Eclat d'espoir : Le combat po...

By LaFleurDeCristal42

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Nouvelle aube Sourires inédits Espoir renaissant Tissage de souvenirs inattendus Explorat... More

Musique 🎶
Avant-propos
🦋Prologue
🦋Chapitre 1 : Colocation
🦋Chapitre 2 : Soirée plage
🦋Chapitre 3 : Dalton
🦋Chapitre 4 : Beach Volley
🦋Chapitre 5 : Un diner presque parfait
🦋Chapitre 6 : Une revanche efficace
🦋Chapitre 7 : Premier cours
🦋Chapitre 8 : Café & co
🦋Chapitre 9 : Le casier
🦋Chapitre 10 : Bière pong
🦋Chapitre 11 : Drogues
🦋Chapitre 12 : Trace de cigarette
🦋Chapitre 14 : Pas le choix
🦋Chapitre 15 : L'appel
🦋Chapitre 16 : Le placard
🦋Chapitre 17 : La moto
🦋Chapitre 18 : Nous sommes deux
🦋Chapitre 19 : Le papillon
🦋Chapitre 20 : Cinq trolls
🦋Chapitre 21 : Pour combien
🦋Chapitre 22 : Jusqu'à la fin
🦋Chapitre 23 : Elles fonctionnent de nouveau
🦋Chapitre 24 : La dernière
🦋Chapitre 25 : Forte et courageuse
🦋Chapitre 26 : L'habitude
🦋Chapitre 27 : Surprise
🦋Chapitre 28 : Plus jamais
🦋Chapitre 29 : Promesse silencieuse
🦋Chapitre 30 : Morpho didius
🦋Chapitre 31 : Numéro
🦋Chapitre 32 : Consentement
🦋Chapitre 33 : Deal
🦋Chapitre 34 : Mamà
🦋 Chapitre 35 : Surf
🦋 Chapitre 36 : Travail
🦋Chapitre 37 : Tricherie
🦋Chapitre 38 : L'avenir
🦋Chapitre 39 : Le match
🦋Chapitre 40 : La dernière page
🦋Epilogue
🦋

🦋Chapitre 13 : Fumée

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By LaFleurDeCristal42

— Dépêche-toi de choisir !

Je regarde tout ce qui est posé sur cette table maudite. Rien ne me convient, tout ce qui y repose me fera perdre la tête.

Pourquoi m'oblige-t-il à devenir comme lui ?

Pourquoi veut-il tant que je sois dépendante ?

Il attrape ma nuque de sa grande main tout en la serrant. J'en grimace.

— La cigarette ! Dis-je précipitamment. Je choisis la cigarette.

Il rigole.

— Bien. Tu vas commencer de ce pas.

Il en attrape une dans le paquet et me la mets dans la bouche. Ses doigts s'enfoncent dans ma mâchoire pour qu'elle s'ouvre.

— Aspire quand je mets le feu.

Je fais ce qu'il me dit, mais je m'étouffe avec la fumée. Une gifle met lancée. Je ne pleure pas.

— Ne tousse pas ! Recommence et avale la fumée !

Je reprends la cigarette entre mes lèvres et j'aspire puis je souffle. Un coup-de-poing m'arrive dans le ventre.

— Ne fais pas semblant en crapotant Vacío ! Tremble-t-il de colère.

J'apporte de nouveau à ma bouche et alors je remarque que je tremble. J'espère qu'il ne le voit pas.

Cette fois-ci, je fais comme une fille à l'école, elle a eu dit « En, y a maman ! »  en mode stressée, ses amis avaient ri et elle aussi. J'avais souri à mon tour pour cette drôle de technique.

— Tu te fiche de ma gueule en plus !

Il empoigne mes cheveux tandis que je tousse la fumée.

— Non ! Je te jure que c'était pour que tu sois fière de moi ! C'était juste une technique !

Il m'entraîne quand même jusqu'au canapé et il mi-jette juste à côté.

— Lève-toi tout de suite et relève ton tee-shirt ! Je vais t'apprendre à me manquer de respect !

Les larmes aux coins des yeux, je m'exécute. Il s'assoit sur le canapé, juste derrière moi.

— Donne-moi ça. Ordonne-t-il m'arrachant des mains son futur objet de torture. Donne-moi un nombre.

Je grimace, combien dois-je donner ? Un chiffre suffisamment long pour qu'il soit satisfait ou un chiffre trop court pour que ça lui donne le choix d'augmenter à sa guise ?

— Huit.

— Pourquoi pas ton âge ?

— Comme tu veux.

— Bien sûr que je fais ce que je veux ! Me fait-il une pichenette dans l'oreille. Ça sera donc douze.

J'aurais voulu baisser la tête dépitée, mais je ne le fais pas. Dans deux ans, je suis chez maman pour le temps du lycée. Je ne dois pas abandonner maintenant. Deux ans et après c'est trois années de repos.

Une douleur intense me fait reculer, mais il me tient la hanche de sa main libre. Je regarde alors pourquoi j'ai mal et un petit point sur ma hanche me ferait presque loucher. Il me brûle ? Vraiment ?

— Eh Kaylee !

Je me redresse, aussi vite que je puisse le faire, je fais abstraction du front contre front que je viens d'effectuer et je relève mon tee-shirt. Ma respiration jusqu'ici, irrégulière, se calme. Je suis cicatrisée. C'était il y a des années maintenant. Des années.

   Pourquoi la douleur des souvenirs me visite la nuit ? Lorsque je suis le plus démuni ? Sans aucun regard, les bras immobilisés sous la couette, la voix inaudible et le corps inondé par la peur ? 

J'observe alors autour de moi. Une personne est assise sur le sol se tenant le front tout en marmonnant des choses.

— Qu'est-ce que tu fais là ? Dis-je la gorge sèche.

— On t'entend crier. On a eu peur pour toi.

Je sors du lit et je vais dans la salle de bain.

— Tu viens de me mettre un coup de boule, tu n'as pas mal ?

Je n'ai rien senti. C'est une douleur trop futile sûrement. J'ouvre le robinet et je m'asperge d'eau.

— Je vais aller chercher des granules pour la douleur. Et des bandages... Dit-elle avant de sortir de la salle d'eau.

— Alors ? Entendis-je ne reconnaissant pas la voix grave au loin.

Je regarde mes bras. Ils sont en sang. Son appel m'a vraiment foutu les nerfs en vrac.

Je retourne dans ma chambre et sors sur le petit balcon pour fumé mon cauchemar. L'ironie tout de même ! Mais je dois me détendre.

Je dois me détendre avec cette chose qui bouffe de l'intérieur, qui détruit petit à petit. Je sais ce qu'il se passe à chaque fois que j'allume cette cigarette, mais j'en ai besoin, ça me permet de m'évader. Du moins quelques secondes, bien que ce soit mon bourreau qui m'a fait découvrir cette horreur. Je me dis que, peut-être, cette cigarette, une fois qu'elle est consumée, elle efface la fonction première du pourquoi je dois me détendre en l'allumant.

— Tiens.

Je sursaute m'éloignant de cette voix.

— Où est Brianna ?

— Je vais nettoyer tes plaies.

— Ce n'est pas compliqué à faire.

— C'est quatre heures du matin, ne m'emmerde pas.

Je ne dis plus rien, honteuse. Ils sont debout à cause de moi.

— Passe-moi tes bras et arrête de fumer cette merde. 

— Appelle Bree.

— Pourquoi est-ce que tu fais ta difficile ? S'énerve-t-il.

— Je ne suis pas difficile.

— Alors pourquoi tu ne t'expliques jamais ?

Je ne lui réponds qu'en tirant sur ma cigarette.

— Tu es trop mystérieuse et trop chiante pour—

— Je ne veux pas qu'un homme puisse me soigner parce que d'une façon ou d'une autre, il me fera du mal. Le coupais-je ne voulant pas savoir la fin de sa phrase. Physiquement. Complétais-je pour lui clouer le bec.

Pourtant après m'avoir trop bien observé, il trouve quelque chose à dire.

— Alors c'étaient des gars qui s'en prenaient à toi. Plus que des filles en tout cas.

J'esquisse un sourire. Il lui manque tellement d'informations qu'il est persuadé qu'il a raison.

— Bree ! Criais-je pour qu'elle m'entende.

Hayden souffle du nez, mais ne bouge pas. Brianna finit par arrivée.

— Dit à ta copine que si tu la soignes, elle sera infectée.

Brianna lui lance un regard noir, puis elle me fixe de ses yeux doux.

— Lee, tu vois bien que tu es blessée. Laisse-le te soigner, c'est le plus apte de nous tous pour le faire.

— Je suis là plus apte. Je n'avais personne avec moi pour le faire.

— Avant. Réplique-t-elle aussitôt. Tu as quelqu'un aujourd'hui alors ne refuse pas l'aide que l'on te tend.

— Maintenant, quand tu te parles à toi-même, tu dois dire "on" parce qu'on est tous concerné. Réplique une voix supplémentaire.

J'aimerais me confier à eux. Mais j'ai toujours cette impression que mon silence est une protection même s'il regorge d'angoisse.

— Déjà, d'un, ta phrase pu la merde. Commence Hayden s'adressant à Evan.

— Et de deux, on avait dit que vous attendiez dehors. Continue Brianna, fusillant le reste de la colonie du regard dans ma chambre.

Tout le monde est réveillé. Génial. Ils sont même posés sur mon lit, nous observant.

J'écrase ma cigarette dans le cendrier et je tends mes bras vers le brun.

— Qu'on finisse vite. Soufflais-je. S'il te plaît. Ne pus-je m'empêcher de répliquer.

Il me lance un regard, mais il s'affaire à sa tâche.

— De quoi as-tu rêvé pour crier comme une démente ?

Jason donne un coup de coude au blond.

— D'un vieux souvenir qui partira un jour en fumée.

J'aurais rigolé si je pensais ce que je disais.

— Tu veux te confier à nous ?

Je souris sincèrement à Noah avant d'étrangler du regard Hayden qui commence à recouvrir mes plaies. Je ne peux pas m'en empêcher, j'ai mal et il continue. Comme lui. Mais je prends sur moi. Comme toujours.

— C'est juste un souvenir d'enfance. Dis-je voulant rester vague.

— Quel genre de souvenir ?

   Jason tape à l'arrière de la tête d'Evan.

— Tu crois qu'en faisant un cauchemar, c'était un bon souvenir, idiot ?

— Un souvenir qu'on a envie d'oublier. Lui répondis-je tout de même. Désolée de vous avoir réveillés, je ne crie jamais d'habitude.

   Aucun mot ne sort jamais de ma bouche lorsque je veux crier. Que ce soit réveillé ou endormi. Sinon mon père me le faisait payer le lendemain.

— D'habitude ? Reprend Noah.

   Je soupire. Dois-je vraiment faire attention à tout ce qui sort de ma bouche ?

— Je n'ai pas l'habitude de hurler dans mon sommeil.

— Tu fais souvent des cauchemars ?

   Seulement lorsque je le vois ou que je l'entends.

— Ça dépend.

   Je fixe le travail exécuté par Hayden. C'est du bon boulot. Je n'aurais pas mieux fait.

— Bon maintenant que la petite chieuse est soignée, je retourne dans ma piaule.

   J'ai envie de lui coller une. C'est qui qu'il traite de petite là ? On a le même âge, Estúpido.

   Un téléphone se met à sonner et mon sang se glace, je me lève sur le qui-vive. C'est le mien qui s'est allumé sur ma table de chevet. C'est sûrement lui qui m'appelle. Il m'a entendu. Il veut me le faire payer. Je recule d'un pas, mais je butes contre ma chaise.

— Reeze. Dit simplement Evan, au-dessus de mon portable.

   Je relâche tout l'air que j'ai gardé dans les poumons. Seulement, mon état ne leur a pas échappé.

— Tu pensais que c'était qui ?

   Je balai la question de l'infirmier en l'ignorant et en passant devant lui pour rejoindre Evan qui me tend mon portable. Je décroche la seconde d'après.

— Reeze. Soufflais-je. Como estas ?

   Il ne m'a jamais appelé à une heure pareille, c'est toujours l'inverse.

— Leezy ton père est venu me voir.

   Je m'assois sur mon lit, oubliant complètement mes colocataires qui m'entourent. Il a débarqué à cette heure chez Reeze ?!

— Il pensait que je lui donnerais ton adresse. Je lui ai dit que je ne la connaissais pas. Il était furieux.

   Il ne demandera jamais à ma mère mon adresse. Il est censé la connaître. S'il le fait, elle se doutera de quelque chose.

Oh Dios mio. Sont les seuls mots qui traversent la barrière de mes lèvres. I debería ir ?

— Je ne comprends pas l'espagnole Leezy.

   Je secoue légèrement la tête, j'étais dans mes pensées.

— Il faut que j'y aille ?

— Bien sûr que non ! Crie-t-il m'obligeant à éloigner mon portable de mon oreille. Tu es dingue ou quoi ?!

   Pourquoi est-ce qu'il crie comme ça ?! Je croise le regard de Brianna. Est-ce qu'il a crié assez fort pour qu'ils entendent ?

— Reeze, on se rappelle plus tard, je ne suis pas seule.

— Pas seule ? Tu as réussi a—

— Je suis avec mes colocs. Levais-je les yeux au ciel.

— Oh bébé, tu peux me présenter, n'ait pas honte de ma beauté ! Parle assez fort Evan pour que mon meilleur ami l'entende.

— Ta gueule le laideron. Lançais-je d'une voix plutôt légère.

   Il faillit me faire rire. J'entends Reeze rire dans le combiné alors qu'Evan s'offusque faussement.

— C'est celui qui dit qui l'est d'abord !

   J'éclate soudainement de rire. Un vrai gamin !

— Tu as l'air de bien t'amuser avec eux.

   Reeze a raison. Je m'amuse avec eux, ils me changent les idées constamment. Même s'ils m'ont foutu dans une merde supplémentaire.

— Pour ton père, je perds instantanément mon sourire et je me concentre, promets-moi de ne jamais lui donner ton adresse.

— Je te l'ai déjà promis.

— J'aimerais l'entendre de nouveau.

   Je soupire, mais sans en comprendre la raison, je regarde l'un de mes colocataires, il me fixe en retour. Ses yeux sont ancrés dans les miens, ne regardant rien d'autre que mes yeux. Les siens reflètent un immense gouffre dont tout le monde voudrait y plonger. Je n'avais jamais vu les yeux de ce pervers de cette façon.

— Promis.

— J'espère les rencontrer.

   Un faible sourire prend place sur mes lèvres.

— Bientôt.

— Bonne nuit Leezy ?

Buenas noches Reezy.

   Il grogne au surnom, mais raccroche sans un mot de plus. Quelque chose me force à m'allonger sur mon lit coupant mon observation. Quelque chose de lourd.

— Pourquoi tu as honte de moi mon chou ?! Je t'adule tellement !

— Tu connais ce mot toi ? Blaguais-je vraiment surprise.

— Il l'a appris vendredi en cours. Se moque Jason.

   Evan se relève un peu pour moins m'écraser.

— Non ! Depuis lundi ! Une fille assez pot de colle m'a dit qu'elle m'adulait.

   Il est soudainement projeté à côté de moi.

— Tu l'étouffes. Dit simplement Hayden avant de sortir de la chambre.

   Evan se relève sur les coudes, étonné.

— Tu l'as mal réveillé, je crois. Me dit-il.

   Je hausse les sourcils pas le moins du monde étonné.

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