Excursion imprévue.

By stanvengers

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Ariane, jeune parisienne de 22 ans, étudie les langues avec sa meilleure amie, Louise. Cette dernière ne cess... More

préface
TOME I - I.
TOME I - II.
TOME I - III.
TOME I - IV.
TOME I - V.
TOME I - VI.
TOME I - VII.
TOME I - VIII.
TOME I - IX.
TOME I - X.
TOME I - XI.
TOME I - XII.
TOME I - XIII.
TOME I - XIV.
TOME I - XV.
TOME I - XVI.
TOME I - XVII.
TOME I - XVIII
TOME I - XIX.
TOME I - XXI.
préface II
TOME II - XXII.
TOME II - XXIII.
TOME II - XXV.
TOME II - XXVI.
TOME II - XXVII.
TOME II - XXVIII
TOME II - XXIX
TOME II - XXX.
TOME II - XXXI.
TOME II - XXXII.
TOME II - XXXIII.
TOME II - XXXIV.
TOME II - XXXV.
préface III
TOME III - XXXVI.
TOME III - XXXVIII.
TOME III - XXXIX.
TOME III - XL.
TOME III - XLI.
TOME III - XLII.
TOME III - XLIII.
TOME III - XLIV.
TOME III - XLV.
TOME III - XLVI.
BONUS #1

TOME II - XXIV.

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By stanvengers

Après avoir amené Ariane à sa sœur, Eomer était rapidement reparti, non sans avoir jeté un dernier regard vers les portes de sa cité. Il regrettait de ne pas avoir pu connaître plus cette étrange jeune femme... Il galopait avec ses hommes lorsqu'il remarqua trois hommes, seuls, au loin. L'un d'entre eux les interpella.

— Cavaliers du Rohan ! cria-t-il. Quelles nouvelles des Hommes de la Marche ?

Eomer, intrigué, s'approcha. Il fit signe à ses hommes de les encercler. Il fut encore plus surpris lorsqu'il remarqua que ces trois hommes faisaient partie de trois races différentes.

— Que font un Elfe, un Homme et un Nain sur le Riddermark ? demanda-t-il, méfiant. Répondez !

— Donnez-moi votre nom, dresseur de chevaux, répondit le Nain d'un ton agressif, et je vous donnerais le mien.

Eomer, se sentant insulté, descendit de son cheval et s'approcha du Nain, le surplombant de toute sa hauteur.

— Je vous couperais volontiers la tête, Nain, si elle sortait un peu plus du sol, répliqua-t-il.

Vif comme l'éclair, l'elfe encocha une flèche et la pointa sur Eomer.

— Vous seriez mort au moindre geste ! le menaça-t-il.

L'homme, qui jusque-là s'était fait discret, fit un pas vers l'elfe et posa une main sur la flèche dirigée vers le Rohirrim.

— Je suis Aragorn, fils d'Arathorn, se présenta-t-il. Voici Gimli, fils de Gloïn et Legolas, du Royaume Sylvestre.

Il désigna tour à tour le Nain et l'elfe.

— Nous sommes des amis du Rohan et de Théoden, votre Roi.

Eomer eut un pincement au cœur en l'entendant parler de son oncle.

— Théoden ne reconnait plus ses amis de ses ennemis, soupira-t-il en retirant son casque. Pas même les siens. Saroumane a empoisonné l'esprit du Roi et a revendiqué la suzeraineté de ses terres. Mes cavaliers sont loyaux au Rohan et pour cela, nous avons été bannis. Le Magicien Blanc est rusé. Il va et vient, à ce que l'on dit... Vieillard enveloppé d'un manteau à capuchon... Et ses espions se faufilent partout à travers nos filets.

Il avait dit ça d'un ton presque accusateur, comme s'il avait besoin de justification.

— Nous ne sommes pas des espions, le rassura Aragorn. Nous pourchassons un groupe d'Uruk-Hai en direction de l'Ouest. Ils ont emmené captifs trois de nos amis.

Eomer pensa à Ariane. Non pas qu'il ait réellement cessé de penser à elle depuis qu'il l'avait laissée aux mains de sa sœur mais cela paraissait évident. Cet Aragorn la connaissait.

— Vous ne chercheriez pas une jeune femme brune ?

— Vous l'avez vue ? demanda Aragorn en criant presque.

— Ariane, c'est ça ?

— Vous l'avez vue, le ciel soit loué, soupira le Rôdeur de soulagement. Comment va-t-elle ?

— Elle était blessée... Ce n'était pas vraiment beau à voir. Je l'ai amenée à Edoras. Ma sœur l'a prise en charge. Elle est en sécurité désormais, vous n'avez plus de soucis à vous faire pour elle.

Les trois marcheurs se détendirent immédiatement.

— Nous l'avons trouvée dans un fossé, près de la forêt. Les Uruks qui l'avaient enlevée ont été détruits. Nous les avons massacrés pendant la nuit.

— Mais... il y avait deux Hobbits avec elle ! rappela Gimli. Avez-vous vu deux Hobbits ?

— Ils seraient petits, des enfants à vos yeux, expliqua Aragorn.

Eomer se remémora sa nuit. Il n'avait vu personne d'autre qu'Ariane. C'est alors qu'il fit le rapprochement. Cette dernière ne cessait de jeter des coups d'œil inquiets en direction de la Forêt. Cherchait-elle ces Hobbits ?

— Je n'ai vu personne d'autre. Nous avons empilé les carcasses et les avons brûlées.

Il pointa du doigt le tas de cadavres encore fumant, derrière lui. Les visages des trois marcheurs se décomposèrent. Le Rohirrim se sentit un peu coupable.

— Morts ? demanda le Nain d'une voix blanche.

— Je suis désolé, dit simplement Eomer.

Il fut soudain pris de pitié devant ces trois hommes qui ne retrouveraient sûrement jamais leurs amis. Il siffla.

— Hasufel ! Arod !

Deux chevaux sortirent du rang, l'un blanc et l'autre alezan.

— Puissent ces chevaux vous apporter meilleures fortunes qu'à leurs premiers maîtres. Adieu. Cherchez vos amis. Mais n'ayez pas trop d'espoir. C'est peine perdue sur ces terres.

Il remonta sur son cheval et repartit avec ses troupes.

///

Aragorn, Legolas et Gimli montèrent sur les chevaux qu'Eomer leur avaient offert et se dirigèrent directement vers le tas de cadavres d'Orques. L'odeur insupportable les prit alors qu'ils n'étaient qu'à quelques mètres. Une fois qu'ils furent tout près, ils cherchèrent des yeux quelque chose qui pourrait leur prouver que Merry et Pippin étaient toujours en vie. Gimli s'approcha du tas et en extirpa un objet qu'il avait déjà vu avant.

— C'est une de leurs ceintures, remarqua-t-il d'une voix blanche.

Aussitôt, Legolas se mit à réciter des paroles en elfique. Aragorn garda le visage fermé. Il donna un grand coup de pied dans une tête d'Orque recouverte d'un casque et poussa un cri déchirant en tombant à genoux. Gimli ne sut si c'était un cri de douleur physique ou morale.

— On les a abandonnés, dit ce dernier en baissant la tête.

Il s'en voulait. Ariane était en sûreté, et c'était la seule chose qu'ils avaient réussi dans cette quête. Merry et Pippin n'avait en aucun cas mérité ce sort.

Soudain, Aragorn se mit à examiner le sol. Est-ce vraiment le moment ? se demanda Gimli. Après les rochers, il se mettait à écouter l'herbe.

— Ariane était assise ici. Les Hobbits étaient à côté d'elle. Ils ont rampé. Leurs mains étaient ligotées.

Aragorn suivit la piste qu'il avait trouvé et tomba sur une hache plantée dans le sol, la lame vers le ciel. À côté gisaient plusieurs morceaux de corde tranchés.

— Leurs liens ont été coupés., dit-il en se relevant. Ils ont couru par ici. Ils étaient suivis. Les traces s'éloignent du combat... et vont vers la Forêt de Fangorn.

Dans le fossé où Ariane reposait quelques heures plus tôt, l'herbe était couchée.

— Ariane s'est arrêtée ici. Seuls les Hobbits ont continué dans la forêt.

— Fangorn... Quelle folie les a conduit là ?

— Il faut qu'on aille les retrouver, décida Aragorn.

— Et Ariane ? demanda Legolas.

— Eomer nous a assuré qu'elle était en sûreté. Je lui fais confiance. Si elle était blessée, elle n'a pas pu suivre Merry et Pippin. Il faut les retrouver au plus vite. La connaissant, notre amie est très certainement en train de se ronger les sangs pour eux. Il faut les retrouver au plus vite.

— Alors, allons-y, dit Gimli, bien que moyennement rassuré.

Ils entrèrent dans la Forêt de Fangorn, qui faisait l'objet de nombreuses légendes. Ils marchèrent moins d'un quart d'heure avant de retrouver la trace des Hobbits. Gimli remarqua un buisson dont les feuilles étaient recouvertes d'un liquide noir et poisseux. Il trempa le bout de ses doigts dedans et les porta à ses lèvres. À peine le liquide eut touché sa langue qu'il le recracha aussitôt avec une grimace de dégoût.

— Du sang d'orque, dit-il d'une voix grave.

Il se retourna vers ses compagnons qui se remirent à avancer. Ils marchèrent quelques mètres encore avant qu'Aragorn ne s'arrête à nouveau et examine le sol jonché de branches cassés et de traces de pas.

— Ces traces sont étranges, fit-il remarquer.

— Je sens que l'air est lourd ici, annonça Gimli pour seule réponse.

— Cette forêt est vieille, expliqua Legolas. Très vieille. Pleine de souvenirs... et de colère.

Un grondement retentit autour d'eux. Sur le qui-vive, Gimli leva sa hache.

— Les arbres se parlent entre eux, murmura Legolas, ayant compris d'où venait le bruit.

— Gimli ! Abaissez votre hache, conseilla Aragorn à voix basse.

Le Nain s'exécuta en regardant tout autour de lui.

— Ils ont des sentiments, mon ami, ajouta Legolas en justification. Et cela grâce aux Elfes. Ils ont réveillé les arbres et leurs ont appris à parler.

— Des arbres qui parlent, grogna Gimli, sceptique. Et les arbres, de quoi est-ce que ça parle ? À part de la consistance des crottes d'écureuil !

— Aragorn, il y a quelque chose là-bas ! prévint Legolas en elfique.

— Que voyez-vous ? répondit le Rôdeur dans la même langue.

— Le Magicien Blanc approche, annonça l'elfe.

Aragorn comprit qu'il parlait de Saroumane.

— Ne le laissons pas parler, chuchota-t il. Il nous jetterait un mauvais sort.

Les trois marcheurs sortirent leurs armes.

— Il faut faire vite.

Soudain, une lumière blanche aveuglante leur parvint derrière eux. Ils se retournèrent comme un seul homme et attaquèrent tous en même temps. Legolas décocha sa flèche et Gimli lança un bâton sur le Magicien mais les deux se brisèrent sans l'avoir effleuré. L'épée d'Aragorn se mit à chauffer et à rougeoyer et il fut contraint de la lâcher. Il leur était impossible de voir le visage de Saroumane tant la lumière était puissante.

— Vous êtes sur les traces de deux jeunes Hobbits, dit alors le Magicien d'une voix grave.

— Où sont-ils ? demanda Aragorn, un peu agressif.

— Ils sont passés par ici avant-hier, répondit Saroumane. Ils ont fait une rencontre à laquelle ils ne s'attendaient pas. Est-ce que cela vous rassure ?

— Qui êtes-vous ? questionna Aragorn suspicieusement. Montrez-vous !

Le Magicien fit un pas en avant et la lumière disparut. Son vrai visage fut révélé. C'était un visage qu'Aragorn connaissait bien pour l'avoir vu tomber dans les profondeurs de la Moria plusieurs semaines auparavant.

— Cela ne se peut, murmura-t-il, on ne peut plus surpris.

— Pardonnez-moi, s'exclama Legolas rapidement en s'agenouillant. Je vous ai pris pour Saroumane.

Gimli fit de même, ne sachant comment réagir.

— Je suis Saroumane, leur révéla alors le Magicien. Ou plutôt Saroumane tel qu'il aurait dû être.

— Mais, vous êtes tombé...

— À travers le feu et l'eau, du plus profond cachot au plus haut sommet, je combattis le Balrog de Morgoth, jusqu'à ce qu'enfin je puisse jeter à bas mon ennemi qui alla se briser sur le flanc de la montagne. Les ténèbres m'entourèrent, et je m'égarais hors de la pensée et du temps. Les étoiles tournaient au-dessus de moi et chaque jour était aussi long qu'une existence sur la terre. Mais ce n'était pas la fin. Je sentis la vie revenir en moi. Je fus renvoyé jusqu'à ce que ma tâche soit accomplie.

— Gandalf ! s'écria alors Aragorn.

— Gandalf ?... Oui. C'est ainsi que l'on m'appelait. Gandalf le Gris. C'était mon nom.

— Gandalf ! répéta Gimli, ému.

— Je suis Gandalf le Blanc, annonça le Magicien. Et je reviens vers vous en ce moment décisif.

GANDALF IS BACK ! j'espère que ce chapitre vous a plu !  n'hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé :) on quitte un peu Ariane pour retrouver notre petit trio, ça fait plaiz
sur ce je vous embrasse, à bientôt 💛

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