Eclat d'espoir : Le combat po...

By LaFleurDeCristal42

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Nouvelle aube Sourires inédits Espoir renaissant Tissage de souvenirs inattendus Explorat... More

Musique 🎶
Avant-propos
🦋Prologue
🦋Chapitre 1 : Colocation
🦋Chapitre 2 : Soirée plage
🦋Chapitre 3 : Dalton
🦋Chapitre 4 : Beach Volley
🦋Chapitre 5 : Un diner presque parfait
🦋Chapitre 6 : Une revanche efficace
🦋Chapitre 8 : Café & co
🦋Chapitre 9 : Le casier
🦋Chapitre 10 : Bière pong
🦋Chapitre 11 : Drogues
🦋Chapitre 12 : Trace de cigarette
🦋Chapitre 13 : Fumée
🦋Chapitre 14 : Pas le choix
🦋Chapitre 15 : L'appel
🦋Chapitre 16 : Le placard
🦋Chapitre 17 : La moto
🦋Chapitre 18 : Nous sommes deux
🦋Chapitre 19 : Le papillon
🦋Chapitre 20 : Cinq trolls
🦋Chapitre 21 : Pour combien
🦋Chapitre 22 : Jusqu'à la fin
🦋Chapitre 23 : Elles fonctionnent de nouveau
🦋Chapitre 24 : La dernière
🦋Chapitre 25 : Forte et courageuse
🦋Chapitre 26 : L'habitude
🦋Chapitre 27 : Surprise
🦋Chapitre 28 : Plus jamais
🦋Chapitre 29 : Promesse silencieuse
🦋Chapitre 30 : Morpho didius
🦋Chapitre 31 : Numéro
🦋Chapitre 32 : Consentement
🦋Chapitre 33 : Deal
🦋Chapitre 34 : Mamà
🦋 Chapitre 35 : Surf
🦋 Chapitre 36 : Travail
🦋Chapitre 37 : Tricherie
🦋Chapitre 38 : L'avenir
🦋Chapitre 39 : Le match
🦋Chapitre 40 : La dernière page
🦋Epilogue
🦋

🦋Chapitre 7 : Premier cours

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By LaFleurDeCristal42

— Tu aurais dû voir l'expression sur son visage quand tu es sortie de la cuisine avec ton bol ! Si je n'avais pas tant tenu à ma vie, j'aurais éclaté de rire !

Brianna ne cesse de me parler de Hayden depuis notre départ pour l'université. Je souris en écoutant Brianna, reconnaissante de sa présence et de sa capacité à alléger l'atmosphère avec son humour. Hayden reste un mystère pour moi, mais grâce aux récits de Brianna, je commence à percevoir des nuances dans sa personnalité.

— Si ce n'est pas la guerre froide, alors c'est une bataille que nous observerons de près.

Je roule des yeux. C'était simplement une riposte, je ne comprends pas pourquoi elle en fait tout un drame. Je laisse échapper un léger soupir devant l'enthousiasme exagéré de Brianna. Sa façon de dramatiser la situation me fait sourire. Je décide de ne pas lui donner plus d'importance et de me concentrer sur ma propre perspective des choses. Après tout, les interactions avec Hayden et les autres ne sont que le début de mon expérience ici, et je suis déterminée à en faire une expérience positive, malgré les petits obstacles.

— Comme des spectateurs de première classe !

— Bree. Je la coupe puisqu'elle ne s'arrête pas. Ce n'est pas la guerre froide. C'est plutôt comme le mur de Berlin, car entre lui et moi, il y a ce mur grand et épais. Indestructible.

Brianna laisse échapper un rire malicieux avant de reprendre, sa voix empreinte de mystère.

— Indestructible, vraiment ? Tu sais, même le mur de Berlin a cédé sous la pression du temps et des circonstances. Peut-être que le tien aussi pourrait connaître le même sort.

Je la regarde avec suspicion, me demandant si elle s'imagine déjà en agent secret démolissant le mur qui sépare Hayden et moi. Mais il y a quelque chose dans son regard qui me fait penser qu'elle voit plus que ce que je vois.

— Brianna, ne sois pas ridic— Commencais-je, mais elle me coupe à son tour.

— Non, sérieusement. Parfois, les murs qui semblent indestructibles cachent des secrets qui pourraient les faire tomber. Il suffit d'un petit tremblement de terre émotionnel, et pouf, le mur s'effondre.

Je reste perplexe, essayant de comprendre où elle veut en venir. Est-ce une manière subtile de me dire que je devrais peut-être briser mes propres barrières émotionnelles ? Ou suggère-t-elle que quelque chose de plus grand est en jeu, que notre histoire est liée à quelque chose de bien plus complexe que je ne l'imagine ?

— Bree, tu ne crois pas que tu dramatises un peu trop la situation ?

Elle rit, mais cette fois, il y a quelque chose de sincère dans son rire. Comme si elle connaissait un secret que je ne partageais pas. Mais je choisis de ne pas creuser davantage. Après tout, les mystères et les surprises font partie de la vie. Je laisse donc ses paroles en suspens.

— Peut-être, mais c'est ce qui rend la vie intéressante, non ? Qui sait ce qui se cache derrière ce mur ? Peut-être qu'il cache une surprise, quelque chose que tu n'aurais jamais imaginé.

Je reste silencieuse, méditant sur ses paroles. Peut-être que Brianna a raison. Peut-être que je devrais creuser un peu plus profondément, explorer les fissures invisibles dans le mur que j'ai érigé entre Hayden et moi. Après tout, même les murs les plus imposants ont une faille quelque part. Et qui sait, peut-être que derrière cette muraille, il y a un monde que je n'ai pas encore découvert.

— C'est pour ça que j'ai dit que c'était comme le mur de Berlin.

Elle pousse un soupir tout en esquissant un sourire.

— En tout cas, tu ne le croiseras pas souvent. Il traîne rarement dans les couloirs, alors pas besoin de t'inquiéter pour des représailles ici.

D'accord. Cool. Ça m'est égal. Clairement. Peut m'importe.

— Et où est-ce qu'il se trouve alors ?

Je me mords la lèvre, irritée. Pourquoi ai-je même posé cette question ?

— Ça dépend de son humeur. Répond Brianna, son ton presque indifférent.

Je détourne le regard vers la fenêtre, essayant de calmer mes nerfs. J'ai besoin d'une cigarette.

— Ça te dérange si je fume dans la voiture ?

— Ouais, désolée, mais je ne veux pas que mes sièges sentent le tabac.

Je ne dis rien et reste immobile. Je glisse ma main dans ma poche, sentant le paquet de cigarettes à portée de main, mais je m'abstiens de le sortir.

— Tu fumes souvent ?

— Ça dépend de mes humeurs. Haussais-je des épaules en reprenant ses propos.

— Je t'ai vue fumer une fois, à la soirée. Pourquoi tu veux en fumer une maintenant ?

En soirée, je fume beaucoup, ça me détend.

— Pour me détendre. C'est juste une cigarette.

— Tu n'as pas besoin d'être stressée, cette fac est énorme. Tu n'as qu'à suivre les gens de ton cursus au début. Je viendrai te chercher à midi, comme ça, je te montrerai le réfectoire.

Je ne suis pas stressée par la fac. Je suis simplement tendue parce qu'Hayden est un imbécile. Elle finit par garer la voiture sur le parking et nous sortons. Les rayons du soleil m'éblouissent un instant alors que je m'étire pour me dégourdir les jambes.

J'attrape une cigarette que j'allume. Une première bouffée me fait fermer les yeux, m'adossant à la voiture. Noah se gare de mon côté. Et chacun leurs tours, ils sortent de l'habitacle.

— J'espère que tu nous resteras fidèle, belle demoiselle. On n'aime pas les partages, on déteste les tromperies.

Je lève un sourcil, amusée par la réaction exagérée d'Evan.

— Désolée, mon chou, la polygamie, c'est mon truc.

Il ouvre grand la bouche, puis place une main sur son cœur avec théâtralité.

— Quoi ?! Tu es polygame ?! Il lève les mains vers le ciel pour accompagner ses paroles. Oh seigneur, est-ce qu'elle acceptera un plan à trois ?!

Je ris en m'approchant de lui, puis je lui chuchote à l'oreille.

— J'accepte les plans à six et plus, pas à trois, c'est trop soft.

Six, parce que notre appartement est déjà bondé. Jason et Noah se joignent à moi dans un rire en voyant la mine ahurie d'Evan.

— Putain, que j'adore cette femme !

— On ne va pas s'ennuyer ! Réplique aussitôt Noah après Jason.

Le blond pose un bras sur mes épaules pendant que j'aspire une bouffée.

— Tu es merveilleusement drôle, ma chère ! J'adore ton second degré.

— J'avoue qu'il est pas mal. Dis-je du nez, gardant encore la fumée dans mes poumons.

— Bon, tu viens Lee ? Si je te montre ta salle, on doit y aller maintenant... Après, je serais en retard.

— Comme si ça te dérangeait. Lève les yeux au ciel, Jason.

Elle lui tape l'épaule, puis attrape mon bras. Je m'empresse de tirer une dernière bouffée de ma cigarette avant de l'éteindre en l'écrasant sous ma chaussure. Elle me tire après elle, alors je fais un signe aux garçons.

— À plus, les Dalton !

J'entends leurs râlements derrière nous, alors nous rigolons toutes les deux en traversant plusieurs couloirs.

— On a chacun nos bâtiments. Le mien est le plus éloigné du tien. Boude-t-elle. Mais bon, ça ne m'empêchera pas de venir te voir.

Elle s'arrête soudainement devant une imposante porte en bois massif, ornée de motifs complexes sculptés avec précision. L'édifice qui l'entoure respire la grandeur et l'histoire, avec ses murs en pierre massive qui s'élèvent majestueusement vers le ciel. Des colonnes imposantes encadrent l'entrée, ajoutant à l'aspect monumental du bâtiment. Des vitraux colorés jettent des éclats de lumière à travers les fenêtres, ajoutant une touche de mystère à l'ensemble. La porte elle-même semble avoir traversé les âges, portant les marques du temps et de l'histoire.

— C'est ici. Bonne chance, Lee.

— Merci. À toute, Bree.

Elle me sourit lorsque le surnom traverse une nouvelle fois la barrière de mes lèvres, puis elle s'éloigne. Je souffle, puis j'entre.

Il y a déjà pas mal de gens assis, surtout en groupe. Une surprise de découvrir le groupe de moqueur qui m'a humiliée hier. Je serre les poings, regrettant aussitôt d'être entrée.

Est-ce que mes colocataires sont au courant ? Mes dents grincent lorsque je monte les escaliers pour m'asseoir loin d'eux. Je sors mon ordinateur et j'essaie de me connecter au réseau. Une masse s'assoit à mes côtés. Je relève les yeux et constate que c'est l'un d'eux.

— Kaylee, on ne savait pas que tu étais dans nos cours.

Ma mère m'a toujours dit : El silencio es oro y el habla es plata. Autrement dit : le silence est d'or et la parole est d'argent. Alors, je ne lui réponds pas et je continue d'essayer de me connecter au réseau. Je l'entends soupirer.

— Je voulais juste m'excuser pour hier. Ce n'était pas méchant et—

S'excuser ? Il se croit dans les contes de fées ?

— Je m'en fiche de vos excuses, au lieu de vous moquez, vous auriez pu m'aider. Ce n'est pas le cas et je ne veux aucun lien avec vous.

Il pousse un léger souffle du nez avant de se lever, passant une main sur mon épaule. Je refuse d'être à nouveau la source de moquerie.

— Tu es bien tombée avec eux finalement.

Il rejoint ses compagnons indésirables. Une fois de plus, quelqu'un s'installe à côté de moi. Je lève les yeux au ciel. Ils ne veulent vraiment pas me lâcher, on dirait. J'étais sur le point de lancer une réplique cinglante quand je remarque les visages de deux inconnus. Tous deux sont assis, me fixant avec des sourires révélateurs.

— Toi, tu es nouvelle ! Moi, c'est Josh. Elle, Cassie. Et toi ?

Je plisse les yeux en les observant.

— Kaylee.

— On t'a vue remettre Kelce à sa place, c'était cool. Réplique la fille. Qu'est-ce qu'ils t'ont fait ?

Alors, je hausse les épaules, ne souhaitant pas dévoiler les détails. Il me fixe avec attention.

— Es-tu timide ? Ne te sens pas obligée de l'être. Il ne faut pas croire que les autres te scrutent en permanence ou te jugent sans arrêt, me dit-il, convaincu que je suis timide. Parce que penser qu'on est constamment au centre de l'attention, c'est de la vanité. Mais en même temps, il ne faut pas non plus rester passif, sinon les gens en profiteront pour te piétiner à leur façon. Ils sont experts dans ce domaine. Tu vois, il y a deux bonnes raisons de ne pas être timide. Alors, explique-nous, qu'ont-ils fait pour te mettre dans cet état ?

Je hausse un seul sourcil. Il sort ça d'un livre ou quoi ?

— Tu crois que je suis timide ? Ricanais-je. Je sais que personne ne me remarque, et c'est justement ce que je souhaite. Et pour ce qui est d'être une plante verte, j'y ai assez jouer pour savoir comment me comporter maintenant.

— Pourquoi es-tu sur la défensive comme ça ? Me demande simplement Cassie, sans même s'énerver.

Les gestes d'affection que j'ai connus sont rares, souvent marqués par la violence. Dans mon monde, l'amour se manifeste parfois à travers des coups. Je peux les détester et les chérir tout à la fois. La peur d'être abandonnée me pousse à provoquer les conflits, puis à les regretter aussitôt, car c'est ainsi que je suis habituée à fonctionner. Par instinct, je repousse tout ce qui pourrait potentiellement m'attacher, afin d'éviter de me retrouver vulnérable face aux multiples visages cachés qui peuplent mon entourage.

— Je suis comme ça.

— On ne naît pas ainsi, on le devient.

Je la fixe quelques instants de plus. Elle est belle et simple. Cette brune aux yeux bleus doit probablement faire chavirer plus d'un cœur, tandis que lui, brun aux yeux marrons, est tout aussi séduisant, mais clairement pas à mon goût. En revanche, ils formeraient un beau couple. Sont-ils ensemble ?

— Vous êtes ensemble ?

Les deux ouvrent grand les yeux, surprit par le changement radical de la conversation. Cassie bafouille tandis que Josh éclate de rire.

— Non, meilleurs amis !

Je souris à Cassie, qui devient écarlate. Elle doit ressentir plus que de l'amitié. Si je deviens leur amie sans attache, je pourrais devenir l'intermédiaire, la chandelle. J'ai lu suffisamment de livres pour savoir comment les meilleurs amis finissent.

Malheureusement, je suis consciente que dans les livres, tout est souvent idéalisé.

— À quoi penses-tu ?

— Vous feriez un joli couple.

— On... On n'est pas ensemble. Répète Cassie cette fois-ci.

— Oui, j'ai entendu. C'est juste à quoi je pensais.

Josh me donne une tape sur l'épaule en riant. Instinctivement, je saisis mon épaule pour la masser. Ce n'était pas un coup, c'était juste une tape amicale. Oui, amicale. Rien de plus qu'une tape amicale. Je souris, essayant de chasser les souvenirs douloureux qui menacent de resurgir.

— On va bien s'entendre, hein Cassie !

   Cassie répond avec un sourire chaleureux, inclinant légèrement la tête sur le côté en signe d'approbation.

— L'un de vous connaît le mot de passe du wifi ? Demandais-je après quelques secondes.

Josh attrape mon ordinateur portable et le passe à Cassie.

— Elle est hyper forte en numérique, c'est une bombe atomique dans ce domaine.

— C'est surtout que je connais le mot de passe. Réplique-t-elle aussitôt.

Elle ne recherche aucun éloge, elle ne souhaite pas qu'on la remarque. Comme moi.

Je referme mon ordinateur et le glisse dans mon sac. Les cours ont filé rapidement, et on nous a confié deux livres à lire d'ici deux semaines. L'année commence plutôt bien !

— Tu veux manger avec nous ? Propose Cassie avec une impatience débordante.

— Non, désolé, je mange déjà avec ma coloc.

— Tu ne vis pas sur le campus ? Génial ! Elle est dans quelle filière ?

— Économie gestion, je crois.

— De droit en économie gestion. Me corrige son ami.

Soudain, une tête apparaît à la porte, m'obligeant à détourner le regard. Je fronce les sourcils. Qu'est-ce qu'il fait ici ? Je pensais ne jamais le croiser.

Les deux meilleurs amis suivent mon regard, puis elle me sourit.

— Il est beau, hein ? Malheureusement, c'est un gars intouchable.

— Beau ? S'indigne Josh. C'est moi le beau gosse !

— Pourquoi intouchable ? Ignorais-je le jaloux.

— Kayla, bouge ton gros cul plastifié, je n'ai pas ton temps ! Crie Hayden depuis la porte.

Je lève les yeux au ciel tout en me pinçant les lèvres, retenant une réplique cinglante qui me démange. Au lieu de ça, je me lève lentement, prenant mon temps pour rassembler mes affaires. Les mots d'Hayden résonnent encore dans ma tête, mais je m'efforce de ne pas leur accorder trop d'importance. Je ne vais pas lui donner le plaisir de me voir réagir.

— Attends... Tu le connais ?!

Je hausse les épaules.

— Ouais, c'est la plante verte qui sert de déco dans mon salon. Dis-je, essayant de minimiser notre lien.

— Eh ben, si c'est une plante verte, elle semble avoir pas mal de caractère. Rit Josh, se tenant le ventre.

— Tu es en colocation avec eux tous ?! Woaw, et comment ça se passe ?

— Roh, et puis ce n'est pas moi qui dois aller sucer le prof ! Entendons-nous en bas de l'amphi, comme s'il était résigné.

Je ressens une pointe de colère envers lui pour avoir lancé une telle remarque devant tout le monde. Une fois de plus, il a réussi à me déstabiliser.

Je me force à relever la tête, rencontrant brièvement le regard de Hayden avant qu'il ne détourne le sien. La chaleur de ma honte se transforme en une boule de colère froide. Il va payer pour cette humiliation publique, ça, c'est sûr.

— Écoutez, je crois que s'il est là ce n'est pas par choix, donc je vais y aller. Bon appétit.

Je récupère mon sac et me dirige rapidement vers l'entrée de l'amphithéâtre. Hayden est adossé au mur, juste à côté du couloir, et je le contourne en serrant les dents, déterminée à ne pas lui accorder le plaisir de lui répondre.

— Qu'est-ce que t'es lente. Siffle-t-il avant de prendre la route.

— Je suis ton ombre, c'est normal.

Il marque une pause, et je m'immobilise également, me retenant de soupirer. Son regard sombre me transperce avant qu'il ne reprenne sa marche, manifestement agacé. Je suis contrainte de le suivre en trottinant pour ne pas être laissée derrière.

— Pourquoi es-tu venu ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Insistais-je, jusqu'à ce qu'il daigne me répondre.

— Putain, tu rends fou ! Brianna ne pouvait pas venir te chercher donc j'ai dû m'en charger, malgré moi. Maintenant, boucle-la.

J'ai l'esprit de contradiction dans le sang. Je ne m'arrête pas là.

— Et pourquoi est-ce que tu cours comme ça ?

— Plus vite on arrive, plus vite je n'aurai plus à te supporter.

— Estúpido, soufflais-je. (Connard)

Il me regarde de travers puis se détourne de moi et reprend sa marche sans un mot. Je parviens à le rattraper facilement cette fois-ci, car il ne se déplace pas rapidement. Malgré tout, je reste légèrement en retrait, prête à réagir au cas où il déciderait de m'attaquer par surprise. Cependant, je suis surprise qu'il n'ait pas réagi à mon insulte. "Estúpido" ressemble beaucoup au mot "stupide", donc il aurait pu comprendre. À moins qu'il ne soit vraiment stupide au point de ne pas faire le lien.

— Est-ce que tu m'insultes en espagnol dans ta tête ? Demande-t-il après être passé devant deux-trois personnes. Parce que tu as l'air tellement crispée que l'on pourrait penser que tu as peur de te faire dessus.

— Non, je me disais juste que le prénom Avarel sonnait mieux que Kayden, tu sais, Avarel Dalton. Il fronce des sourcils, et je sais très bien que c'est d'énervement. Mais si, celui qui est con comme ses pieds.

Il s'immobilise brusquement, et je me heurte à lui de plein fouet, me massant le nez à cause du choc. Il avance d'un pas, m'obligeant à relever la tête pour affronter son regard intense, brûlant comme des braises, ou peut-être même comme celui d'un tueur.

— Arrête de m'insulter ou ça va mal se passer.

— Roh, ça va, il y a bien une différence entre vous deux. Lui, ce n'est pas un pervers.

Sa mâchoire tressaute, et j'ai l'impression que je devrais être morte depuis longtemps vu ses yeux sombres. Il lève à peine sa main que, d'un réflexe inné, je croise mes bras devant mon visage, le dos un peu courbé, un pas en arrière. Lorsque je remarque que le coup n'arrive pas, j'ose lever les yeux sur lui. Il a seulement un doigt pointé vers moi comme il le ferait devant un gosse.

Il ne bouge plus d'un millimètre, il ne dit rien. Puis, après d'interminables secondes à se sonder l'un l'autre, il se met dos à moi et reprend sa route sans un mot. J'arrive à le rattraper sans effort parce que cette fois-ci, il ne marche pas rapidement. Je reste tout de même légèrement derrière lui pour prévoir s'il décide de me frapper par surprise.

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