Les Histoires Alphabétiques

By L_Abidjanais

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Contrairement à mes autres œuvres, celle-ci n'est constituée que de faits réels. J'ai enquêté. J'ai fouillé... More

A. Mon plan Q de l'Enfer
B. Dans les annales
C. Le paradis des gays
D. Je suis une FEMME
E. Une affaire bien préservée
F. Brisé (Partie 1)
G. Brisé (Partie 2)
H. Dans la Maison du Seigneur
J. Cousineries
K. Double SIM

I. divorce, dépression, drogue & délivrance

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By L_Abidjanais

d est la 4e lettre de l'alphabet car 4 d dans le titre, il y a
devrait être au D, mais trop tard pour dépublier
début bizarre car les dés jetés l'ont décidé
désiriez-vous lire, n'est-ce pas ? alors, vous ne pouvez plus vous dédire

d

Entre 15 et 17 ans, je souffrais de dépression. Mes parents ont divorcé quand j'avais 10 ans. Suite à cela, mon père est retourné en France. Alors, je suis restée avec ma mère. Après la séparation, elle a rencontré un autre homme qui, lui, avait déjà un grand garçon. Ils se sont mis ensemble.

Peu de temps après, ma mère et son nouveau compagnon ont eu une fille. J'étais très heureuse de la venue de ma petite sœur. Toutefois, je ne me sentais pas à ma place dans la maison où on vivait. Le mari de ma mère ne considérait que son fils et ma petite sœur comme ses enfants. Il me mettait complètement à l'écart. Ma mère ne remarquait pas mon malaise. En effet, elle était beaucoup trop occupée avec ma sœur, son mari et son travail.

À cette époque, je n'avais pas confiance en moi. J'avais des rondeurs et je me trouvais moche. Certaines filles se moquaient de moi en raison de ma teinte de peau assez foncée. Je suis noire.

J'étais dans une école catholique uniquement réservée aux filles. J'avais un groupe d'amies. Nous étions cinq au total. J'espérais retrouver du réconfort auprès d'elles, mais elles me rabaissaient plus qu'elles ne me consolaient. J'avais l'impression d'être une intruse dans cette cohorte de filles parfaites.

En amour, je n'avais pas de chance non plus. Même si j'éprouvais de l'attirance à leur égard, les garçons me faisaient peur. Lors de l'adolescence, bon nombre d'entre eux ont tendance à être plus ou moins irréfléchis, à la frontière même de la sauvagerie et ce n'était pas fait pour me rassurer. Les filles, quant à elles, m'intimidaient vu que j'avais un problème de confiance en soi.

Ma situation familiale allait de mal en pis. Le compagnon de ma mère ne cessait de me discriminer. Il refusait catégoriquement que j'appelle mon père dans sa maison. Cela me rendait si triste car Dieu seul sait à quel point je suis proche de mon cher papa. Par conséquent, j'ai décidé d'en parler à ma mère. Malheureusement, elle ne me prenait pas au sérieux.

Il est arrivé une période où ma mère et son époux se disputaient régulièrement. Le père de ma petite sœur m'a fait porter le chapeau. Il estimait que j'étais responsable de leurs désaccords conjugaux. Il m'a donc exigé de quitter la maison. Ma mère s'y est opposée, mais je lui ai dit que ça n'en valait pas la peine. « C'est chez lui et je n'ai pas ma place ici » ai-je déclaré.

J'ai posé mes valises chez ma grand-mère qui vivait toute seule. Plusieurs personnes ont condamné ma mère, mais je n'avais pas le cœur à la défendre. Mon moral était trop bas pour penser à quoique ce soit.

Ma mamie était agent dans une entreprise de télécommunications. Elle était très active pour son âge et sortait souvent. Par conséquent, j'avais ma liberté, mais j'étais toujours dépressive. J'avais un fort besoin d'amour, d'affection. Je voulais qu'on m'aime, qu'on me désire comme les autres jeunes filles de mon âge.

La solitude m'emmenait à passer beaucoup de temps sur les réseaux sociaux, en l'occurrence Instagram. J'y discutais parfois avec une fille de Terminale qui s'intéressait à moi. Je me disais que je pouvais lui faire confiance. Je lui ai donc confié mes problèmes.

Tout à coup, elle a demandé à connaître mon orientation sexuelle. Je me considérais déjà comme bisexuelle malgré le fait que je n'eusse pas encore exploré ma sexualité. Je me fiais juste à mes attirances. Je n'avais encore rien tenté sexuellement parlant.

Elle savait que j'avais peur des garçons. Alors, elle m'a parlé de sa cousine âgée de 23 ans qui souhaitait se mettre en couple. Elle m'a envoyé des photos de cette fameuse cousine. Je suis tombée sous le charme dès que je les ai vues. Cette femme avait tout ce qu'il faut, là où il faut.

Son prénom commence par un S. S était une belle jeune femme avec un teint noir comme le mien, de beaux yeux, un visage de déesse et de belles formes à couper le souffle. Elle possédait déjà un appartement et avait un travail. S était indépendante et c'est ça qui m'a fait craquer.

Nous nous sommes rencontrées pour la première fois dans un joli petit restaurant. Elle était encore plus belle en vrai. Lors de nos échanges, elle ne faisait que me complimenter. À ce moment-là, j'avais 17 ans. J'avais perdu un peu de poids et les encouragements de S m'aidaient à mieux m'accepter.

Cinq mois plus tard, on a entamé une relation amoureuse. S m'offrait tout ce que je voulais et était à mes p'tits soins. C'était comme une sugar mommy si peux m'exprimer ainsi.

Arrive le moment de montrer mes compétences au lit. J'avais peur, mais S m'a rassuré. Elle faisait des cunnis incroyables. Elle avait des sextoys, des vibromasseurs et à chaque fois, il y avait de la cyprine partout après nos rapports. La cyprine est une sécrétion vaginale, signe physique du désir sexuel féminin. J'étais comblée avec S.

Ce que j'aimais, c'est qu'elle était courageuse et savait prendre des initiatives. Par exemple, un jour, elle m'a doigté en public lors d'une fête à laquelle elle m'avait emmenée. Elle me plaisait vraiment.

Ma famille ne remarquait absolument rien de tout ce qui se passait dans ma vie. Donc, tout allait bien. Tout était parfait jusqu'au jour où tout a dégénéré.

J'étais bien installée chez ma petite amie, pendant qu'elle sniffait. Elle avait l'habitude de prendre des produits stupéfiants, mais je n'avais ni l'envie, ni l'audace de lui poser des questions à ce sujet. J'avais tellement peur qu'elle me quitte.

Elle m'a invité à venir en prendre avec elle. J'avais l'intention de refuser, mais elle est parvenue par je ne sais quel moyen à me convaincre d'en consommer. J'ai alors accepté.

Au fur et à mesure, c'est devenu une habitude. Je n'arrivais plus à m'en passer au point où quand je n'en avais plus, je ressentais un manque immense. Parfois, S m'en donnait si j'acceptais de la faire jouir. Elle me transformait petit à petit en son esclave. Elle me forçait à faire tout ce qu'elle voulait sans que je ne puisse rien lui refuser. Cette femme allait même jusqu'à me faire réaliser des actions humiliantes. En effet, elle me demandait, parfois, de porter une laisse et de me promener à quatre pattes dans son appartement. Comme une chienne !

Je tremblais de peur quand je recevais ses appels. Je savais pertinemment que c'était encore pour me faire subir une énième humiliation. Certaines personnes diraient que j'aurais pu la quitter, mais ce n'était pas si facile. Elle m'avait rendue addict. C'est cette dépendance à la drogue qui me retenait dans cette relation, dans ce cauchemar. Je n'avais pas les moyens de m'en procurer. S représentait ma seule et unique issue.

Un jour, lasse de cette situation, je me suis dit "Trop, c'est trop''. Je discutais avec un garçon qui s'appelle Caleb pendant cette période. En effet, S m'ayant aidé à reprendre confiance en moi, je parlais avec beaucoup plus de personnes dont des garçons. Tout comme moi, il a eu des problèmes de dépendance à la drogue et a réussi à s'en sortir. Il avait le même âge que S et était déjà père d'une fille de 3 ans. Je lui ai demandé de l'aide après lui avoir expliqué mon problème. Il n'a pas hésité à me tendre la main.

Nous nous sommes vus quelques fois. Il a fait ce que je n'ai jamais osé faire en bloquant S sur tous les réseaux. Il a ensuite orienté mes pas vers un psychologue qui m'a conseillé de me rendre dans une clinique appropriée pour les gens addicts comme moi. Cependant, il me fallait d'abord obtenir l'autorisation de mes parents. J'ai donc dû leur avouer une partie de la vérité. Je n'ai jamais mentionné S.

Ma mère était dévastée, tout comme mon père. Je me rassurais en me convainquant que tôt ou tard, je finirais par obtenir leur pardon.

J'ai passé quelques mois dans un centre de désintoxication et j'en suis ressortie saine et sauve. Ce n'était pas facile, mais j'ai tenu bon. Mes parents m'ont pardonné et m'ont présenté leurs excuses pour ne pas avoir pris en compte ce que je ressentais, surtout ma mère. La grande famille continue de me rabaisser par rapport à ça, mais j'en fais abstraction.

J'avais arrêté les cours à cause de mon passage au centre de désintox. Dès ma sortie, je les ai repris et j'ai décroché mon diplôme haut la main. Caleb a été patient. Il m'a attendu durant tout mon processus de guérison.

Nous vivons une belle histoire d'amour, malgré les hauts et les bas. Je n'ai plus entendu parler de S, ni de sa cousine. Caleb m'a dit qu'il lui a fait comprendre qu'elle ne devrait plus jamais s'approcher de moi.

Aujourd'hui, j'ai 20 ans. Je suis étudiante. Mon copain est architecte d'intérieur et sa fille est au primaire maintenant.

Voilà !

d

Même si le départ est douteux, la destinée peut être tellement délicieuse. Alors, ne vous découragez pas face aux défis de la vie ! La fin de l'histoire, c'est à vous de la décider !

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