Marché

By Grondin_Raneem

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Dans un monde où argent et pouvoir sont les maîtres-mots de sa vie, Nessa, femme dans un monde composé essent... More

NDA
Lycoris Blanc
Prologue
Chapitre 1: Vendue !
Chapitre 2: Faible
Chapitre 4: Condamnée
Chapitre 5 : Bordel de mission suicide !
Chapitre 6: Trahison
Chapitre 7: Honorons les corps
Chapitre 8 : Accalmie
Chapitre 9 : Monstres
Chapitre 10: Ultimatum
Chapitre 11 : Élément perturbateur
Chapitre 12 : Broken pearl
Chapitre 13 : Psychose
Probable retard de publication
Chapitre 14: Inadéquation
Chapitre 15: Provocation
Chapitre 16 : Apprends-moi...
Chapitre 17: Psychopathe
Chapitre 18: Instrospection
Chapitre 19: Me le permets-tu ?
Chapitre 20: Étincelle

Chapitre 3 : Bienvenue au souterrain !

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By Grondin_Raneem


Sois la bienvenue au souterrain !

Je sors de la voiture, emboîtant le pas à grand-mère.

Nous avons roulé pendant au moins 5h dans une limousine noire. À force de voir les mêmes paysages sauvages, j'ai conclu que même si je voulais partir un jour, je ne réussirais qu'à me perdre. Nous sommes rentrés chez mon père pour récupérer quelques vêtements et mon chat avant de prendre la route.

La vieille femme m'a demandée de l'appeler « Grand-mère ».
J'espérais qu'à travers cette appellation, je trouverais en elle une aide mais son attitude des plus neutre me laisse croire que je n'ai rien d'autre à espérer que ce qu'elle a daigné me donner. Elle n'est clairement pas une bonne samaritaine à la recherche d'âme hagarde pour les aider. Elle y gagne autant que moi, sinon plus. Ni plus ni moins.

La voiture s'est arrêtée dans le jardin d'une magnifique villa à l'architecture et aux caractéristiques orientales. Un dôme, des piliers mais à part le mur extérieur et la grande porte en bois, tout est en baies vitrées.
Vu comme ça, on se demande qu'elle architecte a eu la bonne idée de mélanger autant de culture en un seul édifice..elle est splendide !

Nous traversons le salon qui doit avoir les dimensions de notre jardin, réuni à la maison d'Amaya. Une cuisine y est et une vue sur une grande piscine décorée d'un joli autel en bois en son centre, lui-même décoré d'une balançoire faite d'une chaise longue.

Un endroit où flâner toute la journée le nez dans un livre.

Qui que soit cet homme, je ne le laisserais jamais me déloger d'une demeure aussi splendide.
Je vais le mettre dans ma poche !

J'étudie l'architecture originale de la maison en montant à l'étage avec grand-mère lorsqu'elle interpelle mon attention :

Je vais te laisser observer le lion dans sa cage ensuite tu décideras de ce que tu feras mais en attendant, allons te présenter à lui.

On avance jusqu'à une chambre à l'étage et d'après les bruits qui en émanent, on devine que le couple qui y est fait plus que connaissance. La grand-mère, loin de s'en soucier, entre dans la chambre sans toquer, m'entraînant avec elle.

J'aurais préféré ne pas assister à ça...

Bordel Grand-mère ! Je baise là !!

La fille s'emmitoufle dans le drap précipitamment avant de s'asseoir sur ses genoux. Je garde mon regard au sol parce que l'autre n'a pas compris qu'il était humain et non ver de terre.

Fini, ordonne Grand-mère, ensuite tu montreras à Nessayem où elle peut déposer ses affaires.

Mais, je m'en bats les couilles, moi ! C'est qui elle ?!

Ta nouvelle coloca

Ta femme, annonce grand-mère, alors elle dormira ici.

Pardon ?! C'était un contrat de mariage ?

Je croyais que pour officialiser un mariage, il fallait au moins un officier de loi et surtout la présence et l'accord des deux concernés. De ce que j'ai vu, il n'y a rien eut qui ressemble à un mariage à part le pseudo-accord de mon père.

Mais bon, j'imagine que pour eux, c'est juste une broutille un contrat de mariage et qu'ils peuvent soudoyer n'importe quel maire pour leur en procurer.
Pour le coup, c'est sûr que ce n'est pas le genre de mariage auquel j'avais rêvé. A part mon père, personne n'a été présent. Par ailleurs, je doute qu'il ait compris qu'il ait signé un contrat de mariage.

Et puis bordel, qui traine dehors avec des contrats de mariage préparés ?!

Nessa pourquoi tu n'as pas lu avant de signer ?

Parce que tu aurais préféré qu'ils te dévoilent ?

L'autre rigole à s'en faire mal aux entrailles. Un ogre ne saurait faire mieux.

Ma femme ?

Son ton, entre le sadique et la plaisance, fait naître un frisson désagréable qui parcourt mon corps.

Tu as bien compris, reprend Grand-mère sur le même ton factuel. Les règles sont simples, elle doit rester vivante 1 an. Passé ce délai, tu pourras en faire ce que tu veux. De même pour toi, jeune fille, tous les coups sont permis sauf la mort. Il a beau être stupide, il s'agit de mon petit-fils.

On dirait les règles de jeu avant un match de boxe clandestin.

Si tu réussis à l'avoir, il t'offrira tout le pouvoir dont tu as besoin.

Et je pourrais libérer Amaya.

L'autre change de position et je refuse toujours de vérifier étant donné sa nudité qui ne dérange manifestement que moi.

Tu espères qu'elle réussisse à me rendre docile en 1an c'est ça ? Se moque-t-il ouvertement.

Oui, assure sa grand-mère. 1 an pour te dompter, et une autre année pour te soumettre et alors elle pourra partir. Si au bout d'un an, tu ne la regardes toujours pas, tu pourras lui faire ce que tu veux.

Grand-mère, t'as vu sa gueule? Je ne joue pas dans la pédophilie !

Putain, ça m'a fouetté bien fort.

Je suis d'accord pour dire qu'1,53 mètre pour 48kg fait enfantin mais je pense m'en rendre assez compte pour qu'en plus, on ne se permette de me le fouetter au visage.

Ne t'inquiète pas, interviens-je en fixant son visage avec défi, tu n'auras pas à être pédophile. Je compte te dompter à la ba-balle.

Son visage marqué par sa mâchoire bien dessinée, des cheveux épais et bouclés, des yeux verts et des lèvres pleines qui s'incurvent dans un sourire insultant font bouillir mon sang.
Il voulait que je le regarde.
Pour savoir à qui j'ai à faire.

Son rire explose dans l'air, imité par la femme à ses côtés et il rapproche doucement son visage vers l'avant, son regard s'assombrissant dangereusement.

Je pourrais lui faire ce que je veux, hein ?

Son regard glace mes os. Il me regarde comme un chat venant de trouver son nouveau jouet. Je ne sais pas du tout dans quoi je m'embarque mais son sourire narquois annonce déjà la météo des prochains jours sous son toit.

Si je prévois de ne pas me laisser faire ? Évidemment.
Si je suis terrifiée ?
Absolument.

Bienvenu au Souterrain très chère femme et puisse le sort t'être favorable !

Bordel, un putain de Président Snow !

***

Je prends une bonne douche avant de sortir Lucie de sa cage. Elle observe l'endroit nouveau et commence à sentir autour d'elle.

On est plus à la maison, ma belle. Mais on y retourne bientôt, la rassuré-je. Il faut juste que j'arrive à dompter l'homme en bas.

Je ne dors pas avec lui. Il y a une chambre en haut de la sienne, un grenier spacieux et j'y dors. Meublé d'un lit mais avec des draps et des couvertures qui ont probablement 1000ans vu la poussière que j'ai sorti. Monsieur était trop occupé pour prendre la peine de m'en donner de nouveaux. C'est toujours mieux que d'être dans le même lit que là où il est actuellement en train de faire passer sa 3ème nana de la soirée.

Lucie vient se frotter à moi, cherchant un peu de familiarité dans ce nouvel inconnu. Je la caresse et la prends dans mes bras pour descendre avec une boite de thon, ignorant les cris et les bruits peu halal du couple.

Allons te mettre à manger, fais-je à Lucie.

Je descends l'échelle et me tiens de regarder le couple en pleine partie de jambe en l'air.

Un mari, fais-je à Lucie une fois à la cuisine, si je le considérais comme tel, je lui aurais découpé ses couilles pour tromperie.

Elle miaule en mangeant son repas sous mes caresses mais, ayant marre de moi, elle se dégage. Je la fusille du regard mais elle s'en fiche, préférant son repas à moi.

Je soupire de mal-être et m'installe par terre à côté d'elle.

Tu crois que Hamza me cherche ? Oui, réponds-je à moi-même en imitant une voix enfantine censée être celle de Lucie, et il va défoncer papa lorsqu'il saura ce qu'il a fait. Je parie même qu'il est en train de me chercher.

Lucie m'observe un instant puis se remet à manger. Elle doit me trouver pitoyable.

Haaa...

Une fois qu'elle a fini, je la reprend pour monter. Je lui ferai son espace en même temps que je rangerais ma chambre demain.

Dans la chambre, les deux putes sont maintenant endormies, la fille d'un côté, le gars de l'autre. Aucun geste d'affection. Juste de la baise.

Je monte dans ma pseudo-chambre, récupère un hoodie pour faire office de draps et ramène la capuche sur ma tête, soufflant lourdement à cause du sentiment de non appartenance qui me hante. Je me persuade que c'est pour la bonne cause et ferme les yeux en sentant Lucie venir se poser à côté de mon épaule.

Demain sera meilleur, ma belle, lui assuré-je.

De toute manière, jamais aucune journée ne pourra égaler celle que je viens de vivre.

***

Un liquide glacé m'est soudainement arrosé de la tête aux pieds. Je me réveille en sursaut alors que le démon qui me sert désormais de mari éclate de rire à s'en écorcher la gorge.

Un arrosoir d'eau glacé ! Bordel ! Même dans ses moments les plus sadiques, mon père ne m'a jamais réveillée de cette manière.

Allez, debout petite fleur, rigole-t-il. Je t'arrose pour que tu t'épanouisses dans notre joyeux mariage ! En contre-parti, déracine-toi et va me préparer mon p'tit déj' ! J'ai faim !

Qu'il est con ! Il ne sait pas qu'en se déracinant, une fleur meurt ?

Il sort une fois son travail fait, tout hilare. Les conditions de mon réveil me laissent encore dans un état léthargique.

Je finis par me lever puis, soulève le matelas pour le sécher à la fenêtre, faute de pouvoir le faire dehors et descend à la cuisine après m'être changée.

Hé ! Albinos, où est mon p'tit déj' ?

Seul le vent lui répond. Je laisse Lucie manger pour monter en haut, faire ma chambre. A une époque, ce surnom m'aurait mis en rogne. J'aurais même niquer des mères pour ça.
Aujourd'hui, c'est une fierté. Je suis fille d'une femme mahoraise et d'un père demi-espagnol.

Je suis une albinos métisse.

Rien que pour ça, mes organes se venderont au prix d'or dans le marché noir. Pour Amaya et ma mère, je détenais un trésor, pour mon père, j'étais un moyen d'échange et pour moi...une emmerde.  

Hé je te parle !

Ouais, parle à mon derrière

Je monte les premières marches lorsque sa poigne vient saisir ma capuche pour me ramener à l'arrière brutalement. Je m'écroule lourdement au sol, la tête la première.

Bordel de sa mère ! Je ne l'avais jamais encore faite celle-là !

Il vient saisir mon col et plante son regard vert et marron clair dans mon marron.

Lorsque je te parle, tu m'écoutes et tu exécutes, compris ?

Je rigole à gorge déployée devant la douleur qui me saisit les membres.

Haaa, me soulagé-je en renversant la tête en arrière. Bordel, je vie...

Je me relève doucement en écoutant ma douleur et me tiens assise.

Continue dans cette voie et peut-être que je n'aurais pas besoin de la balle pour t'éduquer.

Il me fusille du regard, incapable de comprendre mon point de vue, puis me saisit le bras pour me relever avec sa même brutalité avant d'enserrer ma gorge dans sa poigne de fer.

Tu vas me faire ce petit déj' avant que je ne te tue !

Fais-le, me moqué-je ouvertement, et tu ne tarderas pas à me suivre dans la tombe. Grand-mère a été très claire là-dessus et elle n'a pas l'air d'être le genre qui parle dans le vide.

Il me cloue contre la barre des escaliers, m'écrasant le dos par la même occasion alors qu'il me hisse d'une seule main pour que je sois à son niveau.

Note à moi-même : respirer est primordial !

Tu ferais mieux de ne pas me chercher...je joue rarement dans la douceur, pour ainsi dire jamais.

Tout-à-coup, Lucie lui saute au cou et lui griffe le visage en le menaçant. Il la balance par terre sauvagement sous mon cri d'effroi. Prise d'un élan d'adrénaline suicidaire, je lui donne un coup dans les parties avec mon genou. Il se plie en deux sous la douleur et j'en profite pour prendre Lucie et courir à l'étage alors que le démon s'époumone de menace envers nous.

Je verrouille la chambre et monte dans la mienne que je verrouille également avant d'ausculter Lucie.

– Ça va, ma belle ?

Elle miaule faiblement alors que je la masse doucement.

Pardonne-moi Lucie, lutté-je contre mes larmes, pardon.

Elle gratte sa tête contre ma main pour me rassurer, nourrissant d'autant plus ma culpabilité.

Le démon frappe contre sa porte comme un forcené en proliférant des menaces de mort que je me garde de répondre.

Je vais te niquer ! Attend que j'ouvre cette putain de porte, je te découpe en morceau au couteau de cuisine !

Lucie miaule contre lui mais je la tiens contre moi malgré que j'ai verrouillé les portes.

Bordel, je vais mourir !
Je vais mourir !
Je vais mourir !

Imbécile !
imbécile !
imbécile !

Tu aurais dû lui faire ce repas au lieu de lui répondre !

À cause de toi, Lucie à risqué sa vie pour te défendre.

Lucie...

Elle vient se gratter contre moi, me rassurant malgré le mal que je lui ai fait.

Pardon, lui chuchoté-je en la prenant contre moi.

Il s'acharne sur la porte jusqu'à se lasser et après avoir calmé mon cœur, je m'endors à-même le sol froid qui me rappelle que je suis vivante.

***

C'est Lucie qui me réveille. Me léchant et me tapotant.

Ah...tu as faim...

Je lui sers son repas et me rendors, apathique.

Je ne suis pas sûre que mon cœur supporte longtemps mon amour pour le pouvoir et l'argent. Cet homme a l'air de tout sauf d'un ange et je doute de ma capacité à le danser à mon rythme.

***

Le poids de Lucie sur mon visage me réveille après un temps qui me parait s'être allongé depuis mon retour de chez le client hier.

Pourquoi je dors par terre ?

Amaya ?

J'observe la pièce et les circonstances de mon arrivée ici se redessinent dans ma mémoire.

Bordel...je suis conne. Parfois, il serait bien de réfléchir avant d'agir Nessa.

Je descend à pas de souris en bas, à la recherche de quoi me nourrir. Ça va faire 2 jours que je n'ai pas mangé et maintenir mon poids est l'une de mes résolutions.
Pourvu que le lion ne soit pas là
Pourvu qu'il ne soit pas là
Pourvu qu'il

Salut !

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