Liquorice Love

By louiselysambre

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🇫🇮❄️🍻🤘🏻🍭🔞 • Octobre 2012, Finlande. On dit que l'aventure Erasmus permet des nouvelles rencontres, ino... More

Liquorice Love : c'est quoi ?
Le résumé en 143 mots
Tervetuloa Suomeen!
Corsaire ou flibustière ?
Casino Royale
Tiens bon la barre
Le Capitaine Jack Sparrow
T'es vachement pâle
La grande forme
Grand, Suisse, autre chose ?
Oppa Gamla Stan
Ça alors
Deux étoiles au guide Michelin
De Kungliga Slotten
Breakdown
Moleskine & Motilium
Geeks & nerds
Madame Stoïque
Taikatalvi
Swedish sauna
Les gougères aux épinards
Du mouliné de breton
Song of Myself
Imaginaerum
Nooo wooorries
Dark Souls
One-thousand pages of erased text
Hyvää yötä
Vu
Shutdown
Étrange
Genre c'est tout
La concentration
Ok Google
Lulu
Kopfertami
Who cares baby
Joséphine
Big Moustache
A male friend
La couille céleste
Emotional damage
Pineapple and blue cheese
L'éternité devant nous
Le Michoko
Suklaasta

Pancakes

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By louiselysambre

Vêtue d'une veste courte appartenant à Antti, j'accueille la bruine qui grise Vantaa avec un plaisir certain. Léandre et moi marchons côte à côte sous des arbres déplumés, dont les feuilles voltigent dans le sillage des rares voitures de sortie. Il est tout juste 9h et le soleil, bas à l'horizon, hésite à quitter le couvert nuageux.

Arrivés devant le K-Market, Léandre me laisse obligeamment passer le portique, ponctuant la révérence d'un :

« Après vous, Mlle Onésime.

— Tiens donc. Puis-je vous demander, Monsieur, comment avez-vous eu vent de mon nom ?

— Je suis allé voir le site de la librairie de ton père, Le Vert-Galant dont tu m'as parlé. J'ai supposé, peut-être à tort, que vous aviez le même nom.

— Habile. Je peux savoir le tien ? ajouté-je avec un détachement tout à fait plausible.

— Ceste. Léandre Søren Auguste Ceste. Ma mère est originaire du Danemark.

— Mais tu es franco-suisse ?

— Mon père l'est, donc je le suis. Trois nationalités, ça complique inutilement l'obtention d'un passeport. Et puis, je ne parle pas un mot de danois. J'aimerais bien, ceci-dit. »

Il doit deviner quelque chose à l'air que je m'efforce de masquer.

« Ce que j'ai dit hier soir laissait peut-être supposer que mes parents sont décédés. Ils sont bien vivants, mais j'en parle rarement, voire jamais. Antti me croit orphelin – ça accentue encore le côté Bruce Wayne.

— Ne te sens pas obligé d'en parler, si tu n'as pas envie.

— Envie, pas spécialement. Mais ça paraît plus simple, d'évoquer ça avec toi. »

Je pivote vers un étalage de baies variées pour ne pas avoir à rougir.

« J'ai fait connaissance virtuelle avec Arthur Onésime, reprend-il toutefois, mais tu ne m'as pas parlé de ta mère.

— Je ne l'ai pas connue. Elle est morte quand j'étais petite. »

Il pâlit, s'apprête à répondre. Je l'interromps avec un petit sourire, tout en inspectant une barquette de bleuets.

« Tu ne pouvais pas deviner. Papa ne s'est jamais remarié et je suis fille unique, donc... pour finir, il n'y a que lui. Et quelques cousins dont je ne suis pas vraiment proche. La lignée Onésime va péricliter, je le crains, ajouté-je avec l'allant d'une dramaturge.

— Mon père préférerait sûrement qu'elle s'éteigne avec lui.

— Vous ne vous entendez pas très bien ? supposé-je donc.

— Pas du tout. Mais mes déboires familiaux n'ont rien à voir avec ce qui nous intéresse présentement. Donc, des myrtilles ?

— Je pensais faire des pancakes, si tu n'as rien contre. Soline rêve de m'inscrire au Meilleur Pâtissier.

— Je cuisine à peu près aussi bien que je chante ; pancakes, c'est parfait. »

Léandre s'occupe de régler et nous reprenons sans hâte le chemin dans la grisaille matinale, devisant parfois, nous contentant d'un silence paisible le reste du temps.

🫐

Enseveli sous sa couverture, Jérémie sommeille toujours quand nous rentrons. S'il ne nous a pas entendu quitter l'appartement ni rentrer, le bruit de la machine à café le tire des bras de Morphée. Léandre profite que son hôte se redresse, hébété, pour aller ouvrir les stores du salon.

« Bien dormi ?

— Tranquille. Et toi ? Vous ? ajoute-t-il en m'apercevant dans la cuisine. Ça va, l'Elfette ?

— Nickel. On est allés chercher de quoi faire des pancakes.

— Hein ? Mais fallait me sonner, il est quelle heure ?

— Même pas 10h, le renseigne Léandre. Je n'allais pas vous flanquer dehors à l'aube.

— Ah bah, merci. T'as déjà regardé les horaires de train, Tiph, du coup ? »

Léandre et moi échangeons un regard. Ça m'a effleuré l'esprit avec la délicatesse d'un 36 tonnes, bien sûr. Quand bien même je le veuille, je ne peux pas rester à Vantaa. Léandre travaille, j'étudie à 250km de là. Premier écueil à très court terme.

« On va déjà déjeuner, conclus-je en me contraignant à l'enthousiasme. Tu dois avoir faim, après l'épisode hot dog.

— Wah, j'avais oublié. Quel enfer.

— Café ? propose Léandre.

— Un grand, ouais, s'il te plaît. »

S'en suit une conversation à base de Dark Souls, pendant que les deux m'assistent dans la cuisine : l'un en me fournissant ustensiles et ingrédients nécessaires, l'autre en commentant chaque étape de la recette à base de hé, tu peux faire genre les myrtilles dessinent un smiley ?



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