Marché

By Grondin_Raneem

6.2K 377 1.3K

Dans un monde où argent et pouvoir sont les maîtres-mots de sa vie, Nessa, femme dans un monde composé essent... More

NDA
Lycoris Blanc
Prologue
Chapitre 1: Vendue !
Chapitre 2: Faible
Chapitre 3 : Bienvenue au souterrain !
Chapitre 4: Condamnée
Chapitre 5 : Bordel de mission suicide !
Chapitre 6: Trahison
Chapitre 7: Honorons les corps
Chapitre 8 : Accalmie
Chapitre 9 : Monstres
Chapitre 10: Ultimatum
Chapitre 11 : Élément perturbateur
Chapitre 13 : Psychose
Probable retard de publication
Chapitre 14: Inadéquation
Chapitre 15: Provocation
Chapitre 16 : Apprends-moi...
Chapitre 17: Psychopathe
Chapitre 18: Instrospection
Chapitre 19: Me le permets-tu ?
Chapitre 20: Étincelle

Chapitre 12 : Broken pearl

282 14 118
By Grondin_Raneem

Nessayem

Ploc

Ploc

Ploc
Je suis assise depuis tellement de temps que mes mollets et mes cuisses se sont engourdis. Je n'ai pas la force de changer de position. Alors je reste là, attendant que mon cerveau m'anesthésie assez pour ne plus les ressentir.

Ploc

Ploc

Ploc
Je dois m'être évanouie. Je ne me souviens pas comment je suis arrivée là. Mon dernier souvenir est le ballottement de mon corps porté par des poignes qui me voulaient tout sauf du bien.

Mes mains sont attachées par des chaînes de parts et d'autres telle une dangereuse criminelle.
Leurs poids commencent à me peser. 

Secrète plus d'endorphines petit cerveau...drogue-moi d'hormones afin que je puisse mourir paisiblement.

Ploc

Ploc

Ploc

Je suis à demi-consciente depuis un bon moment déjà. Mes lèvres bougent depuis que je suis réveillée, ruminant des trucs que mon cerveau vient à peine d'assimiler.

Ploc
3680

Ploc
...3681...

« — D'ailleurs jolie mésange... j'espère que ta cervelle d'oiseau a appris à compter ? Ça préserve de la folie... »

Yasseen.
Une phrase qu'il m'a dite la veille de notre voyage. Encore un indice qu'il m'a laissé avant de me jeter dans la fosse aux lions.
Comme en Sibérie. Mais il ne m'a rien indiqué de plus.
Et compter ne m'aide pas à garder les idées claires.

Mais c'est ce qu'il m'a conseillée...
Alors je compte.

Mes yeux sont fatigués mais je les laisse vagabonder dans la pièce. Il fait sombre. Je ne peux savoir s'il fait jour ou nuit dehors.
La seule chose qui m'indique que j'ai les yeux ouverts ou fermés sont les mouvements de mes paupières.

Ploc
—...3689

Il fait trop noir. Et même après plusieurs temps les yeux ouverts, ils ne s'accommodent pas. Ce qui me laisse entendre qu'aucune lumière ne peut pénétrer la pièce.

Ploc
—...3690

Comme pour me donner le rythme, un tuyau s'écoule au compte goutte. Et je me rends compte que c'est lui que je suis depuis le début.

Un tuyau ?

Peut-être. En tout cas...des gouttes.
Je les compte.
Je les compterais jusqu'à ce qu'il n'y en ait plus.

Un souvenir survient. Un homme. Un japonais que j'ai giflé.
Un Yakuza.

Pourquoi ai-je fait ça ?

« — La pute de Malik a de la qualité quand même...mais je te mets un 6 à cause de ton sale caractère»

Ah oui.

Il m'a jugée, m'a reluquée de haut en bas sans laisser aucune zone de mon corps à l'abri, s'assurant de laisser son regard s'attarder sur les fragments de peau qui dépassaient.
Pourtant avec mon cargo-pull, il n'y en avait pas tellement.

Son intérêt a réveillé mes plus vieux démons et pendant un instant...j'étais de nouveau dans la cour de récréation en 6ème.
De nouveau, j'allais être humiliée, harcelée.
Alors j'ai riposté en premier.

Un enseignement de Zayyir. Pour l'une des rares fois qu'il jouait au grand-frère...

Jusqu'aujourd'hui, cet enseignement m'a servi. Le problème c'est que mon maître ne m'a pas appris qu'il ne fallait pas l'utiliser contre tout le monde. Et mon corps a réagi avant moi.

Yasseen.
Un des Yakuza l'a appelé quelques temps après qu'ils m'aient kidnappés.

Quoi ? avait-il râlé au téléphone, le gémissement d'une femme en arrière.

Il devait se taper la japonaise que j'ai vu plus tôt.

Malik Yasseen...enchanté de

Abrège petit con, je n'ai pas ton temps.

Il est intéressant de voir que tes mains sont occupés autre part que dans le corps de ta femme, avait malicieusement sourit l'homme en question. Permettras-tu que ta femme en fasse de même ?

Putain, encore un imbécile qui cherche une mort gratuite, avait-il râlé en mettant fin à l'appel, condamnant ainsi mon sort.

Quant à moi, je ne pouvais émettre un son.
Une arme planait sur ma tempe, me menaçant de mettre fin à mes respirations à ma prochaine parole sans l'accord de l'homme.

Cet homme avait les cheveux blancs.
Une coloration blanche ironique.

J'ai froid.

Ploc
...4099

J'ai froid.

J'ai mal.

Mais...Qu'est-ce que je fais ici ?

***

2 jours avant_Espagne

Comment ça chez les Yakuza ?! Tu m'as promis 2 semaines de plus, tu ne m'as pas dit que c'était 2 semaines à essayer d'échapper à la mort !!

Croire en la bonté d'un Malik est une erreur de débutant Arzel, apprend-le.

Yasseen, aboyé-je inutilement, le corps tendu comme un arc, les poings serrés le long de mon corps.

Il serre le poing, me fusillant d'un tel regard que je suis obligée de redescendre de mes grands chevaux.

Le foutu traître ne reviendra pas sur sa décision.

Une semaine.
Une putain de semaine que je séjourne dans son lit pour qu'il me dise qu'il me mène droit à l'échafaud !!

Rappellez-moi pourquoi est-ce que je l'ai sauvé déjà ?

Amaya.

Ah oui c'est ça.
Amaya.

Je t'ai promis 2 semaines Arzel. C'est le temps qu'il me faudra pour sortir mon imbécile de cousin dans la merde avant que sa femme ne décide d'aller le tuer elle-même, explique-t-il en se versant un autre cappuccino. Normalement, il ne m'aurait fallu que 5 jours pour aller et venir, mais pour ton souhait, j'ai prolongé le séjour. Tu devrais m'être reconnaissant.

Oh je suis tellement flattée très cher Majesté, ironisé-je, esquissant de grands gestes avec mes mains.

C'est bien, me renvoie-t-il d'un sourire amusé, ta cervelle d'oiseau enceinte est tout de même pourvue de matière grise.

Connard

Ravalant le langage d'oiseau que j'ai envie de lui offrir, je prends une longue inspiration pour lui expliquer ce qu'il ne semble pas comprendre.

Malik Yasseen, commencé-je dans le ton de la discussion. Tu veux aller chez les Yakuza, la plus grande organisation criminelle du monde, appuyé-je, exorbitant légèrement les yeux, pour aller y asseoir tes décisions à leur chef et espérer t'en sortir vivant et vainqueur en 2 semaines, c'est ça ?

Absolument.

Une envie de lui planter un couteau dans sa gorge me démange mais je me retiens, me répétant que j'ai besoin de lui en vie pour survivre.

Et en quel honneur le chef des Yakuza te céderait-il ses troupes ?

En l'honneur de ma personne, fait-il en tournant sur le tabouret, les bras écartés dans un geste de grandeur. Je suis Malik Yasseen.

Un éclat de rire s'échappe de ma gorge.
Un rire nerveux.

Ce fou à lier va demander la place du chef Yakuza en lui montrant un ego pire que celui de Satan. Et il espère que tout ira dans son sens.

Seigneur...

Yasseen, reprends-je

Oh ferme-là Arzel, m'interrompt-il, perdant patience. Tu me les casses avec ta peur à deux balles !!

Bien sûr cher majesté, persiflé-je, mauvaise, c'est vrai que c'est illégitime d'avoir peur pour sa vie !

Un rictus suffisant étire ses lèvres, me narguant foncièrement.

Continue de m'appeler comme ça, jolie mésange. Mon ego aime.

Je ne peux m'empêcher de rouler les yeux d'exaspération.
Il porte sa tasse à ses lèvres, peu soucieux de ma mimique.

Et quand bien même si leur chef accepte, continué-je, ignorant son ego débordant, tu penses que ses hommes accepteront de te prêter allégeance pour ton putain de plaisir ?! Et tu comptes m'emmener là dedans ?!

La ferme putain ! s'agace-t-il. Tu viens et c'est tout !

Mais c'est quoi votre bordel depuis ce matin ? Rumine Humeyra en entrant dans la cuisine, les cheveux en bataille, la fatigue imprégnant ses traits.

Ton frère compte me livrer aux Yakuza pour le dîner et il trouve cela complètement normal, l'accusé-je sans détour.

Humeyra et moi avons appris à mieux nous connaître pendant cette semaine. Il faut dire que ne pas avoir son frère entre la vie et la mort à cause de la même personne qui le soigne, a jouer à nous rapprocher.

Pour l'avoir côtoyé cette semaine, j'ai compris qu'elle était assez impulsive à certains moments.
Elle n'a que 27 ans. Elle a eut Nayam à 20ans après une folie avec Adam et ce dernier s'est retrouvé obligé de rester avec elle à vie. Ordre de la dynaste Malik.
Mais ils forment un couple merveilleusement intéressant tout les deux.

Ah. Pour la mission du Nord ? Quand y allez-vous ? 

Pardon ?

Demain à l'aube, répond le frère. J'ai déjà parlé avec Kaname.

Pardon ?!

Tu y vas avec qui ?

Oui Yasseen, c'est une question de priorité mondiale, s'immisce Adam, Hamid et Salam sur ses talons. Avec qui y vas-tu ?

Le lunatique passe les yeux sur les trois mais se contente de boire sa tasse sans répondre.

Allez mec, insiste Hamid, tu sais parfaitement que de toute manière on ne peut pas s'enfuir. Il s'agit du Souterrain.

D'après Yasseen, les missions du souterrain sont absolues. Personne n'y échappe sauf pour une raison valable.

Ce qui ne vous empêchera pas de trouver un subterfuge, contre Yasseen, peu dupe. Préparez vos bagages tous les trois. Je vous l'annoncerai demain avant de monter dans l'avion.

Mais c'est quoi cette technique de merde, s'indigne Hamid.

Et il est interdit à quiconque de sortir de cette maison d'ici-là, avertit-il en se levant pour sortir de la pièce.

Quoi ?! Font Hamid et Adam en même temps.

Bon et bien c'est fixé. On va être plusieurs à aller droit à la mort avec comme maître Malik Yasseen.

Je peux rendre visite à Amaya au moins ?

Non, assène-t-il en sortant de la cuisine.

Je le suis, continuant de marchander mes droits.

Alors tu pourrais demander à Hamza de venir ?

Non.

Alors je peux passer un appel ?

Il marque une pose. Me laissant soit le choix de me justifier, soit se fichant royalement de ma demande.

Pour joindre ma mère, me pressé-je d'expliquer. Elle n'est pas en Espagne. Elle est en Afghanistan.

5 minutes ! Concède-t-il en me balançant son téléphone du haut des escalliers.

Je l'attrape au vol, mon cœur rattrapant plusieurs années de vie de panique au cas où je l'aurais laissé tomber.
J'émets un long soupir de soulagement lorsque je l'ai entre les mains.

C'est bien Arzel, tu n'es pas complètement dénuée de réflexe de survie, ricane-t-il.

Je me garde de répondre ce qui brûle mes lèvres de peur qu'il ne reprenne son appareil, composant le numéro de Youmna à la place.

Comprenant que la condition de cet appel est que je la fasse près de lui, je le rejoins dans sa chambre alors qu'il récupère son ordinateur sur lequel il étudie des plans.

Allo ? Oui ? C'est qui ?

Ce n'est pas elle. Ni l'un de ses hommes.
Il parle français.

Perdón, me equivoqué. ( Désolée, je me suis trompée, en espagnol)

Je coupe avant qu'on ne me relie à elle.

L'un des inconvénients avec son métier. L'un des inconvénients lorsque je ne l'ai pas choisi. Mais je sais que si je l'avais choisi, elle aurait été en danger.

Alors je prends sur moi.
Mais...et si...

Et si rien ! Tais-toi !

***

Espagne_un jour avant

Nos sacs sont prêts depuis une heure.
On est censé être parti il y a 20 minutes mais Yasseen vient à peine de se réveiller. Il a appelé l'aéroport pour prévenir de notre retard.
Du jamais vue.

Entre temps Adam, ayant compris qu'il sera l'heureux élu pour ce voyage après avoir surpris une discussion entre Yasseen et un certain Kaname hier après-midi, s'est subitement « évanoui » après avoir vomi comme un malade, ce matin.

Ce qui est peu probable.

Hier encore, ils s'insultaient avec Hamid.

Bon Adam, lève-toi, se fatigue sa femme, le corps penché vers lui, les sourcils froncés. Même Nayam est plus courageux que ça !

T'inquiètes pas Humeyra, informe Yasseen. Je vais m'occuper de l'envoyer rejoindre ses ancêtres réellement juste après mon café.

Ce qui ne présage rien de bon pour lui.

Il se verse un troisième cappuccino en tapant sur son téléphone, les sourcils froncés sous la concentration.

J'ai mal dormi hier soir. Je n'ai pas arrêté de m'agiter.
Il a dû mal dormir également...et je ne me suis pas retrouvée par terre à mon réveil.
Un phénomène...

S'il ne se réveille pas, c'est Hamid qui va avec Salam, plaisante Nayam en enfournant un cupcake.

Sois pas con Nayam, objecte le concerné. Il y va et c'est tout !

Qui est con ? S'énerve Humy, fusillant du regard la victime, mon fils ?

La victime se tourne vers la télé, faisant mine de s'y intéresser pour ne pas mourir alors que Nayam sourit fièrement.

Tu entends ça belle Nessayem ? Même ma mère dit que je suis intelligent, esquisse Nayam, un ton dragueur plus compétent que la plupart des hommes. Tu ne perds rien à t'engager avec moi, au contraire.

Je force un petit sourire mais n'en tient pas compte.

D'ailleurs, commence Hamid, essayant de détourner l'attention de Humeyra sur lui,  j'espérais vraiment ne pas dire ça...

C'est bien, rale Yasseen, continue de te taire.

...Mais j'ai l'impression que Psy...Yasseen s'est adouci, continue Hamid en ignorant la pique de l'empereur.

Si je pouvais rire, ce dernier se serait sûrement coincé dans ma gorge. C'est lui qui dit ça ? Lui qui passe son temps à éviter d'être éviscéré par les couteaux de sa majesté le lunatique ?
C'en est risible !

Et puis quoi ?
Yasseen. S'adoucir.
Voilà 2 mots qui n'iront jamais ensemble.

— Est-ce la présence d'une certaine femme qui...

Il laisse sa phrase en suspens alors que Yasseen passe son regard de Hamid à moi avec un dégoût non dissimulé.

La victime hausse les épaules et prend la manette, soutenant qu'il ne faisait que supposer.

Suppose ta mort, elle sera plus plausible, lance le malade mental.

Exaspérée du simulacre mal interprété d'Adam et des suppositions sordides de Hamid, je me lève de mon canapé pour le réveiller.

Les regards du salon me traversent mais je n'en prends pas compte.
Je m'accroupis à côté de lui, saisis sa main pour la mettre en hauteur et la laisse tomber.

Comme prévu, il dévie sa main de manière à ce qu'elle ne tombe pas sur ses yeux, me confirmant son simulacre.

Un vrai inconscient n'aurait pu la dévier.

D'accord, il s'est vraiment évanoui, feins-je d'une voix factuelle. Dans cet état, ses neurones n'étant plus perfusées correctement, ils doivent être en train de s'auto-détruire.

Ah oui ? Panique Humeyra alors que son frère se contente d'un bref coup d'œil vers moi.

Oui. Tu m'autorises à le toucher ?

Vas-y, vas-y !

Je déboutonne deux boutons de sa chemise et retrace son sternum d'abord légèrement de la paume de la main mais il tient bon. Alors j'accélère.
Je frotte plus fort et au bout de 5 frottements le long de son sternum, il abandonne.

Il se lève en prenant une grande inspiration comme s'il venait de sortir de l'eau.

Un menteur ce gars.

Le but de ce frottement n'était pas de le faire respirer. Pour cela, j'aurais insufflé de l'air dans ses poumons. Le but était qu'il se lève tout seul. Parce que le frottement à cet endroit fait mal.

Mais bon, je le comprends. Si Yasseen ne m'avait pas menacé de m'emmener au Japon même s'il devait y porter ma dépouille et celle de mon frère, je me serais aussi défilée.

Et puis rester ici signifie mourir de la main de grand-mère. Ou plutôt de celle de ses hommes.
Et c'est inenvisageable.

Humeyra vient l'enlacer en déplorant son mauvais comportement, s'excusant de l'avoir jugé trop vite et sans culot, le mari lui caresse le dos, la rassurant avec dévotion.

Yasseen, tu laisses mon mari en dehors de ça, le défend-t-elle avec hargne. Tu sais très bien qu'il ne s'entend pas bien avec Uzui !

Yasseen passe son regard de moi à son beau-frère, ignorant sa sœur.

Verdict docteur ? Me fait-il.

Je grimace à l'appellation, me sentant illégitime étant donné mon niveau d'étude, mais je ne dis rien, préfère me rasseoir.

D'ailleurs petit-frère, continue Humeyra, un sourire niais sur les lèvres et le regard brillant. Tu ne commencerais pas à tomber amoureux, toi ?

Et la voilà qui recommence à raconter de la merde, s'exaspère l'intéressé, un dégoût commun au mien prônant sur ses traits. Il neigera en enfer avant. Surtout pour cette albinos.

Au moins une chose sur laquelle on est d'accord...

Non mais, parce que ça fait tout de même une semaine que je ne vois pas de marché de pute dans la maison, insinue la sœur sur le même ton.

Je te pensais moins aveugle chère sœur, je suis véxée...tu me vois vraiment avec cette...femme ?

Et encore une fois, le mot " femme" semble être une insulte dans sa bouche.

Connard !

Je te rappelle que je suis également une femme, sale ingrat !

Tu es ma sœur, objecte-t-il en portant la tasse à ses lèvres, le nez de nouveau sur son téléphone.

C'est également une femme qui t'a mis au monde, surenchérit sa sœur !

Ouais, avant de clamser pitoyablement.

Une certaine tension empreint soudainement la pièce, empêchant Humeyra de rétorquer. Même Hamid a cessé de jouer.

Il s'agit donc d'un sujet appartenant à la boîte de Pandore des Malik.

Il va bien, redirigé-je la discussion. Il simulait.

Adam se relève prestement pour s'éloigner au maximum de sa femme qui prépare déjà un coup de poing pour lui.

Ce qui fait partir Hamid dans un fou rire à peine contrôlé alors que Salam récupère une pomme qu'il mord en secouant la tête, consterné.

Ça va Humy...je vais y aller, je vais y aller !

Celle-ci saisit sa chaussure à défaut de pouvoir sortir son couteau ( Nayam est là), prête à la lui envoyer en plein visage.

Adam, je ne veux pas que tu éduques à mon fils ton comportement de trouillard déclaré !

Et ça a criaillé jusqu'à ce que Yasseen finisse son café, son nez sur son téléphone et qu'il décide qu'il était temps de partir.

Dans le parking, une magnifique moto noire et une luxueuse jaguar couleur moutarde, nous attendent.

Pourquoi 2 véhicules ?
On va juste à l'aéroport et il y a assez de place dans la jaguar.

Salam siffle, impressionné par l'artillerie et se met à baver sur la moto.

Enfin, peu importe.
J'espère monter avec la personne qui conduira la moto. J'ai besoin d'air. Besoin d'assez d'air pour qu'il pénètre mes cheveux même avec ma perruque.

C'est la première fois que je sors du Souterrain. Autant en profiter avant de mourir.

Je conduis ? Demande Salam en indiquant la moto.

Je peux monter avec toi ?

Oh binoclard, tu dégages tes pattes de ma bécane, s'oppose Yasseen, habillé d'une veste en cuire brune,  d'un casque noir et de ray ban noir. Partagez-vous la caisse !

Bon et bien j'imagine que la moto, c'est mort...

Salam ne porte pas de lunettes. Mais il doit porter des lentilles vu l'insistance de Yasseen avec ce surnom.
Je commence à traîner des pieds jusqu'à la voiture, imitant Salam qui part après avoir fusillé du regard le lunatique, marmonnant le fait qu'il aurait dû acheter sa propre moto.

Arzel

Je sais, soupiré-je, je ne monte pas dans ta bécane. Je vais monter avec Adam et Salam.

Monte, lance-t-il en démarrant l'engin, un casque tendu vers moi.

Quoi, sérieux ?

Aurait-il prévu la moto pour moi ?

Ouais c'est ça...impossible.

Je change d'avis dans 3 secondes, sourit-il légèrement.

Mes mains saisissent le casque avec vivacité et je m'installe en accrochant mes mains sur les prises à l'arrière pour ne pas le toucher.

On ne sait jamais ce qui pourrait le faire changer d'avis...

Je resserre mes prises, m'attendant à ce qu'il démarre comme un malade et qui ne s'y aurait pas attendu ?
Il démarre réellement comme un malade.

Mes doigts resserrent ma prise alors que l'adrénaline due à la vitesse commence à s'écouler dans mes veines...et je la savoure.

Très vite, il emprunte un tunnel éclairé seulement par quelques lumières et celle de la moto.
Sa vitesse est telle que le vent n'a aucun problème à pénétrer mon casque...et je le savoure.

J'ai presque envie de l'enlever.

...Presque envie d'enlever ma perruque afin que le vent puisse pénétrer mes racines. Je veux voir mes longues boucles voler au vent et m'extasier de ma différence.

Là, dans l'Aube noire, elles auraient été une lumière.

Yasseen accélère encore et je suis obligée de m'accrocher à lui pour cesser la torture que ma prise sur la moto, exerce sur mes jointures.

Il ne dit rien lorsque, prudemment, mes doigts s'entrelacent sur son nombril.

Ça fait du bien.
Cette vitesse, ce silence seulement rompu par le bruit de la moto,de nos respirations et des mouvements de nos corps suivant la trajectoire de la moto.

Mais ce n'est pas suffisant.

Mon cœur est lourd.
Est-ce parce que je vais droit vers une mort probable sans qu'aucun membre de ma famille ne soit au courant ?

Ma famille...
j'ai une énorme famille. Je suis la dernière fille de mes parents et de tous mes beaux-parents et Dieu sait qu'ils sont plusieurs autant du côté de ma mère que du côté de mon père.

La mère de Zayyir a une fille. La seule fille de la famille avec moi. Tous les autres sont des frères.
J'ai en tout, 10 grands-frères et un petit frère.

Mais aujourd'hui...aucun ne m'aura servi.

Et c'est toute seule que je vais mourir. Toute seule que j'essaye de quand même vivre.

Mais pour qui ? Pour quoi ?

Pour toi. Parce que tu es précieuse. La plus précieuse.

Oui...ça doit être ça.
Ça doit aussi être pour ça que mon père m'a vendu à qui le voulait.
Et aussi à cause de cela que j'en suis là.

Est-ce aussi pour cela que mes larmes coulent ?

Non. C'est parce que je n'ai pas pu parlé à Youmna.
Ça doit être ça...

J'inspire profondément et me permet de poser mon visage contre le dos de Yasseen. Il sent bon.

Encore une fois, il ne dit rien.

Son dos est large. Tellement large que j'ai l'impression que je pourrais m'y fondre.
Et pour une fois, je veux oublier qui il est. Oublier qui je suis et seulement...me laisser tranquille.

J'irai mieux après avoir dormi...

J'expire doucement suivant le rythme du vent.

Je souhaite...un jour ne plus avoir peur de moi.
Je souhaite un jour...ne plus être aussi précieuse.

***

Tokyo_présent

Lorsque je me réveille de nouveau, rien n'a changé.
Je reprends mes comptes au rythme du compte-goutte.

Ploc
8490

Compter devient éprouvant. Trop éprouvant.

Kikoeru desu ka? ( Est-ce que vous m'entendez ?)

Une femme.
Il y a une femme avec moi.
Comment ne l'ai-je pas vu plus tôt ? Comment ne l'ai-je pas entendu plus tôt ? Sa respiration est pourtant assez hâchurée pour qu'on l'entende même à l'autre bout de la pièce.

Daijobu ka ? Kokyuu wo shite kudasai... ganbare kudasai ! ( Vous allez bien ? Respirez s'il vous plaît...courage ! )

Ahh...c'est ma respiration.
C'est la mienne qui est irrégulière. Laborieuse.
J'ai mal aux poumons...

Je suis fatiguée.

J'ai mal.

Soudain elle se met à hurler et avant que je n'ai compris pourquoi, ma conscience disparaît de nouveau.

Iyada yo ! Akiramenaide yo !! Shinenaideyo !!( Non ! N'abandonnez pas ! Ne mourez pas )

Et sa voix s'évanouit avec le reste.

***

Tokyo_Un jour avant

—  On va séjourner ici ? Vraiment ?

Comme prévu...mon état s'est amélioré après avoir dormi tout le trajet de l'avion.

Je me sens plus légère.
Où je m'y efforce.

Tout va bien tant que je le feins bien.

Yasseen nous a emmené dans un quartier rempli de vie de Tokyo. Lorsque je suis arrivée dans la capitale des animes et des mangas, mon cœur s'est tellement excité que je n'ai pas pu tenir l'ordre du lion consistant à ce que je reste tranquille.

Il n'y a qu'elle pour être autant excitée de mourir, marmonne un Adam boudeur en trainant des pieds.

Ce n'est pas tout-à-fait cela...

Tokyo est magnifique et c'est le rêve de tout otaku qui se respecte de vouloir visiter le Japon.

Pour revenir à notre histoire, après avoir traversé le quartier du Kabukichō à pied selon l'ordre du maître, il nous a emmené dans un hôtel qui n'a de réalité que dans les films.

L'endroit est aux couleurs de la ville en cette saison d'automne, rouge et blanche. Décorée de lustre luxueux, de personnel polie...il est le rêve de toute personne saine d'esprit.

Et surtout...Il est au nom des Malik.
Mon futur hôtel de ce fait !

Enfin, lorsque j'aurais conquis sa majesté le lunatique...
Une tâche que je réserve pour...plus tard.

Je m'extasie par des « waouh » et des « mon Dieu » à chaque pas, mes yeux s'illuminant dans ce luxe.
Tout-à-coup, ma probable mort me paraît être de qualité.

J'aime l'argent et je n'ai pas honte de le dire. Après tout, l'argent mène au pouvoir.
Une chose dont je manque cruellement.

Yasseen tire soudainement sur ma perruque, provoquant un regard mauvais de ma part qu'il ignore.

Reste tranquille albinos, j'ai mal au crâne.

J'espère que ton petit crâne te fera tellement mal qu'il explosera, marmonné-je en rejoignant la chambre qu'il m'a attribuée.

Tu as dis quoi ? Gueule-t-il du hall, me fusillant d'un regard peu charmant.

Chuut...tu vas te faire encore plus mal à la tête, me moqué-je en ouvrant la porte de ma chambre.

J'espère que tu es prête à crever...j'attends avec impatience de te donner en cadeau aux Yakuza !

Je lui tire la langue et pénètre dans la chambre luxueuse.

***

Plus tard dans la nuit, je décide d'une virée nocturne dans la ville de mes rêves.

Déguisée d'une perruque noire encadrant ma tête d'une coupe au carré, je me faufile en dehors de l'hôtel mais m'arrête en surprenant Yasseen en compagnie d'une japonaise au corps élancé, aux courbes satisfaisantes et au rouge-à-lèvre couleur sang accrochée au bras de Yasseen.

"J'ai mal au crâne." hein ?
Ce qui ne l'empêche pas de foutre ses doigts partout.

Enfin, pour Yasseen on peut dire que c'est un exploit. Ça fait 2 semaines qu'il n'a touché à aucune pute.

Mais comme on dit " chassez le naturel et il revient au galop".

On aurait dû emmener Elzariah. Elle aurait de quoi faire, ici.

Un sourire mauvais ourle mes lèvres lorsque j'imagine Elzariah se retenant mal de se jeter à la gorge de la jolie japonaise.

Balayant cette vision des plus satisfaisante de la main, je me concentre pour prendre l'autre sortie que j'ai repéré tout-à-l'heure, sans me faire prendre.

***

Tokyo_ présent

De nouveau j'émerge.

Haaa...pourquoi est-ce que ça prend autant de temps ? J'aurais dû mourir sur le coup.

Pourquoi est-ce que ça prend autant de temps ?

La voix de la fille ne retentit plus. Je n'essaie pas de l'appeler. Je n'en ai pas l'énergie.

Le ploc continue...semblant soudainement plus proche. Alors je continue mes comptes.

Plus proche ?

Le ploc ?

Ah...il n'a jamais été loin.
Parce que ce n'est pas de l'eau.

C'est mon sang.

***

Tokyo_la nuit avant

Onsen.

Les sources thermales.
Un endroit que j'ai toujours voulu essayer. Le japon en regorge et il faut à tout prix que j'en profite avant que Yasseen ne jette mon corps aux Yakuza.

Après avoir tapé onsen sur internet, je monte dans un taxi que je paye avec l'une des nombreuses cartes de Yasseen.
Et coup de bol, elle fonctionne !

Je lui ai subtilisé à un moment où il était préoccupé par ses plans. Il n'a rien vu.

Non, je ne me sens aucunement coupable.
Après tout, je suis Madame Malik.

Je profite de ma virée en voiture en m'imaginant mille et une autres situations qui m'auraient fait venir ici autre que Yasseen.

Et de cette manière, je laisse mon esprit vagabonder jusqu'à pénétrer dans l'eau chaude du onsen avec ma mini-serviette.

L'effet est immédiat. Je sens mes muscles se détendre dans l'eau chaude, supprimant le résultat du stress permanent.

J'ai demandé un onsen privé, ce qui devrait me permettre de laisser mes cheveux à l'air mais ma peur qu'on les voit m'empêche d'enlever ma perruque. Alors je ne le fais pas.

Je profite de mon bain lorsque l'impression d'être observée s'intensifie.

Sans prévenir, je fixe mon regard vers la présence et y détecte en effet, des hommes se rinçant l'œil derrière le mur. Une brique est mal installée, ce qui leur permet de me mater sans vergogne.
Heureusement que l'eau m'arrive au dessus de la poitrine.

Folle de rage devant cette intrusion, je saisis la première chose qui me tombe sous la main, une brosse, et la leur balance en hurlant.

Espèce de sale pervers !! C'est exactement pour ça que vous n'aurez jamais de femme !!

Je saisis la plus grande serviette que j'ai emmené au par précaution, l'enroule autour de mon corps et rentre m'habiller pour mieux les affronter.

Je n'aurais jamais dû faire ça.

Lorsque je sors des vestiaires des femmes, une bande d'homme habillé en costards-cravate noirs et blancs m'attendent. Et parmi eux...les 2 voyeurs.

Ils ont une posture certaine. Leurs traits sont auto-suffisants et leurs rictus peu rassurants.
Et sauf erreur de ma part...ils ne semblent pas être les gentlemen du coin.

Euh...Konbawa ? ( bonsoir)

Mon expression incertaine ne m'aide pas à me donner de l'assurance mais bon...qui aurait de l'assurance face à de probable Yakuza devant vous ?

Malik Nessayem ?

Malgré l'accent, je comprends qu'il s'agit de « mon nom. » Et comme je suis normalement non connue du Japon et qu'ils ne m'appellent pas Arzel, ils doivent me relier à Yasseen.
Ce qui ne présage rien de bon.

Non non...vous vous trompez de personne.

Je passe à l'anglais pour fausser les pistes mais il est évident qu'ils sont loin d'être complètement cons.

Solution d'urgence: la fuite !

Seulement j'ai à peine fait un pas en arrière qu'ils se ruent tous sur moi.
J'ai beau me débattre comme une folle, les 3 personnes qui me tiennent ne lâchent pas prise.

Dernière solution: crier

Je prends une grande inspiration et pousse un cris qui me donne l'impression de perforer mes cordes vocales, demandant de l'aide avec véhémence mais plus je crie, plus ma peur augmente.

Il n'y a plus personne.

À peine préoccupé par mes cris, ils m'emmènent dans leurs véhicules en passant par l'entrée du bâtiment.

Ils ont tué le personnel...

Pourquoi ? Pourquoi est-ce que vous les avez tué !!

Ma colère explose devant ce comportement injuste. La seule chose qu'ils trouvent à dire c'est:

Ils ne voulaient pas nous laisser entrer à cause de nos tatouages. Alors ils sont morts.

Quoi ? Pour ça ? Aussi facilement ?

Un sentiment de culpabilité m'envahit. J'ai quelque part, causé la mort de ces personnes.

Ils me ceinturent à l'arrière de leur voiture. Deux hommes montent avec moi, chacun d'un côté, une arme entre mes reins pour me tenir tranquille.

J'ai presque envie de rire. Ils ont l'air de croire que je suis assez dangereuse pour pouvoir maîtriser 2 gros gaillards.

On t'a suivi toute la soirée, ojou-chan (*1), explique tranquillement l'homme assis devant alors qu'un autre démarre la voiture. Ton cher mari a pris le soin de t'afficher devant tout le quartier comme un avertissement et tu vois moi...je déteste les menaces sourdes.

Il raconte de la merde.

Malik Yasseen a préféré traverser le quartier à pied à cause des Matsuri( le festival). Les gens bloquaient le passage et la circulation était ralentie. Yasseen a déterminé qu'on y arriverait plus vite à pied.
Ça n'a rien à voir avec moi.

Si tu te sens vexé pour une menace sourde, qu'en sera-t-il lorsqu'il te menacera réellement ? fais-je avec un dédain simulé visant à les provoquer.

Me la fermer serait judicieux.
Mais me la fermer trahit leur croyance sur ma force.

En bref, on t'emmène à notre patron afin qu'il puisse donner une leçon à ton prince charmant, conclut-il après avoir expliqué des insanités que, occupée à analyser tout devant et derrière moi, je n'ai pas pris la peine d'écouter.

Aah, fais-je distraitement, la tête ailleurs.

Je sais !
J'ai un mini-couteau avec moi, me souviens-je.

Humeyra m'a offert un rouge-à-lèvre qui, ouvert autrement, laisse sortir une jolie lame aiguisée.
Si j'arrive à bien viser, j'aurais le temps de couper la jugulaire des hommes à côté de moi et profiter de la surprise ainsi que du temps de réaction des autres pour m'échapper.

Il faudra ensuite que je me mêle parmi les gens du festival pour passer inaperçu.

C'est ça. C'est faisable.
Il faut que j'attende qu'on soit à l'arrêt. Je n'aurais pas de seconde chance alors il faut que je m'y prenne habilement.

Je patiente, affinant mon plan pour ne pas perdre de temps inutilement et dès que la voiture s'arrête au feu rouge, je le mets à l'exécution , priant pour qu'il n'y ait pas de sécurité enfant sur les portières.

Comme vu et vécu dans ma tête, je saisi mon couteau que je plante directement dans la jugulaire de Yakuza 1 puis me tourne vers yakuza 2 pour en faire de même avant qu'il ne puisse réagir.

Kuso ! Modore !! (Merde ! Reviens !!) jure l'homme devant lorsque je réussis à sortir avant que ses mains n'aient pu me saisir.

Mes pieds courent pour traverser les 4 voies, pressée de pouvoir m'engouffrer parmi les festifs pour me camoufler.
L'adrénaline coule dans mes veines, m'aidant à mobiliser tout mon corps pour m'enfuir.

L'euphorie m'envahie.
Je vais réussir à le faire. Je vais m'échapper...
Je suis obligée de lutter pour me concentrer sur mon objectif tant je suis contente.

Yasseen. Tu n'auras pas raison de moi.

Mais quelque chose me dit que ces hommes-là n'ont rien avoir avec lui. S'il voulait me livrer à eux, il se serait chargé de m'escorter personnellement pour m'entendre le maudir.

Je suis sur le point d'atteindre le trottoir !
Bordel !
Encore un...

BAM !

Mon corps est projeté en arrière avant de finir par terre.
Un choc.
Léger mais assez pour me blesser.
Merci à la circulation ralentie. J'aurais pû y passer.

Sourde à la douleur qui s'installe sur mon mollet, je m'oblige à me relever.
Soudainement ma perruque est tiré vers l'arrière et pour éviter qu'elle ne se décroche, je suis obligée de suivre le mouvement.

Oh...mais qu'est-ce qu'on a là ? N'est-ce pas la pute de Malik ?

Un cris de douleur m'échappe lorsqu'un homme aux cheveux décolorés aussi blancs que les miens me tire les cheveux, un sourire maudit sur ses lèvres fines.

Ses traits sont hautains. Sa main agrippe les mèches de ma perruques de manière à les mettre en hauteur alors que l'autre est dans sa poche. Son corps est incliné vers le mien et il fixe mes yeux avec insistance.
Je ne romps pas le regard. D'après Zayyir, ça serait montrer ma faiblesse.

Le seul mouvement que je m'autorise à faire est retenir sa main afin qu'il n'enlève pas ma perruque. Pour autant, je sais que vu sa force, je ne pourrai pas l'arrêter s'il décide de l'arracher.

Mon cœur s'accélère à cette éventualité, mes paumes deviennent moites et je dois lutter pour ne pas montrer mes craintes.

Son regard traverse chaque parcelle de mon corps avec insistance. Je suis dans un tel état d'alerte que je suis obligée de fixer mon attention sur autre chose pour éviter de réagir face à la menace.

Et puis bordel...Nous sommes au milieu de la route sans que personne n'ose sortir de sa voiture pour m'aider.

Ils doivent être connus.
Ils doivent être craints.

Ses yeux continuent de bafouer mon corps avec insistance, mettant ma patience à rude épreuve.

La pute de Malik a de la qualité quand même...mais je te mets un 6 à cause de ton sale caractère

Et c'est là que j'ai commis une autre erreur de ma vie.

J'ai imaginé le gifler. Fort. Sans retenue.

Lorsque j'ai rouvert les yeux, ma paume m'a picotée, m'informant que je venais de céder à mon fantasme.

Mes mains ont relâché ma perruque et j'ai pris un grand élan pour pouvoir lui asséner la gifle qui triturait mes cellules, me condamnant à la suite des événements.

L'éffort a été telle que ne s'y attendant pas, il est tombé au sol.

Conséquence...

Il a emporté ma perruque dans sa chute.

Mon trésor...mon trésor est maintenant exposé aux yeux de tous.

Ils le voient tous.

Mon pouls ralentis alors que la réalité s'inscrit dans les yeux. Mes boucles...Mes boucles couleur lune qui atteignent le bas de mon dos...mon secret. Mon regret...mon trésor...

...Aux yeux de tous.

Avez-vous déjà vu une perle cassée ?

Moi jamais. Amaya m'appelait ainsi.
Sa petite perle. Sa précieuse perle.

Mais aujourd'hui...elle s'est cassée.

Haaa...

...Autant mourir.

_______________________
________________

Coucou !! J'espère que vous allez bien !!

Désolée de vous arrêter là...je ferais mon possible pour vous donner la suite rapidement 😉

Je vous ai dit que Yasseen influe sur moi en ce moment...

Petite digression: Yasseen m'énerve.

Il n'arrête pas de répéter une phrase spécifique dans ma tête et j'ai l'impression de devenir barge !!

Moi, essayant de l'ignorer:

Expliquez-lui qu'il devra attendre plusieurs chapitres avant que je ne décide de dévoiler « cette phrase » à Nessa, s'il vous plaît, j'en peux plus de lui !

Le gars m'a carrément ordonné de l'écrire en rouge pour ne pas l'oublier.

— Oh mais je ne risque pas monsieur...tu es dans ma tête H24 !!

Voilà...

Ce moment de folie étant révolue, n'oubliez pas de voter et de commenter !!
D'ailleurs, un merci spécial à @Chronique_reader pour ses fidèles votes et commentaires ☺️

Bon alors, je réserve ce coin à vos impressions. Dites-moi tout ! Comment vous percevez mes petits bébés ?! Comment vous imaginez l'histoire ? Qu'avez-Vous pensé de ce chapitre ?
Dites-moi tout !

See you next chapter !!

Bonne lecture !

Lexique 

(*1): se lit « ojō-chan, veut dire : jeune fille

Continue Reading

You'll Also Like

13.7K 412 26
#GL #Myanmar GL #punishment တချို့ပါမှာမို့ အဆင်ပြေမှဖတ်ပါခ
47.6K 3.3K 22
Gulf Kanawut has went on a date with almost 200 persons,but still he's single. An app called "Cupid matcher" is famous with its tagline "Helping you...
124K 1.6K 51
SEASON 1 COMPLETE - SEASON 2 COMPLETE Lexie Styles a girl born and raised in the city of Sydney, forced to move to a small town island, Outer Banks...
125K 2.2K 31
Ash is back home as the champion of alola eager to see his mom and pokemon.... But what Ash found left him scarred for life..... Will Ash ever get ou...