Eclat d'espoir : Le combat po...

By LaFleurDeCristal42

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Nouvelle aube Sourires inédits Espoir renaissant Tissage de souvenirs inattendus Explorat... More

Musique 🎶
Avant-propos
🦋Prologue
🦋Chapitre 1 : Colocation
🦋Chapitre 2 : Soirée plage
🦋Chapitre 3 : Dalton
🦋Chapitre 4 : Beach Volley
🦋Chapitre 5 : Un diner presque parfait
🦋Chapitre 6 : Une revanche efficace
🦋Chapitre 7 : Premier cours
🦋Chapitre 8 : Café & co
🦋Chapitre 9 : Le casier
🦋Chapitre 10 : Bière pong
🦋Chapitre 11 : Drogues
🦋Chapitre 12 : Trace de cigarette
🦋Chapitre 13 : Fumée
🦋Chapitre 14 : Pas le choix
🦋Chapitre 15 : L'appel
🦋Chapitre 16 : Le placard
🦋Chapitre 17 : La moto
🦋Chapitre 18 : Nous sommes deux
🦋Chapitre 19 : Le papillon
🦋Chapitre 20 : Cinq trolls
🦋Chapitre 21 : Pour combien
🦋Chapitre 22 : Jusqu'à la fin
🦋Chapitre 23 : Elles fonctionnent de nouveau
🦋Chapitre 24 : La dernière
🦋Chapitre 25 : Forte et courageuse
🦋Chapitre 26 : L'habitude
🦋Chapitre 27 : Surprise
🦋Chapitre 28 : Plus jamais
🦋Chapitre 29 : Promesse silencieuse
🦋Chapitre 30 : Morpho didius
🦋Chapitre 31 : Numéro
🦋Chapitre 32 : Consentement
🦋Chapitre 33 : Deal
🦋 Chapitre 35 : Surf
🦋 Chapitre 36 : Travail
🦋Chapitre 37 : Tricherie
🦋Chapitre 38 : L'avenir
🦋Chapitre 39 : Le match
🦋Chapitre 40 : La dernière page
🦋Epilogue
🦋

🦋Chapitre 34 : Mamà

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By LaFleurDeCristal42

Je n'aurais jamais cru qu'un jour je me retrouverais à protéger des amis. Jusqu'à présent, je n'avais jamais eu de véritable cercle proche à part Reeze, et je pensais que la solitude serait mon lot. Pourtant, me voilà entourée de cinq personnes que je considère comme ma famille. Je croyais pouvoir me protéger seule, que c'était suffisant, et maintenant je me retrouve à essayer de garantir leur sécurité.

Après l'incident avec le dealer, je suis rentrée chez moi, prétextant des nausées auprès de mes colocataires. En réalité, j'avais vraiment envie de vomir pour me débarrasser de ce goût abominable dans ma bouche. Je préférerais sentir l'odeur du vomi plutôt que celle de ce poison. Brianna a tenu à me ramener. Quand elle a vu la vitre de sa voiture cassée, j'ai prétexté un malentendu avec mes pieds. J'ai trébuché, et mon coude a heurté violemment la vitre. Je ne suis pas sûre qu'elle m'ait crue, mais elle n'a pas posé plus de questions. Je suis montée à l'arrière de la voiture, essayant de rester immobile et silencieuse. Au moindre mouvement, elle pourrait sentir ce que j'ai désespérément tenté de cacher avec un gel hydroalcoolique que j'ai utilisé sur mes mains.

Une fois rentrée à l'appartement, Brianna est repartie en cours, et moi, je me suis dirigée directement vers la douche pour tenter d'éliminer cette odeur persistante que je continue à percevoir malgré les heures écoulées. Mes doigts, ayant touché ce poison, ont été frottés comme jamais auparavant. C'est probablement psychologique, mais j'avais une peur irrationnelle qu'ils remarquent quelque chose en rentrant. J'ai même mis du sérum physiologique dans mes yeux pour éviter qu'ils ne soient rouges ou dilatés, bien que je sache qu'une seule bouffée de ce poison ne suffirait pas à causer ces effets.

Heureusement, personne n'a fait de commentaire à ce sujet, se contentant de me demander comment je me sentais. Rapidement, ils se sont installés autour de moi pour finir le film que j'avais commencé plus tôt.

Hayden est assis juste à côté de moi. Je suis quasiment certaine que les autres ont délibérément laissé une place pour lui, car il est le dernier à s'être installé. Sa cuisse effleure la mienne, et ses bras sont croisés sur son torse. Depuis leur arrivée, je l'observe du coin de l'œil, essayant de déchiffrer son état d'esprit. Il semble indifférent, statique devant la télévision, les yeux fixés sur l'écran sans vraiment bouger.

Soudain, il décroise les bras. L'un d'eux se pose sur l'accoudoir, l'autre se pose doucement sur mon genou, puisque je suis assise en tailleur. Sans que je m'en rende compte, mon corps se détend légèrement et je me concentre sur le film, essayant d'évacuer mes inquiétudes et de profiter de ce moment de calme.

Après quelques minutes, mon portable vibre dans ma poche. En le sortant, je vois la photo de ma sœur sur l'écran, avec moi à ses côtés, un bras autour de mon cou. Elle rayonne, tandis que je souris faiblement.

Je me redresse et m'éloigne discrètement pour ne pas déranger le film en cours. Fermant la porte de ma chambre derrière moi, je m'assois sur mon lit et décroche.

— Hola ! Me salue ma sœur avec enthousiasme à travers le téléphone.

— ¿Cómo estás tú? (Comment vas-tu ?)

— Super bien ! Enfin, sauf pour le fait que ma sœur ne m'a pas appelée depuis un moment !

Je détourne le regard, un peu gênée par son air accusateur.

— J'étais vraiment occupée, Layana... Je suis désolée.

— Mouais, bon, pas grave. Alors, comment ça se passe avec tes colocs ?

Un sourire sincère se dessine sur mes lèvres. Mes yeux se retrouvent instantanément plongés dans ceux de ma sœur, malgré l'écran du téléphone.

— Ils sont géniaux. Vraiment, ce sont des personnes incroyables. Je ne sais pas ce que je ferais sans eux.

— Eh bien, tu peux me remercier, car c'est grâce à moi que tu les as rencontrés.

Un sourire espiègle se dessine sur les lèvres de ma sœur. Moi qui lui en voulais tant au début, aujourd'hui, je ne peux que lui être reconnaissante pour m'avoir si bien orientée.

— Et toi, comment ça se passe à la maison ?

Elle se lance alors dans un monologue de plusieurs minutes, me racontant ses disputes avec ses amies, les devoirs interminables que lui donnent ses professeurs, et les tensions entre maman et son mari. Elle explique que maman voit parfois mon père par pitié, car il se retrouve seul dans notre grande maison presque délabrée. Apparemment, maman a remarqué que mon père n'allait pas bien et pense que son mal-être est lié à mon départ, même s'ils ne sont plus en bons termes. Maman est attristée par la situation, car malgré tout, elle garde un lien avec lui à cause de moi.

Elle m'explique aussi que papa a révélé qu'il n'a jamais aimé le mari de maman et qu'il s'en est toujours méfié. Cela a provoqué une vive colère chez elle. Elle lui aurait exprimé sa peine en voyant son état et en constatant qu'il se détériore depuis mon départ.

Je comprends tout cela, mais je suis bien consciente que je dois tout raconter à maman si je veux qu'elle se détourne de lui. J'ai promis de le faire, mais ce n'est pas facile.

— Layana... Ce week-end, je devais aller voir mon père, mais je n'irai que vendredi soir. Est-ce que je pourrais passer chez vous samedi ? Je dois parler à mamá. J'ai vraiment besoin de lui parler.

— Bien sûr, tu peux venir quand tu veux ! Oh, Lee ! ¡Estoy tan contenta de que podamos vernos de nuevo! (Oh, Lee ! Je suis tellement heureuse que nous puissions nous revoir !)

Elle se tourne vers la chambre en criant :

— ¡Mamá! ¡Kaylee volverá a casa el sábado! (Maman ! Kaylee sera à la maison samedi !)

Trois secondes plus tard, je vois la tête de ma mère apparaître à l'écran. Je distingue un œil, un bout de nez et un peu de front.

— Eh, mamá ! Recule un peu !

Layana pousse sa mère doucement pour qu'elle se retire de l'écran et ajuste son téléphone pour que nous puissions nous voir clairement.

— ¿Cómo está mi hija? (Comment va ma fille ?)

— Bien, et toi ? (Bien, et toi ?)

Juste à ce moment-là, quelqu'un frappe à ma porte, puis elle s'ouvre pour laisser entrer Hayden. Je tourne de nouveau mon attention vers le téléphone, entendant la voix irritée de ma mère.

— ¡¿Por qué no le contestas a tu padre?! ¡Está tan preocupado! (Pourquoi ne réponds-tu pas à ton père ? Il est tellement inquiet !)

Je vois Hayden s'approcher et s'asseoir près de moi, écoutant d'une oreille discrète.

— Mamá, voy a ver a papá el viernes por la tarde, y luego iré a tu casa. Necesito hablar contigo. (Maman, je vais voir papa vendredi, et ensuite je viendrai chez toi. J'ai besoin de te parler.)

— Hija ingrata con su padre, podrías haberte quedado el fin de semana. (Fille ingrate envers son père, tu aurais pu rester le week-end.)

Je soupire face aux reproches de ma mère. Il y a encore quelques semaines, j'aurais ressenti de la culpabilité pour ce que mon père vit, mais aujourd'hui, je n'ai qu'une seule envie : mettre un terme à toute cette mascarade.

— Me tengo que ir. Te amo. (Je dois y aller. Je vous aime.)

— ¡Te amo! Répondent-elles en chœur.

Je leur adresse un sourire et appuie sur l'écran pour raccrocher. Je pose le téléphone sur le lit, un peu plus loin, et passe ma main sur mon visage, essayant de chasser le stress.

D'une part, j'ai hâte que ma mère soit au courant pour qu'elle cesse de me faire culpabiliser. Mais d'autre part, j'appréhende, car elle va probablement se blâmer pour n'avoir rien remarqué plus tôt.

Il attrape simplement ma main dans la sienne, et ce geste suffit à me réconforter. Je n'ai pas envie d'ouvrir la discussion, surtout avec quelqu'un qui ne choisit pas toujours ses mots avec soin. Ça pourrait rapidement dégénérer, surtout si notre relation est déjà fragile. Enfin, je crois. Je ne suis pas certaine.

— Est-ce que tu m'en veux ?

Il tourne son regard vers moi, ses pupilles dilatées trahissant une certaine confusion. Au lieu de répondre directement, il pose une autre question :

— Les autres m'ont dit que tu m'as cherché. C'est à cause de moi que tu es rentrée, non ?

Non, Hayden, c'est à cause du connard qui m'a forcée à fumer ce joint. Enfin, forcée... Il m'a laissé le choix. C'est moi qui l'ai pris, c'est moi qui l'ai mis entre mes lèvres, et c'est encore moi qui ai inhalé la fumée.

— Non, pas du tout. Je ne t'ai pas trouvé, mais j'étais déjà pas très bien depuis un moment. Je détourne le regard, cherchant mes mots.

— À cause de tes interrogations ? Tu as cogité toute la matinée ?

— Je ne savais pas comment je devais être avec toi. Je n'ai pas eu besoin d'y pensé jusqu'à maintenant. Est-ce que je devais faire cas de rien ? Est-ce que je devais en parler ? T'embrasser en te voyant ? Et puis après j'ai appris pour... enfin bref et ben à ce moment-là j'avais encore plus de question...

Il ne me coupe pas une seule fois la parole, et je me sens véritablement entendue.

— Je ne savais pas non plus ce que ça représentait pour toi, tu sais ? Je me suis posé les mêmes questions jusqu'à la pause déjeuner.

Mon cœur fait un bond. Hayden hésite ? Lui, qui semble toujours si sûr de lui ? Je n'en reviens pas. Surtout que nous avons toujours fait comme si de rien n'était.

— Qu'est-ce qu'on est, alors ?

— Des idiots.

Sa réponse me fait rire. Il n'a pas tort. Qui se pose autant de questions ? Qui crée autant de quiproquos comme nous ?

— Et si on prenait notre temps ?

Je suis totalement d'accord. Je n'ai jamais été en couple, et je ne sais pas ce que cela implique vraiment. Je veux simplement me sentir soutenue et ne plus être seule.

— Oui, je veux d'abord régler mes problèmes et ensuite réfléchir à... nous. Je ne veux pas être toxique pour toi.

Ses lèvres se rapprochent des miennes et se posent délicatement dessus avant de se retirer.

Des papillons d'excitation se mettent à virevolter dans mon ventre.

— On pourrait dire que tu m'es réservé et inversement ?

— Comme un objet ? Je grimace légèrement.

Les amis de mon père disaient souvent que j'étais comme un objet pour eux. J'espère vraiment qu'il ne pense pas de même.

— Non, bien sûr que non, Kaylee. C'était plutôt... hum... Je ne sais pas, moi... Enfin, je ne sais pas trop comment le dire...

Je ne l'ai jamais vu bégayer autant, et cela me fait sourire. Il est vraiment mignon quand il cherche ses mots comme un petit garçon.

— Tu veux dire que nous avons nos cœurs l'un pour l'autre et que nous ne les donnerons à personne d'autre ?

Ses joues deviennent aussi rouges que les miennes. Mon dieu, qu'est-ce qui m'a pris de dire ça ? C'est presque comme si on était en couple ! C'est tellement niais !

— Oui.

— Mais tout à l'heure, tu as dit qu'un baiser ne signifiait pas forcément que nous étions quelque chose.

Il passe une main dans ses cheveux, encore plus embarrassé. Bon sang, je parle beaucoup trop !

— J'étais juste agacé par la réaction des autres. Il n'y a pas de quoi en faire tout un drame... Enfin, de leur part, je veux dire... Pas que ce soit banal, mais... Rah, pourquoi est-ce que je m'exprime si mal tout à coup ?

— Tu es nerveux.

— Pas du tout.

Je laisse échapper un petit rire. Il est tellement adorable dans cette situation. Il se lève soudainement et me dépose un baiser sur le sommet de la tête.

— Bon, je t'emmène demain. On va sécher quelques cours. Ça te fera du bien.

Il s'éloigne presque en courant, ce qui me fait sourire encore plus. Je suis à la fois amusée et heureuse de voir qu'il ne sait pas toujours comment réagir avec moi. Ça signifie bien que je ne le laisse pas indifférent, non ?

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