Ma Double Vie - Livre I : Per...

By Rose_wtpd

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Votre mère ne vous a jamais caché votre véritable identité ? Vous n'avez jamais découvert que vous faisiez pa... More

"Ma Double Vie"
Avant-Propos
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Le mot de la fin
La suite...

Chapitre 23 - Chapitre dernier

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By Rose_wtpd

La journée s'est déroulée avec automatisme. Je me suis réveillée, puis préparée. Je suis partie en cours, n'ai pas adressé la parole à Lucas et suis rentrée. Trop absorbée par ma prestation d'hier et celle à venir, je n'ai pas vu la journée défiler.

— Tu es prête ? me demande Maman, devant l'entrée de la salle.

— Je crois bien.

Ça a été très compliqué d'arriver dans le MDV. Le passage était bloqué par des racines et la trappe était impossible à ouvrir. Nous avons dû appeler Jean-Philippe sur le téléphone de maman – qui, étonnamment, avait son numéro - pour qu'il envoie les jardiniers du palais débloquer l'entrée. Ils nous ont avoué que cela ne s'était jamais produit auparavant. J'ai bien cru que le couronnement ne se ferait pas aujourd'hui.

Maintenant, nous y sommes. Bien que le MDV essaie de moderniser la monarchie au possible, la tenue du couronnement reste fidèle à la tradition. La robe est blanc neige. Un effet de treillis est brodé aux fils d'or sur tout le jupon très volumineux, celui-ci frôlant le sol de par sa longueur. Resserré à la taille, un corset aux mêmes motifs présente des incrustations de strass et de cristaux. De magnifiques motifs de dentelle finissent les manches courtes qui retiennent une cape pourpre, sur laquelle le logo du MDV y est dessiné en grosse lettres au bout de la cape, lui aussi en fil d'or. Toutes les extrémités de la traîne sont suivies d'une épaisse couche de fil dorés.

Je me contemple pour la énième fois dans cet attirail qui ne me ressemble pas. Un énorme sentiment d'illégitimité me saisit. Je l'écarte aussitôt. Dénuée de tous bijoux, le but était de laisser la place aux objets royaux que l'on me placera durant la cérémonie. Mes cheveux sont uniquement coiffés de manière à recevoir le diadème de couronnement. Lâchés et bouclés, mes deux mèches de devant ramenées derrière mon crâne sont attachées par une broche royale. Dorénavant, je devrais me vêtir de cette manière pour sortir. Étrangement, cela ne me déplaît pas.

Puis soudain, l'idée que mon père, membre de ce monde, n'aura jamais pu assister à ce couronnement m'attriste. C'est la première fois que ce sentiment me parcourt à son égard. Je me rends compte que j'aurai bien aimé qu'il soit là...

On nous intime d'avancer alors je reporte cette pensée pour plus tard. La salle du sacre se trouve au deuxième étage du château. C'est la salle la plus importante de celui-ci. La plus traditionnelle. Nous nous trouvons pour le moment dans la première pièce. La pièce d'entrée. Bien que l'immense porte en bois qui se dresse devant moi serve de cloison, les bruits étouffés des discussions arrivent à mes oreilles.

Le custo-valo (l'homme chargé du sacre) ouvre la porte à Sa Majesté et déclare :

— Sa Majesté, le roi Jean-Phillippe.

Quelques secondes s'écoulent puis vient ensuite mon tour. Le custo-val clame haut et fort :

— Son Altesse Steacy Rochelle, la légitime souveraine de cet empire.

Je lui réponds selon la norme.

— Merci Votre Excellence.

Il esquisse une révérence.

La porte débouche sur une gigantesque salle blanche et or. Le parquet est simplement couleur bois mais un long tapis rouge est déroulé au milieu de la salle. À chacune de ses extrémités, un nombre incalculable de rangées de bancs se présentent. Tous les volants assis sur celles-ci se lèvent à la seconde de mon apparition, tel un seul homme. Ils effectuent au même rythme, la même courbette que celle destinée à Jean-Philippe, un peu plus tôt. Il s'est à présent assis sur un magnifique fauteuil rouge et or à la gauche du secrétaire et au ras de l'estrade. Je ne saurai ni compter le nombre de paires d'yeux tournés vers moi, ni le nombre de rangées que cette salle offre. Lorsque je m'intéresse au fond de la pièce, je peux constater que le long tapis pourpre donne lieu, à sa fin, à une haute estrade surplombant la salle. Une chaise en bois trône sur celle-ci. La fameuse chaise du trône. Bien plus qu'une simple assise. J'ai entendu parler de ce siège plus d'une fois ! Très haut et très imposant, je risque de me sentir minuscule à ses côtés. Le mur se trouvant derrière celle-ci est immaculé de blanc, faisant ressortir le lustre or que la salle impose. À côté de celui-ci, plusieurs petits lampions l'entourent. Cette salle est tout bonnement magnifique ! Les moulures en or suivent tout le plafond ainsi que tous les angles de l'immense pièce.

Le custo-valo, vêtu de gris, me devance et ouvre la marche. Il se place à droite de l'estrade et se tient bien droit derrière un bureau où est posé un gros et volumineux livre, ouvert à sa moitié. Comme convenu, tout le personnel royal est déjà placé aux extrémités de la salle, auprès des murs latéraux. Les serviteurs, quant à eux, se tiennent droit comme des I, derrière toutes les rangées de volants. En retrait de tout. Ils occupent seulement trois lignes de chaque côté. Sur un total d'une centaine de rangées, ce n'est pas énorme ! Je ne sais pas pourquoi, mais je leur souris.

Seules deux grandes baies vitrées côté Sud donnent vue sur le MDV. Plus particulièrement sur la plateforme d'espaces verts. À travers, le monde parait vide, sans aucune trace de vie.

Je m'avance à mon tour, la tête haute et les épaules bien droites. Je monte les quelques marches recouvertes du velour pourpre du tapis et m'assoit sur le trône. Les pieds à terre et les mains sur les cuisses comme je l'ai appris. Cette fois-ci, les volants se rassoient. Je prends alors le temps de regarder autour de moi.

Quand je risque un coup d'œil en l'air, la stupeur m'envahit. Une magnifique peinture recouvre une grande partie du plafond. Sur un fond bleu, cinq personnes y sont représentées. En premier, un homme s'apprête à couronner un jeune homme brun ; un vieil homme et une vieille femme lui tiennent la main. Il semble fier. A sa droite, un autre homme, un peu plus jeune que le couronné, semble attendre. Des écritures et d'autres représentations que je n'arrive à décrypter s'étendent sur le plafond. Mais un endroit retient particulièrement mon attention. Le jeune couronné a, à son doigt, la même bague que moi. Celle-ci semble connectée par une ligne vulgairement tracée aux couleurs dorées, à une seconde bague. Celle que détient l'autre jeune homme. C'est seulement en repérant cette étrange connexion entre les deux bijoux que je remarque que les regards des protagonistes sont tous tournés vers ceux-ci. Le symbole du MDV est tracé en dessous de ce trait en or. À côté de ce tableau, des moulures en or l'encadrent de chaque coin. Celles-ci représentent les quatre éléments: la terre, l'air, l'eau et le feu. Si je regarde un peu plus précisément, je peux voir une représentation de chaque pouvoir sculpté aux côtés de son élément de référence.

Le secrétaire reprend la parole alors je m'arrache à ma contemplation.

— Chers volants, chère volantes. Nous nous retrouvons aujourd'hui pour un événement qui marquera les esprits. Sa Majesté Jean-Philippe cède, à ce jour, son statut de roi. N'ayant aucune descendance, il a décidé de léguer sa place à la Son Altesse Steacy Rochelle. Nous allons donc sans plus tarder commencer la cérémonie.

Il continue sur un spitch me concernant, un résumé de ce qu'il s'est dit lors de mon tout premier discours d'hier, puis continue.

— Avant de commencer cette cérémonie, poursuit-il, quelqu'un s'oppose-t-il à la légitimité de mademoiselle Rochelle en tant que gouvernante ? Qu'il prenne la parole sur le champ ou qu'il se taise à jamais.

Je retiens mon souffle.

À mon grand soulagement, personne ne se manifeste.

— Bien. Poursuivons. Mademoiselle Rochelle, vous engagez vous à faire preuve de franchise tout au long de votre règne ?

— Je m'y engage.

— Vous engagez vous à avoir un comportement propice et convenable tout au long de votre règne ?

— Je m'y engage.

— Vous engagez vous à faire toutes sortes d'abnégation pour favoriser la prospérité de votre peuple ?

— Je m'y engage.

— Vous engagez vous à chercher l'accalmie et la sagesse au plus profond de vous en cas de crise ?

— Je m'y engage.

— Vous engagez vous à respecter et faire respecter la loi de notre monde ?

— Je m'y engage.

Puis, se tournant vers le roi :

— Lui accordez-vous votre bénédiction, Votre Majesté ?

Un silence pèse dans la salle.

La bénédiction du roi n'est pas essentielle mais elle joue un rôle important. Si le roi l'offre l'héritier, il obtient des pouvoirs, aussi bien physiques que gouvernementaux, jusqu'à sa mort. Je n'ai jamais su la réelle signification de ces «pouvoirs». Personne ne s'est jamais étalé sur le sujet. Mais cette bénédiction permet aussi à la famille de reprendre le pouvoir si un remplaçant vient à être nécessaire en cas d'accident. De plus, celui qui reçoit la bénédiction pourra la donner au prochain souverain s' il acquiers celle de l'ancien. Je n'ai pas eu plus de détails mais Ava m'a assuré qu'il me fallait cette bénédiction.

— J'accorde ma bénédiction à Steacy Rochelle.

Un poid en moins soulage mes épaules.

— Par tous les droits qui me sont conférés, je vous proclame, Steacy Rochelle, la légitime héritière du trône royal du Monde Du Vol. Suivie de la bénédiction de Sa Majesté, le roi Layenly. À ce jour, je vous déclare reine du Monde Du Vol ! Qu'on apporte les objets Royaux.

L'homme se chargeant de la protection des objets de valeur s'avance, vêtu de gris tout comme le personnel royal du MDV.

C'est alors que je commence à voir flou « le roi Layenly ». Ce nom me dit étrangement quelque chose. Il me rappelle... Oh ! Mais c'est le nom que j'ai vu s'afficher sur l'écran de maman lors du rendez-vous avec Ava. Alors depuis tout ce temps, le mystérieux appel téléphonique que recevait maman était celui du roi ? Mais, ces appels ont débuté bien avant que l'on découvre la prophétie ! Je me tourne vers elle. Elle me sourit innocemment.

Sur un coussin sont disposés quelques objets symboliques.

Je me lève et le custo-valo saisit le diadème en or accompagné de ses perles de nacre et me le dépose au sommet de la tête. Il enchaîne avec le bracelet royal et la broche en or. Les deux objets les plus significatifs après la couronne. Se relevant, il esquisse une grande révérence et un profond sourire. Je me sens lourde avec tous ces bijoux. Ils m'appuient bien trop fort sur la peau. Il me tend ensuite un papier et un crayon afin de signer le document officiel puis il retourne derrière son bureau.

— Dorénavant, quiconque devra appeler la nouvelle souveraine Sa Majesté ou Votre Majesté en cas d'interpellation directe à sa personne. L'ancien souverain se fera appeler Son Altesse ou Votre Altesse en cas d'interpellation directe à sa personne. Le jurez vous ?

— Je le jure, répondent les centaines de volants d'une seule voix.

Je m'avance d'un pas. C'est l'heure du grand discours.

— Cher volants, chère volantes. Tout d'abord, merci à tous et à toutes, c'est un honneur pour moi de...

La porte au fond de la salle s'ouvre avec fracas, me coupant dans mon élan. Une femme trop loin de moi pour que je puisse la détailler, apparaît dans l'encadrement de la porte de la salle du sacre. Tout le monde se retourne d'un seul coup.

— Excusez mon retard, je n'ai pu me libérer avant. J'imagine que monsieur le custo-valo a déjà demandé si quelqu'un s'opposait à la légitimité de mademoiselle Steacy Rochelle.

Mon cœur s'emballe.

Sans attendre de réponse, elle affirme ce que je craignais le plus.

— Moi, je m'y oppose !

Des petits cris de stupéfaction emplissent la salle.

— Il se trouve que Mademoiselle Steacy Rochelle n'est pas celle qu'elle prétend être ! Les informations concernant ce couronnement et son identité sont fausses ! C'est pourquoi je m'oppose à cette descendance.

Un bruit de fond s'élève dans l'assemblée. Je regarde autour de moi, paniquée, afin de comprendre ce qu'il se passe. Je ne réussis qu'à m'inquiéter davantage en voyant le visage de Son Altesse se décomposer. Je vais chercher du réconfort en me tournant vers maman. Elle perd connaissance et s'effondre.

__

Vous attendiez pas à un tel plot twist hein ! Ce retournement de situation, j'en suis très fière ! Mais attendez de voir ce qui va suivre ! 

Malheureusement, je vais devoir vous faire un peu patienter ! En effet, c'est le chapitre 23. Le dernier chapitre. Alors pour la suite ce sera dans quelques mois !

J'espère que vous l'avez apprécié !! 

Je vous invite à swipper une dernière fois pour lire "Le mot de la fin" qui me tiens très à coeur ! Vous ne serrez pas déçus ;)

Une petite FAQ des personnages avant de finir ? ->

Merci d'être arrivé jusqu'ici ! 

Rose <3


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