Vendredi 15 novembre 2019, Circuit d'Interlagos à Sao Paulo, Grand Prix du Brésil, 16h59 :
(Nb : dédicace à mon meilleur ami pour les heures pas « rondes », c'est cadeau 😁.)
PDV omniscient :
« OFFICIEL : Alexander ALBON a suffisamment convaincu Red Bull, il reste dans l'équipe pour 2020. »
« EXCLUSIF : Malgré une remise à niveau à la hauteur des attentes requises, Pierre GASLY rempile chez Torro Rosso, qui deviendra AlphaTauri, pour 2020. »
« Pas d'espoir de remontée pour Pierre GASLY, l'équipe de Faenza ne le lâche pas pour 2020. »
« Qui était le problème ? Qui est la solution ? En tout cas, seule une demi-saison a tranché des positions chez la firme du Taureau Rouge. Et celle est en tête est Thaïlandaise, devançant alors la Française. »
Ça y est, depuis 2 jours c'est fait. La décision est de garder les placements actuels inchangés. Face à son écran, Pierre reste stoïque, de marbre : de toute manière, il se savait déjà jeté à la poubelle comme un vulgaire mouchoir usagé depuis longtemps.
Secrètement, même s'il ne veut pas de mal à Alex, il espère qu'il vive la même chose que lui. Parce qu'actuellement, Red Bull fait tout en sa faveur pour tenter de réparer les pots cassés avec lui. Pour essayer de cacher leurs erreurs commises, pour montrer au monde entier que l'équipe n'est pas le problème. Il en a assez de cette hypocrisie constante donc la firme autrichienne fait preuve.
« Le club des laissés-pour-compte, n'est-ce pas ? » s'exclame ironiquement Pierre, venant s'installer à côté de son coéquipier Daniil dans la salle de réunion de chez Torro Rosso.
« Tu ne crois pas si bien le dire. » grommelle le Russe en écrasant sa canette vide de Red Bull sous son pied.
Heureusement qu'on ne les voit pas faire ... de toute manière, il n'y a plus que de l'eau dedans ... sinon, imaginez leur état s'ils passaient leur journée à boire cette boisson énergisante trop sucrée !
« C'est comme si on n'existait plus dans leur sphère haute ... comme si nous n'étions plus capable de grandes choses ... extrêmement frustrant ... » continue le plus âgé.
Pierre hoche la tête, c'est si injuste ! Et même si ça n'était pas voulu, les mots de son coéquipier le frappent un peu plus fortement que prévu.
Pourquoi l'écurie mère ne peut-elle pas voir plus loin que le bout de son nez ?!
Il n'en sait fichtrement rien, à part qu'il va encore devoir redoubler d'efforts. C'est reparti pour un tour ...
Le soir à l'hôtel, 20h03 :
« Accueillez à votre table, mes chers amis, la nouvelle tête de gondole de Red Bull Racing. » ironise ainsi Pierre en arrivant à la table où se trouvent déjà Pyry, Charles, Andrea et Esteban.
« Arrête de dire des conneries et bois du jus d'ananas ! » lui répond nonchalamment Esteban en lui tendant un verre du breuvage dit.
« Tiens ? Tu ne t'autorises pas un verre d'alcool, Esteban ? » taquine Andrea, au moment où Pierre s'assoit entre son petit-ami et son compatriote.
« Comme si tu allais le laisser faire de toute manière en tant que physio. Toi et Pyry nous assassineraient si on posait le regard ne serait-ce sur une minuscule goutte de bière ! » ricane Charles en indiquant d'un signe de tête le bar de l'hôtel.
« De un, ça serait injuste envers vous qui prenez le volant demain. De deux, je reste toujours sportif de haut niveau bien qu'à l'arrêt jusqu'à dans deux semaines. Et de trois, je ne pense pas ultra bien tenir l'alcool en ce moment ... » justifie alors Esteban en se concentrant sur sa boisson.
Bien que cette explication apporte une réponse à l'Italien, Pierre ne peut s'empêcher de remarquer à quel point ses paroles sont lourdes de sens : des grosses cernes ont fleuri sous ses yeux, ses pupilles sont un peu plus dilatées et il bâille à s'en décrocher la mâchoire. Esteban, qui est de nature corporelle certes fine et sèche, a maigri, voire a perdu en musculature. Et même si ce dernier point s'explique en partie par le manque de roulage, Pierre est loin d'être dupe. Il a vu aussi qu'il mangeait moins. Bien sûr, le Rouennais sait pertinemment que l'Ébroïcien n'a pas un monstrueux appétit, mais à ce point, ça frôle la consommation de salade à tous les repas. La fatigue cumulative marque donc le corps du jeune Français sur toutes ces coutures. Et on ne parle là que du physique. Le mental n'a pas dû être meilleur.
C'est Charles qui le coupe ainsi dans sa rêverie en déclarant : « Ces consommateurs de pseudo-boissons énergisantes dégueulasses ont tout simplement de la merde dans les yeux, Pierre. »
« Ouh ça attaque le sponsor principal, pas très subtil ça ! » ricane Esteban.
« Je m'en fous, de toute manière ça n'est pas mieux chez Mercedes ... de la Monster franchement ... c'est pas bon ! » réplique le Monégasque avec une grimace.
Son namour sera décidément toujours là pour le réconforter, même lorsque le constat semble parfois trop gros pour ne pas être réel. Pierre se pelotonne un peu contre Charles pour un bref moment doux où ils se tiennent la main, tout en suivant la conversation. Ils se trouvent encore dans un espace public, expliquant ainsi la nécessité contrainte pour le moment d'écourter ces moments ouverts de tendresse. Un jour peut-être oseront-ils ? Mais ils ne sont eux-mêmes pas encore prêts pour cela.
Et la soirée passe ainsi, elle ne dure pas longtemps puisque lui et Charles roulent demain avec les qualifications, que Andrea et Pyry ne sont pas non plus pour une soirée pyjama ; et qu'il faut aussi à tout le monde une bonne nuit de sommeil.
Mais alors que tout le monde se dirige vers les ascenseurs pour monter dans les chambres d'hôtel, Pierre se ressaisit en voyant Esteban s'arrêter un instant devant les baies vitrées, contemplant la lune scintillante.
Sa décision est alors faite : après avoir rapidement, à l'abri des regards, embrassé tendrement Charles et promis à Pyry de ne pas trop tarder pour aller dormir, le Français se dirige vers son compatriote.
« On dirait un enfant de la Lune ! »
« Crois-moi, je pense que tu as bien raison ! » renchérît l'intéressé en se posant dans un fauteuil se trouvant là.
« Ça a été la pire cette année ? » demande Pierre en faisant de même.
« Non. Mais elle fait quand même partie des années les plus rinçantes de toute ma vie ! En réalité, elle est même plus longue que ça ! »
Il prend son temps, il respire, encore bien tendu, même s'il sait que ces années stressantes arrivent à un terme. Pierre se montre attentif, l'encourage sans le forcer à continuer pour tout déballer. Il sait lui-même à quel point ça peut parfois être dur de tout faire remonter à la surface : trop de mauvais souvenirs qu'on ne souhaite pas revivre d'une quelconque manière.
« En réalité, cette période a commencé en juillet 2018, lorsque Force India a été placée en redressement judiciaire. Je ne craignais pas de partir, mais je me suis dit que ça ne sentait pas très bon. À ce moment-là, alors que j'étais bien pressenti pour rejoindre Renault grâce à l'aide de Toto [WOLFF], l'annonce du départ de Daniel vers ce même baquet m'a coupé l'herbe sous le pied et pris au dépourvu. Ensuite, Lawrence STROLL s'est présenté comme l'acheteur, et est devenu le nouveau propriétaire de l'équipe qu'il a rebaptisé Racing Point. C'est à ce moment-là que j'ai compris que l'un de nous, entre Sergio et moi, allait sauter. »
Esteban marque un temps de pause, secouant légèrement la tête. Il n'a jamais vraiment été jusqu'à partir de ce point là pour tout raconter. Généralement, il est très bref et ne s'étale pas sur le sujet, même auprès de sa famille. Aujourd'hui il le ressent différemment. S'ouvrir à Pierre lui semble plus accessible, plus facile ... qui l'aurait cru quelques mois plus tôt ?
Ce dernier est d'ailleurs toujours à l'écoute, attentif dans ce moment où Esteban révèle clairement une faiblesse. Mais pour l'épauler et l'aider à avancer.
« En même temps, on peut le comprendre : Lance végétait dans une écurie Williams malheureusement en perdition, il voulait alors tout faire pour promettre à son fils un avenir meilleur. Donc la raison a bien fait qu'il quitte l'usine de Grove. Mais à quel prix ? »
« Un des deux pilotes restants ... et malheureusement dans ce sport ... celui qui rapporte le moins d'argent ... » constate Pierre, toujours aussi désabusé par cela, sachant qu'il a toujours considéré l'éviction d'Esteban comme une injustice.
« J'ai toujours tenté de garder un petit espoir comme quoi mon travail allait primer et que j'avais une chance de rester. Il suffit notamment de regarder la qualification à Spa, où je fais 3ème, les belles performances depuis 2017 où je suis rentré 18 putain de fois dans les points ... Plus la fin de la saison approchait, plus les possibilités s'amenuisaient. Tous les baquets étaient bouchés ! En plus de cela, ma situation avec Lance n'a pas arrangé à cause de l'ambiguïté de notre relation ... Puis notre altercation avec toi au Brésil, où j'ai certes commencé quelque chose d'inutile ... bref, rien de rassurant en vue. J'ai alors été pris comme pilote de réserve chez Mercedes. »
Pierre est réellement peiné. Parfois le sport qu'on aime nous démoralise en retour. Et Esteban en a déjà été victime plusieurs fois.
« Et ça n'est pas comme si je suis resté les bras croisés à ne rien faire ! Non, j'ai bossé sur ce projet 2019 ! J'ai analysé des données, continué mes entraînements physiques mais surtout ... j'ai fait beaucoup, mais alors beaucoup, de séances de simulateur. Pendant des heures, voire des jours entiers, parfois en ne dormant seulement 2-3 heures ! Et je ne parle même pas des fois où j'ai dû prendre l'avion juste après pour aller sur les circuits, avec souvent les décalages horaires qui te cassent en mille morceaux ! Non, contrairement à ce que certains disent, cette année je n'ai pas chômé. Cette année, je me suis donné corps et âme à 300% pour Mercedes alors que je ne roulais même pas sur les Grands-Prix. Cette année, cela a souvent été moi face à l'électronique, aux multiples datas, aux souvenirs émergents des années de galère où je ne passais à rien de tout abandonner. Cette année ... qu'est-ce qu'elle est riche en apprentissage, mais alors en émotions changeantes et en merdes, putain qu'est-ce qu'elle en ait bien remplie aussi ! Cette année, j'ai vu comme toi un grand ami s'éteindre sous nos yeux, et avant ça j'ai bien cru que tu allais nous entourlouper aussi ! Oui j'ai des torts comme tu as les tiens, mais le fait que tu aurais pu partir me brise parce que j'en aurais eu beaucoup, de choses à réparer et à te dire. Cela m'a fait encore plus réaliser que nos querelles stupides n'avaient complètement plus de sens. Avant cela, je me suis entêté à croire que tout était foutu, comme basiquement toute l'année 2019 ! Les envies partent, la fatigue prend place, mais tu ne te reposes jamais. Donc oui, nous sommes tous lessivés, et le mental a souffert. J'ai hâte d'en finir avec cette année impaire, pour refermer un chapitre qui nous a en partie détruit. »
Pierre sent la douleur dans la voix d'Esteban. Elle est vive, grande ouverte, et elle tiraille. Elle affecte et elle blesse. Elle consume pour ne rien laisser. Elle donne pourtant une raison de se battre. De ne pas abandonner. De ne jamais rien lâcher. D'aller de l'avant. De briller.
L'Ébroïcien s'est affalé encore plus dans son fauteuil. Ils sont tous les deux seuls dans le hall de l'hôtel. Le Rouennais pose alors la main sur son épaule et le regarde droit dans les yeux.
« Este ... c'est fini. Franchement, je te le promets. Ces temps-là vont se terminer, plus que deux semaines et tu es libéré. Cette année merdique, on l'enterre bientôt. Pourquoi s'est-on fait tant de mal ?? Je ne sais pas. Pourquoi tout a mal tourné ?? Je ne peux pas répondre non plus. Je suis désolé d'avoir aussi causé du souci. Je ne voulais pas, je ne devais pas mais je l'ai fait. Tant de galère pour arriver au fond d'un cratère si profond ... honnêtement je ne pensais pas qu'on le toucherait. C'est horrible parce qu'on a beaucoup perdu en n'ayant même pas joué ! C'est complètement injuste ... il faut pourtant croire que ça peut arriver. Alors on se revigore, on se relève et on va leur montrer à tous que rien ni personne ne nous a abattu ! On ressort l'artillerie lourde et on leur montre ce qu'on a en réserve ! Le talent, on l'a. La persévérance aussi et le travail, c'est tout donner ! »
Un discours revigorant auquel Pierre ne croit d'abord pas réellement lui-même lorsqu'il le sort de sa bouche. Peut-il vraiment se considérer dedans ? Où place-t-il son niveau actuellement ? A-t-il vraiment sa place alors que son compatriote s'est ouvert à lui de la plus honnête des manières pour lui évoquer ses ressentis ?
Pourtant, il les sent unis. Unis d'une manière qui semblait jusqu'à il y a quelques mois impossible. Il se remémore le soir du Grand-Prix d'Autriche dans l'avion du retour. Il se rappelle directement derrière la présence d'Esteban à son chevet après Silverstone, qui aurait très bien pu partir au lieu de rester. Deux moments contradictoires mais qui témoignent d'une évolution. D'un changement dans leur relation rappelant qu'il n'y a pas que du mauvais. Mais qu'il y a aussi des manières qui ont prouvé que les deux Français n'en avaient pas fini ensemble. Loin de là. Comme si le lien qui les liait solidement jadis revenait avec la puissance d'un boomerang en plein visage. Leur discussion, leurs confidences les avaient ramenés petit à petit l'un à l'autre. La mort d'Anthoine les a piqué à vif dans ces temps insoutenables. Qui sont-ils vraiment, l'un pour l'autre, aujourd'hui ?
Esteban se lève, vient se placer derrière Pierre en posant ses mains sur ces épaules, alors qu'ils fixent tous les deux la lune scintillante face à eux. Ce geste les frappe tous les deux, c'est un souvenir d'enfance qui revient. Ces moments où Esteban prenait appui sur Pierre pour se grandir ou alors seulement pour s'amuser, lui qui était si frêle par rapport au plus âgé. Ce dernier se laissait faire, parfois le faisait partir doucement en arrière pour l'effrayer, mais il y avait cette bienveillance entre eux qui les entouraient, les protégeaient aussi.
Cette fois, Esteban ne s'appuie pas puisqu'il n'en a plus besoin désormais, mais c'est simplement pour lui transmettre de la douceur et de la détente, devant sentir la tension par la faible pression qu'il exerce sur les épaules de Pierre. Ce dernier rabat la tête en arrière, tombe nez à nez avec le plus jeune. Leurs regards communiquent entre eux : bien que les gestes n'apportent que peu, ils se comprennent et se portent de l'attention. Yeux bleus contre bruns, ils se retrouveraient presque comme ils l'étaient auparavant.
Ils sont si marqués et fatigués par les événements, ils ne se souvenaient plus de ces moments. Ils se sont tellement haïs, mais était-ce que pour cela ? Des paroles ont été prononcées, des coups ont été donnés, mais d'où viennent-ils réellement ? Ont-ils vraiment voulu casser eux-mêmes leur amitié ? Ou ont-ils été déterminés par tout ce qui les a toujours entouré ? Le monde de leur sport et de la compétition prend-il réellement place en fonction du contrôle qu'on le laisse avoir sur les relations ou a-t-il encore plus de pouvoir ?
Aujourd'hui est comme une réalisation pour les deux Normands. Ont-ils vraiment cherché à comprendre ce qui a tout déterminé ? La fougue de leurs actions et de leurs performances n'a-t-elle pas trop pris le dessus ?
Évidemment, ils savent très bien que cela ne justifie pas tout. Voire seulement une partie minoritaire. Pourtant, ils prennent conscience que la minorité est puissante.
« Pierre ... merci. Tu ne sais pas à quel point cela me fait du bien actuellement. C'est ... comme si ... »
« Comme si on se posait enfin clairement sur nos positions. » le coupe Pierre en face.
« Tu ne crois pas si bien le dire. Retrouver une oreille attentive qui comprend ce que tu ressens ... je me sens apaisé. » sourit alors Esteban.
Cela faisait si longtemps que cela n'avait pas été sincère. Pierre se redresse et ils se dirigent ensemble vers les ascenseurs de l'hôtel. Il en restera toujours un peu à démêler, à défaire et dénouer pour mieux renouer. Ils en ont encore à faire, mais la présence de l'autre facilite, aide : ils réalisent que la meilleure manière de faire pour résoudre les problèmes, c'est de le faire main dans la main pour une meilleure compréhension.
Alors qu'ils attendent que l'ascenseur arrive à l'étage, Esteban prend Pierre dans ses bras et le serre fort. D'abord surpris, ce dernier rend tout de même l'étreinte. Auparavant, lorsqu'ils étaient enfants, c'était Pierre qui semblait par sa consistance protéger le plus jeune qui était d'abord plus petit, puis à la même taille mais toujours encore fébrile. Aujourd'hui, le sentiment semble s'inverser. Mais cela fait si longtemps qu'ils n'ont pas été aussi proches. Les mots n'y sont pas nécessaires.
Lorsqu'ils se défont, l'ascenseur vient d'arriver, mais ils sortent bras dessus bras dessous, se dirigeant vers leurs chambres respectives.
« Encore merci Pierre, on en avait besoin. »
« Je n'ai pas fait grand chose, mais moi aussi ça m'a fait du bien. » acquiesce gentiment ledit en se détachant.
« Demain, c'est ton moment Pierre, tu vas y arriver ! Sors leur un temps du tonnerre comme tu sais très bien le faire ! Je crois en toi, ils ne savent pas à qui ils ont réellement affaire ! » continue Este, sûr de lui.
Pierre hausse les épaules, moyennement convaincu, mais Esteban fronce les sourcils, l'air de lui dire qu'il est très sérieux. Puis, en regardant plus loin :
« Charles, viens le dire à ton copain là ! »
Et c'est alors que le Monégasque, déjà en pyjama et sorti de nulle part, enlace Esteban et Pierre.
« Je suis content de voir que ça va mieux entre vous deux. Ça me manquait réellement. » constate le nouveau venu, au même moment où Pierre lui dépose un bisou sur sa joue.
« Et Este a raison, mon petit. Tout comme je fais le raisonnement inverse pour toi Este. J'admire nos capacités. »
« On donnera tout. » promet le Rouennais.
Les trois réunis pour des raisons autres que des drames, cela faisait longtemps aussi.
« Esteban, fais-moi plaisir et fais une grosse grasse-mat' demain ! » ordonne Pierre, avec l'air le plus sérieux possible.
« Et toi tu ne lâches rien ! Parce que je prédis une course de folie comme on les aime ! Alors filez vous reposer aussi ! »
Sur ce, chacun se dit au revoir et part se coucher en étant plus apaisés. Retirés d'un poids qu'ils ont longtemps gardé.
Et bien que tout le monde pense que le déroulement du Grand Prix sera habituel, la prédiction d'Esteban ne semble pas si incohérente.
S'il savait qu'en qualifications le lendemain, Pierre ferait 7ème, sachant qu'il partirait 6ème derrière Alex à cause de la pénalité moteur de Charles initialement 4ème ; alors cette course allait définitivement rester dans les annales.
Vivement dimanche.
La France y verra sûrement un grand coup d'éclat, gravé à jamais dans les mémoires.
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Coucou !!!
Après 6 mois de disette ... me revoilà !
Je suis vraiment désolée de vous avoir fait attendre, je ne pensais pas que ça prendrait autant de temps. 🥺
Je crois que j'ai sous-estimé tout ce qu'on nous demande en Terminale ... ça use bien vite, croyez-moi 🤧.
Enfin bref, je fais actuellement impasse sur un jour de révision pour le bac parce que qu'est-ce que je voulais publier 😬 j'en avais marre d'attendre !
Ce chapitre devait d'abord aller directement sur le dimanche du GP du Brésil (vous savez ce qui arrive 😁), mais en commençant le passage Este/Pierre, je me suis lancée dans autre chose dont je suis assez contente, d'où le rebasculement du dimanche pour le prochain chapitre (ça en fait un de plus, n'est-ce pas super ?!). Comment vous avez trouvé ce passage ? Parce que je sens que c'était nécessaire pour faire un point sur leur relation ... à vous de me le dire !
À part cela, merci Encore de me lire et de me soutenir, ça fait vraiment plaisir, surtout ces derniers temps qui ont été difficile. 🤍
J'espère que vous avez apprécié ce chapitre :).
Concernant la saison 2022 ... WOW FERRARI ! Honnêtement je voudrais Charles champion ! Avec des belles batailles en prime ! Et j'ai hâte d'en voir plus ! Prochain GP, c'est Miami, que du nouveau à tester 👀
Prochaine étape, bac de spécialités (dont je n'ai pas encore commencé les révisions ... oups 😬), les derniers oraux d'admissibilité pour les formations, et après ça devrait un peu se calmer avant la philosophie ... je ferai au mieux pour revenir encore plus vite !
Merci encore à vous de me lire 🤍🤍🤍 et à bientôt !
Lou~Ma ✨