PDV d'Astrid
Je grognai en entendant un bruit agaçant. Pensant que c'était mon réveil, je fracassai de ma main le bouton de rappel d'alarme, me demandant paresseusement si je devrai me racheter un nouveau réveil une fois de plus. Mais le bruit ne s'arrêta pas. Dans mon état de somnolence je réalisais que quelqu'un frappait instamment à ma porte. Je sortis de mon lit et ouvris la porte, me retrouvant nez à nez avec les jumeaux.
"Wow, regarde un peu ses cheveux." S'exclama Kranedur. Kognedur lui donna immédiatement un coup de coude.
"Pourquoi êtes-vous levés à..." Je jetai un regard à mon réveil. "5:37 du matin?" Dis-je en étouffant un bâillement.
"C'est Varek. Nous étions venus pour lui remonter le moral mais ceci était accroché sur sa porte." Dit Kognedur en me tendant une note.
Mes chers amis,
Merci de m'avoir soutenu hier soir, mais je ne peux plus le supporter. Je vous avoue que ce n'est pas la première fois que le Commandant ou un de ses assistants me dit quelque chose du genre. C'est seulement que c'est arrivé lorsque vous étiez en mission et que j'étais dans la salle de contrôle, suivant votre progression.
Mais hier soir était la fois de trop. J'ai décidé de vous quitter pour un moment afin de me rafraichir l'esprit, et investiguer un peu de mon côté. Quelque chose se prépare et je vais trouver de quoi il s'agit.
J'ai mon communicateur avec moi, mais je vous demande de ne pas me traquer ou de me contacter sauf si urgence.
Prenez soin de vous,
Varek
"Varek est parti!" M'exclamai-je après avoir terminé de lire la lettre.
"On dirait bien. Il a dû partir en douce lorsque nous nous sommes couchés." Commenta Kranedur.
"Nous allons prévenir Rustik, on se rejoint à la salle commune." Dit Kranedur alors que lui et sa soeur s'éloignaient dans le corridor vers la chambre de Rustik.
Je rentrai dans ma chambre et vis Tempête me regarder curieusement. Je me regardai dans le miroir et compris alors ce que voulait dire Kranedur. Je ressemblais à Madame Mim.
Je me douchai et m'habillai rapidement. J'envoyai un texto à Harold en lui disant que je ne pourrai pas le voir aujourd'hui, et me dirigeai vers la plateforme. Les autres étaient déjà là. Les jumeaux se donnaient des coups de poing et Rustik était assoupi, son bonnet de nuit encore sur sa tête.
"Te voilà Astrid." Dit Kranedur et frappa Rustik dans le dos pour le réveiller.
"Donc, que faisons-nous maintenant?" Demanda Kognedur en regardant l'ordinateur devant lequel s'assaillait toujours Varek.
"Nous allons respecter les souhaits de Varek, et si je revois le Commandant, je lui dirais ce que j'en pense." Leur dis-je. "Je sais que certaines personnes méprisent d'autres parce qu'elle n'ont pas de dragon plus fort, mais je n'aurais pas imaginé que le Commandant de notre ville ou ses assistants étaient de tels intolérants. De plus, d'après les lettres de Varek, ça c'est produit plusieurs fois. C'est dans des moments comme celui-ci que je déteste ce que notre société est devenue." Continuai-je. "Au moins nous pouvons toujours le contacter. Maintenant je veux tout ce qu'on peut dégotter sur le Phantome, le Commandant Haddock, et sur tout ses assistants." Leur dis-je avant que nous nous séparions sur différents ordinateurs.
Après un moment, Rustik se mis à pester. "Ce gars ne pourrait-il pas être plus simple à trouver?"
Le Phantome
Identité: Inconnue
Date de naissance: Inconnue
Lieu de résidence: Inconnu
Taille: Approximativement 1m85
Couleur des yeux: Inconnue
Dragon lié: Furie Nocturne (Classe Foudroyante/ extrêmement rare)
Pouvoirs: Tirs plasma (Autres pouvoirs possibles, jusqu'ici inconnus)
Casier judiciaire: Incendie criminel, effractions, vols, dégâts matériels, tentative de meurtre, cyber terrorisme.
"C'est tout ce qu'on peux trouver sur ce gars." Se plaignit Rustik. "Varek avait raison, c'est un fantôme. Comment quelqu'un peut-il caché un Furie Nocturne. J'espère que vous avez eu plus de chance que moi les gars."
"Je cherche des trucs sur le Commandant." Dis-je à Rustik. "Jusqu'ici, excepté pour les préjugés, il a l'air irréprochable. Je déteste le dire mais peut-être qu'il pense vraiment que le Phantome est le pire des méchants et qu'il pourrait nous poignardé dans le dos s'il en avait l'occasion."
"Sauf si le Phantome n'est pas un méchant." Marmonna Kranedur.
"Qu'est-ce que tu veux dire?" Demandai-je, clairement choquée par l'annonce de Krane.
"Je dis qu'il se pourrait que le casier judiciaire est été faussé. La progression est complètement fausse. Normalement, un criminel frapperait de plus en plus fort, partant d'un crime de troisième degré à un de second degré, mais ici, chronologiquement, il part d'un crime de second degré à un délit mineur de troisième degré, vous me suivez? La personne qui a écrit ça n'avait aucune connaissance en matière de profil criminel." Expliqua Kranedur en nous montrant les données.
"Mais c'est un dossier de la police." Remarqua Rustik. "La police est aussi dans le coup?"
"C'est difficile à dire." Marmonnai-je. "Kognedur est-ce que tu as quelque chose?"
"Pas encore. Je cherche quelque chose sur ses assistants, mais j'aurai besoin d'élargir les recherches. Si le casier judiciaire est faux, alors nous devons chercher également du côté des juges." Marmonna-t-elle en tapant furieusement sur le clavier. "Je suis entrain d'essayer de hacker leurs dossiers financiers."
"Wow, Kognedur, où as-tu appris à faire ça?" Demanda Rustik impressionné.
"Varek me l'a appris en cas d'urgence. Et s'en est une." Répondit Kognedur en retour.
La semaine s'écoula, Varek ne nous avait pas contacté, mais nous avions tenté de dégotter des informations plus utiles. J'avais appelé Harold, pour l'interrogé à propos de son père, mais il n'avait pas pu m'en dire d'avantage parce qu'ils ne s'était pas parlé depuis plus de cinq ans.
Kognedur et Kranedur avait suivit la piste des dossiers financiers des assistants et même celui des juges dont la signature apparaissait sur le dossier du Phantome, aussi bien que celui des policiers auxquelles ces affaires étaient attribuées.
Inutile de dire que ce que nous avons trouvé fut choquant. Le Phantome n'avait commis aucun de ces crimes. Dans l'affaire de l'incendie volontaire, il aurait même sauvé les habitants de la maison d'après des témoins. Les assistants se sont assurés que le Commandant ne possède que les grandes lignes de ces crimes, alors forcément celui-ci pensait que le Phantome était démoniaque.
Ceux qui ont monté ces coups ont déposé de grandes sommes d'argent dans des comptes à l'étranger durant le temps où les crimes ont eu lieu. Le seul problème est que nous n'avons pas trouver qui les payaient.
"Pourquoi quelqu'un se donnerait-il autant de mal?" Marmonnai-je, frustrée que nous n'ayons fait aucun progrès.
C'est presque une heure après que Rustik traversa le seuil de la porte. Il était clairement essoufflé, il avait dû voler à toute vitesse. "A...H... Ahh." Articula-t-il.
"Rustik, inspire profondément." Dit Kognedur en le conduisant sur le canapé.
Quand il contrôla enfin sa respiration il nous dit "J'ai suivi l'un des assistants. Il a rencontré un type louche. Je les ai surpris entrain de parler de quelque chose nommé la Mort Rouge. Ils ont des plans pour prendre le contrôle de la ville." Respira-t-il bruyamment.
Kognedur lança immédiatement une recherche sur l'ordinateur, sur la 'Mort Rouge'.
"En partant j'ai accidentellement renversé une poubelle. Ils m'ont peut-être vu et changé leurs plans." Rustik continua d'expliquer.
"NOM DE THOR!" S'exclama Kognedur. "C'est mauvais les gars. J'ai pas trouvé grand chose, la plupart de leurs données sont cryptées, mais c'est mauvais."
"C'est une secte, avec beaucoup d'adeptes." Nous dit Kognedur, puis continua son explication. "Ils pensent qu'ils peuvent contrôler les dragons et leurs pouvoirs."
"D'accord, donc c'est une bande de fous." Affirma Kranedur. "Pourquoi monter un coup contre le Phantome?"
"Parce qu'il sont après son dragon." Affirmai-je alors que la situation s'éclairait. "Posséder celui qui est lié au plus puissant de tous les dragons serait leur plus grand désir. Soit ils captureront le Phantome, soit ils le tueront. Alors ils pourront contrôler le Furie Nocturne."
"Ils veulent prendre le contrôle de Beurk. Ils ont déjà suffisamment des leurs infiltrés dans de hautes fonctions." Leur dis-je. "Je pense qu'il est temps d'informer le Commandant."