PDV d'Astrid
Un groupe d'oiseaux passait devant la baie vitrée de la Tour de la Rive du Dragon, à travers laquelle je fixais souvent le paysage. On pouvait voir la ville de Beurk jusqu'à l'horizon. Des gratte-ciels d'un gris morose encombraient la vue.
C'était mon premier jour de travail, je serais le nouveau leader d'un groupe de superhéros, qui gardait la ville saine et sauve de l'étreinte du démon. Leur ancien chef, Razoir, avait démissionné, choisissant une vie paisible de citoyen.
La tour était leur base, fournissant tout ce dont un superhéros avait besoin. Des salles d'entraînement de pointe, les technologies de communication des plus sophistiquées, et le meilleur système de sécurité jamais créé, étaient quelques des multiples fonctionnalités dont se vantait la Tour.
Mon nom est Astrid Hofferson, liée à un dragon Vipère, Tempête. J'étais aussi connu sous le nom de Lady Lancer. Récemment nommée leader des 'Cavaliers', et spécialiste des combats.
L'équipe que je dirigerai était constituée de quatre autres jeunes. Un gros ballot nommé Varek Ingermann, qui était lié à un Gronk, Bouledogre. Il s'occupait surtout des communications, et était notre spécialiste informatique, donc était rarement sur le terrain. Il était connu sous un pseudonyme, le Broyeur.
Il y avait ensuite les jumeaux, Kranedur et Kognedur Thornston, aussi connu comme Rusé et Perfide. Ils étaient liés à un Hideux Braguettaure nommé Prout et Pet et étaient les experts des explosions et des armes au sein du groupe.
Le dernier mais pas le moindre, était mon bras droit, Rustik Jorgenson alias Moustique de Feu. Honnêtement, j'avais bien rit quand j'avais entendu ça. Il s'auto-proclamait tombeur et était le musclé du groupe et était accompagné de Krochefer, son dragon, une teigne.
Nous travaillions tous pour le Commandant Haddock, ensemble et avec la police, pour garder cette ville sûre.
Soudainement l'alarme commença à sonner et je me dirigeai vers la plateforme centrale.
"Qu'est ce qu'on a?" Demandai-je à Varek qui était entrain de relever différentes sources vidéos.
"On dirait qu'il y a une activité intense en ville." Me répondit-il causant un grognement de frustration chez les autres.
"Encore lui." Se plaignit Varek.
Je regardai Rustik, d'un regard interrogatif, qui commença à élaborer. "C'est juste la Flamme Dérangée! Rien de quoi s'inquiéter." Dit-il avec exaspération.
"La Flamme Dérangée est un méchant de classe Foudroyante. Comment ne pas pouvoir s'inquiéter de ça." Dis-je en regardant Rustik avec étonnement. Ceux liés aux dragons de classe Foudroyante étaient considérés comme les plus puissants. De plus, un criminel.
"C'est la deuxième, non troisième fois cette semaine que ce type se montre. La seul chose qu'il veut faire c'est impressionner son idole." Remarqua Kognedur spontanément.
"Son idole?" Demandai-je.
"Le Phantome. Le scélérat le plus furtif de Beurk. Il possède le plus fort dragon jamais vu, et joue selon ses propres règles." Élabora méthodiquement Kognedur. "Le Dérangé, tous les autres méchants et même les petits escrocs l'idolâtre."
"Attendez les gars, j'ai de nouvelles diffusions." Dit Varek en allumant la télévision.
"C'est Eret Eretson en direct du centre ville de Beurk, où le tonnerre et la foudre sont parus de nulle part. Derrière moi on peut voir que la Flamme Dérangée a encore frappé. Après un zoom nous pouvons voir son otage attaché à un poteau en bois sur un toit en construction." Déballa le présentateur d'une traite.
Après avoir entendu cela les autres jeunes dans la pièce laissèrent sortir un grognement d'agacement.
"Il a un otage maintenant! Comment cela ne peut-il pas être sérieux."
"Détend-toi Astrid. Je doute beaucoup que cet otage particulier est besoin de notre aide." Remarqua Kranedur fixant toujours l'écran.
"Je ne peux pas vous croire les gars. Il y a un civil dans le besoin." Criai-je en me ruant hors de la pièce en appelant Tempête.
Transformée en une version draconienne humanoïde de moi, je m'envolais du toit de la Tour en me dirigeant tout droit au centre ville de Beurk.
Ça me prit moins de deux minutes de vol à pleine vitesse pour atteindre ma destination. Je tirais un pic sur le voyou en le voyant.
"La Flamme Dérangée je présume." Dis-je en planant dans les airs.
"Oh mon dieu, vous devez être la célèbre Lady Lancer." Dit gaiement le Dérangé, me prenant au dépourvu. "C'est super de rencontrer un autre super-héros."
"Heu, okay." Dis-je avec hésitation. "Arrêtez tout et laissez partir l'otage!" Lui ordonnai-je ensuite.
"Allons, allons, ne soyez pas un trouble-fête." Me dit-il en exprimant sa désapprobation. "Je suis sûr qu'avec mon dernier plan, j'obtiendrais l'attention du Phantome."
"Pourquoi voulez-vous son attention?"
"Quel méchant qui se respecte ne le voudrait pas?" S'exclama-t-il. "Il est le méchant des méchants, un génie, et il a le plus fort et le plus meurtrier de tous les dragons. La progéniture de la foudre et de la mort lui-même." Continua-t-il de divaguer, de l'électricité fusant de ses doigts.
"De plus ce n'est pas comme si vous pouviez faire quoi que se soit. J'ai toutes les cartes en main. J'ai l'otage." Dit le Dérangé puis se déplaça sur le toit de l'immeuble.
J'observais la scène, et aperçu le poteau de bois. Les cordes qui emprisonnaient l'otage gisaient sur le sol, coupées en morceaux. Je levais un sourcil et demandais au Dérangé : "Quel otage?"
Le méchant regarda derrière lui puis grogna avec irritation. "Pas encore. " Marmonna-t-il, et vola autour du bâtiment. Je le suivis par derrière, ne voulant pas perdre le scélérat de vue.
Sur le coté de l'immeuble, dans l'escalier de secours, je repérai une silhouette solitaire descendant les marches. Un Terreur Terrible vert transparent était enroulé autour de son cou. Le Dérangé se rapprocha en volant de l'homme tandis que je préparais un pic pour défendre le civil.
Mais le Dérangé me surprit an demandant d'une voix agacée : "Sérieusement Harold, ne peux-tu pas être un bon otage pour une fois, et rester en place?"
"J'ai de meilleures choses à faire." Répondit Harold. "Comme m'excuser au près de la dame qui s'est déplacé parce que tu m'as kidnappé."
"Oh allez. Tu es la 'damoiselle' en détresse. Tu t'es échappé sans l'aide du héros ce qui est contre le code de conduite otage/méchant. Tu n'as même pas lancé un cri perçant de Terreur Terrible !!" dit le Dérangé en reniflant.
Harold qui s'était arrêté sur une des plateformes de l'escalier de secours se pinça le sourcil, exaspéré. "Écoutes Flammichette." Dit-il complètement neutre face au méchant. "C'est la troisième fois cette semaine que tu me kidnappes. La première fois c'était lors d'un rendez-vous avec une amie, ensuite c'était pendant un piquenique arrangé, et maintenant tu m'enlèves avant même que je rencontre la fille. Tu es la fichu raison à cause de laquelle je suis toujours célibataire!!!" Cria-t-il maintenant contre le méchant qui redescendit d'un étage.
"Harold écoutes, je sais que tu es contrarié." Commença le Dérangé, mais Harold le coupa.
"Je n'utiliserai pas le mot contrarié pour exprimer ce que je ressens Flammichette."
"Écoutes je t'inviterais à diner si tu es un bon otage." Supplia le Dérangé.
"Donc, en gros, tu m'emmènerai diner si je joue la damoiselle en détresse pour que Lady Lancer ici-même puisse me sauver, pendant que tu essaies d'impressionner ton Phantome avec un combat spectaculaire?" Demanda Harold sèchement. "Vois-tu au moins quel tournant bizarre prend cette conversation? Je rentre à la maison, essayer de sauver ma vie sentimentale." Dit Harold en descendant les dernières marches.
Le Dérangé se tourna vers moi. "On peut reporter ?" Demanda-t-il. "J'ai un otage borné à convaincre."
J'acquiesçai avec un air hébété, ne comprenant pas vraiment ce qui venait de se passer ce soir. "Hey!!" me cria le Dérangé quelques mètres plus loin pour attirer mon attention. "Tu penses que du chocolat fonctionnerait?" Je levai simplement un sourcil et haussais les épaules. 'Ouaip, définitivement le plus bizarre malfaiteur que je n'ai jamais rencontré.' Pensai-je alors intérieurement.
Une fois de retour à la Tour je me dirigeai vers la salle commune. Tempête marchait joyeusement à coté de moi. En entrant je vis les autres se détendre sur les sofas. "Je vois que tu as rencontré Harold." Dit Kognedur puis lança une fraise dans sa bouche.
"Oui." Dis-je prudemment. Soudainement les occupants de la pièce éclatèrent de rire. "Je t'ai dis que cet otage particulier n'avait besoin d'aucune aide." Dit Kranedur entre deux éclats de rire.
"Mon cousin était probablement aussi sarcastique que d'habitude." Lança Rustik.
"Attends, Harold est ton cousin?" Demandai-je.
"Et bien, il est le fils de mon oncle Stoick, mais il a coupé tout lien avec sa famille depuis 5 ans." Affirma Rustik. "Je ne sais pas pour quelle raison il est l'otage favori du Dérangé, mais il n'a jamais besoin de l'aide d'un Super-héros pour s'échapper."
"À mon avis le Dérangé pensait que capturer le fils du Commandant impressionnerait son idole. Je suppose qu'il ne s'attendait pas à un petit malin qui n'a pas peur de lui." Rigola Kognedur.
"Il n'a probablement pas deviné que le Phantome ne lui paierait aucune attention s'il possède un otage." Me dit Varek.
"Comment ce fait-il ?"
"Le Phantome a son propre code moral. Ses plans sont bizarres, mais fonctionnent toujours, c'est un brillant stratège, et il ne prend jamais d'otage. En fait il est un peu contre ça. Surtout quand des femmes et des enfants sont impliqués." Expliqua Varek. "Nous n'avons aucunes informations sur son identité. On penserait qu'une personne liée à un Furie Nocturne serait facile à tracer, c'est le seul Furie Nocturne enregistré depuis 300 ans, mais non, même pas une trace écrite. Nous avons juste filmer le dragon avant qu'il ne fut lié au Phantome."
"Hmmm." Marmonnai-je, obtenant l'attention des autres.
"A quoi tu penses Astrid ?" Demanda Kognedur de son pouf.
"Nos dragons nous ont choisi pour une raison. Les dragons de classe Foudroyante sont encore plus minutieux dans leur choix." Dis-je, recevant des acquiescements des autres. "Je me demande ce que ce dragon a vu en Phantome pour le choisir."