Marché

By Grondin_Raneem

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Dans un monde où argent et pouvoir sont les maîtres-mots de sa vie, Nessa, femme dans un monde composé essent... More

NDA
Lycoris Blanc
Prologue
Chapitre 2: Faible
Chapitre 3 : Bienvenue au souterrain !
Chapitre 4: Condamnée
Chapitre 5 : Bordel de mission suicide !
Chapitre 6: Trahison
Chapitre 7: Honorons les corps
Chapitre 8 : Accalmie
Chapitre 9 : Monstres
Chapitre 10: Ultimatum
Chapitre 11 : Élément perturbateur
Chapitre 12 : Broken pearl
Chapitre 13 : Psychose
Probable retard de publication
Chapitre 14: Inadéquation
Chapitre 15: Provocation
Chapitre 16 : Apprends-moi...
Chapitre 17: Psychopathe
Chapitre 18: Instrospection
Chapitre 19: Me le permets-tu ?
Chapitre 20: Étincelle

Chapitre 1: Vendue !

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By Grondin_Raneem


Nessayem

Check !

Je tape sur la main de mon grand-frère en marchant vers sa voiture où je m'y engouffre avant de balancer ma perruque sur le pas de la porte de mon client, ou plutôt celui de mon père.
Un petit souvenir.

A ce rythme, tu vas te faire tous les hommes de cette ville.

L'argent parle cher frère, sourie-je en enfilant des lunettes de soleil. Il me raconte que j'aurai bientôt ce que je veux en un claquement de doigt.

Il rigole, démarre la voiture et on est parti pour la maison.

Hamza a 22ans, soit un an de plus que moi mais je le traite comme si j'étais sa mère.
On est une fratrie de 3 et je suis la seule fille.

Mon père est la seule personne qui nous lie. Nous sommes tous de mère différentes, la sienne est vivante, celle de l'aîné est morte et la mienne en mission en Afghanistan.
Elle est militaire.
Mon père est mafieux et ma mère militaire.

Une comédie à mon avis.

Mon autre grand-frère quant à lui...est un imbécile né. Un du genre qui n'a le nom de grand-frère que parce qu'on a le même sang lui et moi. Sa mère à lui est servante alors que celle de Hamza est une princesse mafia et je pense qu'il se sent inférieur à cause de ça.

De mon point de vue, sa mère est juste une victime de plus que mon salaud de père à réussi à faire rougir.

Nessa, tu ne devrais pas aller à l'hôtel 2 jours, le temps que papa se calme ? S'inquiète Hamza en se grattant une barbe qu'il avait laissé trop poussé autant que ses cheveux bruns. Celui-là était tout de même un gros client.

Non, je rentre, m'opposé-je en laissant mon coude s'appuyer contre la vitre de la fenêtre alors que ma tête repose sur ma paume. Il ne sert à rien de retarder la confrontation. Papa n'est pas de ceux qui se calment avec le temps.

Il hoche la tête et suit le chemin vers le quartier général qui fait également office de maison. Une maison raisonnable, en 2 parties. Une pour mon père et moi, l'autre pour ses affaires. Elle est munie d'un jardin qui sert de stand de tir à des hommes bien trop indisciplinés qui sont au service de mon père.

Dès que je rentre, ma gouvernante vient me prendre par le bras, les sourcils froncés déformant les traits de son joli visage en amande. Elle doit m'avoir attendue de pied ferme.
Comme toujours.

Amaya, laisse-moi, je veux aller dormir, protesté-je alors qu'elle me traine derrière elle avec empressement.

Tu vas me rendre folle Nessa, panique-t-elle de sa petite voix douce, son bras libre s'agitant de haut en bas pour montrer son exaspération. Si jamais ton père te voit, il va te tuer ! Il va la tuer et elle, elle revient telle une princesse comme si de rien n'était !

Ses gestes sont désordonnés à cause de son état de panique, elle qui incarne la bienséance d'une femme.

Mais parce que j'en suis une, ma petite Aya, la taquiné-je.

Lorsque j'étais petite, je n'arrivais pas à prononcer son nom et je l'appelais ainsi. Aujourd'hui encore, je le fais...mais pour la voir me sourire.

Tu penses que c'est le moment pour tes blagues ?! Me rabroue-t-elle, sourcils froncés.

Il vaut mieux en rire, non ? Haussé-je les épaules.

Elle me fusille du regard mais je suis tellement fatiguée par ma nuit que je ne trouve même pas l'énergie d'aller contre elle.

Elle pose un regard en coin menaçant sur Hamza, méfiante.

Hamza, tu as fait boire ta sœur ?

Tu me blesses Amaya, prétend théâtralement mon frère, ses mains sur son cœur, je n'ai jamais approché une seule bouteille d'alcool de toute ma vie !

Moi et ma nourrice le regardons, les paupières plissées, peu crédules et il rigole en levant les mains en l'air en signe de reddition.

Mais tu sais petite sœur, les bad boys c'est ce qui fait kiffer les meufs aujourd'hui.

Ouais, comme ça ils meurent plus vite et ils nous laissent tranquille, ruminé-je en suivant Amaya jusque dans sa chambre où je me laisse aller sur son lit.

Ils rigole comme l'imbécile qu'il est et sort après avoir embrassé mon front.

Allez, ciao soeurette ! Tâche de ne pas mourir avant ce soir !

Tu vas où ?

Je vais aller gérer de la meuf !

Je grimace de dégoût devant son attitude et il éclate de rire.

D'accord, je ne dis plus ça. Vous êtes des humains, pas des objets sexuels !

Imbécile va, le réprimandé-je.

Mon père aurait dû rester marier à la mère de Hamza. Au lieu de quoi, il s'est amouraché de ma mère et aujourd'hui, le clan Salvador d'où est issue la mère de Hamza, ne veut même plus le sentir.
Et il a perdu tout pouvoir.

A mon plus grand malheur...

Mon Dieu, comment va évoluer cet enfant, s'inquiète Amaya, une main sur sa joue.

Un clochard en devenir, soupiré-je en ramenant la couette sur ma tête pour me permettre un vrai repos.

Nessayem !

Ou pas.

Sans que ma gouvernante n'ait à me le dire, je me cache entre son armoire et son lit en me mettant de travers. L'avantage d'être petite, j'imagine. Elle s'empresse de me recouvrir avant de sortir au salon pour me sauver de mon père.

Où est-elle Amaya, gronde-t-il.

Je ne sais pas monsieur, je ne l'ai pas vu, ment-elle d'une voix douce et innocente.

Ne mens pas ! L'interrompt-il. Je sais parfaitement que tu la caches ici !

Je n'oserai jamais monsieur, croyez-moi, je ne l'ai pas vu de toute la journée, se défend-t-elle véhément.

Ma Amaya aurait pu faire actrice après toutes les fois où elle a dû jouer la comédie pour me couvrir. Malheureusement, les aléas de la vie ont voulu qu'elle devienne ma nourrice. Une tâche ingrate pour une jeune femme d'à peine 40ans aujourd'hui. Elle n'a même pas pu trouver son prince charmant.

Si jamais je vois Nessayem sortir de cette maison durant les prochains jour, je brûle cette maison et toi avec !

Oui monsieur. Je vous avertirais dès que je la vois.

Tu as interêt !

Lorsque j'entend la porte d'entrée claquer, un soupir de soulagement quitte mes lèvres et je me jette sous la couette, supposant que la confrontation est reportée.

Dommage, j'ai mal compris. 

Tout-à-coup, le battant de la chambre d'Amaya est ouverte brutalement, laissant voir mon père, fou de rage, une Amaya derrière lui, se mordant les doigts.

— Coucou papa, essayé-je avec un sourire niais, je...viens de rentrer par la fenêtre.

Dommage...Il n'y a pas de fenêtre...

Expirant lourdement, je me remet debout, disant adieu à mon sommeil et l'écoute m'incendier sans un mots. Plus vite il le fait, plus vite je reposerais.

Tu me prends pour qui Nessayem ?!

Sa voix gronde dans la maison d'Amaya et vu sa colère, j'aurais préféré être à la maison.
Je garde le silence mais il ne semble pas d'accord. Pourtant, je trouve que me taire est une sage décision.

Réponds-moi ! Exige-t-il en tapant sur le mur.

Pour...mon père ? Tenté-je.

Tu prends ton père pour ton imbécile ?!

Je soupire pour la énième fois.

Nessayem, tu retournes chez ce client et tu t'excuses tout de suite ! Exige-t-il, tranchant.

Même pas en rêve, marmonné-je en m'asseyant.

Il vient me prendre le bras, le serrant au point où sa main arrête ma circulation sanguine. Ma peau a beau ne pas être en porcelaine, je suis sûre qu'il va me laisser ses marques.
Ses yeux d'un marron sombre, contrastant avec ses cheveux blancs, plongent dans celui qu'il m'a plus ou moins héritée.

Tu crois que je te laisse le choix ? Tu vas me faire le plaisir d'aller plaire à cet homme. Mon marché est en jeu et je ne permettrais pas qu'une imbécile comme toi me le gache !

Je lui fait lâcher mon bras...ou essaye mais impossible. Alors je me contente de le fusiller du regard.

Je suis ta fille papa, pas ta marchandise !

Justement ! Tu es ma fille ! Tu es censée m'aider et non pas me mettre des battons dans les roues, petite imbécile !

Je ne suis pas imbécile !

Il me met une gifle qui me projette sur le lit. Ma joue me brûle mais j'évite de me la tenir pour ne pas lui montrer ma douleur.
Bordel, ça fait 1an qu'il avait réussi à ne pas le faire.

Je me relève et le regarde fixement, refusant de laisser ne serait-ce qu'une larme couler.

Alors, ça te plait ? Ça te fait du bien ?

Nessa, m'interpelle Amaya, la voix tremblante.

Tu veux continuer ? Vas-y, le défié-je. Vas-y puisque tu penses régler tes problèmes comme ça !

Nessa, s'il te plaît...ne l'énerve pas.

Ça ne serait pas moi.

Maman aurait eut honte de ce tu es devenu, lui assené-je. Elle aurait eut honte de ce que tu m'as fait devenir.

Je le passe pour aller dans ma chambre alors qu'Amaya le supplie de me laisser tranquille. Selon elle, je ne penserais pas ce que je dis et je serais à moitié saoule.

Complètement faux.

Je suis tout-à-fait lucide et je pense chaque mot que j'ai dit. La seule chose qui est vraie est le fait que je l'ai dit pour le blesser.

***

Je me réveille au milieu de la nuit et descend à la cuisine pour me chercher à boire lorsque je les entend. Mon père au téléphone.

Si, si elle le voudra. Croyez-moi, je la connais. Elle est dans sa période mais après elle reviendra.

De quoi parle-t-il ?

Oui, elle a même signé les papiers du mariage. Pas besoin de....mais oui elle les a signé.

Qui ? Quoi ?

Demain...à 18h.

Je remonte dans ma chambre et essaye de me rendormir. Je ne sais pas ce qu'il manigance mais je sais que je ne vais pas aimer le résultat.

***

Je me lève en baillant bien fort et descend me faire un chocolat chaud en ruminant la discussion de mon père. Je ne la sens pas du tout, cette journée. Mon père est un baron de la drogue et du trafic d'armes. Son marché a un jour connu son heure de gloire mais depuis quelques temps avec les nouveaux implants d'autres organismes, son travail s'est effondré. Il est décidé à retrouver son moment de gloire et il croit y arriver en passant par sa seule et unique fille : moi.

De son point de vue, proposer sa fille en mariage aux chefs mafieux avec qui il veut s'allier est plus rapide que d'oeuvrer de ses mains...ah que dis-je ?

Je reprends : pour mon père, proposer sa fille en mariage à des chefs mafieux c'est œuvrer de ses mains vers la réussite.
Une conception...intéressement stupide.

J'avais refusé toutes les demandes mais il m'avait obligé à tout de même allé chez chacun de ces chefs afin qu'ils m'étudient, voient si je valais le marché et au début, j'ai marché avec lui, persuadée que c'est ce qu'il y'avait à faire durant ma connerie stupide appelée « adolescence ». Jusqu'à ce que j'en tue un car ses mains devenaient trop...baladeuses.

Le marché de mon père a dégringolé et il a multiplié les tentatives stupides en mettant les gros bonnet du monde de la lumière dans ses merdes.
Ces types sont les pires.

Ils sont censés diriger le monde que des gens comme moi rêvent de connaître mais ils sont plus vicieux et manipulateur comme aucun mafieux ne s'est jamais permis d'être.

C'était sa mission d'hier. Un ministre dont, je me rappelle à peine le nom et la place dans le système. Dès que je l'ai vu, j'ai compris. Alors tout comme la trentaine d'homme que j'avais...évincé. J'ai volé 2 ou 3 babioles que Hamza va revendre puis j'ai joué les filles tarées et incontrôlables avant de partir, le dissuadant ainsi de me suivre.

J'avoue que j'aime voir leur tête lorsqu'ils se rendent comptent qu'ils se sont fait avoir et vont se plaindre à mon père comme une fillette dans les jupes de sa mère. De quoi les décrédibiliser devant leurs hommes et de quoi montrer à mon père que je suis maitresse de mon corps et de mes choix. Je n'ai rien d'une monnaie d'échange.

Vers 16h, je suis en train de regarder un drama à la télé lorsqu'Amaya vient me voir.

Nessa ! Ton père t'as acheté une nouvelle robe !

Je regarde la robe noire à paillette et m'enfonce un peu plus dans le canapé.

Surement qu'il tente encore de me vendre, me fatigué-je en prenant une cuillère de nutella.

Je suis désolée mais les personnes qui n'aiment pas le chocolat ne connaissent pas le plaisir de la vie au même titre que celles qui aiment les sardines en boîtes.

Amaya vient s'asseoir sur le canapé et me prend ma cuillère et mon nutella qu'elle pose sur la table.

Nessa...bien sûr que ton père t'aime. Sinon, je ne serais pas là, non ?

J'expire en ramenant mes jambes contre moi, mes bras venant m'entourer. Je ne veux plus espérer en l'amour de mon père mais à chaque fois qu'elle me rappelle sa présence, je suis obligée de rendre les armes. Je dois avouer qu'elle m'a été d'un grand secours.

D'accord, compris-je, je vais la mettre.

Mon père lui a sûrement ordonné de me convaincre...

Merci chérie. Je vais également appelé la maquilleuse, tu dois être prête pour 17h30.

Elle se lève en laissant la robe à côté de moi.

Ah et Nessa, montre un peu tes cheveux et arrête avec ces perruques stupides.

Hors de question. Mes cheveux sont l'un des rares trésors que j'ai pu garder précieusement jusque là.

Lorsqu'elle ferme la porte derrière elle, je me lève pâteusement et monte me doucher puis enfile la robe qu'elle m'a donnée. Elle est courte et moulante. Elle m'arrive en bas des fesses et j'ai beau tirer dessus, elle ne descend pas plus.

Il va me vendre.

Les paillettes me donnent le tournis, et le tissu me colle à la peau, me donnant une allure féminine que je me donne un point d'honneur à ternir en même temps que son honneur si mon père fait ce que je pense qu'il va faire.
Les manches sont de l'épaisseur des bretelles d'un soutien gorge et je suis obligée de trouver une technique pour cacher ceux de mon soutif.

Bordel, pourquoi je ne suis pas dans mon hoodie noir ? C'est mille fois plus confortable !

Je fini par sortir de la salle de bain, avec une perruque me donnant des cheveux noirs lisses coupés au carré à l'opposé de mes vrais cheveux et l'horrible robe qui me rends barje à force de tirer dessus. La maquilleuse m'attend dans la chambre et je m'installe sans un mot pour la laisser me peindre de ses pinceaux et crayons artistiques.

Alors ma fille est prête, demande mon père en entrant dans ma chambre. Tu es magnifique, hermosa !

Je ne lui réponds pas, me contentant de me lever pour entrer dans sa voiture.

Plus vite on ira, plus vite j'en finirais.

Mais j'ai un mauvais pressentiment qui commence à lentement me suffoquer.

Je vais être vendue.

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Hello !! Bienvenue dans Marché !

Cette histoire a quelque points communs avec Rouhi pour la simple et bonne raison que c'est le même univers. Cependant, il ne sera pas nécessaire d'avoir lu Rouhi pour comprendre Marché.

Bonne lecture !!

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