A choice with no regrets (Lev...

By Faelyg

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Lise, 15 ans, décide de s'engager dans l'armée pour combattre les Titans et protéger l'avenir de l'Humanité... More

1* Le commencement d'une nouvelle vie
2* Surprise
3* L'attaque
4* Offensive
5* Apaisement
6* Nouvelle équipe
7* Désespoir
8* Ahurissement
9* Nouveau plan et main bandée
10* Révélation
11* Un retour
12* Duel
13* Le tribunal
14* Savoir convaincre
15*Décision
16* Entraînement nocturne
17* Réveil mouvementé
18* Garantie
19* En dehors des Murs
20*Le Titan Femelle
21* Faute
22* Chien dangereux
23* Embarras
24* Trahie
25* Un goût de solitude
26* Expérience
27* Injection
28* Retrouvailles
29* Adieu
30* Découvertes
.... Oups
31* Persécutée
32* Piège
33* Souffrances
34* Libre
Ceci n'est pas un chapitre
35* Départ
37* Pari
38* Transformation
39* Derniers moments
Épilogue
Annonce

36* Demande

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By Faelyg

Je n'ose pas ouvrir les yeux. J'ai peur de me retrouver dans une nouvelle situation étrange, où je serais contrainte de regarder le cadavre de mes amis. Pourtant, mes sens m'indiquent que cette fois, le réveil pourrait être différent : le soleil qui m'éblouit même à travers les paupières closes, l'odeur familière de désinfectant et une légère douleur sur le dessus de la main gauche. J'ai d'ailleurs une furieuse envie de me la gratter.

J'essaie de bouger ma main droite qui est entourée d'une inhabituelle chaleur. Ce n'est pas le soleil, je le sais. Alors qu'est-ce que c'est ? Curieuse, j'essaie de remuer les doigts : à mon plus grand soulagement, ils bougent. J'ai l'impression d'être une machine rouillée, mais j'arrive à bouger, ce qui n'est déjà pas trop mal.

A peine ai-je bougé les doigts que je sens quelque chose remuer tout près. Le froissement des vêtements m'indique que quelqu'un est là, juste à côté. Serait-ce donc une main qui tient la mienne ? Ce serait logique.

Rassurée, j'ouvre les yeux, lentement. Un plafond blanc, des murs blancs, des draps blancs... si la douleur dans ma main et mon flan n'était pas présente, je pourrais me croire morte.

Je tourne la tête sur le côté et retiens une exclamation de surprise quand je vois Levi me fixer intensément. Je cligne les yeux plusieurs fois pour m'assurer que ce n'est pas un mirage. Non, il est toujours là. Et son air renfrogné, ses yeux gris acier et ses lèvres minces tellement pincées qu'elles en sont réduites à une fine ligne rose m'indiquent qu'il est réel.

-Caporal ?

Ma voix est rauque. J'ai l'impression d'être un titan ayant poussé un grognement. Très classe.

-Bon retour parmi les vivants, morveuse. Tu as pris ton temps.

Je souris. Oui, ce Levi est bel et bien le vrai. Il n'y a que lui pour être aussi chaleureux envers quelqu'un de comateux.

-J'ai été un peu ralentie, dis-je d'une voix toujours un peu rauque. Des visions étranges posant des questions existentielles, vous voyez le genre ?

-Vu ton niveau intellectuel, je veux bien croire que ces conneries t'ont ralentie. Je suis même surpris que tu aies réussi à revenir malgré ça.

Je me renfrogne. Le silence tombe doucement entre nous. En attendant, j'essaie de voir quelle est l'étendue des dégâts sur mon corps après des heures clouée au lit. Mes orteils bougent, mes jambes aussi, ma tête n'a pas l'air d'avoir trop souffert... quand je serre de nouveau mes mains, je me rends compte avec surprise que la paume de Levi est placée dans la mienne. Sans pouvoir m'en empêcher j'admire mes doigts pâles entre les siens. C'est une vision très singulière. Levi suit mon regard et pour mon plus grand regret retire sa main de la mienne. Pour une raison que je ne comprends pas il semble contrarié.

Je porte mon attention sur ma main gauche, celle qui me démange furieusement. Je vois avec horreur une espèce d'aiguille reliée à un petit tuyau en plastique enfoncée sur le dessus de ma main. Repensant aux nombreuses injections que j'ai reçues, je commence à retirer l'aiguille quand Levi m'arrête :

-Tu ferais mieux de garder ça, gamine.

-C'est quoi ce produit ? demandé-je en essayant de dissimuler ma panique.

-C'est pour la douleur, tu en as besoin.

-Mais je n'ai pas mal !

-Evidemment, puisque le produit fait effet.

Mon regard suspicieux indique à Levi que je ne suis pas convaincue pour le moins du monde. Il soupire et se pince l'arête du nez.

-Ecoute-moi bien : tu as besoin de ce produit, peu importe ce que tu peux en penser. Contrairement à ce que tu crois, tu n'es pas totalement guérie : tes foutus pouvoirs n'ont pas fait tout le boulot, et il se trouve que tu souffres d'un mal que cette fichue binoclarde n'a pas encore identifié. Pendant ton coma tu as convulsé, crié et vomi du sang. Tu as souffert, et ce produit est la seule chose qui a pu te soulager. Alors libre à toi de t'en priver, mais ne viens pas pleurer parce que tu as mal, compris ?

Je reste bouche bée. Mon cerveau met quelques secondes à assimiler toutes les informations que vient de me livrer Levi.

-Combien de temps suis-je restée inconsciente ?

-Près de trois semaines.

-Trois...

Je n'ose pas poser plus de questions par pure peur d'avoir des réponses qui me feraient plus paniquer. Déjà, rien que la perspective d'être restée inconsciente trois semaines me panique, alors je n'ose pas imaginer la suite.

-Quand je pourrais sortir ?

-Vois ça avec Hanji. Je ne suis pas responsable de ton cas.

-Vous l'êtes suffisamment pour rester ici à me tenir la main.

Je regrette aussitôt d'avoir dit ça quand Levi me lance un regard meurtrier. Je détourne bien vite la tête. Ah, si les regards pouvaient tuer...

Hanji arrive quelques minutes plus tard, pour mon plus grand soulagement. Pourtant, je commence bien vite à regretter le silence gênant qui s'était installé entre moi et Levi.

-Ton pouls est encore un peu faible, mais c'est beaucoup mieux qu'hier, commente Hanji. Tu n'as pas trop mal ? Sinon je peux augmenter les doses d'antidouleurs.

-Non, ça va aller, merci...

-D'accord, d'accord ! Je te recommande de ne pas trop bouger, ta plus grosse blessure n'est pas totalement soignée et tu es encore faible, sans compter qu'avec tout le sang que tu as perdu, tu es certainement anémiée.

-Quand je vais pouvoir retourner au combat ?

Hanji me fait un grand sourire et donne un petit coup de coude à Levi, qui grogne avec humeur.

-Aaaah, ces jeunes, toujours pressés d'aller se faire tuer. Tu me rappelles un peu Eren sur ce point, dit la jeune femme avec un clin d'œil. Ne le prends pas mal ! ajoute-t-elle précipitamment en voyant ma grimace surprise. C'est juste que c'est une des premières choses qu'il m'a demandé à son dernier réveil à l'hôpital.

-Réponds à sa question, binoclarde, la presse Levi.

C'est en voyant Hanji devenir sérieuse que je commence à m'inquiéter. Ses yeux ne brillent plus de leur habituelle lueur enjouée mais reflètent une soudaine inquiétude quant à ma réaction sur ce qu'elle s'apprête à m'annoncer.

-En toute honnêteté, Lise, je ne sais pas quand tu pourras retourner combattre. Ton organisme a beaucoup souffert durant ton coma, plus que tu ne l'imagines, sans oublier les tortures que tu as subi durant ta séquestration qui ont laissé des séquelles psychologiques.

-Je vais très bien, répliqué-je un peu plus sèchement que je ne l'aurais voulu.

-Pour l'instant, mais tu viens juste de te réveiller, et je ne peux pas me permettre de baisser la garde.

J'hoche la tête, contrariée qu'on puisse mettre en doute ma santé mentale. Je vais bien. Je suis juste terriblement en colère contre Annie pour m'avoir torturée ainsi. Je me redresse un peu, aidée par Hanji, et inspire. Maintenant que je suis réveillée, je vais pouvoir obtenir des réponses sur les nombreuses questions que je me suis posée ces dernières semaines. Quelque chose dans le regard d'Hanji me dit qu'elle s'attend à être interrogée et qu'elle est prête à me répondre.

-Pourquoi mes blessures ne sont-elles pas totalement cicatrisées ?

Je sens à la soudaine tension dans l'air que je n'ai pas commencé avec la bonne question. Hanji soupire et s'assoit sur le tabouret le plus proche.

-J'ai fait de nouveaux examens à partir d'échantillons de sang neuf...

-Et ? la pressé-je en voyant qu'elle hésite à poursuivre.

-Et les résultats ne sont pas bons, Lise.

Levi tourne à demi la tête vers Hanji. Il n'était pas au courant. Intéressant. Ça veut dire qu'on va découvrir des choses ensemble.

-Tes pouvoirs sont toujours présents, ça ne fait aucun doute. Cependant, pour une raison que j'ignore, ils refusent de se manifester. On dirait qu'ils sont en sommeil. Ils s'éveillent juste assez de temps pour t'aider et te garder en vie, mais aussitôt après ils se replient. Et puis...

Bref silence. Je commence à m'impatienter.

-Hanji, s'il vous plaît.

-Les derniers évènements les ont poussés à se manifester de façon brutale, ce qui a entraîné des conséquences dramatiques pour ton organisme.

-C'est-à-dire ?

-C'est-à-dire qu'à leur prochaine manifestation, qu'elle soit minime ou non, tes pouvoirs te tueront.

Je reste figée, incapable de répondre quoi que ce soit. Alors que je serre les poings, je réalise que Levi a libéré ma main. Depuis combien de temps ? Je l'ignore. Mais à ce moment, je me sens horriblement vulnérable. Aussi bête que ça puisse être, avoir ma main dans la sienne était une chose rassurante, agréable. A présent, je me sens juste seule et exposée, fragile face à la l'atroce révélation d'Hanji. Ma vie ne tient plus qu'à un fil maintenant. Une seule blessure et mes pouvoirs m'achèvent. J'ai survécu jusqu'ici et je risque de mourir à cause d'une plaie bénigne. C'est tellement ironique. Et tellement injuste.

Nous restons silencieux plusieurs minutes, le temps que j'arrive à comprendre ce qui m'arrive. Durant mon coma, le titan à l'intérieur de moi m'a entièrement dévorée et ne m'a laissé qu'une marge de manœuvre réduite, trop réduite. J'avais un minuscule espoir de survivre jusqu'à la libération de l'humanité et il s'est envolé. Cet espoir m'a laissée derrière, seule pour affronter la cruelle réalité.

Je sens une main douce se poser sur mon épaule et me tourne vers Hanji.

-Lise, respire. Je vais tout faire pour trouver une solution.

La jeune femme m'ébouriffe gentiment les cheveux et me fait un sourire qui se veut rassurant. Ses paroles sur mes possibles séquelles psychologiques me font me demander si ma réaction face à cette nouvelle est normale : je n'ai pas envie de pleurer, ni de crier au monde entier à quel point le monde est injuste, je me sens simplement vide.

-Je dois retourner travailler, annonce Hanji. Je vais dire aux autres que tu es réveillée, tu es d'accord ?

-Oui.

Je suis la jeune femme du regard jusqu'à ce qu'elle quitte la pièce. Du coin de l'œil je peux voir que Levi scrute ma réaction. Je m'efforce d'adopter un air impassible comme il le fait si souvent et lui fait face. Au bout de quelques secondes il détourne le regard et soupire.

-Tu as entendu la binoclarde. Il faut que tu te reposes.

J'hoche la tête et me glisse sous la couverture. Seuls mes cheveux dépassent et je suis bien contente de pouvoir étouffer le sanglot qui me sert soudain la gorge. J'essuie rageusement mes larmes en me frottant le visage contre l'oreiller et essaie de me calmer rapidement afin de pouvoir m'endormir avant de me mettre réellement à pleurer.

Juste avant de plonger dans un profond sommeil, je sens une main se glisser sous ma couverture pour attraper la mienne.

*****

Quand je me réveille, je suis accueillie par trois grands sourires. Je pousse une exclamation de joie quand Eren, Mikasa et Armin me sautent dans les bras, me serrant contre eux à m'en étouffer. Un rire étranglé m'échappe alors que je les serre de toutes mes forces.

Eren me raconte à quel point il était frustré de ne pas avoir pu prendre part à mon sauvetage tandis qu'Armin et Mikasa me décrivent avec moult détails la façon dont ils procédé pour me retrouver. Ils n'avaient aucun indice, et toutes les informations que les tunnels que nous avions découverts n'étaient que purs mensonges destinés à brouiller les pistes ou donner de fausses indications. Il leur a donc fallu partir de ce qui était faux pour pouvoir remonter à la vérité, ce qui a été long et compliqué.

Finalement, c'est sans surprise que j'apprends que c'est le génie d'Armin qui a permis de déterminer l'endroit où j'étais prisonnière. Le jeune homme me donne une foule de détails que je suis bien en peine de comprendre, et je comprends au sourire de Mikasa et d'Eren qu'il en est de même pour eux. Pourtant, nous n'interrompons pas Armin qui est trop heureux de s'expliquer.

Les trois amis restent toute la journée avec moi. Grâce à leur récit, la matinée est vite passée, ce qui n'est pas désagréable.

Quand vient mon tour de répondre aux questions, je fais tout pour garder un visage neutre. Je ne leur cache rien des visions que j'ai eu pendant mon coma, ni des nouvelles sinistres que m'a apporté Hanji. Cependant, je prends bien soin d'éluder le fait que Levi m'a tenu la main : je vois d'ici leur grimace satisfaite et les sous-entendus dans leur regard si je leur disais. Une fois mon histoire terminée, les trois compères ont la présence d'esprit de ne rien dire. De toute façon, qu'est-ce qu'ils pourraient me dire alors que mon propre corps me met une lame sous la gorge, m'empêchant d'agir de quelque façon que ce soit sous peine de mourir ? Mikasa me prend la main et avec son pouce trace de petits cercles au creux de ma paume. Je trouve ce geste incroyablement maternel de la part de la jeune fille et sourit, me laissant bercer par ce petit mouvement.

Si j'oublie mon funeste destin, je peux dire que tout est parfait.

*****

Deux jours après mon retour parmi les vivants, j'ai enfin l'autorisation de quitter mon lit d'hôpital. Et le premier endroit où je me rends est le bureau d'Erwin.

J'ai connu mieux comme visite.

Penaude, je reste debout au milieu de la pièce sous les regards d'Hanji, de Levi et d'Erwin. L'homme est une nouvelle fois tourné vers la fenêtre, les mains jointes dans le dos. J'admire avec envie les reflets dorés de sa chevelure blonde. Si seulement j'avais d'aussi beau reflet.

Je secoue la tête. Je ne suis pas ici pour parler beauté.

-Hanji m'a fait un rapport complet sur votre état, dit enfin Erwin. Et je pense qu'il vaut mieux que vous soyez mise à l'écart des prochains combats.

Nouveau coup de massue. Ils se sont donné rendez-vous ou quoi ? Je serre les poings.

-Avec tout mon respect, Monsieur, je refuse.

Erwin se tourne lentement pour me faire face, les sourcils haussés.

-C'est un ordre, précise-t-il.

-Un ordre que je ne suivrai pas, rétorqué-je, les poings si serrés que mes articulations en sont douloureuses. Je refuse d'être mise à l'écart de quoi que ce soit.

-Votre état est critique.

-Au nom de quoi ? m'emporté-je. Je peux enfin dire que je suis humaine, bien que mes pouvoirs soient toujours présents. Je suis normale, je mettrai autant de temps à guérir que n'importe quel autre humain normalement constitué, mes capacités au combat n'en seront pas affecté. Alors, Monsieur, au nom de quoi je devrais me retrouver sur la touche ?

-Lise, intervient Hanji d'une voix douce. Le problème n'est pas là, tu le sais...

-Je le sais parfaitement : à la moindre blessure mes pouvoirs se manifesteront et je mourrai. Mais le problème ne serait plus si j'apprenais à maîtriser mes guérisons éclair, n'est-ce pas ?

-Je... Oui, certes...

-Eh bien faisons un deal : si j'arrive à vous prouver que je peux contrôler entièrement mes pouvoirs, j'aurais le droit de combattre comme n'importe quel autre soldat.

Je n'aurais jamais cru voir Erwin avec un air aussi surpris. Puis les traits de son visage se détendent d'un coup, un sourire naissant sur ses lèvres.

-Vous savez ce que vous voulez, dit-il.

-Parfaitement. A moins de m'enfermer dans les cachots, je n'obéirais pas à cet ordre stupide.

Je croise les bras sur ma poitrine en adoptant l'air le plus buté dont je suis capable, ce qui fait pouffer Levi.

-Très bien, capitule Erwin avec un soupir faussement agacé. Je te laisse une semaine.

-Pari tenu, accepté-je avec un rictus déterminé.

*****

Mais qu'est-ce qui m'a pris ?

Je pousse un long, très long, extrêmement long soupir, le front posé sur la table de bois, les yeux fermés. Voilà deux jours que je me suis lancée dans la stupide aventure de maîtrise de mes pouvoirs, et voilà deux jours... que je n'ai rien tenté. Rien qu'à l'idée de me piquer le doigt je suis figée de peur à l'idée de m'écrouler raide morte. Hanji m'a pourtant assuré qu'une plaie aussi minuscule qu'une piqûre ne me tuerait pas, qu'il fallait que la blessure soit au minimum aussi large qu'une paume de main (ce qui à mes yeux est déjà énorme), mais je ne peux m'empêcher de paniquer chaque fois que j'approche l'aiguille de mon doigt.

Je relève la tête et soupire de nouveau, l'aiguille entre le pouce et l'index. Il ne me reste plus que cinq jours pour gagner mon pari. Je soupçonne Erwin de l'avoir accepté car il était persuadé de gagner. Cette pensée suffit à me redonner du courage. Je ferme les yeux, inspire profondément, et approche la minuscule pointe de mon index... avant de renoncer avec un grognement contrit. Bordel, j'ai affronté des titans, frôlé la mort, et j'ai peur d'une stupide aiguille ! Ma vie est en train de devenir une ironie.

-Courage.

Je sursaute et lève les yeux vers Eren qui s'assoit en face de moi avec un sourire chaleureux.

-On m'a dit ce que tu voulais faire.

-Ah. Qui a vendu la mèche ?

-Hanji.

Je pousse un nouveau grognement signifiant que je m'en doutais. Le sourire d'Eren s'élargit puis ses yeux se posent sur l'aiguille jetée sur la table.

-Tu as peur.

Ce n'est pas une question, une simple affirmation dénuée de jugement. Je soupire.

-Je suis morte de trouille. Ce n'est qu'une minuscule piqûre mais...

-Tu n'as pas à avoir honte, Lise, me coupe Eren.

Je baisse les yeux et me mords la lèvre. Eren continue :

-Je suis certain que tu réussiras. Même si c'est juste pour prouver à Erwin qu'il ne peut pas gagner ce pari.

Eren prend l'aiguille et se pique le bout du doigt sans aucune hésitation. Une perle vermeille s'en détache et goutte sur le bois qui l'avale aussitôt. Une seconde plus tard, il n'y a plus aucune trace sur le doigt d'Eren.

-Le truc, c'est de ne pas réfléchir. Fais-le, c'est tout. Et ensuite, tu pourras te concentrer pour ne pas que ta blessure se referme.

Eren me rend l'aiguille, et je fixe cette dernière comme si elle était devenue sacrée. Le jeune homme a raison. Je ne dois pas réfléchir.

-Tu as revu Annie ? demandé-je soudain, changeant brusquement de sujet.

Eren fait une grimace et baisse la tête, jouant nerveusement avec ses doigts.

-Je l'ai revue... Je n'arrive toujours pas à y croire. C'est terrible. La seule chose qu'elle ma dite en me voyant, c'est qu'elle ne se laisserait pas dévorer, même si pour ça elle devait se suicider.

-Pourquoi la dévorerait-on ? m'étonné-je.

-Car quand un Titan Shifter dévore l'hôte d'un autre Titan Shifter, il récupère ses pouvoirs.

Je me redresse sur le banc, m'accoude sur la table, soudain très intéressée.

-Vraiment ? Comment le sais-tu ?

-Je... Je le sais, c'est tout, répond Eren mal à l'aise. Je ne saurais pas te dire où je l'ai appris, mais je le sais.

-Mais quand tu dévores la personne se trouvant dans l'autre Titan Shifter, cette personne meurt ?

-Je suppose ? Après tout, tu le mâches et...

-Mais tu récupères ses pouvoirs, ça veut donc dire que d'une façon ou d'une autre, la personne dévorée reste vivante. A titre symbolique, bien entendu, mais vivante.

Les yeux d'Eren s'écarquillent et je devine qu'il comprend où je veux en venir.

-Lise... tu ne penses tout de même pas à te laisser dévorer ?

-Et pourquoi pas ? Je vais mourir sous peu de toute façon, alors autant mourir utilement, non ?

-C'est la chose la plus stupide que j'ai jamais entendu, réplique Eren, le regard dur. Tu ne peux pas penser comme ça Lise. Tu n'es pas un objet. Tu n'es pas une espèce de réceptacle qu'on peut briser pour libérer un pouvoir. Tu es humaine. Tu es notre amie.

-Eren, morte je ne serai plus d'aucune utilité. Alors que si tu me dévores...

-Wow ! m'interrompt le jeune homme en levant une main. Attends une minute... Tu veux quoi ?

Je cligne les yeux, ne comprenant pas pourquoi il réagit comme ça. Je soutiens son regard qui commence à briller d'une lueur furieuse et lâche :

-Au moment venu, je veux que tu me dévores, Eren.

__________

Décidément, je n'aime pas les nouvelles configurations Wattapad, mais bon, faut bien s'y habituer eh ?

Ohayoooo everybody ! Comment allez-vous ? Alors, z'êtes contents hein, elle est pas morte Lise, vous voyez ? Rassurés ? J'espère. Parce que si vous partez inquiets, sachez que ça va pas s'arranger au fil des chapitres à suivre. Ce seront les derniers, alors autant vous dire que je vais passer en mode méga sadique au point que vous allez me haïr et avoir des envies de meurtre huhuhuuuuuu (*avale difficilement sa salive en réalisant tout ça*)

Bwerf, j'arrive aussi avec une bonne nouvelle ! (enfin, je pense).

J'aimerais beaucoup faire un crossover une fois que cette fiction sera terminée, et SNK sera encore au rendez-vous ! Je ne vous dis pas quel autre univers j'ai choisi, j'aimerais beaucoup vous faire la surprise, en espérant qu'elle vous plaira ^^

Et enfin, je termine avec les habituels mais insuffisants remerciements. Merci d'être de plus en plus nombreux à lire cette fiction, à l'aimer, à me faire rire avec vos réactions, je ne m'en lasserai jamais je crois ;)

Bisous sur vos joues !

~Faelyg

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