Excursion imprévue.

By stanvengers

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Ariane, jeune parisienne de 22 ans, étudie les langues avec sa meilleure amie, Louise. Cette dernière ne cess... More

préface
TOME I - I.
TOME I - II.
TOME I - IV.
TOME I - V.
TOME I - VI.
TOME I - VII.
TOME I - VIII.
TOME I - IX.
TOME I - X.
TOME I - XI.
TOME I - XII.
TOME I - XIII.
TOME I - XIV.
TOME I - XV.
TOME I - XVI.
TOME I - XVII.
TOME I - XVIII
TOME I - XIX.
TOME I - XXI.
préface II
TOME II - XXII.
TOME II - XXIII.
TOME II - XXIV.
TOME II - XXV.
TOME II - XXVI.
TOME II - XXVII.
TOME II - XXVIII
TOME II - XXIX
TOME II - XXX.
TOME II - XXXI.
TOME II - XXXII.
TOME II - XXXIII.
TOME II - XXXIV.
TOME II - XXXV.
préface III
TOME III - XXXVI.
TOME III - XXXVIII.
TOME III - XXXIX.
TOME III - XL.
TOME III - XLI.
TOME III - XLII.
TOME III - XLIII.
TOME III - XLIV.
TOME III - XLV.
TOME III - XLVI.
BONUS #1

TOME I - III.

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By stanvengers

Un rayon de soleil réveilla Ariane. Elle eut l'impression d'avoir dormi sur un nuage. Une brise fraîche et matinale la fit frissonner. Elle décida d'ouvrir les yeux et fut immédiatement éblouie par le soleil à la fenêtre. Enfin, il n'y avait pas réellement de fenêtre, juste une ouverture dans le mur sur sa droite.

La jeune fille se redressa et sonda la pièce du regard. Ariane n'eut pas le temps de réfléchir, elle fut prise d'un violent mal de tête et se recoucha, une main sur le front. Elle grimaça quand elle sentit une énorme bosse sous ses doigts, sous une couche de crème pâteuse. Elle regarda ses doigts qui en étaient désormais couverts. L'onguent avait une couleur grise. En la reniflant, elle remarqua qu'elle n'avait aucune odeur particulière qu'Ariane aurait pu reconnaître. Après avoir inspiré un bon coup, elle se leva, bien décidée à explorer sa chambre et surtout à trouver de quoi rincer ses doigts. Elle constata en se mettant debout qu'elle était pieds nus sur un carrelage froid. De plus, ses vêtements avaient été remplacés par une légère chemise de nuit blanche dont la jupe lui arrivait aux chevilles.

Elle repéra une porte en face de son lit et décida d'aller l'ouvrir. Elle tomba sur ce qu'elle comprit être une salle de bain. Il y avait une baignoire en marbre blanc dans laquelle une personne de sa taille pouvait tenir assise avec les jambes repliées. À côté, il y avait une petite cuve en hauteur qui était remplie d'eau. Elle alla laver sa main recouverte de la pâte grise. En relevant les yeux, elle croisa son reflet dans un miroir orné de pierres blanches avec des reflets colorés. En se scrutant un peu, elle remarqua que ses cernes habituelles avaient totalement disparues et qu'elle n'avait jamais été aussi resplendissante. Elle avait un teint frais, des joues roses, et les tâches de rousseurs qui parsemaient ses pommettes et l'arête de son nez ressortaient plus qu'avant. Elle se demanda ce qui avait causé ce changement radical. Cependant, même si elle rayonnait, on ne voyait que son hématome et la crème qui le recouvrait. Cela prenait la moitié de son front.

Elle ressortit finalement de la salle de bain. Curieuse, Ariane alla voir à travers l'ouverture dans le mur. Elle s'appuya sur le rebord à l'aide de ses mains et se pencha. Ce n'était que végétation et fontaines à perte de vue. C'était le paysage le plus beau qu'elle n'ait jamais vu. Il y avait des arbres fleuris, d'autres verts - qui était la couleur dominante. L'eau des fontaines était claire et reflétait les rayons du soleil. C'est lorsqu'elle se dit qu'elle n'avait jamais vu un endroit pareil qu'elle commença à se poser des questions. Où était-elle exactement ? Elle se rappelait un violent impact et puis... plus rien. Que s'était-il passé ?

Elle n'eut pas le temps de se poser plus de questions. Derrière elle, la porte s'ouvrit discrètement. Une jeune femme à peine plus âgée qu'Ariane passa sa tête par l'entrebâillement. En remarquant que la jeune fille n'était pas dans son lit, la nouvelle venue ouvrit la porte en grand.

— Ma Demoiselle ! Vous n'auriez pas dû vous lever ! Vous devez vous reposer, par ordre des guérisseurs !

— Des médecins, vous voulez dire, rectifia Ariane, interloquée.

— Recouchez-vous, ma Demoiselle.

— Je vais très bien, rassurez-vous. Excusez-moi si je parais impolie, mais qui êtes-vous ?

— Oh, pardonnez-moi, je manque à tous mes devoirs, dit la jeune femme en chassant l'air de sa main. Je suis Lìriel, votre femme de chambre.

— Ma... quoi ? s'étonna Ariane.

— Votre femme de chambre, répéta Lìriel. Je m'occupe de vous et de votre bien-être. Si vous avez une quelconque réclamation, je serais là.

— Merci mais... ce n'était pas du temps des rois et des châteaux qu'on employait des femmes de chambre ? Nous sommes au vingt-et-unième siècle, quand même...

Lìriel resta interdite un moment, puis sembla se souvenir de quelque chose.

— Ah, oui, le Seigneur Elrond m'avait dit que vous aviez un peu perdu la raison... Cela doit être dû au coup que vous avez reçu. Très bien, si vous êtes réveillée je vais vous laver et vous habiller, le Seigneur Elrond aimerait vous rencontrer.

— Qui est-il ?

— Le Seigneur de notre magnifique cité, Imladris.

— Ok, alors soit je deviens complètement dingue, soit je rêve... murmura Ariane pour elle-même.

Elle ferma les yeux et se pinça violemment le bras. Elle ressentit une vive douleur et retira immédiatement sa main, grimaçant.

— Bon, mauvaise idée.

Lorsqu'elle croisa de nouveau le regard de Lìriel, cette dernière la regardait comme si elle venait de voir un alien. Ariane afficha un sourire gêné.

— Donc, ce Seigneur... veut me rencontrer ?

— Oui, demain à la première heure, annonça-t-elle avant de marquer une pause. Elle reprit quelques secondes plus tard : Vous rappelez-vous de votre accident, ma Demoiselle ?

— Mon... accident ?

— Celui qui vous a causé cette blessure au front. expliqua Lìriel en désignant du menton l'énorme bosse sur le crâne d'Ariane.

— Ah, euh, oui... Eh bien, justement... non. Je crains que je n'aie aucun souvenir que ce qui m'est arrivé.

— Je vais vous dire ce que je sais. Mais, d'abord, venez avec moi. Vous avez besoin d'un bon bain.

Lìriel vint lui attraper le bras et l'entraîna dans la salle de bains. Ariane remarqua qu'elle était plus petite qu'elle de quelques centimètres. Ses cheveux auburn étaient attachés en une longue tresse qui pendait dans son dos. De plus, deux petites nattes partaient de chaque côté de sa tête et se rejoignaient à l'intérieur de la longue tresse. Elle avait de grands yeux noisettes et un visage parfaitement lisse. Cependant, alors qu'Ariane la scrutait, un détail retint son attention. Ses oreilles. Au lieu d'avoir un bout rond comme celle de la jeune fille, elles étaient pointues. Ariane les regarda longtemps, se frotta les yeux, les ferma puis les rouvrit mais rien ne changea. Ça y est, je deviens folle, pensa-t-elle.

Lorsque Lìriel eut fini de remplir la baignoire, elle se tourna vers Ariane et défit le laçage qui tenait sa chemise de nuit. Ariane poussa un cri de suprise et s'éloigna.

— Qu'est-ce que vous faites ? demanda-t-elle d'une voix un peu trop forte.

Lìriel écarquilla les yeux.

— Ma Demoiselle, il faut bien vous déshabiller si je dois vous laver, répondit-elle.

Ariane resta coite un instant.

— Je... oui, bien sûr, déglutit Ariane.

Elle était de genre assez pudique mais elle avait peur de blesser la seule personne qui pouvait lui venir en aide. De plus, les mœurs d'ici semblaient être très différente de ce qu'elle connaissait. Elle laissa donc Lìriel la déshabiller et entra dans le bain. L'eau chaude la détendit immédiatement. Elle replia ses genoux contre sa poitrine et profita du moment. Lìriel lui laissa un peu de temps avant de commencer à la savonner. Ariane ferma les yeux et se laissa aller. Lìriel frotta avec une grande éponge et une brique de savon au lait d'ânesse chaque partie du corps d'Ariane. Cette dernière eut l'impression qu'on la massait. Lorsque vint le tour de ses cheveux, Lìriel lui appliqua une étrange lotion parfumée à la camomille. Elle lui massa doucement le crâne avant de le lui rincer et de la faire sortir de la baignoire et de l'envelopper dans un grand morceau de tissu doux comme de la soie. Lorsqu'Ariane regarda son reflet dans le miroir, la pâte grise qui recouvrait sa blessure avait disparu, laissant à la place un hématome jaunâtre et une bosse. Voyant que la jeune femme était déstabilisée, Lìriel tenta de la rassurer.

— Ne vous en faites pas, ma Demoiselle, elle disparaîtra d'ici un ou deux jours.

— Je vous crois... Mais pourquoi m'appelez-vous "ma Demoiselle" ?

— C'est une marque de politesse et de respect, ma Demoiselle. Une jeune femme de votre rang doit en témoigner...

— De quel rang parlez-vous ? Je ne comprends pas...

— Eh bien, vous êtes l'apprentie du Magicien Gris... De Mithrandir. Ou, comme vous l'appelez, Gandalf.

Ce nom lui disait étrangement quelque chose. Mais il lui était impossible de se rappeler d'où il venait.

— Et donc, être l'apprentie du Magicien Gris m'autorise à bénéficier de tout ça ? questionna-t-elle en désignant la luxueuse salle de bain.

— Évidemment ! Nous, les Elfes d'Imladris, accordons un profond respect et une grande gratitude au Magicien Gris. De plus, c'est un vieil ami de notre Seigneur Elrond.

— ... Qui veut me rencontrer.

— Exactement.

Ariane essayait de tout ranger dans sa tête pour mieux s'y retrouver.

— D'accord, je comprends... Mais, attendez, vous avez bien dit les Elfes ?

— Oui... répondit Lìriel, de plus en plus intriguée par le comportement d'Ariane.

— Ce qui explique les oreilles pointues, donc... Je ne savais pas que j'avais autant d'imagination.

— Je vous demande pardon ?

— Je n'ai rien dit d'intéressant, ne vous en faites pas...

Lìriel fit une moue sceptique et se dirigea vers un mannequin qui portait une robe vert émeraude aux allures moyenâgeuse. Elle aida Ariane à l'enfiler. Lorsqu'elle eut terminé, la jeune femme se contempla dans le miroir elle ne se reconnut pas.

— Waouh... souffla-t-elle. On dirait une vraie princesse !

Lìriel afficha un petit sourire satisfait.

— Je l'ai choisie pour vous, lui confia-t-elle.

Ariane se tourna vers l'elfe et lui fit un grand sourire.

— Je l'aime beaucoup.

Elles repassèrent dans la chambre.

— Je vais vous dire ce que je sais, ma Demoiselle.

— Ariane.

— Comment ?

— Appelez-moi Ariane, s'il vous plaît. On doit avoir le même âge, alors...

— Cela m'étonnerait beaucoup ! Vous êtes encore jeune et fraîche, ma Demoiselle, et j'approche les six cent printemps.

Ariane ouvrit et referma la bouche plusieurs fois.

— Six cent ans ?!

— Oui ! rit Lìriel. Les Elfes vieillissent différemment de vous, les Hommes.

— Six cent ans...

Lìriel rit franchement.

— J'ai l'impression que vous ne connaissez pas grand chose de votre propre monde, ma Demoiselle. Votre coup sur la tête a dû être plus fort que ce que j'ai cru. Bon... De ce que je sais, le Seigneur Glorfindel vous a amenée il y a une semaine, inconsciente, aux Maisons de Guérison. Il vous avait trouvé sur le chemin qui mène jusqu'à notre cité. Apparemment, vous aviez fait un bout de chemin avant de vous évanouir. Vous étiez accoutrée étrangement... mais vous n'aviez pas de chaussures. Seulement une robe blanche très légère, à peine attachée dans le dos. Vous étiez nue en-dessous... Les elfes guérisseurs vous ont lavée, soignée et revêtue d'une chose plus... habillée. Le Magicien Gandalf le Gris vous à reconnue comme son apprentie, qui avait reçu un coup sur la tête — d'où votre bosse — et qui avait perdu la raison. Ce qui explique en partie votre escapade secrète... Mais ce qui n'est pas expliqué, c'est pourquoi vous vous dirigiez vers Imladris. Le Magicien Gris pense que vous vous êtes rappelé que vous deviez vous rendre ici si il avait un quelconque problème et qu'il ne revenait pas chez vous. C'était une des consignes qu'il vous avait donné, apparemment. Votre instinct vous a dirigé ici. Vous avez eu raison, Gandalf était entre les mains de Saroumane le blanc, qui travaillait dans le plus grand secret pour le Seigneur des Ténèbres. Mais il est désormais revenu, et vous le verrez demain.

Ariane resta silencieuse. Cela faisait trop d'informations en trop peu de temps. Lìriel le comprit et s'éclipsa.

— Je vais vous laisser vous reposer. Je vous apporterais un repas consistant en fin de journée. Reposez-vous, Ariane.

Ce n'est que lorsqu'elle fut partie que la jeune femme remarqua qu'elle l'avait appelée par son prénom.

Hello ! J'espère que ce chapitre vous a plu 😊 on passe enfin aux choses sérieuses, Ariane est arrivée à Imladris 😌 vos avis sur ce chapitre ? Dites moi tout ! À bientôt 👣

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