CATWALK - H.S

Por Britishized

107K 6.4K 1K

" On a tous nos petits secrets, non ? " Vois-tu comment le diable est habile ? La vérité, elle, est une appa... Mais

Prologue
Chapitre 1
CHAPITRE 2
CHAPITRE 3
CHAPITRE 4
CHAPITRE 5
CHAPITRE 6
CHAPITRE 8
CHAPITRE 9
CHAPITRE 10
CHAPITRE 11
CHAPITRE 12
CHAPITRE 13
CHAPITRE 14
CHAPITRE 15
CHAPITRE 16
CHAPITRE 17
CHAPITRE 18
CHAPITRE 19
CHAPITRE 20
CHAPITRE 21
CHAPITRE 22
CHAPITRE 23
CHAPITRE 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
CHAPITRE 28
CHAPITRE 29
FINAL

CHAPITRE 7

3.9K 239 33
Por Britishized

Chapitre 7   : " SHOOT / SHOT ''

>> Point de vue de Charlie

 Martine Franck; une de mes photographes préférées un jour a dit : « Une photographie, c'est un fragment de temps qui ne reviendra pas. » Elle a parfaitement raison, une photographie est un souvenir, un moment qu'on cherche à revivre à l'infini, un fragment de votre vie. Cette citation avait pris tout son sens ce jour-là. L'orage de la veille avait fini par s'étouffer et avait laissé le ciel Londonien se transformer en une palette de couleurs pastels.

 Nous étions Mercredi, et je ne pouvais m'empêcher de ronchonner, j'étais exténuée. Harry avait réussi à me pousser dans mes propres retranchements, la veille encore il avait réussi à me manipuler comme on manipule une enfant de 2 ans, j'étais naïve et cela m'épuisait. Je n'avais pas réussi à fermer l'œil de la nuit, bien trop torturée par les 50 nuances de monsieur. Mon quotidien s'était soudainement transformé en un combat contre moi-même. Et le moins qu'on puisse dire c'est que j'avais à faire face à un combat de Titans. Harry commençait à me transformer ou plutôt m'ensorceler en une personne que je ne connaissais pas, j'avais peur de dire adieu à la personne que j'ai toujours été. Peut-être qu'au fond j'avais peur de faire face à mes propres démons. Et si c'était lui le démon ? Il tenait à tout contrôler, et lui laisser libre accès à mes petits secrets me rendait malade.
 
Le parquet de la salle de classe de BrightUp' était encore silencieux. Les pieds de ma chaise oscillaient de gauche à droite, j'étais en avance comme à mon habitude. Je savourais ce moment de solitude en laissant les quelques rayons de soleil réchauffait mon visage. Contrairement à la plupart des personnes sur terre, j'aimais et j'appréciais la solitude, j'étais en phase avec moi-même. Je jouais bêtement avec le capuchon de mon stylo pour dissiper mon ennui et ce n'est qu'au bout d'une vingtaine de minutes que mes sourcils se froncèrent méchamment en remarquant qu'il n'y avait toujours personne. Frustrée, je m'empressai de regarder mon agenda, nous étions belle et bien Mercredi. Avais-je louper un épisode ?
 
Agacée, je me levais vivement de ma chaise pour tenter de trouver une personne à qui m'adressait dans le couloir de l'école. Le silence s'était emparé de l'espace, un long soupir survola mes lippes avant que je me décide à rejoindre le secrétariat. Lorsque j'ouvris timidement la porte ultra design du secrétariat, je tombais nez à nez avec la secrétaire qui avait profité d'étendre ses jambes le long du bureau en l'absence de son supérieur. Je ricanais bêtement, cela prouvait ma théorie que lorsqu'une personne est seule nous pouvons apercevoir sa vraie personnalité. La blonde mâchait un chewing-gum machinalement l'a rendant un brin agaçante. Son air frivole et désinvolte au téléphone m'assurait qu'elle n'était pas en conversation professionnelle.

  - Excusez-moi ? Demandai-je en m'avançant vers son bureau
- Qu'est ce que tu veux, tu vois pas que je suis au téléphone ? Siffla la secrétaire
- Il n'y a toujours personne dans la salle B210 et je suis sensée avoir cours avec madame Payne. Expliquai-je calmement
- Et ? Qu'est ce que tu veux que ça me fasse ? S'exclama la blonde en me fixant durement
- Je ne sais pas, vous êtes secrétaire, c'est votre boulot, mais apparemment je me suis trompée de porte, on se croirait dans une maison close ici, vous devriez baisser vote jupe. Bonne journée. Grognai-je en quittant le bureau.

Un montée d'adrénaline s'était emparée de moi, mon sang bouillonnait et n'avait fait qu'un tour. Je n'aurais jamais répondu d'une telle manière en temps normal, je ne me reconnaissais pas. Je fronçais mes sourcils un instant en me rendant compte de ce que je venais de dire. Une sueur froide avait pris possession de mon front et j'hoquetai de surprise. Avais-je vraiment fait ça ?
 
Je m'empressai de trottiner jusqu'à la sortie de l'école pour retrouver l 'air frais. La brise londonienne s'aventurait dans mes cheveux et me chatouillait l'encolure de mon cou. Je me résignai à prendre mon téléphone dans le fond de mon sac et je tentai de joindre Kate mais en vain son téléphone était sur messagerie. Il se passait quelque chose dont je n'étais pas au courant et ça me rendait nerveuse. Finalement, Styles et moi avions un point commun, je détestais ne pas avoir le contrôle sur les choses. Sauf, que lui il était hors de contrôle.
 
Dans l'espoir de percer le mystère, je me connectais à mes e-mails sur mon téléphone et je compris rapidement la raison de mon ignorance.
 
EMAIL – De Mme PAYNE. L – Mardi 20h45_______
 Bonjour tout le monde, 

Je m'excuse par avance de mon mail tardif, je voulais l'annoncer vous prévenir après le défilé mais certains d'entre vous étaient déjà parti. Demain, Mercredi, sera une journée Pratique. C'est à dire que vous êtes libres toute la journée pour organiser avec votre binôme une journée pour faire avancer votre projet. Je tiens également à vous prévenir qu'à partir de la semaine prochaine, il y aura 3 journées pratiques par semaine. Ça ne pourra qu'être bénéfique pour vous.
 
On se retrouve Jeudi. J'espère que vous profiterez de cette journée intelligemment.
 
Madame Payne – Management.
 
 
Ma gorge se resserra douloureusement, je regrettai sur le champs de ne pas faire partie de cette génération 2,0 scotchée au téléphone. La veille, j'avais quitté le défilé précipitamment à cause de Styles. Styles m'avait privé d'une soirée seule chez moi, Styles m'avait torturé dans mes rêves. Automatiquement, j'accusais le coup, et monsieur 50 nuances était le seul responsable. L'idée de ne rien lui dire et de rentrer chez moi me reposer me passa par la tête. Je mordillais douloureusement mes lippes presque à sang, je ne pouvais pas, mon projet était encore au point mort et je me devais d'avancer. Mes yeux vacillèrent dans le vide, je me sentais perdue.
 
Je tournais un rond en faisant les cent pas devant l'école. La dernière de mes envies était de lui dire que je devais passer ma journée avec lui. Mais avais-je réellement le choix ? Je pris soin de m'asseoir sur un banc en métal non loin de l'école pour réfléchir. J'aimais regarder la vie défiler devant moi. Je sortie mon book encore vide de mon sac, lorsque je vis que mes pages étaient encore vierges, l'angoisse de la page blanche s'empara de moi. À l'aide d'un crayon à papier, je me préparais à faire une To Do list pour évaluer la hauteur des dégâts.
 
Lorsque la mine de mon crayon s'arrêta au point numéro 11, une sueur froide s'empara de mon dos. La première étape a réaliser pour ce projet était la photographie. Je devais photographier mes inspirations, mes idées c'était une phase de recherche et je ne devais pas bâcler ce point. C'est la base et l'essence même de votre projet, son premier pilier.
 
J'attrapai mon téléphone et mon cœur se mit étrangement à battre de manière irrégulièrement. Je devais coopérer pour faire avancer mon projet. Je devais penser professionnel et laisser le personnel de côté. Un souffle passa le barrage de mes lippes et je barricadais mon cœur à double tour.

  ✉ à : Harry - 9h20 : Salut. Je dois faire des photos pour mon projet aujourd'hui. Je t'attends sur le parvis de l'école. Charlie.

 Je n'eus le temps de déposer mon téléphone dans ma poche que je pus ressentir les vibrations dans la paume de ma main ce qui m'effraya.

 ✉ de : Harry. - 9h22 :
Je viens te chercher ne bouge pas.  x Harry

Les battements irréguliers de mon cœur s'accentuèrent. Avais-je provoquer le mal intentionnellement ? Je reposais le téléphone dans ma poche et relevai la tête. Mes pupilles fixaient le vide, des tas de gens pressés marchaient devant moi. Leurs regards étaient vides leurs téléphones agrafés à leurs mains. Dans leurs tailleurs Calvin Klein sortis tout droit de la boutique, ils semblaient enfermés et prisonniers de leurs propres vies. Était-ce ce qui allait m'attendre à la sortie de l'école ?

 Je continuais de rêvasser à une vie idyllique quand je vis un énorme Range Rover Noir aux vitres teintées se garer devant le parvis de l'école. C'était lui. Soudainement mon cœur s'emballa et l'envie de courir le plus vite possible et de m'enfuir me passa par la tête. L'idée de le provoquer et de le rendre fou me titilla l'esprit également, comment allait t-il réagir ?
 
Quand je le vis descendre avec élégance de son bolide, mon cœur haleta. Mes lippes s'entrouvrirent pour y laisser s'échapper un soupire. Il portait un bandana à motifs dans ses cheveux le rendant un brin aventurier, le reste de sa tenue était pur contraste par rapport au reste. Comme à son habitude, il portait un jean slim noir ultra slim, une chemise à carreaux à moitié déboutonnée laissant apparaitre un t-shirt blanc nacré et ses fameuses boots en cuir qu'il portait apportait une certaine élégance à l'ensemble de sa tenue décontractée. Un filé de bave aurait pu s'aventurer le long de ma bouche et je me sentais complètement idiote.
 
Il me cherchait du regard ce qui eut le don me décrocher un sourire naïf. Si je n'avais connu Harry aussi maniaque et psychopathe, j'aurais mis ma main à couper en le voyant comme ça dans la rue que c'était une personne tout à fait normale. C'est là que les choses se compliquent, Harry était tout sauf banal, ils trompent l'ensemble de la population, il porte un masque. Harry est un être détestable, maniaque du contrôle et a le devoir au fond de lui d'opprimer les personnes fragiles pour se sentir '' dans le contrôle ''. Harry Styles est un véritable psychopathe.
 
Ses orbes jades étaient cachées par des lunettes Raybans noir, je ne pouvais déceler si il était en colère ou non et ça avait le don de me frustrer. Des frissons s'emparèrent de l'ensemble de mon bras lorsque je le vis s'avancer vers moi. Il marchait comme sur le podium de la veille. Confiant – élégant – viril. Son air satisfait et victorieux qui décorait son visage m'agaçait et je lui en voulais de m'avoir prise au piège. Je le détestais. Nous étions sur une place publique, des tas de personnes circulaient ici, il ne pouvait pas m'atteindre ni me faire du mal. J'avais l'unique impression que ces personnes inconnues étaient mon bouclier de défense, ma force contre lui.

Ses deux mains étaient plantées à travers son veste noire. Il se stoppa à quelques centimètres du banc ou j'étais assise et son parfum vint titiller l'ensemble de mes sens. Des flashs de la veille revinrent me hanter subitement. Inconsciemment, je me mordis la lippe inférieure.

 - On y va. Ordonna le bouclé durement

- Tu baisses d'un ton bouclette. M'exclamai-je en me levant

 Je réalisais ce que je venais de dire quand je vis le sourire qu'il portait se transformer en un air dure et strict. Merde. Mon souffle se saccada et mon sang ne fit qu'un tour. Sa mâchoire se crispa en une fraction de seconde et je pouvais sentir l'aura d'électricité gravitait entre nos deux corps. Monsieur 50 Nuances était de retour.

 Automatiquement, je reculai me prenant les mollets dans le banc derrière moi. Mes pupilles parcouraient chaque parcelles de son visage à la recherche d'une éventuel espoir. Sa main sorti sauvagement de sa poche et dans un geste desespéré il vint planter ses longs doigts le long de mon bras droit. Violemment,  il me tira vers lui pour réduire à néant l'espace restant entre nous. Un gémissement de douleur et probablement de peur sortit d'entre mes lippe, mon visage se crispa.

 - Répète ça encore une fois Charlie, et tu pourras dire définitivement adieu ton projet. Siffla le bouclé

  Une buée d'émotions s'empara de mes iris. Les larmes n'allaient pas tardées à s'écrouler et je me mordais avec hargne ma lippe inférieure afin de me retenir de hurler. Un hématome violacé colorait ma peau blanche nacrée. Le bouclé s'empressa de pivoter toujours en m'agrippant fermement l'avant-bras. Les nuages avaient recouverts Londres et une brise glaciale s'était levée. J'observai le regard des passants autour de moi, aucun n'avait daigné me regarder. Mon bouclier s'était finalement révélé être une illusion. J'étais seule. Lorsque nous arrivions devant son 4x4, il s'empressa d'ouvrir la portière du passager. Sans me regarder, il lâcha mon avant-bras devenu endoloris pour me pousser à rentrer dans la voiture. Craignant le pire, je m'empressai de monter dans le bolide. Ma vie était un cauchemar.

 Le bouclé démarra le bolide et s'empressa de démarrer en trombe laissant derrière lui les claxons d'autres voitures. Ses lunettes qui faisait barrage entre nous n'avaient pas quitté le bout de son nez. Ses deux mains étaient crispées sur le volant, prêt à rugir. Sa mâchoire était toujours contracté et l'arc de ses sourcils fronçé. Sa conduite était rapide et non prudente me laissant penser que je l'avais rendu hors de contrôle.

- Je t'emmène à Modest Models. J'ai accès à tout les studios photos. On fera tes photos là-bas mais à mes conditions et ce n'est pas négociable. Lança le bouclé en fixant la route

Je ne pris pas la peine de répondre, encore bien trop choquée par ce qu'il venait de me faire. Il ne s'était jamais montré si violent et dure avec moi. Son comportement m'avait touché et perturbé. Ma naïveté qui avait eut l'audace de croire qu'il pouvait être une personne appréciable et douce avait eu raison de moi. Je m'étais brûlée en voulant jouer trop près du soleil et je savais que j'allais le regretter.
 
 Mes iris étaient menottés sur les rues qui défilaient, je me retenais du mieux que je pouvais de ne pas déverser un torrent de larmes. Le trajet a été des plus glacials jusqu'à ce que je vois le building de l'agence Modest Models. Le 4x4 se stoppa dans un parking souterrain réservé aux personnels de l'agence. Je remarquais dépitée que ma portière était toujours verrouillée lorsque je tentais de sortir. Le bouclé sortit du véhicule toujours avec cet air ahuri et énervé au visage. Il ouvrit la portière d'un geste vif et je sortis effrayée du véhicule. J'allais passer un sale quart d'heure.

*

Harry m'avait emmené dans un studio photo professionnel. Je n'avais jamais eu l'occasion de découvrir un tel endroit avant et j'étais impressionnée. Mes prunelles azurs ne comptaient plus le nombre de projecteurs rivés sur une seule et même toile blanche servant d'outil de pose. De nombreux appareils photos sur trépied apportaient un brin d'humanité à cette salle sans vie. Comme dans les magazines pensais-je.

- Très bien au départ je ne voulais pas t'infliger ça mais tu m'as désobéi tout à l'heure. Tu pourras prendre un de ces appareils photos pour prendre tes photos. Je tiens à instaurer une seule règle. Tu réponds d'abords à une de mes questions et tu auras ensuite une photo. S'exclama le bouclé en titubant dans le studio

Mes yeux s'écarquillèrent de surprise. Il ne manquait plus que ça. Mon bras encore endolori et marqué me rappela à l'ordre avant d'ouvrir la bouche. J'étais tétanisée et je tentais de me cacher derrière mon sac bandoulière. Son petit jeu débile me prouva qu'il avait sérieusement un problème. Et me retrouver enfermée dans un studio avec une personne déséquilibrée me rendait plus nerveuse que d'habitude. Le bouclé s'avança vers un appareil suspendu sur un trépied, il s'empara de ce dernier et se dirigea vers moi. Mon cœur s'emballa et je reculai instinctivement.

 - Tiens. Prends le. Ordonne t-il en me tendant l'appareil d'une main

Je m'empressais de lui obéir par peur des représailles. C'était un appareil photo professionnel avec un objectif imposant et le poids de l'appareil me surpris aux premiers abords. Nous avions été plus ou moins été habitués à travailler avec ce genre d'appareil en cours à l'école. Je me dépêchais d'enclencher le mode automatique car je ne voulais pas perdre de temps avec les réglages, chaque secondes passées avec lui me rendait nerveuse.
 
    Harry se retourna, sûr de lui pour rejoindre la toile blanche et se stoppa au centre de cette dernière. Il pivota à nouveau mais cette fois-ci pour me faire face. Mon cœur tremblait de peur, chaque battements étaient plus douloureux et tambourinaient à un rythme effréné contre ma poitrine. Il retira ses lunettes et les déposa dans sa poche arrière, il m'offrit ses orbes jades. Son regard était un brin menaçant mais il persistait une étincelle à l'intérieur. Il devenait au fil et des jours, mon point faible. Je détournai rapidement le regard pour retirer le cache de l'appareil, j'étais prête.

 - Une photo, une question. S'empressa de répéter le bouclé sur un ton calme.
- Très bien. Acquiesçai-je agacée
- Commençons alors. As-tu un petit copain ? Demanda le bouclé en me fixant

Je ne sais pas si je devais rire ou pleurer face à cette question. Peut-être qu'il y avait une caméra cachée et que tout ce cinéma n'était qu'une farce. J'espérais que ça le soit, mais en voyant ses prunelles pétillaient d'impatience, je devais me faire une raison. Harry était complètement taré.


- Non. Répondis-je simplement

Je me dépêchai de prendre l'appareil fermement entre mes mains et mon index déclencha l'appareil.

Première photo.
 
 Le cliché était un peu flou du à mon manque de professionnalisme vis à vis de l'appareil mais je ne baissais pas les bras. Il me fallait ces photos, elles étaient obligatoires pour l'avancé de mon projet et pour embellir mon book d'inspirations.

- Tu triches Charlie. Non n'est pas une réponse. Si tu me réponds mieux, je te donnerai ce que tu attends devant l'objectif. Rétorqua le bouclé en souriant

Je me contenter de hocher la tête complètement au service de Monsieur 50 Nuances. Je me détestais à cet instant pour avoir été si naïve. La situation semblait l'amuser voire le satisfaire. Moi ? Chaque secondes qui passaient me procuraient le tournis, des nausées avaient pris possession de mon estomac et la peur avait envahi l'ensemble de mes muscles, j'étais fragile.

- Ok. Je suppose que tu es vierge, du moins je l'espère ? Me demanda le bouclé en me fixant intensément
- Je ne vois pas en quoi ce genre de question te regarde. Osai-je dire tremblante
- Réponds. C'est tout. Rétorqua le bouclé plus sérieusement.
- Oui, je le suis. Avouai-je morte de honte.

Un sourire malicieux erra sur le coin de ses lèvres. Mon cœur se surprit à battre anormalement quand il retira sa chemise à carreaux avec délicatesse tout en me continuant de me fixer. Il jeta le vêtement au sol avec violence me laissant la vue sur son torse. Mes joues s'empressèrent de se colorer. Ma gorge devenue sèche et j'avais de plus en plus du mal à déglutir. Mes iris papillonnèrent sur chaque parcelle de son corps sans aucune indiscrétion, ces nombreux tatouages m'intriguaient et me rendaient curieuse. Quand son regard ardant se posa sur moi, je sentis une vague de papillon m'envahir le bas du ventre. Harry avait le don de pouvoir me caresser sans même me toucher.
 
Je pris l'appareil et le releva jusqu'à mon œil droit et mon index s'empressa d'appuyer sur le bouton. Je trouvais le deuxième cliché plus authentique et se rapprochant plus du thème de mon projet. Je ne voulais pas le prendre lui de tout son être, cette photo était centrée sur le papillon déployé au centre de son buste.
 

 La tension commençait à se faire palpable dans le studio. Harry était fait pour être mannequin en dépit qu'il soit un véritable psychopathe. Il était fait pour qu'on s'intéresse à lui, il était fait pour ce monde d'artifice, il avait ça dans la peau. Mes mains tournaient l'appareil dans tout les sens pour traduire mon niveau de stress, j'étais bientôt hors de contrôle. Ses orbes me transperçaient intégralement et j'étais tellement absorbée par cette immensité bleue qu'il me figea sur place. C'était entre lui et moi. Cette guerre avait commencé, pour le moment j'avais perdu quelques batailles mais la guerre était loin d'être finie, elle ne faisait que commencer.

- Approche. Susurra t-il doucement.

Sa voix telle un aimant sur ma raison, je me mis à avancer timidement vers lui. Les lumières centrées sur la toile blanche rendaient l'atmosphère torride. Mes paupières se plissèrent un moment afin de m'habituer à l'intensité de la lumière devant l'objectif. Je me tenais devant lui et j'étais incapable de faire quoi que ce soit. Il s'empara de l'appareil entre mes mains et fit quelques pas pour aller le placer sur un trépied en face de nous. Quand je compris ce qu'il avait l'intention de faire mes joues s'empourprèrent. Je détestais les photos. Il revint vers moi après avoir enclenché le déclencheur automatique. Je déglutissais nerveusement. Le bouclé vint se placer à derrière moi et lorsque ses deux mains se posèrent avec douceur le long de mon ventre, un frisson prit possession de mes muscles. J'hoquétai de surprise, ne m'attendant pas le moins du monde à ce contact physique. Il était hors de question pour moi que je puisse sourire sur cette photo. Je ne lui ferai pas ce privilège, pas après ce qu'il m'avait fait.
 
Le voyant orange de l'appareil avait déjà retenti plusieurs fois, la photo allait être prise. Harry s'empressa de me chatouiller avec énergie lorsque la photo fût prise. Un grand flash m'aveugla et je savais qu'il m'avait eu. Encore une fois.
 
Je ne pus m'empêcher de lui donner un coup de coude dans l'estomac pour lui faire comprendre mon désaccord. Cette photo était fausse. Je n'avais pas envie de sourire dessus et je ne voulais pas la voir. J'ai appris à mes dépends que la photographie est traite. Cet instant ne reviendra peut-être jamais et pourtant il est gravé à jamais. Finalement, nous pouvons tous porter chaque masques que nous désirons sur une photographie. Nous pouvons être qui nous voulons, nous pouvons mentir, ou tout simplement faire semblant. La photographie est perverse.

Une montée d'adrénaline me canalisa et je m'étonnais moi-même de ce comportement. Harry, surpris m'attrapa mes deux poignets avec force et vint coller son corps au mien par derrière. Son souffle brûlant s'attaqua à la naissance de mon cou me rendant fébrile. Son emprise sur moi était forte et mes poignets me faisaient souffrir mais son parfum qui imbibait mes sens me fit soudainement flâner dans une bulle. Quel putain de paradoxe me diriez-vous.
 
Je pouvais sentir son sourire sur ses lèvres et j'imaginais ses fossettes sur chacune de ses joues. Je ne pouvais pas le voir, mais je devinais chacun de ses gestes. Mon souffle se saccada subitement me trahissant. Harry colla un peu plus sur bassin contre moi ce qui me rendait encore plus à mal à l'aise que je ne l'étais.
 
- Tu n'imagines pas le putain d'effort que je fais Charlie pour ne pas te baiser sur place. Murmura le bouclé au creux de mon oreille

Sa voix mélodieuse et rauque chatouilla le creux de mon oreille. Je fermai un instant les yeux savourant ce moment unique. La brutalité de ses paroles m'avaient bizarrement fait ressentir encore quelque chose d'inconnu en moi. Mon souffle devenait de plus en plus rauque, j'étais sous pression. Sa double personnalité me rendait folle. Et, soudainement il se sépara de moi me laissant seule devant le feu des projecteurs. Il s'empressa de reprendre sa chemise au sol et de l'enfiler.
 
- Allons manger quelque chose et nous passerons à la deuxième étape. S'exclama le bouclé en souriant

Fin du chapitre 7

Please vote & Comment Lovelies ♥

@Britishized on Twitter !

 

Continuar a ler

Também vai Gostar

2.4K 387 61
Clarisse + Cameron = Amour. Ce n'est pourtant pas compliqué, ils s'aiment depuis la maternelle, mais à chaque fois qu'elle lui adresse la parole, c'...
147K 7.9K 163
Dans les rues animées de Los Angeles, où chaque appel d'urgence peut changer le cours d'une vie, une connexion unique brille entre deux hommes : Buck...
199K 6.9K 65
Les planètes n'étaient pas alignées en leurs faveurs, mais le destin à bien fait les choses.
129K 2.7K 51
A tous ce qui croient au grand amour, Cette hisoire est pour vous... Fanfiction sur inoxtag x tp