Le lendemain
Je me réveille tranquillement alors que quelqu'un chante, et des sortes de lumières brillent.
- Joyeux anniversaire ! s'exclame la voix de Noah.
Il applaudit d'une main, tenant un gâteau dans l'autre.
- C'est quand que tu vas souffler tes bougies- commence-t-il à dire, mais je les souffle directement.
- Tu n'as même pas fait de vœu ! remarque Noah, un peu déçu.
- Je n'ai rien à souhaiter... réponds-je, sans enthousiasme.
Noah semble comprendre que je ne suis pas d'humeur à célébrer mon anniversaire avec joie. Les émotions et les souvenirs me pèsent encore, en particulier celui de Lando.
- Désolée, Noah. Je n'ai pas vraiment le cœur à faire des vœux en ce moment, m'excusé-je.
- Pas de souci, Winter. Je suis là si tu veux parler de quoi que ce soit. Tu sais que je suis ton ami, non ? me rassure-t-il.
Je lui adresse un faible sourire, reconnaissante d'avoir un ami aussi compréhensif.
- Merci, Noah. J'apprécie vraiment, lui réponds-je.
- On peut manger le gâteau ensemble, si tu veux, propose Noah.
Malgré mon état émotionnel fragile, je décide de partager ce moment avec Noah, qui a pris la peine de me souhaiter un joyeux anniversaire.
Noah coupe une part de gâteau et me la tend avec un sourire chaleureux. Je prends la fourchette, malgré le nœud qui persiste dans ma gorge, et nous commençons à manger en silence. Le gâteau est délicieux, mais mes pensées continuent de dériver vers des souvenirs douloureux de Lando...
- Tu sais, Winter, je sais que les anniversaires ne sont pas toujours faciles pour tout le monde. Est-ce que tu veux parler de ce qui te préoccupe ? propose-t-il doucement.
Je prends une bouchée de gâteau pour gagner du temps, mais finalement, je décide de partager un peu de ma peine avec lui.
- C'est juste que... il y a tant de choses qui se sont passées ces derniers mois, Noah. Des choses que je ne peux pas oublier, même si je le souhaite, lui confie-je.
Noah acquiesce, montrant qu'il comprend mes préoccupations.
- Je vois que ça ne doit pas être facile. Mais n'oublie pas que tu n'es pas seule. Tu as des amis qui se soucient de toi, et nous serons là pour te soutenir, me rappelle-t-il.
Je lui offre un sourire sincère, reconnaissante d'avoir un ami aussi compréhensif dans ce moment difficile.
- Merci, Noah. Ça signifie beaucoup pour moi, lui dis-je.
Nous continuons de manger en silence, mais cette fois-ci, je me sens un peu moins seule dans ma peine, sachant que j'ai quelqu'un sur qui compter.
...
Quelques heures plus tard, j'arrive dans le motorhome de l'équipe. L'atmosphère est différente de d'habitude, et je me demande ce qui se trame. L'équipe, d'ordinaire très concentrée sur la course, semble un peu trop décontractée.
Alors que j'entre, mes collègues éclatent de rire et applaudissent. Ils ont organisé une surprise pour mon anniversaire. Un grand sourire se dessine sur mon visage, touchée par leur attention.
Les membres de l'équipe m'entourent, et quelqu'un apporte un gâteau d'anniversaire orné d'une petite réplique de ma monoplace. Les bougies scintillent, prêtes à être soufflées.
Je souffle les bougies, faisant un vœu silencieux, reconnaissante d'être entourée par cette équipe formidable. La surprise inattendue m'a apporté une lueur de bonheur au milieu de l'agitation.
Nous continuons à partager ce moment de convivialité avant que je dois me préparer pour les essais libres de l'après-midi.
Quelques heures plus tard
Nous n'étions pas au motorhome mais dans un bâtiment privé pour un rendezvous important. Je suis enfin libérée, la réunion se termine, je range mes affaires en vitesse, et tous les membres de l'équipe sont choqués.
- Tu vas bien, Winter ? s'inquiète Kristy.
Je hoche la tête.
- Tu dois faire quoi juste après ? demande Zak.
- Je dois aller à Paris, réponds-je.
Zak me fait un geste pour argumenter.
- Ah, dit-il.
Je commence à hésiter, et tout le monde veut savoir.
- Concert de... commençai-je à dire.
- Concert de qui ? demande Zak.
- Beyoncé, révélai-je.
Toute l'équipe semble encore plus surprise.
- Moi aussi, j'ai les billets ! s'exclame Kristy.
Je suis agréablement surprise d'apprendre que Kristy a également des billets pour le concert de Beyoncé. Cela ajoute encore plus d'excitation à l'occasion.
- Vraiment ? C'est génial ! On pourra y aller ensemble, alors, propose-je.
Kristy acquiesce avec un large sourire. Nous sortons de la salle de réunion.
Je me dirige juste après dans l'ascenseur, mon téléphone sur mes mains et mes yeux plongeant dans l'écran.
Les portes se referment et l'ascenseur descend doucement puis s'agite d'un coup. Je crie de peur, les lumières clignotent. Je ferme mes yeux par peur. Moi qui pensais que je n'avais plus peur des ascenseur... Le noir plonge dans la cabine.
Les lumières de l'ascenseur clignotent et finissent par s'allumer, révélant une silhouette masculine qui se tient juste en face de moi. Mon cœur rate un battement en reconnaissant immédiatement Lando. Il est là, à quelques centimètres de mon visage, son expression mélangeant la surprise et la préoccupation.
- Winter, ça va ? demande-t-il.
Ma respiration s'accélère alors que je me rends compte de notre proximité soudaine. La situation est déjà suffisamment stressante avec l'ascenseur en panne, mais la présence de Lando à cet instant ajoute une autre dimension de tension à l'air. Ses bras me protègent.
Je m'éloigne de lui, n'osant pas le regarder.
- Laisse-moi tranquille, Lando... dis-je d'une voix tremblante.
Les secondes semblent s'étirer, et je me sens de plus en plus mal à l'aise en présence de Lando. La proximité entre nous dans ce petit espace exacerbe mes émotions déjà confuses.
Lando finit par briser le silence pesant.
- Winter, je sais que les choses ne vont pas bien entre nous, mais je ne supporte pas de te voir en difficulté comme ça. On doit mettre de côté nos problèmes pour le moment, déclare-t-il.
Je le regarde brièvement, ne sachant pas comment réagir. Ses mots sont empreints de préoccupation sincère, mais cela ne change rien à notre histoire compliquée.
- Merci de ta préoccupation, Lando, mais je préfère qu'on reste silencieux jusqu'à ce que l'ascenseur soit réparé, lui dis-je.
Je retourne dans mon coin... Alors que les minutes passent, Lando fait des appels d'urgence depuis l'ascenseur mais cela ne passe pas, pas de réseaux...
Les lumières de l'ascenseur clignotent puis s'éteignent. Je prend peur.
La situation devient de plus en plus préoccupante à mesure que la cabine de l'ascenseur commence à pencher. Mon cœur bat la chamade, et je cherche désespérément un moyen de contacter quelqu'un à l'extérieur. Mon téléphone est inutile sans réseau, et les tentatives de Lando pour appeler à l'aide semblent également vaines.
La situation devient de plus en plus oppressante, et mes peurs vis-à-vis des ascenseurs refont surface avec une intensité terrifiante. Les bruits étranges que fait l'ascenseur, les lumières clignotantes et l'inclinaison de la cabine ajoutent à mon anxiété.
Je me cache la tête dans les bras, cherchant un semblant de réconfort dans cette obscurité oppressante.
La moindre secousse de l'ascenseur me fait sursauter de peur. L'obscurité et les bruits étranges rendent la situation de plus en plus effrayante. Je m'accroche à mes bras pour tenter de trouver un peu de réconfort, mais la peur continue de grandir en moi.
POV LANDO
Les minutes s'écoulent lentement dans cet ascenseur en panne. L'atmosphère est lourde, emplie de silence et de regrets. Je continue de jeter des regards furtifs vers Winter, espérant qu'elle finira par me parler, par regarder dans ma direction, mais elle reste repliée sur elle-même.
Je m'approche doucement de Winter et m'assois à côté d'elle. Ses yeux sont fermés, elle dort ? Et je peux voir à quel point cette situation la perturbe. Sans réfléchir davantage, je décide de la prendre dans mes bras, espérant que cela puisse lui apporter un peu de réconfort.
Winter ne résiste pas à mon geste, elle se blottit contre moi. Les minutes passent, et nous restons silencieux, mais au moins, elle n'est plus seule dans cette obscurité. Je caresse doucement ses cheveux, espérant que cela puisse apaiser ne serait-ce qu'un peu sa peur.
L'ascenseur continue de grincer et de trembler, mais dans cet instant, je ne peux que me concentrer sur Winter.
Elle dort tranquillement, je la ressert contre moi, alors que sa peur de l'ascenseur grandit en elle.
Les lumières clignotaient toujours, un grand bruit retentit.
POV WINTER
Je suis brusquement réveillée par un bruit fort, suivi de clignotement des lumières puis l'extinction totale des lumières. La panique m'envahit, et mon cœur bat à tout rompre. C'est dans ce moment de terreur que je sens les bras de Lando autour de moi, me réconfortant doucement. Ses paroles apaisantes me parviennent à travers l'obscurité.
Je respire profondément, essayant de calmer les battements frénétiques de mon cœur. La présence de Lando à mes côtés m'apporte un certain réconfort, même dans cette situation stressante. J'essaie de me détendre, de me laisser guider par sa voix rassurante.
L'ascenseur semble encore plus instable, et je m'accroche à Lando, sentant sa chaleur et sa présence apaisante.
- Je suis la Winter...
Dans l'obscurité de l'ascenseur en panne, je reste blottie contre Lando, ses bras autour de moi. Les minutes s'écoulent lentement, mais sa présence continue de me réconforter. Je peux sentir son souffle régulier, signe qu'il reste calme malgré la situation stressante.
Je repense à tout ce qui s'est passé entre nous, à la trahison, à la douleur, mais dans cet instant, tout semble s'effacer. Nous sommes là, perdus dans l'obscurité, mais nous ne sommes pas seuls.
Sa voix douce brise le silence. Il sait que je suis encore perturbée par ce qui s'est passé, et pourtant, il est là, me réconfortant sans rien attendre en retour.
Lando brise le silence avec un simple mot, mon prénom. Sa voix douce et apaisante a le pouvoir de dissiper un peu plus mes craintes et mes doutes.
Je mets de côté les pensées tourmentées qui ont hanté mon esprit ces derniers temps. Dans cet obscurité, avec Lando qui me berce doucement, je laisse un peu de calme pénétrer mon cœur meurtri.
- Tu sais, Winter, je regrette tellement..., me dit-il.
Sa confession est à peine un murmure, mais elle résonne profondément en moi.
Je n'ai pas la force de lui répondre pour l'instant, mais je resserre légèrement mon étreinte autour de lui.
Je ne peux pas nier que, malgré toute la douleur et la confusion qui nous ont tourmentés, il y a encore quelque chose entre Lando et moi. Son murmure empli de remords a touché une corde sensible en moi, et son geste de réconfort m'a amenée à me blottir contre lui.
Dans cette obscurité, entourée de silence, je me permets de m'abandonner à ce moment de vulnérabilité.
Je n'ai pas la force de parler pour l'instant, mais je suis consciente que ce rapprochement inattendu a brisé une barrière invisible entre nous. Mon cœur, toujours marqué par la trahison, bat un peu plus fort dans cet instant de douceur inattendue.
- Je sais que j'ai tout gâché, que je t'ai blessée profondément, commence Lando. Je ne peux pas effacer le passé, mais je suis là maintenant, et je veux vraiment faire de mon mieux pour réparer ce qui peut l'être.
Sa voix trahit son chagrin.
- Si tu veux me parler, si tu veux me crier dessus, je t'écouterai. Si tu veux juste rester là, dans le silence, je suis là aussi.
Lando parle doucement, sa voix chargée d'émotions. Ses mots pénètrent mon cœur, et je sens un mélange complexe de tristesse, de colère et de douleur qui remonte en moi.
Je reste blottie contre lui, mes émotions en ébullition. Je ne sais pas quoi dire. J'entends ses paroles, son désir sincère de réparer ce qui a été brisé, mais les blessures sont encore trop vives.
- Lando, je... je ne sais pas quoi dire, dis-je d'une voix tremblante.
Ma voix tremble, trahissant le tumulte émotionnel qui m'envahit. Je sens ses bras autour de moi, et malgré tout, il y a une part de moi qui trouve du réconfort dans cette étreinte. C'est compliqué, tout est compliqué.
- Je ne sais pas si on peut réparer ça...
Mes mots sortent de ma bouche, presque malgré moi. J'ai tellement de questions, tellement de doutes, et en même temps, je ne peux pas nier que son geste de réconfort dans cette obscurité a touché quelque chose en moi.
- Je comprends que tu sois en colère et blessée, commence Lando. Je ne peux pas effacer ce que j'ai fait, mais je tiens à m'excuser, à t'expliquer pourquoi...
Il hésite un instant, puis poursuit :
- Peut-être que ce n'est pas le meilleur moment pour tout ça, coincés dans un ascenseur en panne, mais je veux que tu saches que je regrette profondément. Je ne voulais pas te faire de mal.
Je sens son souffle chaud sur mon visage, nos visages sont encore plus proches.
- Lando, je... dis-je d'une voix tremblante.
Mes mots se perdent dans l'obscurité, et je me rapproche involontairement de lui, nos lèvres presque à toucher.
Le temps semble suspendu...
- Lando, je ne peux pas oublier tout ce qui s'est passé, pas si facilement... dis-je en reculant légèrement.
Dans l'obscurité, je peux sentir Lando hésitant à répondre. Le silence s'installe entre nous, lourd de significations non dites.
- Je comprends, Winter. Ce que j'ai fait était impardonnable, et je ne peux pas changer le passé. Mais sache que je suis prêt à tout pour te montrer que je regrette sincèrement mes actions.
Je reste silencieuse, les émotions tourbillonnant en moi. La situation reste compliquée. D'un côté, je veux qu'il soit là, mais de l'autre, les souvenirs douloureux du passé me retiennent. Dans l'obscurité de l'ascenseur en panne, je me replie sur moi-même, cherchant à comprendre ce que je ressens et comment je devrais réagir.
Lando allume le flash de son téléphone, illuminant légèrement la cabine de l'ascenseur. Son visage est éclairé, révélant une expression d'inquiétude et de regret.
- Je sais que tout est compliqué entre nous, commence-t-il. Mais je veux que tu saches que je regrette vraiment ce qui s'est passé. Je ne veux pas que tu te sentes obligée de faire quoi que ce soit, mais je tiens à ce que tu saches que je suis là, que je m'excuse pour tout ce que j'ai fait.
Je le regarde attentivement, essayant de lire ses émotions à travers la lueur du téléphone. Ses paroles sonnent sincères, et je peux sentir la détresse dans sa voix.
- Lando, je... Je ne sais pas quoi dire, dis-je. Tout ça est encore très confus pour moi. Mais je peux voir que tu veux réparer les choses. Cependant, cela prendra du temps.
Je ressens une certaine vulnérabilité dans sa présence, et pourtant, je sais que nous devons prendre du recul pour clarifier nos sentiments.
Lando s'approche lentement des portes de l'ascenseur, gardant toujours son téléphone allumé pour nous éclairer dans l'obscurité. Sa silhouette se découpe dans la lueur du téléphone, créant une aura mystérieuse autour de lui.
- Où tu vas ? demandé-je d'une voix douce, teintée de curiosité. Je ne sais pas vraiment à quoi m'attendre après ce moment.
Lando essaie d'ouvrir les portes de l'ascenseur, les portes commence à se décoller entre elle.
Les portes cèdent lentement, mais laissant seulement un espace étroit. On peut apercevoir un peu de lumière de l'extérieur, mais il semble que nous ne pourrons pas sortir par cette ouverture.
Je continue de pousser avec Lando, espérant que nous pourrons agrandir suffisamment l'ouverture pour sortir de cet ascenseur. La lumière de son téléphone éclaire notre zone de travail, nous forçons les portes à s'écarter un peu plus.
La lumière de l'extérieur devient plus visible, et un filet d'air frais pénètre dans la cabine. C'est un soulagement bienvenu après le confinement dans l'obscurité. Les portes continuent de céder, lentement mais sûrement.
- On y est presque, Winter. Encore un petit effort.
Nous continuons à pousser. La lumière et l'air frais sont à portée de main, et nous n'abandonnerons pas avant d'avoir réussi à les atteindre.
Les efforts conjoints de Lando et moi commencent à porter leurs fruits, et l'ouverture s'agrandit lentement mais sûrement. La lumière extérieure devient de plus en plus visible, et l'air frais pénètre dans la cabine, dissipant peu à peu l'atmosphère étouffante. Chaque poussée nous rapproche un peu plus de la sortie. Finalement, les portes s'ouvrent suffisamment pour que nous puissions sortir de l'ascenseur en panne. Nous respirons profondément, reconnaissants d'être enfin sortis de cette situation.
- Merci, Lando, murmurai-je.
Je le regarde avec une lueur de gratitude dans les yeux. Même si nos relations restent compliquées. Je prend mes affaires qui sont derrière et Lando aussi.
Un cri de terreur s'échappe de mes lèvres alors que je perds l'équilibre à la sortie de l'ascenseur. Mon cœur bat la chamade tandis que je vois la sortie s'éloigner et que l'ascenseur commence à chuter.
Je m'accroche désespérément à quelques chose. La chute est rapide, incontrôlable. Mon souffle est coupé par l'adrénaline alors que nous dévalons dans l'obscurité.
Le temps semble s'étirer, chaque seconde ressemblant à une éternité. Mes pensées se bousculent, et je ne peux m'empêcher de penser que c'est la fin.
Puis, brusquement, l'ascenseur s'arrête dans un grincement assourdissant. Nous nous retrouvons suspendus dans l'obscurité, secoués par l'arrêt brusque de l'ascenseur. Mon cœur bat la chamade, mes mains tremblent, et je réalise que je suis accrochée à Lando, qui me serre fermement dans ses bras. Dans cet instant de vulnérabilité, nous sommes simplement deux âmes cherchant du réconfort dans cette situation chaotique.
Le silence règne dans la cabine immobilisée, à part notre respiration précipitée. Nos regards se croisent dans l'obscurité, et il y a quelque chose d'intense et de troublant dans cette proximité forcée.
- Ça va aller, Winter. On est ensemble dans cette galère. Nous allons trouver un moyen de sortir d'ici.
Sa voix est calme, et bien que la situation soit loin d'être idéale, ses mots apportent une certaine réconfortante. Je hoche faiblement de la tête, essayant de reprendre mon calme.
Nous restons ainsi, accrochés l'un à l'autre.
Nos cœurs battent encore rapidement, mais dans cette étreinte, une sorte de réconfort s'installe. Je peux sentir la chaleur de Lando contre moi, son souffle régulier sur ma peau. Le stress et la peur de l'incident commencent à s'atténuer. Nous restons simplement là, ensemble, dans le silence de l'ascenseur en panne, cherchant peut-être un moyen de réparer les fissures entre nous.
Lando finit par se reculer légèrement, et nos regards se croisent, chargés de désir et de questionnements. Finalement, il se lève, m'offrant une main pour m'aider à me relever dans cet espace exigu de l'ascenseur en panne. La situation reste compliquée, mais quelque chose a changé entre nous. Je me met dans mon coin.
...
Je croise mes bras, me voila coincée dans un ascenseur. Je ferme les yeux pour essayer de me détendre un peu dans cette situation stressante. Les souvenirs de ce qui s'est passé avec Lando continuent de tourbillonner dans ma tête.
Les minutes passent, mais l'ascenseur ne montre aucun signe de réparation imminente. La tension commence à monter à nouveau, et je me demande combien de temps nous allons rester coincés ici. Lando reste assis, semblant également plongé dans ses pensées. La distance entre nous reste palpable.
La frustration pointe dans ma voix. Être coincés dans un ascenseur en panne sans moyen de communication n'est pas une situation agréable. Je scrute l'écran de mon téléphone, espérant en vain voir apparaître ne serait-ce qu'une petite barre de réseau.
- Nous allons finir par sortir d'ici, Winter. Ne t'inquiète pas, dit-il.
Son ton est rassurant, mais je sens qu'il partage ma frustration. Nous sommes tous les deux pris au piège de cette situation, et il n'y a rien que nous puissions faire à part attendre.
Nous retombons dans le silence, chacun perdu dans ses pensées. Le temps semble s'étirer, et je me demande combien de temps nous allons devoir endurer cette situation. Les minutes continuent de s'écouler lentement, et l'ascenseur reste obstinément immobile. Lando et moi partageons ce petit espace confiné, mais nos pensées semblent diverger. Lando finit par briser le silence une nouvelle fois.
- Winter, je sais que les choses sont compliquées entre nous, et je m'excuse encore pour tout ce qui s'est passé. J'espère que tu pourras un jour me pardonner, dit Lando d'une voix teintée de regret.
Je sens la sincérité dans ses paroles, mais mes émotions restent mélangées, et je ne sais pas comment lui répondre.
- C'est difficile, Lando, dis-je d'une voix chargée d'émotion. Beaucoup de choses se sont passées.
Je me sens vulnérable en cet instant, mes paroles sortent sans filtre.
- Je ne préfère pas pardonner maintenant, je n'ai pas confiance et mes sentiments ont changé..., commençai-je.
Je m'arrête de parler, regrettant immédiatement mes paroles. Pourquoi ai-je dit ça ? Je ne voulais pas dire ça !
- Lando... non... je, dis-je doucement.
Il reste silencieux pendant un moment, absorbant mes paroles. Son expression trahit sa tristesse, mais il ne dit rien en retour.
La tristesse s'installe dans l'ascenseur, créant un étau autour de nous. Je peux voir la tristesse dans les yeux de Lando.
Lando et moi restons assis dans l'ascenseur, pris au piège non seulement par les parois métalliques, mais aussi par la complexité de nos sentiments. Son regard évite le mien, laissant entrevoir la douleur et le regret qui habitent cette situation.
Le silence dans l'ascenseur devient presque insoutenable, pesant de tristesse et de regrets. Nos regards se croisent brièvement, mais il n'y a pas de mots pour décrire ce que nous ressentons tous les deux. La tension est à son comble.
- Lando, je...
Je commence à dire quelque chose, mais je m'interromps, incapable de trouver les mots pour expliquer la complexité de mes émotions. Je m'en veux pour mes paroles précédentes, mais il est trop tard pour les retirer. La tristesse qui règne dans cet espace clos est écrasante, et il n'y a pas grand-chose à faire pour l'apaiser.
- Je ne voulais pas que ça se passe comme ça, Winter, dit Lando d'une voix empreinte de regret. Je sais que j'ai merdé, que j'ai fait des erreurs terribles. Je veux juste que tu saches que je regrette vraiment tout ce qui s'est passé entre nous.
Il cherche ses propres mots, et enfin, son regard rencontre le mien. Je peux voir la sincérité dans ses yeux, mais cela ne suffit pas à dissiper la douleur et la confusion qui nous envahissent.
- Je le sais, Lando, mais... C'est compliqué, dis-je d'une voix chargée d'émotion.
Les mots sont insuffisants pour décrire l'étendue de ce que je ressens en ce moment. La tristesse et la confusion se mêlent dans mon esprit. J'arrive pas à lui dire que j'arrive pas à me détacher de lui, que j'arrive pas à l'oublier.
- Ne dit rien alors, si c'est pour répéter la même chose, j'ai compris, pas besoin de me le répéter comme un perroquet, lâche-t-il d'un ton brusque, détournant son regard.
La tension entre nous est palpable, et ses mots tranchants me blessent profondément. Je ne voulais pas lui faire du mal, mais mes propres émotions ont pris le dessus sur ma capacité à communiquer clairement. Je me mords la lèvre pour réprimer les larmes qui menacent de couler, détourne mon regard vers le mur et essuie quelques larmes discrètement.
- Lando, ce n'est pas ça, murmurai-je.
Il m'interrompt brusquement, sa frustration évidente dans sa voix.
- Je viens de te dire quoi ? s'emporte-t-il.
- Lando, ce n'est pas ce que je voulais dire, balbutiai-je.
- Si tu ne veux pas me pardonner ou si tu ne ressens plus la même chose, je le comprends, continue-t-il. Mais tu n'as pas à me le rappeler sans arrêt.
- Je... Ce n'est pas ça, tentai-je de m'expliquer.
La conversation avec Lando devient de plus en plus difficile, et mes larmes commencent à couler en silence. Cependant, Lando ne semble pas remarquer immédiatement mes larmes, étant lui-même submergé par ses émotions. J'essaie de les essuyer discrètement, mais la tristesse continue de me submerger alors que nos sentiments se heurtent dans cet ascenseur étroit.
- Winter, s'il te plaît, j'ai compris ce que tu viens de dire..., dit-il d'une voix plus douce.
Je me sens vulnérable et désemparée dans cette situation difficile. J'essaie de maintenir un semblant de calme, mais mes émotions sont à vif.
- Lando, je ne voulais pas..., balbutiai-je, mes mots se brisant alors que mes larmes continuent de couler. Je me sens impuissante dans cet ascenseur.
La tristesse semble envelopper l'ascenseur, et je ne peux m'empêcher de laisser mes émotions prendre le dessus. Mes larmes coulent librement, malgré mes efforts pour les retenir. Lando, même s'il est juste à côté de moi, semble lointain, absorbé par ses propres pensées et émotions.