et on s'arrêta devant son casier. Elle fit le code et le déverrouilla. Je m'appuyais sur le fer blanc et fixais la masse d'étudiant se mouvoir devant nous. Certains jetaient des regards interrogateurs ou pleins de jugement dans notre direction et je lançai quelques regards meurtriers aux plus insistants. Cela était étonnant comme le fait que je sois ami avec une fille pouvait tous les choquer.

- Tu as cours de quoi ? me demanda-t-elle sans me regarder.

- Maths !

- C'est cool ca !

- Pas trop non ! J'aime pas les maths ça me gonfle. Au fait, on n'a pas reparlé de ce qui s'est passé au party, dis-je doucement. Elle sortit la tête de derrière la portière et me fixa en fronçant les sourcils

- C'est à dire ?

- Tu sais très bien de quoi je te parle, Beth !

- Non, sinon, je ne te l'aurais pas demandé, Harry dit elle en haussant les épaules

- Du baiser ! Du fait que TU m'ais embrassé !

- Tu ne semblais pas détester, déclara-elle en claquant la portière et en me laissant un petit regard séducteur.

- J'ai juste été surpris par ton geste ! Je... je veux comprendre pourquoi tu m'as embrassé.

- Comme je l'ai dit, tu ne semblais pas détester. Elle reprit sa marche dans le couloir et je roulai des yeux en la suivant, comme un putain de toutou, mais j'avais besoin de réponse.

- Donc ?

- Donc quoi ?

- Ça voulait dire quoi ?

- -Qu'est-ce que tu veux que ça signifie ?

- -Je te demande ton avis à toi, c'était pourquoi ? Pour dire quoi ? J'en sais rien.

- Rien, justement ! lâcha-elle en souriant

- Ca ne voulait rien dire?

- Non. Elle serra son manuel contre sa poitrine, l'air satisfaite. Son petit sourire me tapait sur le système, encore plus quand elle jouait avec moi comme ça.

- Alors, pourquoi l'a tu fais ?

- Je ne sais pas, c'était sur le moment.

- Sur le moment, ok !

Ses petits sourires et son ton m'agaçaient. Elle jouait avec moi actuellement comme sa marionnette et je tombais dans son jeu, c'était débile mais j'adorais ça et en même temps non. Son attitude me dérangeait et cela me surprenait, j'étais toujours partant pour les flirts et les embrassades sans conséquences, mais le fait que ça soit avec Beth m'énervait. Comment pouvait-elle dire que ce n'était rien ? Que ca ne voulait rien dire ?

- Je n'ai pas envie de parler de ça maintenant ! dit-elle en regardant sa montre, indiquant 8h05

- Super ! Maintenant on parle selon tes envies, grognais-je et elle fit la moue. Je roulais des yeux encore une fois.

- Je n'ai pas dit ca, pourquoi tu veux absolument qu'on se dispute ?

- -Parce que tu fais comme si rien ne s'était passé.

- -Rien ne s'est passé, on s'est juste... embrassé.

- -Tu m'as embrassé.

- -Si tu veux... On peut cesser d'en faire tout un plat ?

- Très bien ! Ose, ose seulement me dire que tu n'as rien ressenti, Beth !

Je m'arrêtai sur place et elle fit de même. J'approchai d'elle d'un pas, afin de la déstabiliser. Je sentais que son souffle était plus court, dû à notre proximité. Je voyais la façon dont elle me regardait. Elle ne pouvait pas me dire qu'elle ne ressentait rien ! Qu'elle n'avait pas ressenti ce que moi j'avais ressenti. Ce que je ressentais même, à présent.

- Je t'ai dit que je ne veux pas en parler, Harry, susurra t'elle près de moi.

- Pourquoi ? demandais-je dans un souffle, le visage proche du sien. J'avais aussi envie de lui montrer que je pouvais jouer à ce jeu de dominance, moi aussi. Je n'étais pas moche donc j'allais forcement pouvoir lui faire un effet autre que celui qu'elle ressentait d'habitude...

- Parce que je ne veux pas y penser actuellement. Ce serait gentil, si tu me laissais jouer la fille sur ce coup-là ! dit-elle sarcastiquement, un sourire sur sa figure.

- Parce que c'est moi qui agit comme une fille là ?

- Oui, tu veux toute une grande discussion sur un vulgaire baiser à un party. Très bon mais vulgaire quand même, me dit-elle séductrice. Elle mordit sa lèvre inférieure et je cru m'effondrer. Ce petit geste me donnai envie d'écraser ses lèvres sur les miennes. Mais je ne pouvais pas. Je ne pouvais pas être le faible.

- Vulgaire baiser ? Je gloussai pour cacher mon envie subite de la prendre par la nuque et de l'embrasser. « Tu ne te rends pas compte Elisabeth ! »

- Me rendre compte de quoi ?

Elle lâchait sa phrase dans un souffle qui provoquait un frisson dans ma colonne vertébrale. J'étais conscient qu'on était dans un couloir et que même si la plupart des élèves étaient déjà rentré dans leur cours vu l'heure, je ne devais pas craquer. J'étais conscient qu'elle jouait encore avec moi et que je jouais avec elle, mais j'étais loin de gagner.

- Je te plais ! Tu m'as embrassé de cette manière parce que je te plais !

- De cette manière ? demanda t'elle amusée.

- Oui, avec passion !

- Tu divagues complètement Harry... elle gloussa en secouant la tête face à moi.

- Tu sais que j'ai raison.

- Tu as l'air si sûr de toi, je ne vois pas pourquoi je t'embrasserais avec passion.

- Toutes les filles de ce putain de lycée fantasment sur moi, pourquoi serais tu une exception ?

- Nous y voilà ! Ce n'est pas l'Harry émotif qui parle mais le Harry orgueilleux !

- J'ai autant d'orgueil que toi ! D'ailleurs, selon notre ami Niall, nous sommes identiques ! lui dis-je avec un sourire narquois.

- Tu sembles plus le croire que moi. Je suis désolé si je t'ai lancé de mauvais signaux... Ne pense tu pas que c'est moi qui te plait ?

- N'inverse pas les rôles, c'est toi qui m'as embrassé !

- Oui, certes, je t'ai embrassé c'est vrai, j'assume.

- -Et tu m'as touché...dis-je charmeur, mes yeux scannant son visage ou un petit sourire taquin se dessinait.

- -Tu m'as caressé et plaqué contre un mur.

- -Parce que tu as tout fait pour m'exciter, dis-je joueur.

- -Non, je t'ai juste embrassé et tu t'es excité tout seul.

- -Tu n'avoueras jamais...

- -Si j'ai avoué que je t'ai embrassé...mais je t'ai aussi dit que ça ne voulait rien dire. Je gloussai face à son entêtement et je m'éloignai d'elle, empruntant le couloir menant à ma salle de cours « Crois le ou pas, JE TE PLAIS ! Il serait temps que tu ouvres un peu les yeux, ma petite Elisabeth ! ». Je dis ses mots qui la firent rire mais étonnamment, c'est moi qu'ils marquèrent plus encore.

Merci pour la lecture...


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