Reste.

By JaimeHarry

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- Tu es amoureux de lui ? - Oui. - Tu sais que ça va être compliqué Harry.. Il a neuf ans de plus que toi... More

Adieu.
Rencontre.
Diriger.
Bouclette.
Plaire.
Animaux.
Timide.
Foudre.
Rêve.
Déménagement.
Pommes.
Reflet.
Chatouille
Hurler.
Peinture.
Pleurer.
Main.
Regard.
Peur.
Adolescence.
Réalise.
Montrer.
Fuir.
Héros.
Joie.
Yeux.
Jalousie.
Café.
Peur.
Regret.
Souvenir.
Magnifique.
Match.
Vengeance.
Vertige.
Hurler.
Découvrir.
Exploser.
S'enfuir.
Noël.
Nuit.
Vérité.
Émotion.
Force.
Remède.
Découverte.
Univers.

Danser.

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By JaimeHarry

( Ed Sheeran - Don't ) 

- Allez, vas-y, il dit.

- Non... Tu vas trouver ça ridicule.

- Je suis sûr que non, allez.

Je soupire et je le regarde, hésitant et appréhendant sa réaction. Il est allongé sur mon lit, il joue avec Noël et moi, je suis assis sur la chaise de mon bureau, l'observant. Louis insiste pour que je le dessine mais, j'ai honte. Mes dessins ne sont pas des " art ", c'est plutôt en forme de manga et il va se moquer. Je refuse encore une fois de la tête, malgré que nous soyons pas d'accord pour ça, je passe une bonne après-midi, avec lui. Je suis bien, il est venu me récupérer à midi, il a préparé à manger dans ma propre maison parce que je ne sais pas le faire et nous avons mangé devant la télévision. Après, nous nous sommes embrassés jusqu'à en perdre le souffle et nous sommes montés dans ma chambre, pour nous reposer, mais depuis que Louis a vu un de mes dessins, il insiste pour que je le dessine.

- Si tu me dessines, je te montrerai un de mes talents.

- Je ne te crois pas, je dis, souriant.

Il se redresse et de mon lit et me tend sa main. Je rigole parce qu'il est complètement sérieux et qu'il veut à tout prix conclure un marché.

- Je te promets de te montrer un de mes talents.

- D'accord, je dis, hésitant et serrant sa main.

Louis sourit, je lui fais confiance, je sais qu'il ne peut pas me faire de coup comme cela alors je le crois sur parole. Je prends une feuille dans mon tiroir, mes crayons dans ma trousse et mon bloc note. Louis voit que je suis prêt et il s'allonge dans mon lit, mais soudainement, il chamboule mon coeur en enlevant son t-shirt. Il se retrouve torse nu, allongé dans mon lit, musclé et bronzé. J'avale difficilement ma salive et j'esquive le regard, gêné.

- Tu te crois dans Titanic ? Je demande, souriant mais troublé.

- Dessine moi comme une de tes française, il dit, jouant.

J'hausse les sourcils, le défiant des yeux et je secoue la tête, je suis beaucoup trop intimidé pour le défier. Je commence à dessiner, je trace la forme du lit en premier et ensuite, j'attaque son corps. C'est une ambiance douce, mignonne et chaleureuse. On n'arrête pas de se regarder dans les yeux, j'apprends par coeur la forme de ses corps pour pouvoir les dessiner, j'en apprends les courbes, les muscles. Je peux sentir chaque respiration qu'il prend, chaque souffle qu'il expire et ça me tend, j'ai de plus en plus de mal à me concentrer, à respirer, à le regarder sans avoir envie de lui. Il y a peut-être quelques jours, je lui en voulais par rapport à ce mariage, on était peut-être défoncé quand on s'est passionnément embrassé, quand on pleurait dans les bras de chacun pour les phrases douloureuses qu'on pouvait dire, mais depuis ce soir là, ça va mieux. À la clinique, on s'est rapproché, rassuré, et Louis est resté tout le temps avec moi.

Je continue de le dessiner en le regardant, la pièce se remplie de désir, de passion, de provocation, et de regards. Mon ventre s'en retourne, j'ai les yeux qui pétillent, ces sensations me bouleverseront toujours. J'ai presque fini le dessin, il manque plus que quelques détails de son jean mais je n'y arrive pas, je n'y arrive plus parce que dans ses yeux, je comprends " lâche ton crayon et vient me rejoindre ". Je le fais, à la seconde qui suit, je me jette dans ses bras et nous tournons dans le lit. Nos lèvres se trouvent, les minutes défilent, nous nous retrouvons nu. Il m'embrasse partout, il me fait lourdement gémir, ses lèvres sont sur moi, je le touche, je le découvre encore une fois. Je brûle contre lui, nous brûlons ensemble. Il mange mon cou, sa peau fond contre la mienne, nos souffles s'expirent dans la bouche de l'autre, je respire son odeur et il respire la mienne. J'ai l'impression que ça dur des heures mais non puisque le réveil de Louis sonne sur le bureau, alors qu'il est entrain de jouir contre moi. Il gémit dans mes cheveux et les tire, ressentant tout ce désir l'envahir et il tombe dans mes bras, épuisé de ces débats qui peuvent durer encore des heures et des heures.

- Je dois y aller, il dit, essoufflé.

- Non, je maronne, soupirant.

Louis embrasse mon torse et mon ventre, je me tortille sous ses tendres baisers. Il se relève de mon lit, nu, et me regarde.

- Je devrais être au travail depuis une demi heure chaton, il dit.

Je rougis, ses surnoms me font toujours craquer. Je m'engouffre sous les couvertures et je regarde Louis s'habiller. Je ne sais plus quoi penser, de ça et de nous, de ce que nous faisons et vivons mais je vis chaque jour comme si c'était le dernier et chaque seconde qui s'écroule, c'est comme ça que je ne regretterai rien. Louis me sourit, il remet sa chemise blanche et je me mords les lèvres, il est beaucoup trop beau pour moi. Une fois habillé, il s'allonge sur moi, entre mes jambes et par dessus la couverture, il embrasse mes lèvres et mon ventre s'en retourne.

- Je t'appelle ce soir, il dit, embrassant ma joue.

Je ne réponds pas, je profite de ses douces lèvres et de cette barbe qui me picote la peau. Il descend à mon cou et je m'agrippe à ses cheveux.

- Et... Et ton talent ? Je demande, gémissant.

Il recule de moi et se relève, il me regarde en souriant, je ne comprends pas ce qu'il lui prend mais il passe sa main sous sa chemise et la met sous son aisselle, et il bouge fortement son bras, des bruits de pets se font entendre et je ne sais plus quoi penser. Je le regarde, complètement surpris et choqué de m'être fait avoir par Louis.

- C'est une blague ? C'est ça ton talent ?

- Ouais, il dit, pouffant.

Je lui jette l'oreiller dessus, mais il arrive à l'esquiver en rigolant, mais moi je ne rigole pas. Il commence à partir de ma chambre et j'arrive à viser son dos avec une peluche.

- Je te déteste ! Je crie, ne le voyant plus.

- Et moi je t'aime, il dit, revenant à la porte.

Je soupire mais je ne peux pas m'empêcher de rire, je peux avouer que j'ai passé une magnifique après-midi, comme toujours avec Louis. Je m'allonge dans le lit, il a oublié son caleçon et je me demande si il a fait exprès, je le prends des mains et j'hésite, mais finalement je me retiens de le mettre sur mon visage parce que ça serait beaucoup trop gênant et vraiment bizarre. Je le mets simplement sur mon ventre et je pense, je pense à Louis, je pense à tous ce qu'il nous arrive, à ce mariage qui s'approche de plus en plus et à cet amour qui se renfonce de seconde en seconde. 

-

Madilyn Bailey - Maps )

Louis vient de me raccompagner chez moi, mes lèvres sont en feu tellement il les a dévoré et mon coeur va exploser de ma poitrine tellement il bat vite et en même temps fort, l'amour... C'est incroyable. Je monte les escaliers du perron, le regardant ouvrir sa porte et lui aussi, me regarde. Je ne sais pas ce que nous avons ce soir, nous avons passé la soirée à s'embrasser, à se dire qu'on s'aimait, à s'embêter gentiment. C'était étrangement chaleureux, mais c'était étrange, comme si nous avions réalisé à quel point l'amour qu'on pouvait se porter était tellement fort qu'il ne pouvait pas être réel. Il me fait coucou de la main et je lui souris, timidement. Je rentre, mais je sens que quelque chose va mal se passer, c'est une comme une impression, une sensation d'angoisse. La cuisine est allumée, il y a mon père, ma mère et ma soeur, ils me regardent, tous les trois. Je pose mon sac à l'entrée et j'entre dans la cuisine, ils ont l'air... Troublés, tristes et mon ventre ne cesse de serrer. 

- Qu'est-ce qu'il se passe ? Je demande, hésitant. 

- Papa va aller en cure de désintoxication, dit Gemma, tremblante. 

- Qu-quoi ? Je demande, troublé. 

- Regarde l'heure à laquelle tu rentres Harry, il est 20 heures passé, tu n'es jamais à la maison et tu n'es jamais présent quand ton père boit ! S'énerve ma mère, se relavant. 

- Mais... 

- Il n'y a pas de mais Harry, ton père est devenu alcoolique et tu ne l'as même pas remarqué ! 

Je recule, les regardant, me sentant exclus, me sentant seul, humilié. En moi, ça monte, j'ai envie d'exploser mais rien ne sort. Tout est dans ma tête mais rien ne s'exprime, je n'y arrive pas, je ne sais plus comment faire. Mon père regarde la table, ça empeste l'alcool. Ma mère le tient par les épaules et Gemma soutient ma mère, et moi, je suis à l'autre bout. Je regarde une  famille se soutenir, se souder, s'aider, s'aimer. Je regarde une famille dans laquelle je ne suis plus présente, une famille à laquelle je suis exclu. Je recule encore d'un pas mais mon père me regarde, et c'est la seule personne pour laquelle j'ai envie de me battre. 

- Je peux faire quelque chose pour toi... Papa ? Je demande, tremblant. 

- Juste... Occupe toi de la boulangerie, mon fils. 

J'hoche la tête et je reste planté dans la cuisine, les regardant. Je m'avance un peu plus et ma mère me regarde toujours, son visage est tellement déçu, de moi. 

- Tu m'en veux ? Je demande, hésitant. 

- Je ne te reconnais plus, Harry, elle dit. 

- Pourquoi tu dis ça ? Je demande, encore. 

- Parce que tu n'es plus à la maison, tu es constamment dehors et... 

Je ne t'écoute plus, maman, je te regarde en espérant trouver de l'amour dans ton regard mais je n'en vois pas. Je vois seulement de la déception, de la tristesse, du désespoir, contre moi. Maman, ton regard, je n'ai jamais pu le supporter parce qu'il me fait mal, il me rappel constamment que tu ne m'as jamais aimé comme un fils et que je n'aurai jamais de l'amour, de ta part. Maman, par moment, j'ai tellement besoin de toi, tellement besoin d'un repère, de mots, de câlins mais maman, tu n'es pas là. Tu es là pour Gemma, tu la réconfortes, tu la rassures, tu l'aimes et moi, maman, tu me cries dessus parce que je sais à quel point ça te fait du bien, de crier contre un fils que tu n'as jamais voulu. Ça te fait du bien, de m'humilier, et je n'arrive toujours pas à comprendre pourquoi tu me déteste autant. Maman, je ne t'ai fait aucun mal, alors pourquoi tu as refusé autant de mes câlins ? Qu'est-ce que ce que j'ai fait pour ne pas mériter ton amour ? Maman, arrête de me dire que je te déçois, que je ne suis plus le même. Maman, je souffre, chaque putain de jour je souffre, parce que je me sens délaissé par toi, parce que je me sens exclus, parce que je n'ai jamais eu de l'amour, venant de ta part. 

- Tu n'es jamais présent ! Elle crie, me regardant.

- Je suis toujours présent, maman, c'est juste toi qui ne le remarque pas. 

Et je pars, je remets ma veste et je quitte la maison, le ventre creux, le coeur poignardé. Je marche dans la rue, tout seul. Je ne sais pas où je vais, mais je ne veux pas voir Louis, il le savait, j'en suis sûr. Il savait que mon père buvait, Kathy lui a dit et à moi, il ne me l'a pas dit. Il savait que ce soir, ils allaient m'annoncer le départ de mon père et c'est pourquoi il m'a montré autant d'amour à la clinique. Je me sens tellement délaissé, par tout le monde. Je marche, je ne sais pas où aller, mais je marche. Je pleure, je ne me retiens plus. Je suis qu'un putain de gamin sensible qui pleure à la moindre remarque mais je suis épuisé, de vivre mais de souffrir. Je suis épuisé de ressentir tout ce malheur en moi. Je marche, j'emprunte son quartier, je veux me retrouver loin, loin de tout le monde. La porte d'entrée est ouverte alors je rentre, je monte les escaliers de l'immeuble. Mes joues sont inondés de larmes, ma mère me déteste, mon père est alcoolique, ma soeur a tout pour elle. Je tape, et il ouvre la pote. Il me regarde, il est totalement troublé de me voir, et c'est tout a fait compréhensible. 

- Harry ? Qu'est-ce qu'il se passe ? 

- J'ai... J'avais besoin de partir, je dis, tremblant. Je peux dormir chez toi, ce soir ? 

- Oui bien-sûr, rentre. 

- Merci, Liam, je réponds. 

Il me laisse rentrer, je ferme les yeux, essayant de ne pas craquer, essayant de reprendre mon calme, je respire. L'amour, c'est incroyable, mais la vie... C'est une merde. 

-

HighasaKite - Hiroshima )

J'ouvre les yeux, cette odeur inhabituelle me réveille, et je prends conscience de tout ce qu'il s'est passé. Cet amour passionnel à la clinique entre Louis et moi, cette révélation de mon père, cette déception dans le regard de ma mère, cette solitude qui m'a entouré. J'aimerai me rendormir, jusqu'à ce soir si il le faut, ou même demain mais je sais que c'est impossible, je dois juste assumer mes conséquences, mes choix et cette douloureuse vie. Je me lève du lit, et je remets mes habits d'hier. Je n'ose pas regarder mon téléphone, je ne sais pas si j'ai des nouvelles de Louis, de mes parents ou de Zayn, mais je n'ai pas la force d'affronter la réalité maintenant, j'ai besoin de temps. Je sors de la chambre d'ami, et je vais dans le salon. 

- Hey, bien dormi ? Demande Liam, allongé sur le canapé. 

- Ouais... Ça va, merci, je dis, gêné. 

- Viens, je vais te préparer le petit-déjeuné. 

- Ne t'inquiète pas, j'ai pas vraiment... Faim. 

Liam se redresse du canapé et insiste du regard pour que je le suive, alors je prends sur moi et je le suis, je n'ai pas mangé depuis hier midi et je me sens faible, j'ai une boule au ventre. 

- Tu veux un café ? Céréales ou... 

- Des céréales, ça ira, merci, je dis. 

Il me les prépare et je m'installe sur le comptoir, je regarde Liam et je ne sais plus quoi dire, ni quoi penser. Je me demande juste ce que peuvent penser les autres, ce que peut penser Louis, Zayn, mes parents, je ne sais pas si ils sont au courant, mais là, je ne veux pas le savoir, je veux simplement arrêter d'y penser. Liam s'assoit face à moi et me tend le bol, il s'en est fait un aussi. 

- T'as... Tu n'as pas déjeuné ? Je demande.

- Non, je t'attendais, il dit, souriant. 

Je souris à mon tour et je commence à manger, c'est silencieux malgré la télévision, et même si je ne veux pas y penser, je dois le savoir. 

- Est-ce que Louis sait que... 

- Que tu es ici ? Il me coupe. Oui, j'ai du le prévenir, et à Zayn aussi parce que c'est lui qui t'emmène au lycée le matin donc... 

- Ouais, tu as bien fait, je dis, hésitant. 

Je mange, mais je me force parce que je n'ai vraiment pas du tout faim, j'ai mal au ventre, j'ai mal au coeur, je me sens angoissé et je me sens toujours aussi mal. J'ai l'impression que chaque seconde qui passe, une plaie s'ouvre. Je n'arrête pas de penser aux baisers de Louis et aux regards de ma mère, ça trône dans ma tête. 

- Tu sais, Ce n'est pas parce que Louis est mon cousin, que je dois tout lui dire, dit Liam, me regardant. Tu peux me parler, Harry, me faire confiance. 

Je sais que Liam est une bonne personne,  je sais à quel point Louis y tient et Zayn l'aime. J'aimerai lui parler mais rien ne sort, c'est comme si mes émotions étaient bloqués. 

- Mon père était une personne cruelle, méchante, violente, dit Liam, me regardant. Il me battait, il a battu Louis, ma mère, et un soir, il a tellement bu qu'il a tué mon petit frère, dans un accident de voiture. J'ai passé mon adolescence à le haïr, à vouloir le rejoindre à la prison dans laquelle il était pour le tuer de mes propres mains mais quand Louis a perdu sa mère, il avait énormément besoin de moi, alors je suis resté pour lui, il m'a fait oublier la haine que je ressentais envers mon père et j'y suis arrivé, la douleur de Louis a fait oublier la mienne, elle m'a fait oublier la perte de mon petit frère et nous nous sommes soudés, tous les deux. Louis et moi sommes devenus plus que des cousins, nous sommes devenus des frères, on se réconfortait, on s'aimait, on se sauvait... C'est la seule personne à qui je peux vraiment avoir confiance, alors crois moi, Harry, je sais ce que ça fait de ne pas se sentir aimer par ses parents, mais je sais ce que ça fait de se sentir aimer par une personne qui te donne réellement de l'amour. 

Il y a énormément d'émotions dans la pièce, je m'empêche de pleurer, c'est beaucoup trop touchant et émouvant, je n'aurais jamais pensé que Liam et Louis avaient traversé une période aussi dure que ça, et moi, je me plains d'un père alcoolique. C'est tellement chamboulant que j'en perds la voix, je ne sais plus quoi dire. Je regarde seulement Liam, complètement boulversé de ce qu'il me dit. 

- Et maintenant, regarde moi, grâce à l'amour de Louis et grâce à l'amour de Zayn, je suis heureux, Harry, je me sens tellement épanouis dans ma vie... J'ai un travail, certes, un peu minable mais je gère ma vie, j'ai mon propre appartement, j'ai mes propres factures, et tu sais pourquoi je suis comblé ? 

- Non, je dis, tremblant. 

- C'est parce que j'ai moi-même choisi les personnes qui devaient m'entourer, il dit.

Je le regarde, dans ses yeux, je vois réellement du bonheur, de l'espoir et j'aimerai ressentir ça, ne plus me soucier de rien, être heureux, m'en foutre de tout. Je veux juste être heureux. 

- T'as 16 ans, t'es jeune, tu as toute la vie devant toi, continue Liam. Ne te prends pas la tête pour quelque chose qui n'en vaut pas la peine... Tout ce que tu vis là, tu ne pourras plus le revivre alors mets les choses qui te font mal de côté et vis la vie que tu veux vivre. 

Là, maintenant, je me sens juste... Chamboulé. Il a renfermé quelques plais avec quelques mots et je me sens tellement rassuré, il m'a donné ce déclic, cette envie de vivre, cette envie d'exister. Il m'a donné envie de hurler tout ce que je reproche à mes parents, il m'a donné envie d'embrasser Louis, il m'a donné envie de voyager, de réaliser mes rêves, de me battre. J'ai l'impression qu'il a ouvert mon coeur et qu'il a retiré tout le mauvais, il m'a ouvert les yeux. 

- Je sais que Louis ne t'a rien dit à propos de ton père mais il a fait ça pour ton bien, il dit, calmement. Il ne voulait pas être celui à te l'annoncer, et il a vraiment insisté à ta tante pour qu'elle dise à ta mère de te le dire mais elle n'a pas voulu. 

Je baisse la tête, je ne sais pas si j'en veux à Louis parce qu'il ne m'a rien dit ou parce qu'il a fait ça pour mon bien, mais je lui en veux, un tout petit peu.

- Tu ne peux pas lui en vouloir, tu as besoin d'être entouré de Louis... Il te donne énormément d'amour.

Je regarde Liam, je sais qu'il ne ment pas et je crois aux sentiments de Louis, je sais qu'il m'aime réellement et je ne peux pas lui en vouloir. Ça m'a peut-être blessé qu'il ne me dise rien par rapport à mon père mais il m'aime, lui, il m'aime et il m'a caché ça pour ne pas me blesser. Il ne m'a pas caché ça par plaisir, il tient à moi, il me donne de l'amour et j'ai besoin de lui. 

- Merci, je dis, troublé. 

- Remercie les personnes qui te donnent de l'amour, il dit, souriant. 

- Merci, Liam, je répète. 

Il me regarde en souriant, il a compris qu'il fait partie de ces personnes, parce que il m'a donné de l'amour, un amour d'amitié et de confiance et que je le remercie pour ça. 

- Ça te dit un FIFA ? Il dit, me défiant. 

- Prêt à perdre ? Je dis, menaçant et souriant. 

Nous allons dans le salon en pariant 2 euros que je perds, et nous avons joués, nous avons passé la journée à jouer à des jeux vidéos, à parler, je ne suis pas allé en cours mais je m'en fous, à vrai dire, je n'ai pas regardé mon téléphone une seule fois, j'ai oublié le regard de ma mère et la douleur de mon père, j'ai juste parlé à Liam, j'ai passé ma journée à m'exprimer, à me sentir mieux, à rigoler. J'ai découvert une personne que je pensais énormément réservée et sur ses gardes, mais j'ai découvert un Liam souriant, drôle, rassurant, et qui sait cuisiner, j'étais assez surpris, mais il a préparé de bons repas à midi et je me suis vraiment régalé. Ensuite, nous avons marché dehors, nous sommes allés à un petit parc à côté de chez lui et nous avons parlé, encore et encore, nous avons parlé de tout, et de rien. Nous avons parlé de Zayn comme nous avons parlé du mariage, Liam m'a même avoué que Louis hésitait, pour le mariage et ça m'a complètement troublé, mais dans le bon sens. Ensuite, nous sommes rentrés et nous avons encore parlé, je me suis senti vraiment compris, pour une fois, et beaucoup moins seul, il m'a parlé de Louis, de son enfance et j'avoue que j'en suis encore troublé, je ne pensais pas que Louis avait traversé autant de malheur de sa vie et je veux juste lui dire à quel point je l'aime. 

- T'es prêt ?

- Non, je dis, paniqué.

- Ça va aller Harry, c'est Louis, ce n'est pas n'importe qui, me dit Liam, rassurant. 

Là, Louis et Zayn viennent juste de taper à la porte et je stress. Je ne sais pas comment réagir face à Louis, j'ai peur. Je remets correctement le t-shirt de Zayn, qui était chez Liam, il m'a aussi prêté un jean, qui me va trop grand mais tant pis, mes habits puaient trop. Je regarde Liam tenir la poignée, il me jette un dernier regard, remplis d'espoir et de courage.

- Hey les gars, il dit, ouvrant la porte.

Zayn l'embrasse et je peux entendre Louis maronner, ça me fait sourire. Zayn entre et me regarde, dans sa tête, je sais qu'il me traite d'idiot d'avoir fugué mais il se jette dans mes bras.

- T'es idiot, tu sais ça ? Il dit, me serrant dans ses bras.

- Je suis aussi content de te voir, je dis, souriant.

Il secoue mes cheveux en se détachant et je regarde Zayn, réalisant qu'il fait parti des personnes qui doivent m'entourer et qui me donnent de l'amour. Mes pensées sont coupées par Louis qui serre Liam dans ses bras, je ne peux pas m'empêcher de voir deux gamins se soutenir avec les pertes douloureuses qu'ils ont vécu, ça me compresse le ventre. Louis me regarde, troublé.

- Harry, je...

Je le coupe, je ne veux pas écouter ce qu'il a me dire, j'ai juste besoin de ses bras et de son amour parce que ça, ça me comble, ça me rend heureux. Je le serre tellement fort que j'ai mal aux bras mais peu importe, je ne veux plus le lâcher, j'ai juste besoin de lui. Son odeur me rend vivant, sa chaleur me rend existant. Comment je peux me sentir autant... Humain, dans ses bras ? Comme je peux ressentir tous ces sentiments et émotions ? Comment l'amour peut autant sauver que détruire ? Ma tête est dans son cou, je me retiens de toutes mes forces de ne pas pleurer, de ne pas m'effondrer. Je réalise que si j'ai envie pleurer, ce n'est pas parce que je suis mal, mais parce que je suis heureux, parce que je suis avec les personnes qui me comblent, qui me donnent de l'amour, et cela rend ma vie incroyable.

- Wow... Il y a beaucoup trop d'amour dans la pièce, dit Zayn. Ça me donne faim.

Je pouffe contre le cou de Louis et je remonte le visage. Louis entoure ses mains de mon visage et me regarde, tendrement. Ses yeux... Bordels, qu'est-ce que je les aime.

- Tu ne m'en veux pas ? Il demande, hésitant.

- Non, je ne t'en veux pas.

Il m'embrasse, un baiser tendre et chaleureux qui retourne mon ventre et il me serre encore dans ses bras. Je revis. Je regarde Liam, qui lui serre Zayn dans ses bras et je lui souris, un sourire sincère, fort, et vrai. Il me sourit en retour, comprenant la signification de mon sourire. Je reste quelques secondes dans les bras de Louis, me ressourçant, mais même quand Zayn ne parle pas, il gâche la situation, parce que son ventre gargouille et que nous nous prenons un fou rire, complètement cons. Nous décidons d'aller dans la cuisine, j'ai aidé Liam a préparé un apéritif et je sens que nous allons passer une bonne soirée, tous les quatre. 

-

( Shawn Mendes - Mercy )

- Tu étais où ? 

Je pose ma veste sur le canapé et je la regarde, elle a énormément changé. Ses cheveux sont roses, elle se maquille, s'habille mieux. Je ne reconnais plus ma soeur, elle a beaucoup trop grandi et je ne sais plus qui se retrouve face à moi. Je ne sais pas si c'est réellement ma soeur, mon sang, ou si c'est une connaissance, une personne qui fait semblant. Ses yeux sont rouges, je ne sais pas pourquoi elle a pleuré et je décide de ne pas m'en préoccuper, je dois mettre de côté ce qui me fait mal, et choisir les personnes qui me donnent de l'amour, elle n'en fait pas parti, et ça me fait un peu mal de le réaliser, quand même. 

- Comme si ça t'intéressait, je dis, la regardant. 

- Bien-sûr que ça m'intéresse ! 

Je respire, contrôlant cette envie de fuir, de partir. Gemma commence à pleurer, et je m'en veux, de l'avoir vexé. Je suis confus, je ne sais plus quoi penser. Je ne dois pas craquer face à sa pitié.

- Harry, t'es mon petit-frère, je suis là pour... 

- Tu es là pour moi ? C'est ça que tu allais dire ? Tu as dis aux parents que je ne voulais pas reprendre leur boulangerie ? Tu leur à dis que je passe mes nuits à travailler pour remonter mes notes ? Tu leur as dit que j'étais tombé en dépression à cause de ma vie ? Tu leur as dit à quel point je prenais mal le faite qu'il t'aime plus que moi ? Je dis, blessé. Non, tu n'as rien dit parce que tu aimes cette situation, tu aimes être aimé plus que moi, tu aimes la fierté que tu vois dans leurs yeux, alors non Gemma, ne me considère pas comme ton petit-frère. 

Mon coeur a explosé et ce ne sont pas des lames que je reçois, mais une ouverture, une liberté, une sensation qui me soulage, qui relâche cette pression en moi et je me sens bien. 

- Je te déteste, elle dit, pleurant. 

- Je sais, toi et maman m'avaient toujours détesté, je dis. 

Elle allait dire quelque chose mais la porte qui s'ouvre la coupe. Mon coeur se serre, c'est Louis et Kathy, ils nous regardent et quand Kathy voit les larmes de Gemma, elle se précipite sur elle. Je regarde Louis, hier soir, nous avons fait l'amour dans la chambre d'ami de chez Liam, il m'a dit à quel point il pouvait m'aimer, j'ai besoin de lui. Là, ses yeux me soutiennent, m'encouragent, me sauvent. 

- Harry, tient. 

Je sursaute, Louis vient de m'appeler et je le regarde. Il me tend une lettre, Gemma et Kathy nous regardent, je me sens troublé et mon ventre est compressé. 

- C'est quoi ? Je demande, hésitant. 

- Une lettre de ton père, il répond, me regardant. 

Je le remercie, hésitant, et dans cette pièce, je me sens de trop, je me sens observé, jugé. J'ai besoin de me retrouver seul, j'ai besoin d'être loin de tout le monde. Je ne supporte pas de voir Gemma, et je ne supporte pas de voir Louis et Kathy dans la même pièce que moi, sous mes yeux. Je monte les escaliers, je me sens... Étrange, je suis partagé entre milles émotions. J'entre dans la chambre, Noel est là et je me dépêche de le nourrir parce qu'il a minci, même s'occuper de mon chat, ils ne savent pas le faire. Je m'allonge dans mon lit, et j'ouvre la lettre. Les battements de mon coeur s'accélèrent, j'appréhende, j'hésite mais je l'ouvre, j'ai besoin de la lire, j'ai besoin des mots de mon père, j'aimerai qu'il fasse parti des personnes qui me donnent de l'amour et ce dont j'ai besoin. C'est mon père, j'ai besoin de son amour. 

" Mon fils, écrire cette lettre est difficile pour moi et j'aurai aimer te dire au revoir en face. Je voulais que tu saches que même si dans la famille, il n'y a pas beaucoup d'amour partagé, moi, je t'aime. Je suis fière de toi, je suis fière de ce que tu es, mon bonhomme. Je sais que tu t'es senti exclu, que tu prenais mal le faite que je n'aille pas avec toi au match de baseball, ou a de simples sortis, mais je pensais que tu refuserais, que tu aurais honte de moi, que tu ne voulais pas passer du temps avec moi, que tu préférais être avec Zayn, être dans ta chambre et lire et j'ai simplement compris que tu étais toi-même, que je ne devais pas te forcer à être un garçon que tu ne voulais pas être. Je sais que tu n'aimes pas le baseball, que tu n'aimes le sport, que tu préfères lire et je le comprends tout à fait, à mon retour, je ferai des efforts. J'ai aussi eu du mal à comprendre que si tu es par moment absent à la maison, c'est parce que tu grandis, c'est parce que tu t'es fait des amis, ou tu as peut-être même une amoureuse, qui sait ? Et tu vois, j'aurai aimé que tu m'en parles, j'aurai aimé que tu me demandes des conseils, de l'aide, mais tu ne l'as pas fait et je ne t'en veux pas. Je ne t'ai pas vu grandir à cause de l'alcool et je vais me guérir, parce que je sais que je t'ai fait peur la dernière fois, et c'est pourquoi je ne buvais que le matin, et avant que tu ne rentres du club devoir... Je ne voulais plus que tu me voies dans cet état mais ta soeur et ta mère m'ont vu, comme cela, elles ont subis mon état et je leur ai faites promettre de rien te dire, parce que je ne voulais pas que tu t'inquiète pour moi. Je veux que tu sois heureux, que tu vives, que tu profites de la vie. 

Bref... Ta mère commence à crier parce que nous sommes en retard, alors je vais te laisser. Je ne veux pas que tu t'inquiètes pour moi, je vais aller mieux, je vais guérir, pour vous. Ce n'est pas un adieu, c'est un au revoir. Je reviens vite, Harry, mon fils. Je t'aime. - Papa. " 

Je pose la lettre sur mon torse, sur les battements de mon coeur qui battent à tous vitesse et je souris. Un sourire mélangé à des larmes d'espoir, de bonheur, de courage. Je me sens tellement... Aimé, par mon père. Ce n'est qu'une lettre, ce ne sont que des mots mais je sais que mon père est sincère, je sais qu'il m'aime, il ne me l'a peut-être jamais montré, mais je le sais. Il m'a toujours défendu auprès de ma mère, il m'a peut-être mis de côté mais maintenant, je sais pourquoi et je ne lui en veux pas. Je ferme les yeux, m'allongeant confortablement dans mon lit et je n'arrête pas de sourire. Les paroles de Liam et les mots de mon père tournent en moi et me délivrent de quelque chose, la peur. La peur de pas être aimé, la peur de se sentir seul, la peur d'être qui je suis mais là, ils viennent juste de m'ouvrir les yeux. 

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Ed Sheeran - The A Team )

Les jours s'écroulent, il pleut, par moment il neige, par moment il fait beau, par moment je pleure jusqu'à vouloir en mourir et par moment je rigole jusqu'à en avoir mal au ventre. Je reste le même, mais en un peu plus fort. Je réussi à mettre des émotions de côtés, tels que la peine, le regret, la culpabilité, la souffrance. J'ignore ma mère, je me débrouille seul, maintenant. Je me réveille seul, je me fais à manger seul, je lave mon linge seul, je vis seul et ça va, je tiens le coup. Ma maison est devenu un endroit où je vais pour dormir et manger seulement, c'est tout. Ma maison n'est plus mon repère, ce n'est plus mon " chez moi ", c'est devenu un endroit froid, remplis de disputes, de silence, de manque, de vide, de larmes, de souffrances. Quand je rentre chez moi, j'ai toujours cette boule au ventre, ce noeud qui se serre, me rappelant que quand j'aurai franchi le seuil de la porte, je vais me retrouver seul. 

- Ah bordel mais c'est chaud ! 

- Mets tes gants idiot.

Je soupire, Zayn s'est encore brulé contre la plaque du four en récupérant les baguettes cuites. Nous les récupérons et les plaçons contre la grille, le temps qu'elles refroidissent un peu. 

- T'as des nouvelles de Louis ? 

- Pas vraiment, on s'appelle mais on n'a pas le temps de se voir depuis les vacances...

Les jours sont passés et nous sommes en vacances de février. J'ai promis mon père d'aider ma mère à la boulangerie, alors je le fais. Je le fais avec l'aide de mon meilleur ami, Zayn, et je le remercierai jamais assez d'être là parce que je ne pourrai pas rester une après-midi seul, dans cet endroit dont je suis venu rarement et dont il me rappel l'horrible avenir que je vais avoir. 

- On sort, ce weekend ? Demande Zayn, rangeant les croissants. 

- J'sais pas... Je me sens pas, je dis, l'aidant. 

- Allez, on sort tous les quatre comme la dernière fois, il dit, souriant. 

Je soupire en souriant, signe que j'accepte mais que je ne veux pas l'assumer. Au fond, si j'accepte de sortir, c'est parce que ça fait longtemps que je n'ai pas vu Louis. Je travaille à la boulangerie de 16 heures à 20 heures, et c'est juste l'heure à laquelle je pouvais voir Louis à la clinique. On s'appelle le soir, mais il ne me propose plus de minuit et je me demande si c'est par rapport à ma tante, si elle se couche un peu plus tard à cause des vacances. J'accepte de sortir parce que Louis me manque atrocement, et que j'ai besoin de ses bras, de ses baisers, de lui.

- De toute façon, si t'avais dit non pour sortir, je t'aurai kidnappé et... 

- Et je t'aurai aidé. 

Mon coeur rate un battement, surpris de cette voix que je n'entends que par téléphone depuis 4 jours. Je regarde Louis, il vient de rentrer dans la boulangerie et il me regarde. J'ai l'impression que cela fait des semaines que je ne l'ai pas vu tellement le manque est énorme. 

- Louis, je dis, souriant. 

Je fais le tour du comptoir et je saute dans ses bras. J'ai l'air ridicule dans ce tablier avec mes gants mais je m'en fous pas mal. J'entoure mes bras de ses épaules et je plonge mon nez dans son cou, le sentant, le ressentant. Son odeur, son parfum, sa chaleur, sa peau, c'est tout ce dont j'avais besoin. Sentir ses bras serrer fortement mes hanches, son nez contre mon cou me chatouillant, je me sens tellement vivant, dans ses bras. 

- Tu m'as manqué bébé, il me murmure, tendrement. 

- Toi aussi, je dis, contre lui. 

- Vous m'avez aussi manqué les gars. 

Nous pouffons tous les deux à ce que Zayn vient de dire et nous reculons. Il embrasse mes lèvres en tenant mon visage, et je revis. Des papillons envahissent mon ventre, mes jambes tremblent. C'est fou, ce manque était tellement fort, je me sentais tellement vide et là... Tout revient. 

- Tu vas bien ? 

J'allais répondre mais quelqu'un rentre dans la boulangerie, probablement un client. Je me racle la gorge et je fais rapidement le tour du comptoir, les joues rougis.

- Bob n'est pas là ? Demande le client. 

- Hm... Non, je le remplace, je suis son fils, je dis, mal à l'aise. 

- Oh, d'accord, il répond. Je vais vous prendre un croissant, s'il vous plait. 

Je suis mal à l'aise, de faire ça devant Louis, j'ai honte et je ne serai dire pourquoi. Je récupère le croissant et je le mets dans le sachet. Je regarde Louis, il est posé contre le mur et il me regarde, souriant. Je ne peux pas m'empêcher de rougir et de sourire, de gêne. Je tends le sachet à ce vieux homme, il me donne l'argent et je les mets dans la caisse. 

- Votre père n'a rien de grave ? Il demande. 

- Non, il... Il a juste une grosse grippe. 

- Ah... Dites lui que je suis passé, et qu'il prenne soin de lui, il dit. Et ta mère n'est pas là ? 

- Non... Elle travaille là de 4 heures à 11 heures, je dis, hésitant. 

Il hoche la tête, je me demande pourquoi il pose autant de questions, ça doit surement être un client qui était ami avec mon père et qui vient souvent acheter ici. Je le remercie et il me souhaite une bonne journée. Je le regarde partir, et je regarde Louis qui lui, souriait. 

- Je te préfère vétérinaire que boulanger, il dit, s'approchant du comptoir. 

Je pouffe en le regardant s'approcher, il m'intimide fortement. Je ne sais pas si c'est le faite que ça fait longtemps qu'on ne sait pas vu, ou le faite de l'aimer encore plus qu'avant. 

- Tu n'as pas de pause ? Il demande, calmement. 

- Non... Je dois travailler jusqu'à 20 heures. 

- Mais heureusement que t'as le meilleur ami du monde et qu'il te permet d'aller faire une pause avec Louis. 

Je me retourne et je regarde Zayn, qui était entrain de mettre au four les pizzas. Je ne comprends pas ce qu'il dit et ce qu'il sous-entent, surtout. 

- Quoi ? 

- Allez au parc à côté, ça me dérange pas de continuer seul quelques temps, il dit, souriant. 

Je souris, le remerciant parce que j'ai vraiment besoin de voir Louis, quelques minutes. Je pose mon tablier et je mets ma veste. Je fais le tour du comptoir, j'entremêle ma main avec celle de Louis et je remercie encore une fois Zayn, et il me fait un clin d'oeil. Nous sortons, et ça me fait du bien de prendre l'air, aux côtés de Louis. Je me sens mieux, je me sens frais, je me sens vivant, encore une fois. Nous marchons, nous nous retrouvons. Il m'explique ce que j'ai raté, manqué, il me dit qu'il a sauvé la vie d'un oiseau, que les chatons que j'avais nourri ont été adoptés et j'aurai aimé leur dire au revoir, mais je suis heureux pour eux. Nous arrivons au parc, main dans la main, coeur contre coeur et nous nous asseyons sur un banc. Je me colle à lui, pas parce qu'il fait froid mais parce que j'aime être près de lui. On s'embrasse, on parle, on se regarde, on s'aime. 

- Non ? Sérieux ? Vous avez fait ça ?

- Ouais, je dis, pouffant. On ne savait plus quoi faire tellement on avait honte.

Il rigole encore et je le regarde rigoler, ses yeux se ferment légèrement par ce fort et sincère rire, et c'est beau à admirer. Je viens de lui expliquer la fois où Zayn et moi se battions avec des baguettes et qu'un client nous a surpris à ce moment là. Nous rigolons encore quelques temps et nous nous arrêtons, il me regarde et caresse ma mèche, tendrement. 

- Et ton père, ça va ? 

- Je ne sais pas, ma mère ne me donne aucune nouvelle. 

- J'en demanderai à Kathy, il dit, froidement.

J'hoche la tête, ce sujet reste encore sensible. Mon père est à l'hôpital depuis 1 semaine et quelques jours, et je n'ai aucune nouvelle. 

- Et toi ça va ? Demande Louis. 

- Ça va, je fais avec. 

- Je ne comprends pas pourquoi ta mère est comme cela, avec toi, il dit, me regardant. 

J'hausse les épaules, je ne veux pas parler de ma mère avec Louis et de son comportement. Je crois que c'est l'une des choses qui me fait le plus mal au monde, le rejet de ma mère, cette sensation d'abandon, d'être un poids lourd, un fardeau. Ça me fera toujours aussi mal malgré le raisonnement de Liam, j'ai du mal à vivre sans faire semblant, j'ai du mal à prétendre m'en foutre alors que au fond, seul le soir dans mon lit, je m'effondre. 

- Enfin bref, samedi soir, on va s'amuser, il dit, m'embrassant. 

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( Calvin Harris - Feel So Close ( Version The Vampire Diares ) )

- C'est ma tournée les gars ! Cri Louis. 

Je pouffe, nous venons à peine d'arriver au club où nous étions la dernière fois que les gars sont déjà chauds. Je les suis, nous allons au bar et Louis commande plusieurs shooters, je sens que ce soir, tout va être différent et nous allons nous s'amuser comme on ne s'est jamais amusé. Liam, Zayn et moi allons à une table et je regarde Louis, de loin, il me regarde aussi et il me sourit. Il est beau, dans sa chemise bleue et son jean noir. Le serveur lui donne le plateau et Louis vient à notre table, il y 12 shooters et je vais tous les boire, avec mes amis, je vais m'amuser, vivre. Nous mettons du sel sur notre poignée et nous trinquons, tous les quatre. 

- Santé ? Amour ? Bonheur ? Demande Liam. 

- À tout ! Dit Zayn. 

Et nous trinquons. Nous léchons le sel, nous buvons cul sec, et nous mettons le citron directement dans notre bouche. C'est fort, c'est acide, c'est amer, mais c'est tellement bon. Nous refaisons la même chose, encore et encore. Nous buvons, nous rigolons, nous devenons bourrés, nous nous amusons, nous profitons, nous oublions cette misérable vie que nous avons. Nous buvons pour se sentir bien, pour se sentir libre. Louis prend ma main, la musique nous entraine, nous fait vivre. Il me dirige sur la piste de danse et s'approche de moi en dansant. C'est bon, ma tête tourne, je n'ai pas honte, je ne suis pas mal à l'aise. J'ai envie de me lâcher, de crier, de bouger dans tout les sens et c'est ce que je fais. Je saute sur mes jambes, je bouge mes épaules, j'admire Louis. Je danse, je ferme les yeux, je me laisse aller contre la personne que j'aime. Il entoure ses bras autour de mes hanches et se rapproche de moi et... Nous nous libérons. Nous dansons, nous profitons, je tourne dans tous les sens et je bouge mes bras n'importe comment. Je m'en fous de tout, je me sens juste existant. Liam et Zayn nous rejoignent, je danse avec mon meilleur pote, et nous vivons comme si nos derniers instants étaient comptés. Il cri, il chante, il danse. Nous faisons tous ça, le regard des autres est inexistant pour moi, j'ai l'impression que personne ne me juge, que je suis seul au monde. 

- Bébé, dit Louis, s'approchant de moi.

Il se met derrière moi, il entoure ses mains de mes hanches et je bouge contre lui. Je me laisse aller, je me laisse vivre et ressentir. Mon ventre se retourne d'excitation, d'envie, de désir. Je sens son bassin contre mes fesses, et c'est excitant. Je me retourne, j'attrape son visage et je me colle à lui. Nous bougeons tous les deux, on se regarde dans les yeux, on s'aime. Il embrasse mon cou et je continue de danser en ressentant ces fortes sensations. Je bouge mon corps contre lui et Zayn se met derrière moi. Nous dansons tous les trois, je sens leurs corps contre le mien et c'est bon. Les personnes que j'aime le plus au monde sont contre moi, entrain de s'amuser, de vivre et je ne demande que ça, pour être heureux. J'agrippe la tête de Zayn par derrière et nous rigolons quand on se regarde. Il est derrière moi, collé contre mon corps, et je me laisse guider par leurs mouvements. Louis s'en fout, c'est simplement de l'amitié, il sait que au fond, nous voulons juste s'amuser et profiter. C'est bon, d'être entre eux, de sentir autant de sensations. Je sens leurs mains sur mon corps, je sens leur bassin contre moi, leur respiration contre moi, leur chaleur, et leur parfum, mes yeux sont complètements fermés, mon visage est en arrière, posé contre l'épaule de Zayn, je vis, je gémis, je ressens, je suis libre. 

Liam revient avec quatre verre, il m'en tend un, et je le bois rapidement parce que j'ai envie de me ressentir encore plus vivant. Ça monte vite à la tête, et c'est bon. Je danse encore, même quand Louis et Zayn partent se reposer, je danse toujours. Je suis seul, mais je suis libre, je suis en vie, la musique est forte, la musique me fait vivre. En moi, dans mon coeur, j'ai cette sensation de liberté, cette sensation de voler, de n'avoir aucune souffrance, d'être heureux.

Je me lâche, je danse, je tourne, je manque de tomber mais je me rattrape. Je vois flou, les lumières vont vites et sont partout, je vois mal, ma tête tourne mais ça ne m'empêche pas de danser, parce que je me sens bien. Sentir mon corps se lâcher c'est comme une libération, comme si un poids lourd s'était levé en moi, une plaie qui se renferme. Je n'ai plus cette boule, dans le ventre, j'ai simplement cette sensation de vide, relié à la liberté. Une sensation que j'aimerai ressentir chaque jour. Je lève les bras en l'air, je chante, je bouge mon corps dans tous les sens. Ce soir, je n'ai plus honte, ce soir je ne suis plus ce gamin de 16 ans, qui est complexé par son corps, qui n'est pas aimé par parents, qui se sent seul. Ce soir, je suis moi, je suis Harry, ce soir, je suis amoureux, ce soir, j'ai des amis, ce soir, je suis bourré, ce soir, je suis en vie. 

Je vois Louis revenir, il s'approche dangereusement de moi. Il danse en me regardant, il bouge sa tête en rythme de la musique et il est beau à en mourir. Il tourne autour de moi, il me provoque, il me cherche et moi, je le trouve. Il met sa main sur mon dos et me plaque contre lui, je continue de danser, je n'arrive pas à m'arrêter. Il fait bouger mes hanches et il fait vibrer mon coeur. Je me mords les lèvres, ressentant beaucoup trop de désir pour cet homme. Il s'approche de moi, mordillant mon oreille et je gémis, griffant ses épaules de sensations et d'envies. 

- Tu veux qu'on aille aux toilettes, tous les deux ? Il demande, collant son bassin au mien. 

Je recule et je le regarde. Je sens sa forme contre la mienne, et je continue de danser contre lui. Mes yeux lui hurlent un oui, et il le comprend parce qu'il prend ma main et nous dirige dans les toilettes. Pour finir cette magnifique soirée en beauté, j'avais besoin de cette liberté et de Louis. 

-

( Joel Faviere - If You Knew ) 

- Maman ? 

Elle ne me calcule pas, elle est dans la cuisine, elle fait à manger pour demain, et elle fait comme si elle ne m'avait pas entendu, comme si je n'existais pas, comme si j'étais personne.

- Je veux juste des nouvelles de papa et... 

- Il va bien, elle dit, froidement.

Mon coeur se compresse, je ne sais pas si c'est le faite qu'elle m'ait répondu, ou bien le faite que mon père aille bien. Je souris légèrement, me sentant un peu mieux parce que je n'arrêtais pas de relire la lettre de mon père. Je regarde ma mère et je pense, je réalise. Je me demande pourquoi elle est comme cela, avec moi, pourquoi elle m'ignore alors que je suis son fils, pourquoi elle me traite comme cela, pourquoi je ne reçois pas d'amour, envers elle. 

- Si je quittais la maison, et que je ne reviendrai plus, je te manquerai ? Je demande. 

- Harry, ce n'est pas le moment. 

- Ce n'est jamais le moment avec toi. 

Elle fait tomber le couteau sur la plan de travail et je sursaute à ce bruit. Elle se retourne, son regard me perce le coeur, ça me fait mal. 

- Je n'arrive même pas à te regarder dans les yeux, j'ai l'impression que tout est ta faute. 

Ça me fait tellement mal que mon souffle se coupe et que mon coeur explose en milliers de morceaux de verres. Je ne trouve plus les mots, je parle sans parler, je bégaye, je tremble, j'ai envie de m'enfuir mais mes jambes ne bougent plus. Pourtant, hier soir, je me suis lâché sur la piste de danse jusqu'à en avoir des courbatures, et là, je suis figé, je n'arrive plus à bouger. 

- De ma faute ? Je demande, tremblant. 

- Ça fait des mois qu'on ne te voit presque plus à la maison, elle dit, énervé. 

- Mais... 

- Il n'y a pas de mais Harry, retourne dans ta chambre. 

Je suis tellement... Troublé, perdu, que je l'écoute. Je me retourne et je me dirige vers les escaliers, j'ai le coeur en miette, je ne comprends pas pourquoi ma mère est comme ça avec moi. Les paroles de Liam me reviennent, la sensation de hier soir me revient, je dois affronter. 

- Elle est où Gemma ? Hein ? Pendant que je suis là, à ranger la maison, à faire le ménage, à t'aider à a la boulangerie, Gemma, elle est où ? Je dis, ouvrant mon coeur. Elle n'est pas là, elle est avec ses amis, elle profite et moi, je suis là, moi je t'aide, moi JE SUIS LÀ !

Je crie, je la regarde, mes yeux sont remplis de larmes et mon coeur saigne, j'ai l'impression qu'il va exploser. Ma mère me regarde, dans les yeux, profondément, comme si mes mots ne l'atteignaient et ça ma tue, mais je m'en fous parce que au fond de moi, ça me libère. De lui dire tout ce que je ressens dans les yeux, ça me libère, ça me fait vivre, ça me rend heureux. 

- Quand grand-mère était à l'hôpital, c'est qui qui est allé la voir ? C'est Gemma, qui a passé une après-midi à lui rappeler des souvenirs ? Hein ? Et pourtant, c'est elle qui est allé l'enterrer dans sa ville de naissance ! Je crie, tremblant. Moi, j'étais seul à la maison, à pleurer, à parler à grand-mère à travers les étoiles, à faire mon deuil ! 

Je pleure, je parle en pleurant, je ne sais pas si ma mère comprend un mot de ce que je dis mais elle voit mes larmes, elle voit ma souffrance, elle voit ce que je ressens, ce que je vis. 

- Pourquoi vous me traitez comme si je n'étais pas votre fils ? Pourquoi j'ai l'impression que vous me rejetez ? Je dis, pleurant. Je ne vous demande pas d'argent, pas de cadeaux, pas d'habits, je veux juste de l'amour... Je ne vous demande que de l'amour alors pourquoi Vous... Vous... 

Je n'arrive pas à finir ma phrase, je pleure trop, mais c'est bon. Je pleure toutes les émotions que j'ai camouflé, que j'ai fait semblant de faire disparaître. Je pleure parce que je ressens cette même sensation, quand Louis m'a emmené dans la forêt. Je n'arrivais plus à m'exprimer et il m'a fait hurler les émotions cachées au plus profond de moi, et là, tout ressort mais avec des mots, des paroles, des larmes et c'est bon, c'est libérant. Je regarde ma mère, elle n'a aucune réaction, à part regarder le sol, signe de lâcheté et je suis déçu, je suis tellement déçu. 

- Dis quelque chose ! Je crie, désespéré.

- Va dans ta chambre Harry, je n'ai pas envie de parler. 

À travers mon regard, je lui jette mon dégout, ma déception, mon regret. Je monte dans ma chambre, les larmes brulent mes joues, mon coeur me fait mal, une sensation lourde et pesante. Je m'enferme, je m'allonge dans mon lit et je pleure, encore. Je pleure jusqu'à en vomir, jusqu'à en a ne plus pouvoir respirer parce que là, juste maintenant, je veux juste mourir, je ne veux plus ressentir cette lourde souffrance, je veux que ça s'arrête et quelqu'un a entendu mon supplice, parce que je reçois un message, de Louis, parce que c'est lui, ma guérison, mon remède. 

21h34 : " Louis à Harry : Demain c'est la saint Valentin et j'aimerai le passer avec toi... Alors demain, vers 2 heures, tu me rejoindras et on fêtera notre amour. " 

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( Sara Bareilles - Gravity ) 

Il est plus de 2 heures du matin, mes yeux sont bandés, je suis dans la voiture, avec mon Valentin, Louis. Je n'arrête pas de sourire, d'angoisser, d'appréhender. Je n'ai aucune idée de où nous allons et pourtant, je n'ai pas peur. Il roule depuis de longues minutes, il me rassure, il me dit que je suis beau, que je sens bon, il caresse ma main, ma cuisse, et ma joue par moment, il me fait de tendres baisers sur les lèvres sans que je ne m'y attende et mon ventre s'en retourne. Il sent bon, son parfum envahi mes narines et je suis bien, je suis heureux. J'essaye de me détendre, même si j'ai cette boule au ventre, ça me rend vivant, de ressentir cette émotion. 

- Nous y sommes, il dit, arrêtant la voiture. 

Il sort de la voiture et je l'attends, il ouvre ma portière et prend ma main. Il fait légèrement froid mais ce n'est pas dérangeant. Il me guide, il tient ma main. Nous marchons, je me laisse aller. 

- Ça va, tu n'as pas froid ? Il demande. 

- Non, ça va, je dis, souriant.

Je n'arrête pas de sourire, je ne sais pas où nous sommes mais je suis heureux, d'être avec Louis, de sentir sa main chaude entremêlée à la mienne, de sentir son parfum. Il tient mes deux mains, il me dit de soulever ma jambe, il me guide et j'ai totalement confiance en lui. J'ai l'impression de reconnaitre l'odeur, d'être déjà venu là. Mon coeur s'accélère, Louis lâche ma main et je l'entends, il se met derrière moi en caressant mes hanches. Je sens ses mains sur mes cheveux, il défait le bandeau et me dit de garder les yeux fermés, je l'obéis. Il reprend ma main et embrasse ma joue, je tremble de peur mais aussi d'amour. 

- Ouvre les yeux. 

Je les ouvre, et mon coeur explose en milles émotions. Nous sommes dans la forêt, là où j'ai hurlé mes émotions et juste devant moi, il y a des centaines de bougies, formant un énorme coeur. C'est époustouflant, c'est magnifique et j'en perds la voix. Les bougies illuminent la forêt, et les étoiles les aident. Au milieu du coeur, il y a une couverture, avec des pétales rouges étalés dessus, il y a un panier avec des fruits dedans, un poste, et il y une boite, un cadeau. Je me retourne, regardant Louis, avec mes yeux remplis de larmes de joie, de surprise, de bonheur, d'émotions. Je l'embrasse, j'y mets toute ma force, tout mon amour. Il me rend tellement heureux, cet homme, il me donne tellement l'amour que je n'ai jamais eu, il m'offre le bonheur,  il m'offre la liberté, il m'offre la vie et je ne pourrai jamais assez le remercier. 

- Mon Valentin, vous permettez ? 

Louis me tend sa main, il agi comme un prince et rien que ça, ça me fait rire malgré mes yeux remplis de larmes. Nos mains s'entremêlent et il me dirige à l'intérieur du coeur illuminé par les bougies. Je le regarde, il allume le poste et une douce musique apparait. Il se redresse, et me regarde tendrement, avec des yeux si doux qu'il pourrait me faire fondre. 

- M'accordez-vous cette danse ? Il demande, souriant. 

- Avec plaisir, je réponds, tremblant. 

Il m'attire à lui, il entoure ses bras autour de mes hanches et me serre fortement contre lui. Je le regarde, entourant ses épaules de mes bras, et collant mon front contre le sien. Nous nous regardons, c'est fort. Je ressens son odeur, sa respiration, son parfum. Nos pieds commencent à bouger doucement, nos corps s'unissent, nos coeur s'aiment. Nous dansons, tendrement, tous les deux. Un slow, c'est doux, c'est relaxant, c'est apaisant. Nous tournons, je sens les battements de mon coeur contre ma poitrine, et ça me rend vivant. Ses mains caressent mes hanches, ma peau me brûle à travers ma chemise, j'ai l'impression que chacun de ses touchés sont une sensation de liberté, de délivrance. Nos regards ne se lâchent plus, ses yeux bleus sont illuminés par la couleur orangée des bougies et c'est la plus belle chose au monde, pour moi, cette intensité si brillante et si profonde que je vois, dans ses yeux. Au plus nous dansons, au plus nos corps se rapprochent et nos coeur s'accélèrent. Entre nous, cette ambiance, cette tension, cette émotion, je la ressens. Ce fort attachement, ce fort sentiment, ce fort amour, je le ressens, entre nous et dans notre regard. Cette façon qu'il a de me regarder, comme si j'étais son dernier espoir, comme si j'étais la dernière personne au monde, comme si c'était notre dernier instant, je le ressens. 

Il recule de moi et prend ma main, il me fait tourner et je retombe dans ses bras. Je rigole, complètement gêné et follement amoureux. Nous reprenons notre danse, se regardant.

- C'est avec toi, que je veux faire ma vie. 

Mes yeux se remplissent de larmes, encore une fois, je ne peux pas contrôler cette forte émotion. Je le regarde, ne sachant pas quoi dire. Il me refait tourner et j'atterris dans ses bras, encore plus proche. Je pose mon nez contre sa joue et je ressens sa chaleur, sa peau. Je ferme les yeux, me sentant vibrer dans ses bras, me sentant vivant. 

- Ça sera toi, pour toujours, il murmure. 

Nous continuons à danser, ses paroles, je les écoutent et elle font vibrer mon coeur. J'oublie tout, dans ses bras, j'oublie ma souffrance, ma douleur. Là, en cet instant, j'ai seulement mal d'amour. Louis embrasse ma tempe, la musique guide nos corps, nous tournons, nous nous ressentons, nous nous aimons à travers nos regards. Ces larmes, qui coulent sur mes joues sont la preuve de mon amour. Je le regarde, il pose mon front contre le sien et nos yeux ne se décrochent plus, c'est fort, c'est magique. Cet homme, c'est la seule personne qui me rend vivant, c'est le seul à rendre ma vie vivante, magique, incroyable. Mon amour pour lui dépasse les lois, dépassent le ciel, les étoiles. Dans 2 mois, dans 2 ans, dans 20 ans, il sera toujours dans mon coeur, quoi qu'il arrive, même si nous sommes séparés, il restera le seul, à mes yeux. Il est mon héros. 

- Je t'aime, je dis, le regardant. 

Il entoure son bras de ma hanche et soudainement, me bascule en arrière. Je ferme les yeux, et je gémis, ressentant cette sensation de vertige, dans mon ventre. Louis me tient, si il me lâche, je tombe et c'est exactement la représentation de ma vie et de notre amour. Louis a ma vie entre ses mains. Il me regarde, j'ai l'impression qu'il y a le vide, derrière moi, qu'il y un vide noir, rempli de silence, de souffrance et de douleur et Louis me tient, il me regarde et dans ses yeux, je vois le bonheur, la liberté, l'amour, la vie. 

- Je t'aime aussi, il dit, me regardant. 

Et il me soulève, me collant à lui. Je m'accroche à son corps, je m'accroche à son amour. Nous recommençons à danser et à nous regarder, comme si nos yeux étaient le reflet de l'autre. 

-

Hey ! J'espère que ce chapitre vous a plu, c'est mon petit cadeau pour la sait-Valentin aha ! Je suis désolée pour ce retard, mais c'est compliqué en ce moment. Enfin bref, je vous souhaite une bonne fête pour ceux et celles qui sont en couples, et pour les célibataires comme moi, je vous invite tous au macdo ! Voilà, des bisous mes Valentins et Valentines et merci pour tout ! ❤





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