Don't Touch Me

Faelyg tarafından

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Nathan, 18 ans, arrive à Lyon pour débuter sa première année universitaire de droit. Là-bas, il retrouve Luci... Daha Fazla

AVERTISSEMENT
Prologue
1* Premiers Jours
2* Coup vache
3* Premiers pas
4* Invitation
5* Révélation
6* Nouveau Problème
Ceci n'est pas un chapitre
7* Choc
8* Réalisation
9* Visite
10* Souvenirs
11* Progression
12* Toucher
13* Imprévu
14* Blessure
15* Sermon
16* Bulle d'espoir
17* Inquiétude
18* Au revoir
Épilogue (version définitive)
Annonce
EXCEPTIONNEL : OS de Nawel

OS miraculeux

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Faelyg tarafından

Quand Nathan jeta un coup d'œil à sa montre en sortant de la douche, il poussa un juron sonore qui résonna dans la pièce. Nu comme un ver et encore trempé, il chercha fébrilement une serviette pour se sécher. Car malgré le radiateur qui surchauffait la salle de bain, il arrivait encore à frissonner de froid. Il se frictionna tout le corps dans l'espoir de se réchauffer, mit son caleçon et enfila sa chemise en prenant bien soin de ne pas la chiffonner. Puis il chercha son pantalon du regard. Sur le panier à linge ? Non. A côté ? Non. Sur la machine peut-être ? Encore perdu.

Nathan se souvint alors qu'il l'avait laissé sur une chaise dans la chambre la veille au soir pour le repasser le matin même. Jurant de nouveau, il se rua hors de la salle de bain. Il devait mettre en place la table à repasser, mettre à chauffer le fer et défroisser son pantalon. Le tout en moins de huit minutes, car il allait sérieusement être en retard. Si seulement l'eau chaude n'avait pas mis autant de temps à arriver ! Il fallait qu'il en parle au propriétaire, car ce n'était plus possible.

Alors qu'il installait discrètement la table à repasser dans le salon et qu'il s'en allait chercher le fer, Nathan glissa sur quelque chose et atterrit lourdement sur le derrière. Il gémit en sentant la douleur lui remonter le long de la colonne vertébrale. Sous son talon se trouvait une chaussette blanche.

-Joli chute, commenta une voix rauque.

Nathan tourna la tête pour trouver Caleb au seuil de leur chambre, vêtu d'un simple boxer. Ses cheveux noirs étaient ébouriffés et ses yeux bleus semblaient rire. Nathan attrapa la chaussette et la lui lança.

-Combien de fois t'ai-je dit de ne pas laisser traîner tes affaires !
-C'est juste une chaussette, répliqua Caleb en levant les yeux au ciel.
-Elle a failli me tuer, gros malin.
-Mince, ça fait donc de moi son complice, puisqu'elle m'appartient. Vais-je me faire arrêter, commissaire ?

Nathan soupira et se releva pour aller prendre le fer. Caleb le suivit du regard, un sourire mystérieux collé aux lèvres. Alors que son compagnon passait devant lui avec tout son attirail, il lui donna une tape sur les fesses.

-Hey ! protesta Nathan.

Il fut aussitôt coupé par des lèvres posées sur les siennes. Le baiser fut court, et Caleb sourit :
-Joli p'tit cul, darling.
-Je t'emmerde.
-C'était un compliment.
-La dernière fois que tu m'as complimenté sur mon « joli p'tit cul », tu m'as traîné jusqu'au lit et j'ai dû appeler le travail pour leur mentir sur la raison de mon absence.

Caleb éclata de rire à ce souvenir.
-Je m'en souviens ! Qu'est-ce que tu avais prétexté déjà ? Ah oui. Un lumbago. Remarque, avec tout ce que nous avions fait ce matin-là, tu n'en étais pas loin.

Nathan rougit jusqu'aux oreilles et se concentra sur son repassage. Il s'acharna sur les plis récalcitrants de son pantalon deux bonnes minutes avant de trouver son vêtement parfaitement lisse. Il débrancha le fer, mit son pantalon et ajusta sa chemise. Il vérifia une nouvelle fois sa montre. Il pouvait prendre un café.

Caleb le vit arriver dans la cuisine et lui tendit sa tasse, déjà prête. Nathan le remercia avec un sourire et s'installa à la table.

Aussi incroyable que cela puisse paraître, Nathan et Caleb vivaient désormais ensemble. Après s'être revus au mariage d'Emmanuelle et à l'aide de moult complots organisés par leur bande de joyeux lurons, ils avaient été amenés à se revoir après l'heureux évènement.

Au début, ils avaient été prudents. Leur rupture avait été abrupte et difficile, sans compter que ça faisait des années qu'ils ne s'étaient pas donné de nouvelles. Heureusement, Caleb avait gardé son humour habituel et avait réussi à faire en sorte que leur rendez-vous ne se passent pas dans une ambiance tendue ou gênante. Les deux compères avaient rattrapé le temps perdu en se racontant des choses banales : la fin de leurs études, les stages, les nouveaux amis, l'entrée dans la vie active qui signait aussi pleinement leur entrée dans le monde adulte... leurs conversations n'étaient pas particulièrement excitantes, mais c'était leur manière à eux de se retrouver en douceur.

Les semaines étaient passées et ils avaient retrouvé leur complicité d'antan. Leurs amis s'étaient agacés en voyant à quel point leur relation évoluait lentement. Lucie avait même invité Nathan chez elle un weekend pour lui demander des comptes et savoir ce qui n'allait pas chez lui.

-Tu as l'occasion de retrouver ton premier amour et tu ne lui sautes pas dessus ? avait-elle dit. Bon sang, combien de personnes ne vendraient pas leur âme pour se retrouver dans ta situation...

Nathan avait beaucoup ri ce weekend-là.

Mais même après ces deux jours passés en compagnie de sa meilleure amie, Nathan n'avait rien fait pour faire progresser sa relation avec Caleb. Il savait qu'il ne voulait plus le voir disparaître, qu'il voulait rester avec lui et que cette attitude « ami-ami » ne lui convenait plus.

C'était Caleb qui avait fait le premier pas. Encore. Et Nathan lui en était reconnaissant, car il ne savait pas s'il aurait osé le faire.

Ainsi, leur amitié s'était de nouveau transformée en romance. Leur amour n'était pas parfait, mais à leurs yeux, c'était cette imperfection qui le rendait parfait. Ils s'étaient disputés, il y avait eu des malentendus, des surprises, des maladresses... Mais ils étaient encore ensemble. Pas seulement symboliquement, mais aussi physiquement. Ils partageaient le même toit.

Nathan ne put s'empêcher quand il repensa à la proposition de Caleb. Jamais il ne l'avait vu aussi nerveux. Ni aussi heureux quand Nathan avait accepté, décidant de relever ce nouveau défi.

Car oui, Nathan était toujours mysophobe. C'était une chose qui faisait partie de lui, et il l'avait acceptée. Il avait des hauts et des bas, bien sûr, mais Caleb était compréhensif. Et puis, Nathan avait appris à se contrôler : ses TOC n'étaient plus aussi sévères qu'avant, mais ils demeuraient toujours.

-Tu sais, si tu continues à me dévisager comme ça, je vais de nouveau te traîner au lit, menaça Caleb en cachant son sourire derrière son bol de Ricorée.
-Et tu devras expliquer à Lucie pourquoi nous ne sommes pas arrivés à temps chez son cousin pour récupérer les bagues.

Caleb grimaça et abandonna la partie.
-D'ailleurs, pourquoi tu mets ton costume dès maintenant ? demanda-t-il avec les sourcils froncés.
-Parce que la femme du cousin en question doit faire des retouches.
-Mais il te va parfaitement.
-Non, le pantalon risque de traîner au sol. Je ne tiens pas à le salir.

Caleb leva les yeux au ciel.
-Chochotte.
-Au lieu de flâner et de critiquer, tu ferais mieux de te préparer, car nous partons dès que je serai revenu.
-A vos ordres capitaine.

Nathan saisit les clés de la voiture et sortit.

Entre l'aller, les salutations avec le cousin de Lucie, les présentations avec sa femme, les retouches et le retour, Nathan mit une heure. Quand il entra à l'appartement, il trouva leurs sacs prêts à être mis dans le coffre et Caleb qui se battait avec sa cravate. Ce qui rappela à Nathan qu'il n'avait pas mis la sienne.

-Laisse, dit-il à Caleb en voyant qu'il risquait de massacrer le morceau de tissu.

Ses doigts habiles dénouèrent le nœud maladroit et le refirent avec une facilité qui déconcerta Caleb. Nathan lui lança un regard moqueur et noua sa propre cravate. Son compagnon tenta de le déconcentrer de la manière la plus gamine qui soit : en lui secouant les épaules, puis les poignets, ou encore en l'embrassant.

-Je t'avertis, si nous arrivons en retard au mariage, c'est toi qui affronteras la colère de Lucie.

Un quart d'heure plus tard, ils étaient enfin dans la voiture. Ils avaient trois heures de route à faire en direction d'un château qu'avait loué l'amie d'enfance de Nathan. La jeune femme avait des goûts de luxe, mais avec son salaire et celui de Fabien, son futur mari, c'était une folie qui était permise.

-C'est à croire qu'elle s'est laissée séduire par le mariage d'Emmanuelle, grommela Caleb en bâillant.
-C'est vraiment le cas, rit Nathan.
-Les enfants vont être insupportables.
-Ils sont adorables et bien élevés.
-Tu ne diras pas ça quand ils te vomiront dessus après avoir avalé les dragées de tout le monde.

Nathan grimaça en imaginant la scène.

Une demi-heure de bouchon et trois heures de route plus tard, ils étaient enfin arrivés. Ce fut la mère de Lucie qui les accueillit, sa fille terminant ses préparations. Elle leur fit visiter le château avec une énergie familière à Nathan et les emmena jusqu'à leur chambre. Les deux jeunes gens restèrent ébahis en voyant un immense lit à baldaquin qui les attendait, un petit salon très bourgeois et un bref aperçu de la salle de bain à travers une porte entrouverte. Caleb lorgna le lit plusieurs minutes et demanda à la mère de Lucie :

-Dites-moi, les murs sont bien insonorisés ici ?

Nathan le frappa avec un sac, rouge de honte.

Ils déposèrent enfin leurs affaires et, quand ce fut vraiment l'heure d'aller à l'Eglise, Nathan se mit à angoisser. Quand il vit la foule qui attendait hors du bâtiment religieux, il se dit qu'il lui serait impossible de tenir toute la cérémonie. Pourtant, il le devrait bien, puisqu'il était le témoin de Lucie. Et, ironie de la situation, Caleb était le témoin de Fabien.

La cérémonie était commune à tous les mariages. Malgré que Lucie ait vu les choses en grand, au fond, tout restait très sobre. Contre toute attente, ce fut Fabien et non Lucie qui fondit en larmes au moment de l'échange des alliances. Emmanuelle et les jumelles n'eurent pas le bon goût de retenir leur hilarité, à tel point qu'elles durent sortir de l'église tellement elles dérangeaient le prêtre dans ses dernières tirades.

La simplicité fut de mise jusque dans le repas. Du moins, c'est ce que pensa Nathan jusqu'à ce qu'il voit l'arrivée de la pièce montée. Quatre étages, tout en figures sucrées, en caramel sculpté et en crème légère, sans compter les centaines de petits choux qui faisaient office de base.

Quand Fabien et Lucie ouvrirent la première danse du bal, ce fut un moment plein d'émotions. Outre leurs pas maladroits, les deux jeunes mariés restaient le regard plongé dans celui de l'autre. Ce fut là le seul instant purement romantique (après la remise des bagues) puisque juste après, Emmanuelle, son mari, les jumelles et la mère de Lucie vinrent se déchaîner sur Gangnam Style. Le pauvre Caleb se fit même traîner de force sur la piste de danse quand « Gentlemen » de Psy retentit dans la grande salle de bal du château. Voir son compagnon se dandiner maladroitement sur la piste fut un pur moment de joie pour les enfants présents, et un long fou rire solitaire de Nathan.

Le soir, ils étaient tous épuisés. La grande majorité des invités restaient à dormir sur place, puisque le château était loué pour deux jours. Cependant, une minorité dut rentrer à cause du travail. Après un dîner léger, Nathan et Caleb regagnèrent leur chambre. Nathan se précipita vers la salle de bain, inspecta la baignoire, les toilettes et les bouteilles de savon et trouva tout parfaitement propre. Il y avait même une légère odeur de Javel qui traînait encore dans l'air. Lucie avait dû insister pour que tout soit brillant et avait dû mener elle-même une inspection rigoureuse pour vérifier qu'il n'y avait aucun grain de poussière survivant, car Nathan ne trouva rien à redire.

Lavé, rafraîchit et soulagé, il s'écroula dans le lit juste à côté de Caleb.

-Les mariages sont encore plus épuisants qu'une journée de travail, maugréa Nathan, la voix à moitié étouffée par un épais oreiller.
-Il faudra t'y habituer, car un autre aura bientôt lieu, sourit Caleb en enlevant sa veste.
-Vraiment ? Qui ? Les jumelles ? Je les vois mal se marier, si tu veux mon avis...

Caleb rit doucement.
-Non, je ne parlais pas des jumelles, mais de nous.

Nathan se redressa, les yeux ronds comme des soucoupes.
-Nous ?
-Si tu acceptes, bien sûr, ajouta précipitamment Caleb, soudain mal à l'aise.
-Tu veux qu'on se marie ? Vraiment ?

Abasourdi par cette révélation et la fatigue prenant le dessus, Nathan éclata de rire. Caleb rougit et grommela dans sa barbe, terriblement gêné par cette réaction.

-Laisse tomber, c'était stupide.
-Mmmh, non, c'est touchant, articula Nathan entre deux rires.
-Tu es vraiment convainquant.
-Je pourrais peut-être accepter.

Ce fut au tour de Caleb d'ouvrir grand les yeux.
-Tu es sérieux ?

Nathan haussa les épaules.
-J'ai dit peut-être.
-Tu es injuste ! C'est ou c'est non ?
-Suspeeeeense.

______________________________________________

NYOHOHOOOOO !

Comme demandé, je publie un OS que j'ai retrouvé dans les fins fonds de mes écrits divers et variés et non classés (je suis bordélique, mais il paraît que c'est un signe d'intelligence, donc je cherche pas à corriger ce défaut)

Je reprécise une nouvelle fois que cet OS ne fait pas partie de l'histoire principale, alors ne vous faites pas trop d'illusions (sauf si ça vous met du baume au cœur, en ce cas, vivez d'illusions et d'eau fraîche). Même si l'OS paraît être une suite de l'épilogue, ce n'est qu'un truc que j'ai écrit comme ça sans le considérer comme une réelle suite.

Voilàààà !

Bisous sur vos joues les poulets !

~Faelyg

Okumaya devam et

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