Ania.

By EmpireDesCanards

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Ania,c'est un peu un mélange entre toutes mes fictions. Ania,c'est un peu un personnage qui me ressemble tout... More

Ania.
Lettres du 14 août 1911
Rejetée.
Les Vacances d'été.
19 août 1911
21 août 1911
23 août 1911:L'hiver.
25 août 1911:La danse.
Intelligence et oppression.
29 août 1911.
31 août 1911.
2 septembre 1911.
5 septembre 1911:Rentrée.
Lettre du 7 septembre 1911.
9 Septembre 1911:La grande nouvelle.
11 Septembre 1911.
13 Septembre 1911.
15 Septembre 1911
17 Septembre 1911:La récéption des deux.
21 Septembre 1911.
25 Septembre 1911.
29 Septembre 1911.
3 octobre 1911.
7 octobre 1911.
14 octobre 1911.
21 Octobre 1911.
28 Octobre 1911.
3 Novembre 1911.
Et si je sautais?
Rétablissements.
1er décembre 1911:La réunion.
Courage.
Hanouka.
Fêtes de fin d'année.
Nouveau Départ.
Le paysage s'éclaircit.
Le désespoir le plus sombre et la colère la plus profonde.
Soie Courageuse.
Libres et vivantes.
Les derniers jours avant le tourbillon.
Par exemple,un petit séjour au ski,ça vous dit?
Avalanches.
Vitesse et neige.
Vomi d'enfant.
Passeport pour la postérité.
Ania's keys.
1er avril 1912.
2 avril 1912.
3 avril 1912
4 avril 1912
5 avril 1912.
6 avril 1912.
8 avril 1912.
9 avril 1912 Partie I
9 avril 1912 Partie II.
10 Avril 1912:Première partie.
Tristan...
11 Avril 1912:Première partie.
11 Avril 1912:Partie II.
12 avril 1912.
Une vraie fête.
13 avril 1912.
La danseuse et le guitariste.
14 Avril 1912.
Visites.
Le Naufrage du Titanic.
Kaddish.
Un livre pour se souvenir.
La fin du Voyage.
19 avril 1912.
20 avril 1912
21 avril 1912.
22 Avril 1912.
23 Avril 1912.
24 Avril 1912.
25 Avril 1912.
L'anniversaire d'Alizzia.
Il n'en restait qu'une coquille vide.
Whisky et cornemuses (l'enterrement).
Loin de chez elle.
Le témoignage.
Je ne suis pas une terrienne.
Biala d'Arendelle.
Soeur des loups.
Les 18 ans d'Aïsha.
Mes pierres précieuses.
What happened to Katty.
2 Juin 1912.
Dernier jour d'école.
Flash Forward 1:la success story.
Flash Forward 2:Meanwhile
Flash Forward 3:Mes amies.
Flash Forward 4:Avec Martin.
Le problème,c'est qu'il est beaucoup trop beau.
10 juillet 1912:Le départ d'Aïsha
Flash Forward:Charlie.
13 août 1912.
Rentrée 1912.
Nous avions honte pour eux.
Les qualifications.
Vers l'est.
La Bourgogne.
Un an de préparations aux concours.
Le concours.
Visions.
29 juillet 1914.
Mes seize ans.
L'intégration.
Russe.
La lettre de Martin.
Confrontation.
L'amour.
Et après l'amour.
Annec du Compté de Cléerment
Lettres,réflexions,bref,pause dans l'action.
Pour toi Tristan.
Quand on s'entend mourir.
Gersenda pour une fille
Charlie pour un mec.

Me blottir dans les bras de ma mère.

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By EmpireDesCanards

Quoi?Déjà à la fin de la journée j'en aurais l'occasion?Et ils seront tellement soulagés de ma voir qu'il y aura des plats italiens au menu ce soir,et je ne serais pas de corvée pour ouvrir la valise et tout transporter dans la buanderie.

Mais le train ayant eu du retard pour des raisons que mon état second ne me permettait pas de deviner,nous avons déjà mangé,des pizzas,sur une plage en France.En France.J'avais jamais quitté le pays aussi longtemps.Je l'avais quitté quatre semaines,mais elles semblaient tellement plus que j'avais l'impression d'être allée dans l'espace et d'avoir dû galérer encore quelques années pour trouver le bon pays sur une carte.En attendant qu'on nous serve,nous avons marché au bord de l'eau noire qui nous avait tout pris.Le déplacement rapide des serveurs déployait dans l'air un feu d'artifice de saveur et de parfum,ce qui nous donna envie de nous goinfrer poliment.Ils étaient dispersés à travers la pièce et il n'y avait plus aucun doute,on allait se régaler.

Nous étions six,à partir vers Paris par un train de nuit,pour arriver en plein milieu de la nuit à Paris.Katty et moi,un des douze frères d'Edmée,un couple de gallois et un roumain,qui,après un tour d'Europe et un passage en Angleterre,nous répétait à quel point Paris semblait une ville merveilleuse et à quel point il voulait la visiter,ce qui fut sa seule participation.J'étais tellement concentrée sur l'avenir proche que je ne leur accordais point d'attention.Des larmes tombaient sur mes joues,coulaient salées et rouges,sans que je puisse les arrêter,et tombaient sur mon cahier pour y former des tâches rondes,qui sècheront noires avec authenticité.Je regardais fixement la date de a lettre du 14 avril 1912.Je pensais à ce que je me dirais quand je retrouverais ce texte qui parlait de lui,quand je serais la vieille madame pietroucheka.

-Katty...

Elle dormait,pour ne plus penser.Moi je pensais pour ne plus dormir.Je regardais ma montre et la campagne française qui baignait dans la nuit.Tout était si familier.Tout semblait se rapprocher de ce qui était pour moi une fin en soi,avant que je n'ai plus qu'à me laisser porter par la vie et la mort.Nous étions déjà Dimanche,le jour où était programmé la retrouvaille avec ma famille.Je suivais les bornes qui indiquaient Paris,mais je me disais encore que je n'avais plus vraiment envie de revenir,qu'on avait tellement de choses à faire pour les survivants qui continuent leurs parcours difficiles sans ma solidarité.Je savais parfaitement que si je dilapidais son argent,à des fins aussi généreuses soient-elles,il allait encore me faire du mal mais la décision était enfin prise dans ma tête.Décidée,je m'endors.Il était hors de question que je finisse ma vie à Paris où dans une chambre de la maison.J'avais beau être en train de subir les pires souffrance du monde,j'étais prête à les affronter.Je pouvais peut-être lui mentir,et refuser de revenir sur ma position,comme ça,devant un collège où il ne pourra pas me toucher.

J'ai dormi d'un sommeil,le dos broyé par un épouvantable sofa de seconde classe.J'ai rêvé des larmes que je verserais une fois que mon père sera là.

-Réveille-toi idiote!cria l'un des gallois bourrus,me faisant sursauter,presque pleurer.

J'ai reculé automatiquement vers le fond de ma chambre afin d'attendre cette salle d'eau attenante où tu enlaces le lavabo de tes cuisses en urinant.Katty,sa prochaine victime,me regarda aller me changer sans faire le moindre geste pour se lever.Mes lèvres se tordirent en une grimace frustrée au moment de rentrer dans cette robe d'élégante de la belle époque,des larmes tracèrent leurs chemins sur mes joues,et ma respiration se faisait de plus en plus rapide,à l'instar de celle de Katty.Je pouvais sentir les pulsations de mon coeur dans toutes les parties de mon corps,même dans les doigts accrochés à la valise vuitton que j'utilisais tant.Le train allait bientôt s'arrêter dans ma ville natale.J'étais obligée de sortir de ce train si je ne voulais pas avoir d'ennuis.

Je mentirais si je disais que je n'avais pas espéré qu'ils aient fait l'effort de pousser jusqu'à St Lazare.Le train est arrivé en ville dans la nuit comme sur un tableau impressionniste,à part les petits commerçants tout le monde profitait encore de la nuit.

-On est chez nous,a sourit Katty en avançant vers la porte de la gare.Ah,Paris...

Je me suis effondrée contre un mur,à même le sol,fermant les yeux,ne supportant plus la constante et vive douleur psychologique.Katty,elle,vit les Spencergates se diriger vers nous.Envoyés par nos parents ou venus d'eux même!

-Tu as encore maigri,a constaté Edmée avec une compassion attristée,expression que je peux pas m'empêcher d'employer tout le temps.

J'étais loin de me trouver grosse,j'étais même bien trop mince,mais je n'arrivais pas à manger en fait.Elle,Katty,n'eut pas droit à ce genre de remontrance.

-Vos parents vous attendent à l'école.

Je me suis dit que ça ne servira pas à grand chose de faire des efforts pour avoir l'air d'aller bien puisque de toute façon c'est voué à l'échec.Les marques que j'avais dans mon esprit mal hermétisé ne se fermeront jamais.

-Vous avez pris des photos,madame?demanda Katty pour changer la conversation pendant que Martin appelait un taxi.

Katty avait repris son sourire et regardait Edmée avec des yeux faussement suppliants.La ville de nuit était exactement la même que celle qu'on avait quitté.J'avais toujours du mal à croire à sa sincérité et à sa gentillesse si soudaine et inattendue,mais je voulais lui laisser une chance.La blonde en robe courait dans les rues de Paris en espérant haper un grand taxi,jusqu'à ce qu'elle y parvienne alors que j'étais occupée à me faire réconforter par une Katty étrangement heureuse de revoir sa famille.J'ai cédé un temps à la fatigue sur la banquette,j'ai essayé de trouver un agencement pour avoir la ville entière dans mon champ de vision.

-Purée,Ania,comment est-ce que tu as fait ça?

Comment tu en es arrivé là?

Edmée faisait la conversation avec le chauffeur,sur sa félure au genou à laquelle j'arrivais pas à m'intéresser.On arrivait près de l'école et j'avais envie de m'écorcher vive pour me gratter partout.Le voyage traînait en longueur,ça faisait une demi-heure que je pensais y arriver dans cinq minutes.Je ne cherchais même plus à savoir si ce que j'avais vécu est réel.

-On est arrivé,a fait Edmée.

Je voyais les silhouettes des 4 autres membres de ma famille,et même des trois domestiques principaux.Je n'ai pas vu les parents de Katty,mais elle si à ce que j'entendais.Ceux qui apparemment ce sont fichés d'elle pendant son mois d'absence.On allait encore les ignorer quelques minutes supplémentaires,alors qu'ils n'y étaient absolument pour rien dans notre malheur.Tout notre bonheur ce fut grâce à eux.Je pense même que si nos familles ne nous avaient pas tant fait souffrir on aurait pas eu une histoire d'amour aussi belle.Puis on a ouvert la portière,et on s'est précipité dans les bras maternels qu'on avait plus senti depuis un an.Depuis qu'on avait dit qu'on allait être des grandes filles et prendre nos distances.

-Aniele,aniele....

J'ai oublié tous mes maux.Revoir ma famille,voir des semaines d'angoisse et d'infini tristesse s'évanouir un temps dans leurs yeux représentait une fin en soi.Aïsha m'enlaçait sans sarcasme aucun.Qu'importent les mauvaises nouvelles je ne pouvais redescendre du nuage où je planais.Il s'éleva encore un peu plus quand je vis les parents si froids de Katty se jeter sur leur fille.


-Ma pauvre Ania...murmurait Dorota.

Tout ce que j'avais enduré depuis trois semaines,je l'avais vécu sans mes parents et à présent j'étais auprès d'eux.Peut-être même n'écouteraient-ils pas ce que je disais,trop occupés qu'ils étaient à se dire que j'étais vivante pour de vrai.Même malgré leurs comportements,Aïsha et papa se mirent à me parler avec une gentillesse particulière,presque naïve:

-Viens,Ania,a dit doucement mon père en me tirant par la main.Je vais installer des coussins dans le salon...Et tu me raconteras tout.Je te connais,je sais que tu en meurs d'envie.

Je me suis un temps désolidarisée du groupe,pour me jeter dans les bras de Katty.Je me séparai d'elle,vit sa mère lui caresser la joue puis les cheveux avec une douceur infini,geste que j'avais interdit à ma mère de faire après mes 13 ans,après le début de mon journal intime,après que je me sois autoproclamé apte à me débrouiller toute seule.

-Ania,a doucement dit ma mère avec son accent.Je sais oh combien ça sera difficile pour toi.Mais imagine si je m'étais arrêté de vivre chaque fois que l'un de mes proches était mort.

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