Après avoir déjeunée et aidée Jauregui à ranger la salle, je montai dans ma chambre pour être un peu tranquille.
Je passai l'après-midi à jouer sur mon téléphone et à envoyer quelques messages à mes amis pour prendre de leurs nouvelles.
Vers la fin de la soirée, je descendis en bas et pris un rapide repas pour remonter aussi tôt dans ma chambre.
Je n'avais envie de voir personne ce soir. Cela faisait peu de temps que j'étais ici, mais les journées se ressemblaient déjà, m'enfermant dans cette monotonie que je détestais.
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Le jour se levait doucement, permettant aux premiers rayons de soleil de traversaient les épais rideaux de ma chambre.
Je me levai, me douchai, et enfilai rapidement une tenue de sport pour ensuite partir courir.
Mon sport terminé, je mangeai rapidement et remontai dans ma chambre me changer.
J'avais envie de sortir aujourd'hui et j'avais une idée.
Je pris la clé de la salle et descendis en bas.
J'ouvris la porte et découvris, sans grande surprise, Jauregui assise, tranquillement, en train de feuilleter un bouquin.
Elle ne prit même pas la peine de lever la tête vers moi et continuait sa lecture.
Je m'affalai sur le canapé à coté d'elle et allumai la télévision en retirant mes chaussures sans grande délicatesse.
"Les chaussures Cabello. On n'est pas chez ta mère."
Une voix, autre que la télévision, s'éleva dans la pièce.
Je vois qu'elle n'avait pas perdu son ton chaleureux depuis hier.
"-J'ai envie de sortir Jauregui."
Elle releva la tête, ne s'attendant pas forcément à cette réponse de ma part. Elle réfléchit et fronça les sourcils, comprenant ma demande.
"-Non.
-Steuplait' ! Après je fais l'enfant-modèle devant les autres.
-J'ai dit non, Cabello."
Et elle se replongea dans sa lecture .
Ça allait vraiment être compliqué de la convaincre.
"-T'en a pas marre de rester ici ? En plus l'autre folle est partie en week-end à ce que j'ai compris.
-C'est à cause de toi que je suis ici. Alors oui j'en ai marre. Et madame Jake appréciera certainement que je lui fasse part de ce magnifique surnom. Dit-elle, le regard toujours plongé dans les pages de son livre.
-Espèce de balance. Répliquai-je, lui lançant un coussin par la figure.
-Très bien Cabello. On va faire un truc. Comme tu as l'air d'aimer lancer des projectiles sur tout ce qui bouge, dans une heure on se rejoint sur le terrain de basket. Si tu gagnes le match, je t'emmène où tu veux. Mais si tu le perds, tu m'obéis au doigt et à l'oeil pendant trois semaines. Ça te va ?
- Ça me va." Répondis-je, en lui serrant la main.
Je continuai de regarder un épisode des Simpson tandis que Jauregui lisait son livre.
L'heure était venue, alors je montai dans ma chambre et me changeai rapidement.
Le terrain de basket me semblait vide, quand j'aperçus une silhouette s'entrainait sur un panier.
Je m'approchai donc et observai cette magnifique créature entrain d'enchaîner les paniers.
Elle n'en manquait aucun.
Elle bougeait harmonieusement, tandis que mes yeux détaillaient chaque partie de son corps. De ses bras musclés jusqu'à ses jambes finement taillées, sans oublier son fessier. Cette femme me faisait ressentir des choses encore inconnue.
Elle pouvait me rendre complètement folle et la seconde d'après complètement détendue.
Le sentiment de ne rien pouvoir contrôler m'angoissait, je ne devais pas l'a laisser m'avoir.
Le match commença, Jauregui menait deux à zéro. Quand je réussis à marquer un panier en affaiblissant sa défense.
Je n'étais pas insensible à son charme mais elle ne l'était pas non plus apparemment.
J'avais trouvé son point faible.
Je réussis à égaliser le score quand elle marqua un magnifique panier marquant la fin du match.
J'étais déçue d'avoir perdu, mais j'avais quand même appris quelque chose qui pouvait tout faire changer.
Quelques personnes étaient venus nous voir jouer. Étonnés de voir avec qui je combattais.
Dans la foule, je reconnu l'ami de Louis, qui avait mangé avec nous la dernière fois.
Il s'approcha et me salua.
"-Whouaw impressionnant Cabello ! Dit-il, souriant de toutes ses dents.
-Merci beaucoup...euh...?
-Austin, je suis Austin Mahone !
-Enchantée Austin ! Je suis Camila, mais ça vous le savait déjà tous !" Répondis-je, en riant. Il se joint à mon rire et poursuivit la conversation.
"-Oui effectivement, tu fais bien parler avec Jauregui !
-Ils disent quoi ? Demandai-je, intriguée.
-T'es la seule qui ait osé tenir tête à Jauregui. Comprends-les, tu es une légende pour eux !"
Sa remarque me fit rire et je continuai à discuter quelque temps avec lui.
Il était vraiment gentil. Ses yeux étaient d'un vert magnifique, certes, pas aussi beaux que ceux de Jauregui, mais ils avaient du charme. Son sourire était sympathique et il me faisait rire.
Ce garçon me plaisait bien.
Les filles rentrèrent peu de temps après. Chacune me racontait son week-end et toutes ses petites aventures. Je les écoutais attentivement, apprenant à les découvrir un peu plus.
Le dîner se passait tranquillement tandis que je jetai de rapides regards sur la table des instructeurs. Elle parlait avec un de ses collègues, les yeux pétillants et le sourire aux lèvres. Elle devait parler de quelque chose qui lui tenait vraiment à coeur, et cela était touchant. Ce n'était pas une femme sans coeur que décrivaient les autres. Elle était dure, certes, mais elle éprouvait encore des sentiments.
Dans la soirée, je racontai mon week-end aux filles, en oubliant volontairement de leur parler de la salle. C'était un secret entre moi et Jauregui et je comptais bien laisser ça entre nous.
Les filles étaient étonnées qu'elle est finalement un coeur, ce qui me fit plutôt rire.
Nous nous sommes couchées rapidement, exténué par la journée.
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La semaine se passait tranquillement. Trop tranquillement.
J'avais tenu mon pari et j'avais changé de comportement avec Jauregui.
Les filles furent d'ailleurs très étonnées par ce changement soudain, mais je leur expliquai rapidement de quoi il en était.
Les cours, eux, étaient longs et sans intérêt. La plupart du temps, je dormais ou dessinais, ce qui rendait fou mes professeurs. J'en jouais souvent, adorant pousser les gens dans leur retranchement.
Du côté de Jauregui, nous ne nous parlions jamais, à part le matin quand elle venait vérifier notre chambre, mais cela s'arrêtait à "Bonjour Instructeur" et "Repos mesdemoiselles". Nos jeux de provocation commençaient sérieusement à me manquer.
Je l'observai, de temps à autre, pendant les repas, me faisant souvent surprendre, mais elle ne faisait aucune allusion, et je la remerciait pour ça.
Avec Austin, les choses avançaient doucement, nous mangions ensemble souvent, et nous étions devenues assez proches. Il était adorable avec moi et ne manquait jamais d'attention. Malheureusement pour lui, j'étais plus souvent concentré sur les yeux émeraude derrière lui, que sur les siens.
Les filles étaient restées et notre week-end avaient été principalement constitués de discussions entre filles et de batailles de coussins.
Elles étaient rapidement devenues importantes à mes yeux et indispensables à mon bonheur.
Je continuai de courir tous les matins, au lever du soleil, pour que les filles ne s'en aperçoivent pas. Je ne voulais pas que quelqu'un vienne me déranger.
Je croisai souvent Jauregui là-bas, qui m'adressait un simple hochement de tête. Rien de très sensationnel.
La deuxième semaine se passait aussi calmement que la première. Mais cette fois mes colocataires repartaient dans leur famille le week-end. J'étais vraiment heureuse pour elles, mais je redoutais le week-end passait seul avec Jauregui, qui m'avait proprement ignoré toute la semaine. Il ne restait qu'une semaine à tenir, et après ça, je pourrai reprendre mon petit jeu.
J'étais passé deux fois chez le psychologue, avec qui je restais une heure sans rien dire. Je n'avais pas envie de parler, et même si c'était le contraire, ce ne serait certainement pas avec lui.
Tandis que je voyais l'espoir de revoir ma soeur s'effaçait peu à peu, ce qui laissait place à un grand désespoir.
C'était vendredi soir et j'observai les filles bouclaient leurs valises, euphoriques.
Leurs joies de vivre rendaient ma présence ici beaucoup plus supportable, et je les en remerciai grandement.
Louis et Austin partaient aussi rejoindre leur famille , j'étais donc vraiment toute seule ici. Génial.
Quand les filles furent parties, je descendis manger un morceau dans le petit réfectoire, utilisé pour les fins de semaine.
Je balayai la salle du regard, mais il n'y avait personne. Je regardais mon téléphone. Vingt-et-une heures quarante-cinq.
Mon dieu. Je n'avais pas vu l'heure, les filles étaient parties beaucoup plus tard que d'habitude.
Merde. Comment allais-je faire, moi, maintenant ?
Je décidai de remonter dans ma chambre et récupérer la clé de la salle espérant que quelqu'un est laissé à manger à l'intérieur.
Redescendue dans le hall je me dirigeai vers la porte de cette fameuse pièce, mais elle était déjà ouverte. J'y pénétrai donc, et découvris Jauregui endormie sur le canapé, la télévision allumée.
Cette vision d'elle me réchauffait le coeur, son visage était si doux quand elle dormait. Elle était différente. Elle ne pouvait plus se cacher derrière un masque.
Pour mon plus grand bonheur, une pizza entamée trônait sur la table basse.
Elle ne pouvait rien dire, elle dormait.
Je fermai donc la porte derrière moi et couvris le corps de Jauregui avec une couverture, la même qui m'avait servie il y a deux semaines.
Entre nous les rôles étaient faits pour s'échangeaient. Chacune pensait comme l'autre, mais à une période différente, c'était fait ainsi.
Je pris la pizza de la table basse et la dégusta sur le canapé tout en regardant de nouveaux épisodes de Grey's Anatomy, silencieuse.
Une heure plus tard, les doux bras de Morphée m'emportèrent dans un sommeil réparateur.
OoOoOoOoOo
Nouveau chapitre posté (:
Sinon je vais voir les Filles en concert à Marseille *-*
Ma vie est refaite.
Bonne journée. :D
El'.