Ma Double Vie - Livre I : Per...

By Rose_wtpd

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Votre mère ne vous a jamais caché votre véritable identité ? Vous n'avez jamais découvert que vous faisiez pa... More

"Ma Double Vie"
Avant-Propos
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23 - Chapitre dernier
Le mot de la fin
La suite...

Chapitre 17

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By Rose_wtpd

Nous avons risqué nos vies pour aller la chercher et elle nous annonce toute guillerette que madame a le droit d'être ici. En outre, c'est nous qui avons tort.

— Bon, dépêche toi de revenir, l'agent ne va pas attendre indéfiniment.

J'essaie de me maîtriser mais mon ton trahi mon agacement

Elle donne un coup de menton en direction du garde et prononce, sur un ton de peste :

— Je crois que c'est trop tard.

Le garde s'achemine à grandes enjambées vers nous. Apparemment, notre délai de dix secondes est dépassé.

Mais que faisaient Jules et Colin pour ne pas avoir pu nous prévenir ? On va avoir de sacrés ennuis. Ma mère m'a mise en garde, me demandant de ne rien faire de dangereux ou d'irresponsable. Si elle apprend que nous nous sommes fait remarquer deux fois de suite par des agents de sécurité, elle risque de ne plus jamais me faire confiance. Pire ! Et s'ils appelaient nos parents pour leur demander de venir nous chercher ? S'ils leur expliquaient qu'on a essayé de se faufiler dans les loges ? Je sens mon cœur s'emballer. Je panique et mets ma main derrière mon dos, caché du regard de quiconque. Je tends mon index et mon majeur et décale une bouteille vide laissée par terre juste devant les pieds du garde. Ça fait vraiment longtemps que je n'ai pas usé de mon pouvoir. À vrai dire, je n'aime pas trop l'utiliser dans le monde réel. C'est vraiment pratique de pouvoir déplacer des objets mais ça me met mal à l'aise. Je ne saurai dire pourquoi mais je n'aime pas trop ça...

Je me tourne vers Lucas et lui crie.

— Cours !

Sans en demander plus, il me suit à toute allure et ne met pas beaucoup de temps à me rattraper. Je me dirige vers l'angle du bâtiment où les garçons qui étaient censés monter la garde se trouvent. En passant, je leur ordonne de courir.

— On a des ennuis !

Je suis sur le point de tourner à l'angle, quand je sens une sensation très étrange. Un peu comme un tremblement de terre. Je ne comprends pas tout de suite ce qu'il se passe ! Dans notre région, les tremblements de terre sont très rares, même complètement inexistants.

Je me retourne et aperçois le garde qui s'est à présent relevé de sa chute s'étend une seconde fois à terre, perdant l'équilibre. Ludmilla, quant à elle, me regarde fixement, un sourire au lèvre. Pas un sourire narquoi comme elle a l'habitude de donner. Un sourire bienveillant.

Les garçons nous talonnent et je vois Lucas taper quelque chose sur son téléphone.

Je suis à bout de souffle, je crois que je vais cracher mes poumons. Le sport, ce n'est vraiment pas mon truc mais comme ma vie en dépend, je continue à éjecter tour après tour mes organes vitaux (enfin, il me semble). Après quelques secondes de course, nous sommes aux portes de sécurité. Il y a deux vigiles qui surveillent les entrées et les sorties. Je ralentis le pas et j'intime aux autres de m'imiter. J'avale une grande inspiration et passe devant les gardes de la façon la plus décontractée possible. En passant les portes, je leur fais un signe de tête, de façon à leur dire au revoir sans vraiment avoir besoin de parler pour éviter de leur montrer mon manque d'oxygène prononcé.

Telma et Jules nous rejoignent. C'est Lucas qui les avait prévenus. Puis Ludmilla arrive, décontractée devant nous.

— Vous avez l'air bien essoufflés !

Je me retiens de lui régler son compte. Une future reine sait garder son sang froid !

Les parents de Telma sont venus nous chercher plus tôt et nous avons prétexté que Jules se sentait un peu malade.

Quand j'arrive à la maison, je suis crevée de toutes nos péripéties. Je monte directement me coucher. J'ai bien sûr d'abord dû répondre aux questions de ma mère que je vous passe volontiers. Je suis en train de me laver les dents lorsque ma mère me signale que demain serait une journée mouvementée.

— Steacy, j'imagine que tu te souviens du planning que t'a donné Jean-Philippe Mardi soir lors du rendez-vous.

Oui, les mots «discours» et «couronnement» hantent mon esprit depuis bien trop longtemps !

Je hoche la tête.

— On sera toute la journée au MDV. Tu as toute une série de rendez-vous avec Jean-Philippe pour te préparer à devenir souveraine du MDV. Je te transfère un mail sur l'organisation de la journée. Il faut que tu sois debout à neuf heures.

Une fois dans ma chambre je ressors la feuille.

Dimanche

10 :00 -départ de la maison, il faut être à 10 :30 au château.

10 :45 -RDV avec l'administrateur (Mr. Edouarde) pour le cours sur le fonctionnement du château (horaires, serviteurs...).

11 :30 –Pause de 15 minutes

11 :45 –RDV avec Jean-Philippe pour la présentation des objets royaux et le cours sur la famille royale.

13 :00 –Pose de 15 minutes.

13 :15 –Présentations de Ava (ma future assistante) et cours sur le comportement à avoir en toute circonstance.

14 :30 –Déjeuner rapide.

14 :55 –Préparation pour la présentation de la nouvelle souveraine aux habitants du MDV qui aura lieu le Lundi prochain.

Oh mon Dieu. Rien que ça ?

J'espère vraiment être à la hauteur. Mon plus gros échec serait de décevoir ma mère.

Pour le moment, j'ai intérêt à dormir tout de suite si je ne veux pas être épuisée demain.

Je suis sur le point de m'enfoncer sous mes draps quand mon téléphone se met à sonner. Je regarde qui m'appelle, un numéro inconnu s'affiche. Ça pourra attendre, là, je n'ai qu'une envie, c'est de me coucher. J'éteins mon portable et m'endors la seconde suivante.

***

Je suis réveillée un peu brutalement par maman qui, sans ménagement, ouvre mes volets en grand, laissant passer dans ma chambre l'affreuse lumière du matin.

— Aller Steacy, on se lève. Une longue journée t'attend. J'ai emmené ta sœur chez mamie-Marie.

À l'entendre, elle a l'air super enthousiaste à l'idée que cette journée m'achève de fatigue.

Je sors tout de même de mon lit dans l'intention d'avoir un peu de temps pour me préparer. Je fais un maximum d'efforts pour avoir l'air présentable, histoire de faire bonne allure.

Comme convenu, nous sommes parties de la maison à dix heures. Le temps de rentrer dans le MDV et de nous diriger vers la place centrale, il était déjà dix heures trente cinq. On nous ouvre le portail, à l'entrée du château, un garde nous accompagne vers le salon de rencontre. Là où j'avais rencontré Jean-Philippe quelques semaines plus tôt. Celui-ci m'avait beaucoup détaillé les nombreuses salles du château mais je n'ai eu l'occasion d'en visiter aucune mise à part celle-ci.

Quand la porte s'ouvre, j'avise un homme très grand, brun, habillé en costume. Il se tient bien droit, un sourire chaleureux sur les lèvres. Ça doit être monsieur Edouarde, l'administrateur. (Et oui, j'ai bien appris le planning !).

— Bienvenue, je vous en prie, asseyez vous.

Et là, il fit quelque chose dont je me souviendrai toute ma vie ! Quand je passe à sa hauteur, il baisse la tête pour donner un signe de respect. Un peu comme une mini-révérence. Le tout accompagné d'un :

— Mademoiselle Steacy.

On me prend déjà pour quelqu'un d'important alors que je n'ai pas encore été désignée souveraine. Je ne suis encore qu'une simple lycéenne.

Si vous saviez le sentiment que je ressens à ce moment-là ! Un mélange de fierté et d'honneur. Et dire qu'on me fera ça tout le temps quand je serai sur le trône. Il va falloir que je prévienne Telma de m'avertir si je prends la grosse tête. On ne sait jamais.

Nous nous asseyons sur le petit canapé et Mr. Edouarde se présente.

— Je suis enchanté d'enfin faire votre connaissance mesdames Rochelle. Je suis l'administrateur officiel du château. Je vais aujourd'hui vous expliquer tout ce que vous aurez à savoir sur ce merveilleux endroit. Les horaires d'ouvertures du portail, la vie des serviteurs en passant par les salles et leur fonctionnalités.

Il a l'air plutôt sympa. J'ai hâte d'entendre ce qu'il a à nous expliquer mais la chose pour laquelle j'ai le plus hâte, c'est de rencontrer mon assistante personnelle. C'est la personne avec qui je vais passer le plus de temps. J'espère qu'elle sera gentille.

Monsieur Edouarde nous propose un thé ou un café. J'accepte volontiers un café au lait, ma boisson préférée. Il demande à deux serviteurs qui se trouvent devant la porte de nous préparer nos boissons.

Une fois bien installées, c'est Mr. Edouarde qui prend la parole en premier.

— Donc, si vous le voulez bien, nous allons commencer. Tout d'abord, je vais vous expliquer tout ce que j'ai à vous expliquer et vous me poserez les questions à la fin. Si je vais trop vite ou que vous n'avez pas compris quelque chose, n'hésitez pas à m'interrompre. Mademoiselle Steacy, je vous ai aussi imprimé une fiche pour que vous puissiez relire tout ce que nous reverrons aujourd'hui au calme chez vous. Je vous la donnerai à la fin de cette séance.

Ils ont l'air très bien organisés. C'est assez rassurant mais très angoissant en même temps.

— Donc, nous allons commencer avec les horaires, les services, etc. Il faut tout d'abord savoir que la grande porte s'ouvre à huit heures et demie et se ferme à vingt et une heures. Vous, vous aurez le privilège de pouvoir passer à votre guise grâce aux empreintes de votre main que je vais vous demander de poser juste ici. Nous allons la scanner et la reporter sur le système automatique d'ouverture et de fermeture. Vous aurez simplement à poser votre main sur l'écran noir et le portail s'ouvrira et se fermera automatiquement. Ce, à partir de Lundi de la semaine prochaine, le jour de votre couronnement.

Il me fait poser ma main sur un écran noir de la même forme qu'une tablette. Je dois attendre quelques secondes avant de pouvoir la retirer. Il donne le petit écran noir à ma mère pour qu'elle fasse de même. On aurait dit la Touch ID sur les Iphone.

— Et qui, à part moi, à la permission d'ouvrir le portail à n'importe quelle heure ? je demande.

— Votre mère, le roi Jean-Philippe, certains serviteurs, votre assistante et moi.

Quand maman finit de rentrer son empreinte, Mr. Edouarde reprend.

— Bien, poursuivons. Les serviteurs ont chacun une chambre au dernier étage du château qui leur est attribuée. Ils s'en servent s'ils en ont besoin mais beaucoup ont leur propre logement dans le MDV. Leur journée commence à l'ouverture du château, c'est-à-dire à huit heures et demie. Et se termine à la fermeture, donc vingt et une heure. Ils ont chacun une pause à des horaires différentes qui se situent entre midi trente et quatorze heures. Vous pouvez les solliciter pour tout ce que vous voulez.

— Quand vous dites serviteurs c'est dans quel sens ?

— Certains gardent chaque porte du château, d'autres sont en cuisine et quelques-uns sont tout simplement à votre disposition.

Quoi ? Mais je n'ai pas besoin de tout ça moi ! Ça fait quinze ans que je me débrouille toute seule et je le vis très bien. Bon, j'ai quand même eu besoin de maman pour qu'elle me change mes couches jusqu'à mes quatre ans, mais sinon j'ai très bien réussi à me débrouiller seule.

Devant mon air ahuri, Mr.Edouarde tente tout de suite de me rassurer.

— Ne vous inquiétez pas, ils sont tous très bien payés et ont chacun une journée de libre au moins une fois dans l'année.

Une journée, ce n'est rien ! Et comment font- ils pour voir leur famille, leurs amis... Ils sont presque toute la journée au château. Y compris le dimanche.

— Mais, Steacy ne viendra pas chaque jour dans le MDV, fait remarquer maman. À quoi va servir le château ?

C'est vrai ça ! À quoi va servir le château ? J'espère qu'ils ne vont pas le laisser moisir et périr sans personne pour s'en occuper.

— Moi l'administrateur, le secrétaire, l'agent et toutes les autres personnes s'occupant de la vie royale, passons beaucoup de temps dans le château. Nous avons nous aussi des logements à notre disposition. De plus, certains serviteurs qui n'ont pas d'endroits pour dormir, ont des chambres de l'étage. Ce château ne sera pas laissé de côté. Maintenant, nous allons changer de sujet si vous le voulez bien.

Nous continuons à parler de la construction du château, les visites touristiques lors des vacances scolaires ou encore les différents étages et les différentes pièces qui composent ce grand bâtiment.

Je suis très étonnée de voir le nombre de salles que contient cet endroit. Plus de cent cinquante. Vous y croyez vous ? Malgré ce que m'a affirmé Mr. Edouarde tout à l'heure, je doute que toutes les salles soient vraiment utilisées. Je dirais même que je suis quasiment sûre que la moitié ne sert à personne et est en ce moment même en train de prendre la poussière. Je me promets que je remédierais à ça dès que je serai la souveraine officielle.

Quand onze heures trentes sonne, Mr. Edouarde met fin à notre discussion.

— C'est la fin de notre entretien. J'espère vous avoir bien tout expliqué. Je vais vous laisser avec votre rendez-vous suivant même s'il me semble que vous disposez d'une courte pause. Je vous souhaite une bonne fin de journée.

Puis, il sort de la salle droit comme un I, après une petite révérence à mon égard.

Je dispose de quinze minutes pour me dégourdir un peu les jambes. J'en profite donc pour me balader un petit peu entre les plateformes.

Une fois dehors, je repense à tout ce que j'ai appris quelques minutes plus tôt. Ça me rend un peu triste de me dire que ce magnifique château ne servira pas beaucoup. Et dire qu'il y en a qui n'ont pas d'endroits pour dormir. Quand j'arriverai à la maison, je ferai une liste de tout ce à quoi ce château pourrait servir. Je suis sûre que je trouverai beaucoup de choses qui pourraient m'être utiles.

Je suis en train de contempler le MDV de haut (de loin mon endroit préféré avec la plateforme des espaces verts) quand je sens mon téléphone vibrer dans ma poche. Le même numéro qu'hier soir s'affiche. Je décroche et la voix de Eileen retentit.

— Je suis vraiment désolée Steacy ! s'exclame-t-elle dans un souffle. Je ne sais pas pourquoi elle m'a dit ça ! Je l'ai cru et j'ai failli te causer plein d'ennuis. Si tu savais comme je m'en veux ! En plus, ce n'est pas du tout mon style de réagir comme ça, je ne sais pas ce qui ma pris

Mais de quoi est ce qu'elle me parle ? Elle parle si vite que je ne comprends qu'un mot sur deux seulement.

— Attends Eileen, reprends depuis le début parce que je ne comprends pas tout.

— Oui, excuse moi. Avant-hier, j'ai vu Maud qui m'a dit que tu faisais partie des Ambrolennes et que tu étais venue pour nous nuire. Je suis vraiment désolée, son histoire paraissait tellement cohérente que je l'ai crue sur parole. Je t'en voulais à mort parce que je te considérais comme notre amie. C'est pour ça qu'au concert, j'ai essayé de te mettre dans le pétrin devant tes amis. Je ne sais pas comment m'excuser !

J'ai dû louper un chapitre parce que je ne comprends pas vraiment tout ce qu'elle vient de me dire.

__

Ce chapitre se finit sur une touche un peu suspens... mais vous n'aurez pas à attendre très longtemps puisque pour la première fois, je vous annonce une :

⚡️DOUBLE UPDATE⚡️

je vous poste donc le chapitre 18 juste après ;))

FAQ des personnages ->

Rose <3

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