I'm too bad for you (H.Styles)

By didiechabine973

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Tome 1© Dans toute fiction, on nous présente une rencontre qui va tout bouleverser, chambouler deux vies. Un... More

-Prologue-
-Chap 2-
-Chap 3-
-Chap 4-
-Chap 5-
-Chap 6-
-Chap 7-
-Chap 8-
-Chap 9-
-Chap 10-
-Chap 11-
-Chap 12-
-Chap 13-
-Chap 14-
-Chap 15-
Chap 16
-Chap 17-
-Chap 18-
-Chap 19-
-Chap 20-
-Chap 21-
-Chap 22-
-Chap 23-
-Chap 24-
-Chap 25-
-Chap 26-
-Chap 27-
-Chap 28-
-Chap 29-
-Chap 30-
-Chap 31-
-Chap 32-
-Chap 33-
-Chap 34-
-Chap 35-
-Chap 36-
-Chap 37-
-Chap 38-
-Chap 39-
-Chap 40-
-Chap 41-
-Chap 42-
-Chap 43-
-Chap 44-
-Chap 45-
-Chap 46-
-Chap 47-
-Chap 48-
-Chap 49-
-Chap 50-
-Chap 51-
-Chap 52-
-Chap 53-
-Chap 54-
-Chap 55-
-Chap 56-
-Chap 57-
-Chap 58
-Chap 59-
-Chap 60-
-Chap 61-
-Chap 62-
-Chap 63-
-Chap 64-
-Chap 65-
-Chap 66-
-Chap 67-
-Chap 68-
-Chap 69-
-Chap 70-
-Chap 71-
-Chap 72-
-Chap 73-
-Chap 74-
-Chap 75-
-Chap 76-
-Chap 77-
-Chap 78-
-Épilogue-
Chers lecteurs...
Avis!!!
Un peu de joie ?
Wattys2016
Fin wattys2016
Avis aux lecteurs!
2013!

-Chap 1-

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By didiechabine973


Coucou à tous et bienvenu dans ma fiction, je vous remercie pour le choix de ma première fanfic et j'espère que ça vous plaira. Donnnnc c'est parti! (PS 2022-Quelques modifications dans la fiction peuvent apparaitre...des bisous)

Je ne m'attardais pas sur ce qui se passait autour de moi, probablement rien, vu le coin paumé où je vivais. Ma famille et moi venions d'emménager dans un des quartiers résidentiels de Londres à High Whycombe. Quand je parlais de famille, je voulais dire plus précisément : ma mère et ma petite sœur, Charlie. Pour mon père, je vous en reparlerai plus tard....beaucoup plus tard.

En traversant la ruelle, près de chez moi, je remarquai que j'étais presque la seule dans l'immense quartier. Quelques autres protagonistes se baladaient dans les deux sens, mais on ne pouvait parler de foule. Je n'avais qu'un mot pour décrire cet endroit « silencieux » voir « trop silencieux ». Tout cela était bien diffèrent des rues de New York, toujours bondées où j'avais grandi. Et oui, l'éternel cliché de la petite américaine fraîchement débarquée à Londres... Je m'appelle Élisabeth, mais appelez-moi Beth ! J'ai tout juste 18 ans et j'ai un caractère assez...Particulier est le terme. Enfin, vous verrez bien par vous-même. Ce matin, je me dirigeais gaiement ou peut-être pas tant que ça, vers mon nouveau lycée "Bainbridge", pour ma dernière année. L'école m'avait quelque peu manqué durant ces « vacances » d'été, ou était-ce le semblant de banalité dans ma vie.

Je posai mes pieds, l'un devant l'autre sur l'asphalte d'un pas rapide vers ce merveilleux endroit appelé école. Mes écouteurs roses dans le creux de mes oreilles, j'avançais vers ce nouveau départ tant attendu. La voix de Rihanna chantonnait doucement dans ma tête et j'avouais que je n'entendais rien autour de moi, tant le son était fort. Où était ma mère pour me dire qu'un jour je serai sourde ?

Arrivée, dix minutes plus tard devant mon école, un flot continuel d'élèves s'engouffra à l'intérieur du gros bâtiment. C'était fou comme ce dernier semblait grand et beau avec ces briques couleur rouille sur la façade, ces petits arbustes bien taillés tout autour et ces jolis bancs blancs rendaient tout cela encore plus spectaculaire. Je me décidai enfin à rentrer quand un bruit de crissement de pneu me fit presque sursauter malgré le vacarme à mes oreilles. Je pivotai la tête vers la provenance du son et y découvrit un énorme 4x4 noir et chrome garé à une place de parking. La portière du côté passager, aux vitres fumées, s'ouvrit et une silhouette massive sortit du véhicule.

Je ne discernais pas vraiment l'individu mais je savais qu'il était grand, musclé et aux bouclettes brunes. Il se retourna et je croisai malgré moi son regard clair. Je ne savais pas de quelle couleur était ses yeux mais je savais juste qu'il me regardait, moi. Mon statut de nouvelle était-il aussi facile à discerner ?

J'étais de taille moyenne, brune, les cheveux légèrement bouclés qui m'arrivaient au milieu du dos. Je n'avais d'original que la couleur grise de mes yeux qui détonnait un peu avec toutes les couleurs chaudes de mon corps. Je portais un haut blanc en coton épais, une jupe en jean qui m'arrivait au-dessus des genoux et des bottes noirs sans talon. Rien de bien particulier pour une fille de mon âge! Pourtant il ne me quittait pas des yeux.

Et lui, comment était-il ? Clairement pas mon type, trop grand, trop musclé, trop...Tout simplement trop. Il ne fallait pas juger au physique mais mon instinct me disait qu'il avait tout d'un bad boy. Ok, je le dis tout de suite et je le redirais sûrement par la suite : je ne suis pas fan des bad boys...

Il claqua la porte bruyamment, comme pour encore plus attiré mon attention et me sortir de ma réflexion. Il plaqua alors un sourire fier sur son visage, confirmant alors que nos échanges de regards n'étaient pas tirés de mon imagination. Je ne lui lançai pas de sourire à mon tour ce qui retira le sien, habitué surement à autre chose. L'effet qu'il voulait me provoquer était complètement loupé et je tournai mes talons et partit en direction du bureau du directeur. Par chance, celui-ci était juste à l'entrée du bâtiment, je n'eus donc pas le privilège de me perdre en le cherchant. Je toquai à la porte de la secrétaire et entra pour vivre la plus longue discussion de toute ma vie.

Une trentaine de minutes plus tard, je sortis, armée de mon emploi du temps, le numéro de mon casier, un bon pour récupérer mes livres de l'année, un plan du lycée et un billet pour le retard. C'était d'ailleurs la première chose que le directeur REYNOLDS m'avait tendue lorsque j'étais entrée. Il savait déjà qu'il était un grand bavard pensai-je. Je regardai mon emploi du temps et vit que j'avais cours d'histoire ! Un cours parfait pour rattraper le sommeil que j'avais perdu en déballant tous les cartons hier soir à pas d'heures.

Je me dirigeai tranquillement vers ma salle et vit que tout le monde était assis et écoutait le prof... Normal, j'avais trente minutes de retard. Être en retard, ma hantise, surtout quand on ne voulait pas se faire remarquer. Je frappai a la porte et entra timidement. Le professeur se leva de son bureau et me sourit. Il prit mon billet et me dit de prendre un siège. C'était un homme dans la quarantaine, grand, sympathique et chaleureux. Il portait de jolies lunettes couleur chocolat et avait les cheveux brun foncé.

Le seul siège vacant était celui au troisième rang près de la fenêtre. Je m'installai et remarquai en posant mon sac que j'étais juste devant le brun de ce matin. Il me fixa et je vis enfin la couleur émeraude de ses iris. Il plissa les yeux en voyant que je le fixais encore et je tournai la tête pour m'installer. Quand on voulait fuir la malchance, elle nous rattrapait.

Le cours reprit sereinement. Je regardais les élèves assis dans la petite salle et en détaillais quelques-uns. Dans le fond, il y avait les éternels blagueurs qui ne suivaient pas le cours. Soit 4 garçons autour du brun. A côté de moi se trouvait une jolie rousse aux yeux clairs qui grattait des mots illisibles sur le papier, visiblement pas intéressée par le cours d'histoire.

Elle portait une petite robe à pois noirs et blancs et un bandeau assorti qui tentait de maintenir sa crinière ardente. De nombreux bracelets pendaient à ses bras et je notais tout de suite son originalité. Devant, quelques-uns étaient scotchés à leur téléphone, d'autres écoutaient ou notaient les dires du professeur. Moi ? Je n'écoutais pas vraiment car j'avais déjà vu ce chapitre dans ma classe de l'an dernier, alors une fois était largement suffisant. A vrai dire, même si je le voulais, je ne parvenais pas à me concentrer, comme si j'étais... plus à ma place.

J'entendis tout d'un coup un bruit de crayon tomber au sol et rouler jusqu'à mon pied, la rousse s'inclina, le cherchant. Je me penchai à mon tour pour le ramasser et le lui tendre. Elle me lança son mignon petit sourire et me glissa doucement.

- -Salut, merci. Moi, je m'appelle Amber Duncan et toi ?

- -Moi c'est Élisabeth Sullivan, enchantée.

On se serra malicieusement la main et on se remit à suivre le cours. Enfin, ce qu'on était supposé faire. Je sortis de ma poche mon smartphone et regardai mon fil d'actualité. Le cours était long... voir très long mais les bêtises sur mon réseau social me faisaient presque oublier tout cela.

A un moment, le rire grinçant d'une fille blonde platine dans le rang derrière moi, me fit légèrement tressaillir. Cette dernière rigolait sans gêne à une blague qu'elle avait glissée au brun aux yeux vert. Celui-ci ne semblait ni intéressé, ni même amusé. Ça se sentait à dix mille kilomètres qu'elle lui tapait plus sur le système qu'autre chose, mais je ne savais pas pourquoi, il lui parlait toujours, surement parce qu'elle était jolie... Les bad boys et les filles « hautaines »... toute une histoire.

Je lançai un regard un peu agacé à la blonde, lui faisant comprendre que son rire était dérangeant pour les autres. Elle me fixa à son tour et me toisa sans honte. Elle tombait définitivement dans ma liste noire celle-là. Non Beth, c'était ton premier jour alors pourquoi commencer dans le négatif ? Mes pensées partirent alors dans des souvenirs de mon passé... Des souvenirs de New-york, que clairement je faisais tout pour repousser...

La sonnerie de fin de cours retentit, me faisant par la même occasion sursauter et tout le monde se leva. Je ramassais mes affaires et allais directement dans le couloir, mon nouveau livre d'histoire à la main. La blonde se rapprocha de moi, une étincelle d'arrogance dans les yeux et je l'ignorai, pensant qu'elle continuerait son chemin sans m'ennuyer. Toutefois, je me trompais lourdement. Elle me rattrapa de quelques pas et resta plantée, en face de moi, ses yeux parcourant mon petit corps. Elle balança d'un coup le livre que j'avais dans ma main et celui-ci s'écrasa au sol dans un grand bruit, manquant mon pied de peu. Une ou deux personnes contemplaient le spectacle qu'offrait la fille, malgré moi. Nouveau départ, se faire discrète... Loupé.

- -Oups, désolée, je n'ai pas fait exprès.

Je penchais la tête vers le sol, inspirant profondément. Le brun de tout à l'heure s'appuya sur le mur juste à côté de nous, profitant de la scène lui aussi. La blonde, ne voyant plus mon visage, était sûre qu'elle avait réussi à me faire craquer et qu'elle ne tarderait pas avoir des gouttelettes salées s'échapper sur le sol, elle devait être habituée à ce genre de scène. Elle n'était pas encore habituée à moi. Je relevai la tête lentement et expirai bruyamment pour tenter de rester « zen ». La colère...encore une chose de mon passé que je voulais laisser derrière moi.

- -Je vais essayer de faire comme si c'était vrai, glissais-je en me penchant pour reprendre le livre et elle posa son pied dessus pour m'en empêcher. « Cela t'amuse ? »

- -Oui beaucoup comme tu le vois...

- -Là, tu vois, tu t'es adressée à la mauvaise personne, assurais-je en me redressant sans avoir pu récuperer mon livre. « Je n'ai pas le temps de jouer à ces petits jeux. Je te propose... non, » dis-je dans un rire sarcastique... « je te conseille fortement de passer ton chemin avant que mon pied ne se pose fortement sur autre chose que ton livre d'histoire.»

Je dis ses mots sur un ton si menaçant malgré mon sourire, qu'elle fut surprise par ma trop grande confiance en moi. Elle tourna les talons et parti en balançant sa chevelure sur le côté d'un revers de main.

Le brun décroisa ses bras, resserra l'emprise de l'anse de son sac et le mis sur son épaule. Il s'avança vers moi, humidifiant ses lèvres et se pencha pour ramasser mon ouvrage d'histoire. Il me le tendit, sans un mot, juste les yeux ancrés dans les miens et au moment ou je le saisis, il le relâcha, le faisant tomber à nouveau sur le sol. Il passa sa main dans les boucles de ses cheveux, d'un geste automatique et ne tourna pas une fois la tête pour me regarder. Je restai un moment stupéfaite par ce moment de solidarité avec la fameuse blonde et fut extirpée de mes pensées par Amber.

- -Tu es une femme de caractère me dit-elle avec le sourire. « Tu me plais ! »

- -Rassure moi, tous les gens de ce lycée ne sont pas comme ça ?

- -Non, tu as juste rencontré la reine des abeilles : Abby Taylor en personne. Méfies-toi juste d'elle, elle n'est vraiment pas commode

- -Ok, merci pour le conseil.

- -Tu es nouvelle, je ne t'ai jamais vu, d'ou viens tu ?

- -De New-York.

- -Wouaw, j'ai toujours voulu aller là-bas! Tu as cours de quoi là ?

- -Euh. Je tirai sur l'emploi du temps et vis que j'avais philosophie.

- -Super ta philo comme moi. Allons y ensemble, vaut mieux y aller tôt pour avoir les meilleures places.

Elle me prit la main et je la suivis joyeusement vers notre salle de cours. Cette fille était une véritable tempête de feu, comme la couleur de ses cheveux flamboyants. Elle parlait, riait et tout cela en même temps. Sans que je ne puisse glisser aucun mot, elle me décrivit un peu le fonctionnement de l'école et les différents groupes qui y existaient. Les deux heures de philosophie passèrent moyennement vite et mon estomac faisait de plus en plus des siennes. Je fus rassurée de pouvoir sustenter mon corps fébrile lorsque la sonnerie du midi retentit dans les couloirs. Amber et moi nous dirigions vers la cafétéria en riant.

Arrivées dans la grande salle, nous rejoignit un petit groupe de garçons composé de Brandon, un petit blond aux yeux bleus, Josh un très grand jeune homme aux origines indiennes, de grands yeux noirs et Steeve, un petit brun aux yeux noisettes rieurs. Elle me présenta chacun d'entre eux et je les saluai à mon tour. Les garçons avaient déjà pris un plateau repas à Amber qui les remercia chaudement.

Le petit groupe commença à parler et traiter de différents sujets, tandis que moi j'écoutais en riant de temps en temps. Je ne me sentais pas totalement à ma place. Comme si cela était un moment ou seul mon corps était présent et non mon esprit. Ils avaient beau être hyper adorables et me mettaient à l'aise le mieux qu'ils pouvaient mais un sentiment bizarre m'enveloppait comme à chaque fois depuis mon arrivée.

- -Hey Beth ?

- -Oui, excuse-moi, je n'écoutais pas vraiment.

- -J'ai vu ça, tu ne veux pas aller te servir avant qu'il y ait trop la queue ?

- -Oui, oui. Je me levai en appuyant mes deux paumes sur la table, lorsque la rouquine posa sa main sur mon bras.

- -Au faite, je ne t'ai pas dit pour le grand brun là-bas. Elle le pointa discrètement du doigt et je compris sans peine de qui il s'agissait.

- -Mon cher ramasseur de balle ? riais-je mais la rousse ne riait pas avec moi, au contraire elle me dit le plus sérieusement du monde.

- -Lui, c'est Harry Styles, je sais qu'il fait beau gosse et que toutes les filles sont en extase devant lui mais fais très attention à lui. Ce n'est pas un mec fréquentable, il est comme qui dirait « dangereux ». Ne t'en approche pas, petit conseil d'amie.

Elle se leva et me poussa gentiment vers le self mais un seul mot résonna dans ma tête : dangereux. Comment ça dangereux ? Qu'avait-il fait pour être qualifié de dangereux ? Toutes ces questions tournaient dans mes pensées et je ne pus m'empêcher de lancer un regard vers le bouclé qui me fixa à son tour.

Je m'approchai du distributeur de plateaux et pris celui qui était au sommet de la pile : un rouge. Je me glissais le long de la file d'attente et fis la queue, comme tout le monde. Quand celle-ci avança, je déposai une assiette blanche et des couverts en inox sur mon plateau. Les plaisir du self et des couverts moites. Je tendis ma main pour prendre une des entrées : une salade composée et une tranche de jambon. Je me rapprochais encore à mesure que la file avançait.

Un garçon blond devant moi choisissait à voix haute ce qu'il allait demander aux cuisinières de l'autre côté du comptoir. Visiblement en plein débat avec lui-même, je souris en le voyant changer dix mille fois d'avis. Mon téléphone vibra alors dans ma poche et je le saisi pour répondre à un message. Soudain, un corps musclé me frôla, et mes yeux se posèrent sur l'identité du garçon qui nous dépassa, sans un mot. Mon camarade de self tourna la tête vers la masse de muscle, furieux par cette intrusion, et blêmit d'un coup. Il sembla même plus effrayé que surpris et il se poussa un peu gêné. « Euh, vas-y Harry, tu peux passer devant moi, si tu veux ».

Celui-ci ne lui répondit pas, pas même un merci, rien... Il se contenta de poser sur son plateau son entrée, identique à la mienne. Il se foutait de qui là ? Je me glissai devant le blond, qui ouvrit des grands yeux en me faisant "non" de la tête. Comment ca non ? J'étais là avant, moi. La phrase d'Amber me revint à l'esprit « dangereux »...J'ignorai l'avertissement et continuai dans mon avancée, en inspirant pour me donner du courage.

- -Euh, excuse-moi! clamais-je en tapotant sur le bras du fameux grand méchant Harry, « Qu'il te laisse sa place ok, mais j'étais là avant, moi ! Donc je suppose que tu devrais être derrière moi !»

Il tourna la tête en observant la zone que j'avais touchée avec mépris, comme si j'avais la peste. Son geste était froid, ce qui fit monter un sentiment d'insécurité dans l'ensemble de mon corps. Il releva la tête vers moi et me fixa, agacé.

Le garçon devant moi, s'éclipsa en silence en s'excusant auprès du brun pour une seconde fois et m'abandonna à mon sort. Lâche petite chose! Je ne savais pas pourquoi tout le monde ressentait tant de frayeur, mais moi je ne mangeais pas de ce pain-là. Harry m'ignora à nouveau et piquée au vif, je me pinçais les lèvres. J'entendis alors, sans même un regard, le son intense de sa voix.

- -Je ne fais pas la queue.

- -Et pourquoi ? demandais-je en fronçant les sourcils et il me jeta, cette fois-ci un regard noir.

- -Si tu ne sais pas qui je suis, va donc te renseigner, dit-il en continuant de me donner dos.

J'hallucinais, mais pour qui se prenait-il ? C'était quoi une chance qu'il me donnait ? Sérieusement ? Je retentai ma chance et cette fois-ci passa carrément devant lui, sans demander mon reste, ce qui le fit rire... oui rire. Il se plaqua contre mon dos et se pencha à mon oreille, me faisant légèrement frissonner.

- -Ce que tu fais n'est pas très malin, je pense que tu devrais vraiment aller te renseigner avant de faire des choses comme ça, la nouvelle.

- -Je sais exactement qui tu es...tu es celui qui fait la queue derrière moi, glissais-je dans un calme maitrisé.

- -Tu es sure que tu veux savoir ce qui se passe quand on m'énerve ? susurra t'il et malgré ma petite crainte je ne pus me taire.

- -Tu n'aimerais pas savoir ce qui se passe si c'est moi qui le fait.

Il posa sa main violemment sur mon plateau et le balanca au sol dans un grand fracas. Tout le monde nous fixa, mais personne ne fit ou ne dis quoique ce soit. J'avais l'impression que la scène était irréaliste et pourtant, j'y étais un protagoniste. Il me fit faire volteface, callant sa main à mon avant-bras ce qui me surpris.

- -Tu veux jouer ? demanda-t-il sans vraiment attendre de réponse et je le fixais, le défiais, le mesurais... « Ok, on va jouer... »

Il me tira malgré tous mes efforts, vers la sortie sous le regard effrayé de toute l'assemblée. J'aurais pu me débattre, dire quelque chose mais ma curiosité malsaine avait pris le dessus... A quoi voulait-il jouer ? Je le suivi sans réelle conviction, sa main me tirant encore plus fort. Amber, se leva de la table et fut retenue par Josh qui la rassura. Je voyais dans ses yeux, qu'elle s'inquiétait réellement pour moi et je la rassurais à mon tour en levant la main.

J'arrivai dans le couloir désert vu l'heure et je fus balancer contre une rangée de casiers. Il s'approcha de moi, réduisant la distance entre nos corps. Je maintins mon regard malgré mon 1m63 face à son 1m80 et cela était déstabilisant. Il plaqua fortement ses deux mains sur la surface mécanique, pour me faire peur probablement. Il agrippa ses deux paumes contre mes épaules, rétrécissant l'espace entre nos deux corps.

Il ne me quitta pas des yeux et se sentait si puissant face à moi. Il me sentait si petite et si faible. Cette pensée me martela le crâne et je secouai la tête pour cacher ma crainte. Je relevai les yeux dans un regard qui se voulait franc et sauvage, mais à l'intérieur, j'étais tétanisée par cette idée de confrontation. Je lui lâcha dans un souffle : «C'est donc ca ton jeu ?»

Il fut surpris par le ton arrogant de ma réponse, n'ayant probablement pas l'habitude d'être répondu. Il plissa les sourcils et je sentis que la fureur montait dans tout son corps. En dépit de tous les symptômes de rage que je voyais, c'était plus fort que moi, comme si j'avais besoin de voir plus. Il gonflait son torse de plus en plus vite à mesure qu'il s'énervait.

- -T'es conne ou quoi ? Tu crois que t'es en position pour faire ta chieuse ?

Je ne lui répondis pas, pinçant mes lèvres pour ne pas lui lâcher un juron. Je le fixais, malgré tout, droit dans les yeux, ce qui semblait être quelque chose qu'il détestait. Il était vraisemblablement hors de lui. Mais pourquoi se fâchait il pour si peu ? Il me scrutais de manière à ce que son regard ardent me force à baisser les yeux. J'aurai peut-être dû le faire pour éviter des ennuis mais cela m'était impossible.

« Baisse les yeux! Tu te prends pour qui petite pute ? ».

Il ne perçu aucune réponse et commença à être irrité par mon silence. « T'es sourde ou quoi ! ? Baisse tes yeux ! ». La fin de sa phrase s'envola dans un cri léger et je détournais la tête, collant ma joue sur le fer glacé des casiers. Je lâchai un petit rire, ce qui l'irrita encore plus. Ce n'était pas de ma faute si le voir s'énerver était aussi drôle.

« Qu'est ce qui te fait rire ? T'as un problème ou quoi dans ta foutue tête ! Je devrais t'apprendre le respect ! Tu crois que je vais te laisser me faire passer pour un con ?»

- -Maintenant que tu le dis c'est vrai que t'a l'air d'un petit c...

Je n'eus même pas le temps de continuer qu'il me colla violemment la main sur l'epaule contre les casiers. Je sentais la douleur envahir toute ma colonne vertébrale. Le choc violent de son corps contre le mien me fit lâcher un petit souffle de surprise.

Je pouvais voir tous les détails de son visage : une vraie gueule d'ange et un caractère de démon. Des traits virils, une mâchoire carrée et des fossettes qui se dissimulaient, tant son visage était sérieux. Des yeux verts qui tournaient vers le noir tellement la colère le submergeait. Pourquoi toute cette colère ? Pourquoi avaient-ils tous tant de colère ? Je plongeai mon regard acier dans le sien et je senti qu'il se troubla légèrement, ses mains tremblaient, tant l'exaspération le noyait. Je dis doucement et le plus calmement ces mots qui lui rendirent immédiatement la couleur foret de ses prunelles et la surprise sur son faciès.

- Conversation passionnante...Styles, c'est bien ça ton nom, non ? Je vais prendre ton silence et ta tête d'abrutis pour un oui, lâchais-je en me redressant douloureusement.

« Je ne sais pas ce que tu cherches à prouver... Je ne connais rien de ta vie, et je ne veux rien savoir de toi, tout ce que JE veux, c'est que tu t'éloignes de moi... parce que tu me dégoutes»

Le brun suivit chacun de mes mots, observant mes lèvres se mouvoir et je perçu dans ses yeux qu'il ne saisissait pas. Il ne comprenait pas pourquoi je n'avais pas peur de lui, il ne compris pas pourquoi, j'étais aussi calme face à une situation où tout le monde aurait déjà mouillé son pantalon. Une situation qui lui échappait et d'un coup, il voulut reprendre le contrôle.

- -Je te dégoute carrément ?

Il sourit face à moi et sans que je ne comprenne vraiment, il se mit à frôler mon corps dans un geste plus intense. Il m'observa, descendant à mes yeux, descendant à mes lèvres, descendant à mes seins. Il ne posa pas la main sur moi et pourtant, tout mon être se crispa. Il avait changé du tout au tout, et je ne connaissais que trop bien ce genre de changement... Si la violence ne fonctionnait pas, venait alors le charme.

Il fit preuve d'une grande douceur, ce qui me surprit un peu vu l'énergumène. Il plaqua sa main à mon cou, glissant ses doigts à mon menton et posa son pouce sur mes lèvres. Il croyait me déstabiliser, mais, il ne me connaissait pas. Il passa sa main sur mon visage, retirant une mèche de mes yeux et appuya une main ferme sur le bas de ma mâchoire, me forçant à le regarder. Il humidifia ses lèvres d'un air charmeur et plaqua l'inférieure sous ses dents et longea de son nez l'ovale de ma machoire.

« C'était donc cela que tu cherchais ? Mon attention ? On dirait que tu aimes ce que tu vois ? » lâcha-t-il dans un murmure. Je ne répondis pas. S'il savait à quel point il avait raison. Il avait beau être quelque de tout à fait détestable, son parfum était presque magique. Il écouta mon souffle, moqueur et s'approcha si près que ses lèvres auraient pu frôler les miennes.

- -Vous êtes toutes pareilles, vous jouez les filles téméraires alors qu'au fond vous voulez toute la même chose... Dommage pour toi, je n'aime pas les connasses dans ton genre.

Il déposa un baiser le long de mon cou et passa sa langue jusqu'au lobe de mon oreille. Je tremblai sous les frissons qu'il provoquait dans mon corps. Aussi étonnant que ça l'était, je tentais de rester impassible extérieurement alors qu'au fond quelque chose me faisait clairement vibrer. Était-ce raisonnable de se laisser faire autant ? Je penchai ma tête, le laissant accéder à mon cou, ce qui le ravit.

- -Ah tient, on commence à devenir plus gentille, continua-t-il.

Il sentait si bon, une odeur suave et enivrante malgré la pourriture qu'il était au fond de lui. Il profitait réellement de la situation et fut même surpris quand je plaquais ma main à sa nuque. Mes doigts coururent dans ses boucles, et je sentis son léger souffle. Je glissai alors dans un murmure une phrase qui se voulait troublante.

- -Je ne suis pas une fille gentille.

Il se redressa légèrement, observant mon visage et j'en profitais pour me redresser à mon tour. J'arrangeai mon haut blanc qui avait été froissé par la violence de l'altercation. Il souffla bruyamment, toujours surpris pas ce que je venais de lui dire et par la chaleur qui avait grimpé entre nous. Sans un mot, je sorti de son emprise et me mit en direction du self. Il resta là, passant sa large main le long de son visage, et tint son menton dans sa main, comme pour méditer sur ce que je venais de lui dire.

« Harry ?».

Il releva les yeux vers moi, surpris de mon appel et je pus lui dire une vérité, la seule qu'il devait retenir de tout ce qui s'était passé entre nous....

- On m'a prévenue que tu étais « dangereux ».... Et c'est bien dommage, parce que toi, personne ne t'a prévenu que tu n'étais surement pas le seul...

Merci pour la lecture...

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