Don't Touch Me

By Faelyg

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Nathan, 18 ans, arrive à Lyon pour débuter sa première année universitaire de droit. Là-bas, il retrouve Luci... More

AVERTISSEMENT
Prologue
1* Premiers Jours
2* Coup vache
3* Premiers pas
4* Invitation
5* Révélation
6* Nouveau Problème
Ceci n'est pas un chapitre
7* Choc
8* Réalisation
9* Visite
10* Souvenirs
12* Toucher
13* Imprévu
14* Blessure
15* Sermon
16* Bulle d'espoir
17* Inquiétude
18* Au revoir
Épilogue (version définitive)
Annonce
EXCEPTIONNEL : OS de Nawel
OS miraculeux

11* Progression

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By Faelyg

Nathan poussa un très long soupir et posa son crayon. Sa copie en main, il se relut attentivement, scrutant son écriture ronde à la recherche de la moindre erreur. Finalement, il hocha la tête, satisfait, se leva le plus silencieusement possible (ce qui était difficile avec ces fichues chaises de l'université qui crissaient sur le sol chaque fois qu'on les bougeait) et se dirigea vers le bureau du professeur surveillant leur épreuve. Nathan lui remit sa copie, émargea la feuille de présence, puis rassembla ses affaires avant de sortir de la salle d'examen. Et là seulement, il s'autorisa à sourire.

Les partiels du premier semestre étaient enfin terminés.

Le jeune homme entendit de légers bruits de pas et se tourna vers Caleb qui lui souriait à pleines dents.

-Tu as l'air d'être fier de toi, commenta-t-il.

-Assez, avoua Nathan. Et toi ?

-Je pense que j'ai tout déchiré.

-Vantard.

-Tu verras bien le jour des résultats, répliqua Caleb en déposant un baiser sur sa joue.

Les deux jeunes hommes se retrouvèrent chez Caleb : ici, ils étaient au calme et en intimité, chose qu'ils n'auraient pas eu s'ils étaient allés dans un bar ou un café. Leurs amis, parfaitement au courant de leur relation, avaient été compréhensifs et leur laissaient l'espace nécessaire pour qu'ils soient tranquilles sans être reclus de la bande.

Caleb apporta du soda et des cacahuètes, et but goulûment avant de reposer sa cannette avec force sur la table.

-Putain ça fait du bien ! s'exclama-t-il.

Ils ne firent pas grand-chose cette soirée-là. Ils regardèrent quelques films, grignotèrent, parlèrent de leurs épreuves... Nathan fut invité à rester dîner, puis à dormir. Si la première invitation ne le gêna pas, ce fut une autre histoire pour la seconde.

-Il vaudrait mieux que je rentre, dit-il en essuyant la vaisselle.

-Pourquoi ? Il est tard et si tu ne pars pas tout de suite, tu vas rater le dernier train, fit valoir Caleb en lui tendant une assiette mouillée.

-Dans ce cas, je me mets en route.

Caleb abandonna la vaisselle sale et retint Nathan en entourant sa taille de ses bras. Il enfouit son visage dans le creux de son cou et chuchota :

-Hey, s'il te plaît, reste. Vraiment.

-D'accord, capitula Nathan avec un sourire. Mais je dors sur le canapé.

-Pas moyen. Tu dors dans mon lit.

-Et tu prends le canapé ? Tu es prêt à abandonner ton petit confort ?

Caleb pouffa :

-Je dors dans mon lit aussi. Nous dormirons ensemble cette nuit.

Nathan se figea, rougit, et enfin plissa les yeux :

-Caleb, tu as promis...

-C'est juste dormir, Nathan ! protesta Caleb. Dormir, rien d'autre. Je tiendrai ma promesse coûte que coûte ! Même si ça commence à devenir difficile, ajouta-t-il tout bas.

Nathan l'entendit et lui asséna une grande tape dans le dos, les joues rouges.

Cette nuit-là, ils ne s'endormirent pas aussitôt. Caleb et Nathan étaient assis côte à côte sur le lit et se posaient mutuellement des questions. Nathan réalisa qu'il savait très peu de choses sur Caleb, et il voulait corriger ça.

-Ta couleur préférée ? demanda Caleb.

-Le rouge. Et toi ?

-La couleur de tes yeux.

Nathan pouffa et secoua la tête.

-Ce que tu aimes le plus ? continua-t-il.

-Toi, répondit Caleb avec un sourire.

-Sois sérieux !

-Mais je suis sérieux !

-D'accord, d'accord. Ce que tu aimes le moins ?

-Sabrina.

Nathan se renfrogna.

-Caleb, elle n'a rien fait.

-Elle a flirté avec toi.

-Ce n'était pas du flirt.

-Ah ouais ? Tu connais beaucoup de nanas qui auraient abordé un gars pour lui proposer de l'aider, qui auraient tout fait pour que tu sois traité de façon spéciale dans une auto-école où travaille leur mère et...

Nathan plaqua une main sur la bouche de Caleb pour le faire taire. Il pouvait comprendre la jalousie du jeune homme : après tout, il était bel et bien étrange que Sabrina soit sortie de nulle part comme une sauveuse. Mais ce que Caleb ne comprenait pas, c'était que Nathan appréciait Sabrina, mais seulement comme une simple camarade de classe. Certes, il lui était reconnaissant pour ce qu'elle avait fait, mais c'était tout. Alors pourquoi Caleb semblait-il tant jalouser la jeune fille.

A moins que ce ne soit de la peur.

Dans ce cas, pourquoi la craindre ? Il était avec Caleb, et c'était la seule chose qui comptait, la chose la plus importante. Que fallait-il de plus pour que le jeune homme comprenne que Nathan tenait réellement à lui ?

Caleb soupira et se dégagea doucement. Le silence était tombé, lourd, angoissant. Nathan réfléchissait à un moyen de le rassurer. Finalement, une idée lui vint, une idée qui le fit rougir.

Lentement, il s'approcha de Caleb. Ce dernier le fixa, les sourcils froncés. Nathan pris le visage du jeune homme entre ses mains, et se pencha un peu plus. Leurs lèvres s'effleurèrent. Caleb sembla d'abord surpris de cette initiative, puis heureux. Il réclama une nouvelle fois les lèvres de Nathan, doucement, mais fermement. Ses bras cernèrent sa taille, rapprochant leurs deux corps. Nathan ferma les yeux, enivré par les frissons qui le parcouraient de part en part. Caleb se faisait plus demandeur, plus impatient, il approfondit le baiser. Nathan sursauta quand il sentit sa langue du jeune homme effleurer ses lèvres, demandant la permission d'aller plus loin. Il hésita, à la fois curieux et effrayé. Sa mysophobie lui chuchotait sournoisement d'arrêter là, mais Nathan était curieux : il voulait ressentir plus. Il voulait continuer d'explorer encore un peu ces eaux qu'il ne connaissait pas assez.

Lentement, il entrouvrit les lèvres. Aussitôt, la langue de Caleb joua avec la sienne. Nathan frissonna de nouveau. Une vague de désir monta tout au fond de lui. Les poings sur la poitrine de Caleb, il se laissa guider. Il essayait de respirer par le nez, mais tout était si intense qu'il n'arrivait pas à inspirer assez d'air. Il tremblait, était parcouru de violents frissons, et il ne savait pas si tout ça était dû au dégoût ou au plaisir. Peut-être les deux.

Caleb l'attira sur ses genoux, les bras toujours autour de sa taille. Le baiser se rompit quelques courtes secondes, juste le temps pour Nathan et Caleb d'échanger un regard et de reprendre leur souffle. Nathan vit que les joues de Caleb étaient rouges, et ses yeux brillaient de désir. Il voulait plus. Beaucoup plus. Un seul baiser ne pouvait pas le satisfaire. L'espace d'un instant, Nathan eut peur que le jeune homme rompe sa promesse. Pourtant, Caleb se contenta juste de poser ses lèvres dans le creux de son cou et soupira.

-On ferait mieux de dormir, souffla-t-il. Prends la place près du mur, je reviens.

-Où tu vas ? demanda Nathan en le voyant s'éloigner.

-Salle de bains. J'ai un... truc à régler.

Nathan fronça les sourcils et manqua de s'étouffer en remarquant une bosse dans le pantalon de Caleb. Le jeune homme sourit et sortit de la chambre, laissant Nathan ahuri et gêné. Comment pouvait-il faire cet effet ? Il n'arrivait pas à croire qu'on pouvait le désirer comme ça alors qu'il n'avait rien de spécial. Pourtant, l'érection de Caleb était la preuve qu'on pouvait avoir envie de lui. C'était... perturbant.

Nathan baissa les yeux vers son propre pantalon et vit avec surprise que lui aussi s'était laissé porté par les évènements. Il grommela, sachant très bien qu'il lui faudrait aussi régler ce problème.

*****

Le lendemain matin, Nathan se réveilla lentement. Il avait chaud. Trop chaud. Pourtant, quand il mit la tête hors de la couverture, il grimaça : il faisait trop froid.

Optant pour la chaleur, Nathan se blottit contre Caleb avec un soupir de contentement. Le jeune homme n'avait que son boxer, mais ça ne dérangea pas Nathan le moins du monde : ainsi, il pouvait respirer son odeur, et profiter pleinement de sa chaleur et de sa peau.

Nathan leva une main et chassa doucement les mèches noires qui tombaient sur le visage de Caleb. Il sourit en le voyant frémir et continua son geste. Un moment passa, et Caleb ouvrit enfin les yeux. Le bleu azur de ses prunelles était encore plus beau que d'habitude. Nathan ne put s'empêcher de sourire.

-Salut, fit Caleb, la voix rauque de sommeil.

-Salut, répondit Nathan.

Caleb l'entoura de ses bras et le serra contre lui, le nez enfoui dans ses cheveux en bataille. Nathan savoura l'instant, heureux de ne plus ressentir qu'un vague dégoût. Avant, cette position l'aurait horrifié et il aurait passé des heures à se laver. Maintenant, il n'y avait plus qu'une petite voix qui lui susurrait que c'était sale, poisseux, et Nathan s'en fichait. Il était avec Caleb, tout allait bien.

La tendresse du moment fut durement brisée quand un téléphone sonna. Maugréant, Nathan se redressa, et fouilla son sac de cours à la recherche de son portable. Quand il le trouva, il fronça les sourcils en voyant le nom qui s'affichait sur l'écran.

-Qui c'est ? grogna Caleb.

-Mon père, répliqua Nathan avant de décrocher. Papa ? Tout va bien ? Qu'est-ce qui se passe ?

-C'est plutôt à moi de te demander ça, râla la voix de son père. Il est midi, ton train vient d'arriver et j'ai la mauvaise surprise de constater que tu n'es pas dedans.

Nathan ouvrit des yeux ronds et jura, ce qui fit rire Caleb.

-J'ai totalement oublié ! s'exclama Nathan en se frappant le front.

-Comment tu peux oublier de venir pour les vacances de Noël ? Tu m'avais pourtant dit que c'était bon.

-Je sais ! Je... désolé ! J'étais avec un ami, nous avons passé la soirée ensemble et... Je suis vraiment désolé !

-Mmh. Tu penses pouvoir arriver aujourd'hui avec un autre train ?

-Oui, je devrais pouvoir en trouver un. Je te rappelle.

Nathan raccrocha et rejeta la tête en arrière en se traitant d'idiot. Caleb posa le menton sur son épaule, une question se reflétant dans son regard.

-Je devais partir avec le premier train ce matin, expliqua Nathan.

-Et tu as oublié ?

-... Oui.

Caleb éclata de rire.

-Comment tu peux oublier un truc pareil ?

-C'est de ta faute ! se défendit Nathan.

-Oh ? Et pourquoi ?

-Parce que... avec ce qui s'est passé hier soir... j'ai été distrait et...

Nathan fut interrompu par les lèvres de Caleb.

-Mmmh... Alors tu veux dire qu'hier, je suis devenu ton monde ? J'espère que ton père ne m'en voudra pas.

Nathan leva les yeux au ciel et sortit du lit, prenant soin d'écraser la jambe de Caleb au passage. Une fois lavés, ils réservèrent un billet de train et passèrent à l'appartement de Nathan sur le chemin de la gare. Caleb resta à l'extérieur, ce que le jeune homme apprécia grandement : il n'aurait jamais pensé que son ami se souvienne qu'il ne supportait pas de voir une autre personne que lui dans son sanctuaire lyonnais.

A la gare, Caleb ne lâcha pas Nathan d'une semelle. En attendant que le train arrive, le jeune homme lui prit la main et la serra, et posa sa tête sur l'épaule frêle de Nathan. Ce dernier dut surpris de cette attitude qui ne lui ressemblait pas, mais préféra ne rien dire.

Quand le train arriva, Caleb prit Nathan dans ses bras et le serra contre lui de longues secondes avant de le relâcher. Nathan déposa un rapide baiser sur ses lèvres et monta dans le wagon.

Le trajet fut relativement court, principalement parce que Nathan était plongé dans ses pensées. Il s'inquiétait pour Caleb. Jamais il n'avait montré autant d'affection, et ça le troublait. Peut-être voulait-il lui faire passer un message ? Mais lequel ? Que devait-il comprendre ? Nathan se renfrogna : il connaissait effectivement trop peu Caleb pour parvenir à le comprendre totalement, et il se détestait pour ça.

Les retrouvailles avec son père furent simples mais chaleureuses : l'esprit de Noël commençait à déteindre sur l'humeur et l'attitude des gens. Certains devenaient moroses en pensant aux êtres chers qui ne seraient pas là, avec eux, pour cette fête familiale, mais d'autres comme Nathan et son père comptaient bien profiter de cet évènement qui réchauffait les cœurs. Car après tout, c'était une des seules périodes de l'année où tout le monde était ensemble.

Nathan et son père étaient seuls. Le jeune homme n'avait aucune tante ou oncle, son père et sa mère étant enfants uniques, et ses grands-parents étaient morts depuis quelques années déjà. Pourtant, ils n'étaient pas tristes : ceci leur permettait de se retrouver un peu entre eux.

-Alors, dit le père de Nathan en posant les sacs près de sa chambre. Comment tu vas ? Tu n'as pas dit grand-chose jusqu'ici.

-Ah... Je vais bien, les examens sont terminés donc... c'est bien.

Nathan vit son père hocher la tête et le laisser ranger ses affaires. Le jeune homme en profita pour envoyer des messages à Caleb.

Bien arrivé. Merci pour cette nuit.
Vous 16 :15

Aucun problème.
Caleb 16 :17

Nathan fronça les sourcils devant cette réponse aussi courte et sèche. Il textota :

Tu es sûr que tout va bien ? Tu es bizarre depuis qu'on est parti de ton appart.
Vous 16 :19

Je vais bien. Je n'aime pas être seul pour Noël, c'est tout.
Caleb 16 :19

Yannick n'est pas avec toi ?
Vous 16 :20

Non, il fait toujours des gardes dans un hôpital durant les fêtes.
Caleb 16 :20

Et ta mère ?
Vous 16 :20

J'ai vraiment besoin de répondre ?
Caleb 16 :21

Nathan posa son portable et se mordit la lèvre. Maintenant il comprenait mieux le comportement de Caleb. Naturellement. Qui ne serait pas malheureux de passer une fête aussi importante que Noël seul ?

Le jeune homme dévala les escaliers et trouva son père dans le salon en train de taper un mail.

-Papa ? Hum... Je... J'ai quelque chose à te demander.

-Dis-moi.

-Voilà. En fait, j'ai un ami proche qui est seul pour Noël et... je me demandais si ça te dérangeait qu'il vienne passer les fêtes avec nous ?

Son père se tourna vers lui :

-C'est chez lui que tu as dormi cette nuit ?

-Oui.

-Vous êtes proches ?

Nathan se sentit soudain menacé et secoua la tête :

-Non ! Enfin si... c'est lui qui m'a aidé à m'intégrer à l'université, et nous avons les mêmes options, donc nous sommes toujours ensemble et... c'est un très bon ami, il n'est pas bien et j'aimerais faire quelque chose pour lui, tu vois ?

Le jeune homme vit son père se lever. Il s'approcha et ébouriffa les cheveux de son fils avec un sourire :

-Et moi qui pensait que tu n'étais pas content de venir... En fait tu t'inquiétais pour cet ami. Ça me rassure.

-Alors ? demanda Nathan avec espoir. Il peut venir ?

-Bien sûr, mais à une seule condition.

-Laquelle ?

-Il amène des noix de cajou.

Nathan rit et regagna sa chambre, la joie lui faisant l'effet d'une multitude de papillons dans le ventre.

Hey, tu sais quoi ? Tu peux ramener tes fesses chez nous pour Noël.
Vous 16 : 39

Vraiment ? Je ne veux pas déranger...
Caleb 16 :41

Ne fais pas ton timide, ça ne te va pas. Viens ici, pronto. Et amène des noix de cajou.
Vous 16 :41

Merci Nat'. Je t'aime.
Caleb 16 :42

Nathan sourit et s'allongea dans son lit.

Ça allait être le meilleur Noël de sa vie.

______________

Hey hey heeeeey les Pouleeeeets !

J'ai vraiment adoré écrire ce chapitre ! J'espère que vous l'aimerez autant que j'ai aimé l'écrire, vraiment ! Bon, pardon si la partie "AAAAW SO FLUFFY" est un peu cacateuse eh, je suis vraiment pas habituée à écrire ce genre de chose.

Remarquez que j'ai inclus un bisou chaud cacao quand même. Ayez de l'espoir pour la scène yaoi (je ne promets rien, MAIS je peux essayer)

Bon, aussi, pardon pour le retard, mais je vous avoue que je ne savais pas quoi mettre dans ce chapitre, et pis d'un coup, j'ai eu une foule d'idées ! (ptêt un peu trop d'ailleurs, yikes).

Bref, enjoy the reading, lâchez vos commentaires, partagez, aimez, votez... enfin voilà quoi héhé !

Bisous sur vos fesses les Poulets !

~Faelyg

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