Un monde à retrouver

By yannickdebree

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Aurélia, jeune fille solitaire lassée de tous les aspects malsains du monde des hommes, apprend une nuit qu'e... More

Prologue
1 - Un étrange personnage
3 - Thomas
4 - Le premier indice
5 - Course-poursuite
6 - Palancär
7 - L'ultimatum
8 - Le squat
9 - La nouvelle d'Aurélia
10 - Le seconde indice
11 - La supercherie
12 - Une équipe reconstituée
13 - Miracle
14 - Le Passeur
Epilogue

2 - L'Oralcia

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By yannickdebree

   Quand Aurélia rentra à l'appartement, dans lequel elle vivait sous la garde de sa sœur Annabelle, celle-ci était absente. Elle avait laissé un mot sur la table de la cuisine, qui faisait également par ailleurs office de salon. Aurélia tourna la grosse clé du bail dans la serrure et lut sur le morceau de papier l'annotation suivante, « Je vais rentrer tard ce soir. Dîne sans moi. Anna ». Comment pouvait-elle s'en douter.

   Après la mort de leurs parents, Ce fût Annabelle elle-même qui s'était battue pour obtenir la garde de sa sœur. A l'époque tout fraîchement exclue de la faculté de médecine, elle s'était engagée dans des tonnes de petits boulots afin d'assurer sa propre survie, puis le futur foyer de sa petite sœur et elle. Un acte courageux qui lui a valu d'obtenir ce qu'elle souhaitait par dessus tout, mais qui lui a coûté à tout jamais ce qui faisait la fierté d'Aurélia, son sourire à la fois radieux et guérisseur de tous les maux du monde.

   Alors qu'Aurélia venait de finir de manger, avachie devant son assiette à regarder via le minuscule téléviseur le film du soir, une romance à l'eau de rose un peu rébarbative, la porte de l'appartement s'ouvrit.Aurélia sursauta presque au bruit de la serrure, plus emballée par l'arrivée de la personne en question que par l'effet de surprise.

   Annabelle entra dans l'appartement, les bras pleins de sacs de courses et de babioles comme à son habitude, elle fût même presque surprise de voir Aurélia ici.

   - Salut ma puce, ça va ?

   Elle posa ses affaires et se dirigea vers Aurélia pour lui embrasser le front. La jeune fille se laissa faire et continua de la regarder dans l'attente de quelque chose. Anna pris une chaise et s'affala dessus, dans un profond soupir témoignant de sa journée de dur labeur. Ses douze ans de différence avec sa sœur se constataient dès le premier coup d'œil. Elle était grande et habillé comme un homme, avait les cheveux courts et noirs, à la différence d'Aurélia qui adoptait un style neutre plutôt sommaire ainsi qu'une chevelure longue et rouge.

   - Alors, comment s'est passé ta journée ?

   Aurélia baissa mollement la tête, déçue de quelque chose connue d'elle seule.

   - Bah, qu'est ce qu'il y a ?

   - T'as encore oublié ?

   - De quoi ?

   - Quel jour on est ?

   - Oh merde... Je suis désolée, se lamenta t-elle, la tête plongée dans la jointure de ses mains. Tu sais, avec le boulot...

   - Désolée ? Tu vas me répéter ça pendant combien d'années, Anna ? Ça fait trois ans qu'à chacun de mes anniversaires, tu me ressors cette excuse toute faite ! Le 8 Septembre, c'est pourtant pas ...

   - Je t'ai dit que j'étais désolée !

   Voir sa sœur à cran de la sorte remplit Aurélia d'une frustration qui lui vint droit au cœur, elle se retint de verser les larmes qu'elle tentait de toutes ses forces de contenir.

   - Alors c'est vrai,je suis donc si peu importante à tes yeux ...? Marmonna Aurélia tête baissée, d'un ton volontairement calme pour éviter de faire déborder le vase.

   - Quoi ?

   Visiblement, son air attendrissant avait provoqué l'effet inverse.

   - Aurélia, j'en ai vraiment assez de tes enfantillages et de tes questions stupides !Tu oublies que c'est moi qui ait tout fait pour t'avoir à ma charge,et qu'en ce moment je ne crois pas que ce soit toi qui se démène pour payer les factures ! Alors estime-toi heureuse que tu sois ma sœur, sinon je te jure que...

   Elle s'arrêta net. Aurélia était en pleurs, et la fatigue qui la gagnait était loin de retenir les mots blessants qui sortaient de sa bouche.

   - Je vais faire un tour, finit-elle en prenant le sac à dos qui lui servait de sac à main, puis la porte.

   Encore ce soir là,Aurélia resta seule à l'appartement. Elle comprenait très bien les agissements de sa grande sœur, après tout c'est Anna qui avait raison. Malgré son absence, elle était la seule des deux à contribuer au loyer, et rien que pour ça, Aurélia devrait lui être très redevable. Mais serait-ce trop demandé que de ne désirer,rien que pour un soir seulement, la chaleureuse présence du dernier membre de sa famille qui lui restait ?

   Encore sous le choc de cette violente dispute, Aurélia alla dans sa chambre se coucher,dépitée. D'ordinaire, Anna l'emmenait en ville lui acheter un gâteau qu'elles s'empiffraient sur les marches de l'église. Aujourd'hui, elle était partie, et cette nuit là plus que les autres, elle lui manquait, terriblement.

   Pas cette Annabelle téméraire et obstinée au côté parfois obscur. L'Annabelle d'antan, celle qui faisait le soleil de sa vie, qui comblait le monde triste de son humeur joyeuse. Celle de qui ce même sourire a disparu de son visage lors de l'accident de ses parents il y a 6 ans de cela.

   Emmitouflée dans ses draps, Aurélia se remémore tristement les souvenirs de cette soirée si marquante. Bien que les plaies aient été définitivement fermées, la douleur émotionnelle ressentie à ce moment revint en même temps que les images. C'était le 14 Novembre 2003.

*

   Dans la maison dont la boîte aux lettres était au nom de Monsieur et Madame Fischer, seule la lumière du salon éclairait l'ensemble de la rue dans cette nuit d'un typique vendredi soir. Dans cette pièce d'où le faible éclairage provenait, les deux filles des propriétaires de la demeure, Annabelle et Aurélia, riaient et jouaient à en réveiller le voisinage. Dans cette pièce à l'ambiance si chaleureuse causée par le feu de cheminée, les deux sœurs étaient engouffrés dans des draps, à se chatouiller le bout des membres et à concourir pour laquelle des deux tiendra le plus longtemps face à l'autre.

   Après un long fou rire, Annabelle marqua une pause. Qu'elle est magnifique, se disait sa jeune sœur, quand elle contempla sa source d'inspiration entrain de passer sa main dans ses longs cheveux ocre tenus de sa mère.Si elle voulait ressembler à quelqu'un en particulier plus tard, ça sera sans hésiter sa sœur adorée.

   - Finalement, c'est bien que tu sois malade, sinon, t'aurais été obligé d'aller à ce concert. Et on se serait moins bien amusé si on n'était pas ici,toutes les deux, pas vrai ?

   - Oui, mais c'est mon groupe préféré, alors je suis un peu triste quand même,bougonna Aurélia du haut de ses neufs ans.

   - Rooh, t'en fais pas, sœurette, y en aura d'autres des concerts, pas loin de cette ville paumée, la rassura t-elle en lui encerclant les épaules de son long bras. Pense plutôt à Papa et Maman qui se sont forcés d'y aller pour rentabiliser les billets.

   Elle lui pinça le nez, Aurélia et elle se regardèrent alors d'un sourire complice et pouffèrent de rire en synchronisation rien qu'en pensant à toutes les bêtises qu'elles pourraient bien faire toutes les deux.

   Puis un son vint mettre fin à l'ambiance. C'était la sonnerie du téléphone qui retentissait dans une fréquence aiguë insupportable.

   - Ah, ça doit être Papa qui nous appelle pour nous dire qu'ils vont sûrement être en retard. Attends-moi.

   Annabelle se rua vers le téléphone pour décrocher, fixé par le regard d'Aurélia,accoudée au rebord du canapé.

   - Alors Papa, on arrive en retard ? C'est pas comme ça que tu m'as élevé,dis-moi...

   - ...

   - Ce n'est pas Papa... Mais alors, vous êtes qui ?

   - ...

   - La police ?

   L'atmosphère de plus en plus inquiétante se répandit dans tout le salon, et Aurélia peinait à comprendre ce qu'il se passait.

   - Attendez, on n'a absolument rien à voir avec la police. Ma sœur et moi, on attend seulement nos parents qui doivent rentrés d'un concert.

   - ...

   - Oui, Monsieur et Madame Fischer. Comment savez-vous que...

   Dans un frisson, Aurélia vit sa sœur se figer d'effroi.

   - Ils ont eu un accident ?! Est-ce qu'ils vont bien ? Ne me dites pas que...

   Annabelle laissa tomber le téléphone de ses mains, qui pendait au ras du sol suspendu par le fil. La pauvre fille choquée couvrit sa bouche de la main et tourna son regard anéanti et inondé de larmes naissantes vers sa sœur, qui mit un temps à sortir avec autant de douleur de l'incompréhension.

*

   Le front en âge,Aurélia s'extirpa de l'emprise de ses souvenirs comme d'une noyade.Ses cheveux ainsi que ses draps étaient trempés et elle vit de par ses volets ouverts qu'il faisait à présent nuit. Elle ne savait en rien si Annabelle était rentrée, et si c'était le cas, elle l'imaginait dans sa chambre, à dormir avec toute la rancœur qu'elle avait contre sa petite sœur.

   Cet accident d'il y a 9 ans, elle savait qu'il était de sa faute, si seulement elle n'avait été aussi sotte de demander des places de concert à son anniversaire. Par sa faute, ses parents étaient morts, et Annabelle ne vivait plus depuis ce jour-là. Elle aurait tellement préféré ne pas être née, ça aurait évitée à sa sœur d'avoir une bouche de trop à nourrir aujourd'hui.

   Ce soir là,Aurélia se sentit aussi insipide et nuisant que ces mêmes gens dans la rue qu'elle prenait plaisir à dénigrer. Elle était consciente qu'il était temps de ressaisir et se concentra à trouver le sommeil, peut être que demain, avec de la chance, ça irait mieux.

   Dans un mouvement de contraction de tout son corps, la jeune fille se réveilla enveloppée dans une couverture de feuillages. Autour d'elle, des oiseaux chantaient leur parade nuptiale et le soleil tapait sur les branches d'arbres qui projetaient de minuscules tâches de lumière au sol. Elle se releva, pour découvrir autour d'elle le paysage d'une immense forêt.

   Était-ce un rêve ?Elle en était pas vraiment sûre, elle avait déjà rêvé un million de fois, mais celui-ci lui semblait bien réel. Elle était capable de ressentir toute l'atmosphère du lieu au plus profond de ses entrailles.

   Tout en prenant soin de se débarrasser des infimes particules de végétaux qui agrippaient ses vêtements, Aurélia se releva pour contempler le magnifique univers qui émergeait autour d'elle. Ce fût la plus belle forêt qu'elle n'ait jamais vu de sa vie. Elle ressemblait aux bois Desonges qui entouraient Eterville, mais avec une mysticité supplémentaire que lui attribuait une luminosité presque divine.L'adolescente fût sans voix. C'était comme un rêve dans un rêve.Un rêve duquel elle s'extirpa lorsqu'elle entendit vivement le craquement d'une branche d'arbre.

   Le bruit provenait de plus loin, vers un coin de lumière encore naissant mais qui témoignait de la présence d'une clairière. Curieuse comme une enfant, Aurélia se leva d'un bond et se rua en direction du lieu,impatiente de voir quelle surprise ou quelle étrange créature l'attendait dans cette mystérieuse forêt.

   A l'origine du bruit, il y a effectivement une grande clairière, une éminence terrestre entourée d'arbres et bercée en silence par la chaleur du zénith. Le feuillage tombant était aussitôt emporté par la brise de vent, qui provoquait en passant entre les branches une mélodie sifflante en accord avec le chant des oiseaux. Au centre du plateau,prônant près d'un point d'eau garni d'un gros rocher, il y avait la créature la plus étrange et aussi la plus belle qu'Aurélia n'ait jamais vue. Il s'agissait d'une espèce de cerf au poil court, mais d'une couleur bleu ciel et luisant comme la peau d'une luciole.

   De par les échasses qui lui servaient de jambes et ses cornes arborescentes et distordues, l'animal dominait de par sa taille la clairière, et même tous les animaux de la forêt. Enfin, d'après ce qu'Aurélia pouvait croire, car en réalité, elle n'en savait rien. Avec l'arrogance d'un homme, la bête fixait la jeune fille droit dans les yeux, ce qui était pour cette dernière une invitation très claire à la rejoindre.

   Aurélia promena ses fines chaussures de soie dans la haute herbe, en prenant soin d'éviter les tas de terre molle qui pourraient les encrasser éternellement. Arrivée jusqu'à la créature, elle la trouva encore plus magnifique que de loin. Sa peau semblait plasmique et il émanait d'elle une faible aura bleue. Le cerf ne fuyant pas, elle approcha sa main gauche pour tenter une caresse sur, lorsqu'une voix soudaine mais douce retentit par surprise dans les moindres recoins de son crâne.

   « Bonjour,Aurélia »

   La pauvre fille fût effrayée au point d'avoir eu un sursaut, elle regarda alors la bête d'un œil à la fois curieux et indigné.

   - Un cerf qui parle ?

   - Oui, et si tuy prêtes plus attention, tu verras en ces lieux des choses encoreplus fabuleuses qu'un vieux cerf doué de paroles

   - C'est vrai ?Mais alors... Elle effectua avec lenteur un tour sur elle-même afin de scruter le paysage qui l'entourait. Je suis dans un rêve ?

   - Et bien, si tu dis cela selon le terme que toi et les tiens utilisent couramment,ton corps est en train de rêver, oui. Mais ton esprit, lui, est dans ces lieux-mêmes, aussi présent que moi ou que ces délicieuses jonquilles aux couleurs écarlates que tu vois là. L'esprit est quelque chose d'à la fois étrange et tellement fascinant, il peut être partout à la fois, dans le passé, dans l'avenir, mais rarement dans le présent, et s'il s'avère qu'il l'est, il se situe en réalité à un autre endroit que celui où l'on est, à croire que ce qui nous manque est plus important que ce que l'on a déjà acquis.

   Sans savoir pour quelle raison, sûrement à cause du timbre envoûtant de la voix du cerf, Aurélia buvait à s'enivrer ces paroles si sages et à la fois si vraies. Ça lui était complètement sorti de l'esprit, l'idée farfelue qu'elle était en train de discuter avec un cerf télé-kinésiste.

   - Tu es plutôt drôlement intelligent pour un cerf.

   - Je te remercie du compliment. Il est vrai que la plupart mes convives n'ont pas eu cette chance d'être né avec cette merveilleuse capacité qu'est celle de communiquer son savoir.

   Aurélia aurait juré avoir vu un sourire amusé sur le museau de l'animal.

   - Aurélia, sais-tu ce que tu fais ici ?

   - Et bien, non...Je ne sais même pas où on est, répondit-elle, surprise de voir avec quel sérieux la voix du cerf relança la conversation.

   - Tu es ici dans le monde de l'Oralcia, un royaume bâti sur un continent ancestral,abritant en son sein une forêt dans laquelle nous nous trouvons actuellement.

   - L'Oralcia ? Mais alors, où se trouve mon monde à moi ?

   - Nul part,Aurélia. Dans ce monde, le tien et toute la rancœur que tu éprouves envers lui n'ont pas leur place.

   - Comment savez-vous que...

   - Tu n'as pas la moindre idée du temps que j'ai mis à t'observer, depuis ces lieux.

   Même si cette dernière remarque avait une forte connotation perverse, Aurélia fut remplie d'une immense joie de savoir qu'ici elle était libérée de l'étreinte du monde des humains. Pas d'école, pas de gens, pas de loyer à payer.

   - Suis moi, je dois te montrer la raison de ta venue ici.

   Le cerf se mit en route, sans attendre sa réponse, en direction d'un sentier, suivi des petits pas de la jeune fille. Son allure était lente, mais ces longues jambes lui suffisaient par semer Aurélia qui se faisait violence à faire de grandes enjambés.

   Le chemin les faisait zigzaguer dans la forêt. A mesure qu'ils s'éloignaient de la clairière, les feuilles des arbres portaient des couleurs moins vives, les oiseaux qui chantaient se faisaient moins présents, et il faisait un peu plus froid à chaque fois qu'un pas étaient effectué.Au bout d'un moment, Aurélia vit le bout du sentier, là où les feuilles s'arrêtaient de tomber et où les restes de leur cadavres tombés au sol étaient remplacés par de la terre noire et opaque et de la roche grise. La fin de la forêt menait sur le flanc d'une gigantesque montagne.

   Elle repéra le cerf en pleine ascension, elle suivit ses pas sans broncher. Tout au long de sa marche, ses mollets lui lançaient à tel point qu'elle faillit renoncer. Pour une raison connue d'elle seule, elle continua.Son périple finit, elle rejoignit sur une plateforme rocailleuse faisait office de balcon le cerf, ce dernier attendant le regard figé vers l'horizon.

   - Qu'est ce que c'est ?

   - Ce que tu vois, Aurélia, c'est l'Oralcia, dans sa totalité. La forêt qui s'étend devant nos yeux, se nomme la Forêt des Arbres-mondes. Et la clairière que tu vois là, l'endroit où tu m'as rencontré, ils'agit de la Clairière du Vermeil.

   Le cerf laissa la jeune fille dans sa contemplation, tandis qu'elle fut émerveillé par ce paysage sublime. Au delà de la forêt qui s'étendait à perte de vue, se trouvait une immense plaine, délimitée à droite par une immense chaîne de montagnes, et fini par le littoral d'un vaste océan.

   - Qu'a t-il au delà de la forêt ?

   - Et bien, à l'occident de la Grande Plaine se trouve une vaste étendue sèche,les Steppes. Les chaînes de montagnes que tu as pu voir au Nord se nomment les Montagnes endormies, qui abritent derrière elles les mystérieuses et dangereuses Montagnes gelées. Et entre les deux, à proximité des côtes de sable qui bordent l'océan, se trouve Palancär, le Château blanc, un palais magnifique où un peuple entier t'attend pour devenir la souveraine de ce monde.

   A ces mots, le cœur d'Aurélia fit un bond entre ses poumons. Elle n'était pas sûre de ce qu'elle venait d'entendre.

   - Je... Je vais devenir quoi ?

   - La souveraine du palais, tu as bien entendu.

   - Mais pourquoi moi ? Je n'ai rien à voir avec tout ça...

   - Si, Aurélia,tu en as bien plus à voir que tu ne peux l'imaginer. Je ne peux pas te révéler en totalité pourquoi, mais je peux te dire que le précédent roi est mort de vieillesse il y a peu, et que selon un code royal très ancien, tu es la seule à pouvoir prétendre au titre de successeur. Mais tu dois faire vite. Car en plus du fait que ce titre est convoité par bien d'autres personnes de la cour, un danger imminent se prépare...

   - Un danger ?De quelle sorte ?

   - Je ne peux pas t'en dire plus pour le moment. Tout ce que tu dois faire, c'est trouver dans ton monde le portail qui te mènera jusqu'en ces lieux.Mais au plus vite, car le temps presse, et tu es notre unique espoir à tous.

   - Qui ça, vous tous ?

   - Je n'ai pas le temps de t'expliquer, lança t-il tout en tournant les sabots. Tout ce que tu as à faire, c'est trouver l'entrée dans ton monde qui mène à l'Oralcia. Je te souhaite bonne chance.

   Le cerf s'en alla, laissant Aurélia au milieu de tous ces gros rochers. Tant de questions se mélangeaient dans la tête de la jeune fille.

   - Attends, tu nem'as toujours pas dit comment tu t'appelle...

   Mais trop tard, la phrase qu'elle prononça avec calme fit écho sur le plafond de sa chambre. Venant de briser le silence qui parcourait la pièce durant son sommeil, Aurélia se releva en position assise sur son lit, bouleversée.

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