REBELLE

Autorstwa Revelaworld

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On a l'habitude de dire que chaque famille est différente d'une autre. Oui partant de la composition d'une fa... Więcej

Intro
PARTIE. 1
PARTIE. 2
PARTIE 3
PARTIE 4
PARTIE. 5
PARTIE 6
PARTIE. 7
PARTIE 8
PARTIE. 9
Bonne fête
PARTIE: 10
PARTIE. 11
PARTIE. 12
PARTIE. 13
PARTIE. 14
PARTIE. 15
PARTIE. 16
PARTIE. 17
PARTIE. 18
PARTIE. 19
PARTIE. 20
PARTIE. 21
PARTIE. 22
PARTIE. 23
PARTIE. 24
PARTIE. 25
PARTIE. 26
PARTIE. 27
PARTIE. 28
PARTIE. 29
PARTIE. 32
PARTIE. 30
PARTIE. 31
PARTIE. 33
PARTIE. 34
PARTIE. 35
PARTIE. 36
PARTIE. 37
PARTIE. 38
PARTIE. 39
PARTIE. 40
PARTIE. 41
Miss you !!!
PARTIE. 42
PARTIE. 43
PARTIE. 44
PARTIE. 45
PARTIE. 46
PARTIE. 47
Au delà du destin
PARTIE. 48
PARTIE. 49
Info
PARTIE. 50
Happy New Year
TOME II
TOME II: PARTIE 1
TOME II: PARTIE. 2
TOME II: PARTIE. 3
TOME II : PARTIE. 4
TOME II : PARTIE. 5
TOME II: PARTIE. 6
TOME II: PARTIE. 7
TOME II: PARTIE. 8
TOME II: PARTIE 9
TOME II: PARTIE. 10
TOME. II : PARTIE. 11
TOME II: PARTIE. 12
TOME II: PARTIE .13
TOME II: PARTIE. 14
TOME II: PARTIE. 15
TOME II: PARTIE. 16
TOME II : PARTIE. 17
TOME II: PARTIE 18
TOME II: PARTIE 19
Ramadan Mubarack
TOME II: PARTIE. 20
TOME II: PARTIE 21
TOME II: PARTIE. 22
DEWENATY
TOME II: PARTIE 23
TOME II: PARTIE 24
TOME II: PARTIE 25
TOME II: PARTIE. 26
TOME II: PARTIE. 27
TOME II: PARTIE. 28
TOME II: PARTIE . 29
TOME II: PARTIE. 30
TOME II: PARTIE. 31
TOME II: PARTIE. 32
TOME II: PARTIE. 33
INFO
TOME II: PARTIE. 34
TOME II: PARTIE. 35
TOME II : PARTIE. 36
TOME II: PARTIE. 37
TOME II : PARTIE. 38
TOME II: PARTIE. 39
TOME II: PARTIE. 40
TOME II: PARTIE. 41
TOME II: PARTIE. 42
TOME II: PARTIE. 43
REBELLE TOME II: PARTIE. 44
TOME II: PARTIE. 45
TOME II: PARTIE. 46
TOME II: PARTIE. 47
TOME II: PARTIE. 48
TOME II: PARTIE. 49
Ramadan Mubarak
TOME II: PARTIE. 50
TOME II: PARTIE. 51
TOME II: PARTIE. 52
TOME II: PARTIE. 53
Bonne fête !!!
TOME II: PARTIE. 54
INFO
REBELLE TOME II: PARTIE. 55
TOME II : FINAL
INFO
Coming soon........
AFTER................
AFTER..........
En route pour une nouvelle aventure

REBELLE TOME II: PARTIE. 56

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Autorstwa Revelaworld

(Celui qui minimise le fait d’aimer n’aime pas. Le fait d’aimer à fait partir des adultes des quartiers et des pays. Le fait d’aimer à fait dormir une femme dans la rue à force de penser à son bien aimé, son bien aimé. Dès fois couchée alors que ton bien aimé est loin de toi, tu discutes avec ton oreiller. Tu penses à où se trouve ton bien aimé. Aimer c’est s’habituer. Tout de suite tu vois un homme courir derrière une femme ou bien une femme courir derrière un homme et ils disent que c’est de la folie. Mais ils ignorent qu’aimer bat la folie et bat tout. Oh aimer.)

………….…………………………………………………….................

L’amour d’un père est plus haut que les montagnes. L’amour d’une mère est plus profond que l’océan. A chaque enfant qui naît, le monde recommence…………………………….

6 mois après la naissance de ma fille je me sentais perdue. Être maman, c’est tout un chamboulement. J’avais toujours voulu montrer, prouver que j’étais une femme indépendante que même mère ça n’allait rien changer. Afin ça c’était avant d’avoir un mari comme Sir Hamdel Sy. Alors que les autres étudiants en master 2 alliaient stage et études ou travail et étude : pour mon cas c’était foyer et études. Considérant notre fille comme la huitième merveille du monde, pour monsieur il était hors de question qu’une autre personne que moi s’occupe de Sadiya. Résultat j’étais devenue femme au foyer contre mon gré même si je suivais toujours des cours en ligne. Je n’avais souffle de liberté que durant les examens, soutenances ou devoirs. Là monsieur déplaçait ses rendez-vous afin de garder sa petite princesse.

En parlant de la princesse, voilà que je galère encore pour l’habiller. Je croyais qu’avec le temps elle perdrait du poids, c’est bien tout le contraire qui se produisit. Déjà qu’à la naissance, elle avait mis direct des vêtements de 3 mois, à 6 mois voilà qu’elle mettait du 1an. Et en lui mettant une barboteuse je mettais rendue compte que ça lui serrait au niveau des cuisses encore. Ce qui présageait faire encore du shopping pour elle et offrir ses vêtements à ma belle-sœur Sophie Diouf qui avait accouché d’une petite fille quatre mois après moi. Si ma fille continue sur cette lancée on passera bientôt du rayon bébé à celui de petite fille.

_ Petit Bouddha ! Petit Bouddha !

Plus je l’appelai ainsi plus elle souriait faisant des gazouillements et des bulles comme si elle voulait me répondre.

_ Ah si seulement tu savais ce que ça signifiait tu ne rigolerais pas de la sorte. La soulevai-je après l’avoir habillé

Si j’osais l’appeler ainsi bien évidement c’est parce que son père était absent. Sinon ce serait encore la guerre froide. A cause de son poids, ma fille bénéficiait de plusieurs surnoms. Si Elisa l’avait surnommé petit Bouddha, Bassirou l’appelait boubou ou bou comme le personnage de dessin animé rondelet rose dans Dragon Ball Z. Mes frères l’appelaient léhou beignet (des joues de beignets) ou beignet crème et pour ma mère c’était copie en couleur de son père. Oui bien qu’elle soit un tout petit peu plus clair que Choco, plus elle poussait plus sa ressemblance avec son père devenait de plus en plus frappante.

A cause de ces petits noms, Mi lord me tenu pour responsable qu’à force maintenant en sa présence j’étais obligée de soudoyer Amath et prier Bass et Lisa pour ne pas entendre ces surnoms. Après tout je ne pouvais guère leurs en empêcher. Ils ne faisaient que me rendre la monnaie de ma pièce pour avoir surnommer leurs enfants bébé scotch ou requin marteau. Le seul surnom qui ne faisait pas rechigner lord Sy était bien entendu celui de ma mère. Oh il fallait voir l’air si fier de monsieur en entendant que sa fille chérie était son portrait craché.

Entendre cela avait le don de me rendre vraiment jalouse. On espère tous que nos enfants vont nous ressembler sauf que ce n’est toujours pas le cas. Après une grossesse pénible, un accouchement périlleux que mon premier enfant de surcroit ma fille ressemble parfaitement à son père m’ennuyée. Après tous ces sacrifices je me sentais vexée que petit Bouddha ait la tête de son papa. Si je ne l’avais pas portée pendant 9 mois et mise au monde, on pourrait même avoir un doute sur le fait que je sois sa mère. Si Sadiya avait été un garçon ça ne m’aurait pas dérangé. Qui aimerait entendre que sa fille ressemble à un homme sérieusement ?

Au moins cette forte ressemblance était positive d’une certaine manière. Dieu fait bien les choses. Si ma fille avait eu une autre tête, certaines personnes comme mon beau père n’hésiteraient pas à dire que Hamdel n’est pas le père. Déjà qu’il m’avait dit ouvertement à plusieurs reprises de manière éloquente que j’étais une femme frivole aux mœurs légères. Les mêmes yeux révolvers et foncés, le même regard, la même bouche, le même nez, le même menton et les mêmes oreilles : Nul doute possible, Sadiya soit bel et bien la fille de son père !

Ah mon cher beau papa, maintenant je ne me prenais vraiment plus la tête le concernant. Comme il le faisait avec moi au tout début je me limitai au strict minimum avec lui. A présent je ne me donnais même plus la peine de lui offrir des cadeaux qu’il redonnait sans la moindre gêne à ses employés. Après avoir passé une semaine chez lui pour le baptême, je n’y avais plus remis les pieds malgré ses invitations pour les weekends, un repas ou à dîner. Tous les moyens étaient bons pour lui afin de voir sa petite fille. S’il tentait à présent de m’inclure dans ses activités familiales c’était juste par rapport à sa petite fille. Sauf que je ne lui donnais pas ce plaisir. Jusqu’à preuve du contraire, Sadiya Hamdel Sy s’agissait de ma fille et non de la propriété de monsieur le ministre et je l’avais bien fait comprendre à son fils. Comme bébé était au sein, mon mari ne voyait aucun inconvénient à ce que Sadiya reste en ma compagnie. De ce fait pour voir sa petite fille beau papa se déplaçait lui-même. Malgré les tensions entre nous, je tachai néanmoins d’être une bonne hôtesse en l’accueillant bien, le saluant et lui proposer à boire ou à manger mais pas lui tenir compagnie ou lui faire la discussion.

Bref depuis que j’étais devenue mère au foyer comme chaque matin, après avoir préparé Sadiya, je faisais du sport. Pour retrouver ma ligne, je m’étais aussi mise au régime. Afin que je n’aille pas en salle de sport monsieur m’avait offert un vélo et un tapis de course. Installés au balcon de notre chambre, je fis assoir Sadiya sur son tapis d’éveil afin de commencer ma séance. Tranquillement sous la brise marine et un son de zumba pour me rebooster, je me donnais à fond. A un moment donné j’entendis la sonnette retentir. Alors je portai difficilement ma fille pour aller ouvrir.

_ Boula nékhé gua fass sa kaname. Fii sama keur dome la sa youma nékhé la fiye nieuw. (Tu peux serrer ton visage si tu veux mais ici c’est chez mon fils et j’y viens quand ça me chante) Répliqua Ursula Thiam

Je ne m’attardai même pas à lui répondre pour lui tourner le dos. Depuis que les choses s’étaient améliorés entre son fils et elle, j’en payais le prix fort. En une semaine, elle pouvait venir 4 à 5 fois dans la semaine à l’improviste chez nous pour jouer à la belle-mère exigeante, à la maman poule et à la mamie gâteau. 

_ Diekk dou sisse diekk dou sokhor (Une épouse ne doit être méchante et individualiste) entendis je la voix de sa belle-fille préférée du moment

Sans que je leurs invites à s’assoir. Elles s’installèrent au salon en allumant la télé.

_ Que fais-tu là Nafissatou ? La toisai-je

Elle tiqua un moment avant de fixer dame belle-mère.

_ Je ne suis pas venue te voir mais plutôt ton mari. As-tu oublié que je ne veux rien avoir avec toi ?

Sa réplique me fit énormément rigoler. Et plus je rigolai plus ma chère cousine prodigue semblait s’énerver.

_ Hamgua loumalaye yeugueule Nafy dégueuleu yama makk dé wayé douma sa morom. Boma bayé loumou maye wagnil. Dara. Kou mel ni yow badola souma bayé nopalma. Bala gua may méréti xolal ndakh sa mère dina am effet thii mane ba paré, bala ngay yakk sa mère thii zéro cousine.

(Tu sais quoi Nafy c’est vrai que tu es plus âgée que moi mais je ne suis pas ton égale. Si tu me laisses que vais-je perdre ? Rien du tout. Si une personne ingrate comme toi me laisse c’est un problème en moins. A l’avenir avant de me faire la tête regardes d’abord si ça m’affecte avant de gâcher ta colère pour zéro cousine.)

_ Yow mane guay wakhal nii akk limala hamal lepp. (C’est à moi que tu parles comme ça avec tout ce que je sais sur toi) Me menaça-t-elle

_ Zahra dé néké nitou fitneu gua. Lidé Hamdel hamouko thii yow (Zahra donc tu es une personne si belliqueuse. Hamdel ignore cet aspect de toi) Intervenu belle maman

_ Ki dé bouko Sir hamone douko meussa takk. Maranekate bou makk la wone. Xaliss rek la topé sa dome. (Si Sir la connaissait bien jamais il ne l’épouserait. C’était une grande michtonneuse. C’est juste à cause de l’argent si elle est avec Sir.)

_ Deugueleu sa yaye sakh nénama béneu magam xaliss laniou nakhé ba takk ko té dieukeur djii yoroul dara. (C’est vrai ta mère m’a dit qu’une de ses sœurs a été trompé avec de l’argent pour épouser un homme pauvre)

_ Oui c’est Fatma ! Admit Nafy dans un fou rire

Dès lors je vus rouge. C’était une chose de s’en prendre à moi mais une autre de s’en prendre à ma famille.

_ Fii ko fi yoor paname mouguii akk sa barigo tokk. Wayé mélouma ni yow. Dou ya néwone daguama bayii. Hamal nakk taye djii mane ma guéneu thii yow ba set. Té nakk pour commencer gua guéneu sama keur. Fii boul fii tégati sa tanke.

(Si tu en connais une bassine sur moi, j’en connais un tonneau sur toi. Mais je ne suis pas comme toi. N’est-ce pas tu avais dit ne rien vouloir avoir affaire avec moi ?  Sache qu’aujourd’hui c’est moi qui vais te laisser tout tranquillement. Et pour commencer tu sors de chez moi. N’y remis plus les pieds.)

_ Wa Amina diabarou Bassirou guay dakk. Té mou nieuw setsi Sir (Mais Amina c’est la femme de Bassirou que tu mets dehors. Alors qu’elle est venue voir Sir)

_ Damani nadone rakkou Bassirou wala domame. Bou sokhla Sir mou hariko thii biti sama yone nékou thii. Wayé fii sama keur la. Boudé limako dakk dala méti gua gounguéko.

(Qu’elle soit la sœur ou la fille de Bassirou. Si elle a besoin de Sir qu’elle l’attente dehors. Ça ne me regarde pas. Mais ici c’est chez moi. Si le fait que je l’ai renvoyé te fait mal alors tu n’as qu’à l’accompagner.)

Sur le coup elles prirent leurs affaires en se levant.

_ Sir dinako yeuk mane yayame guay dakk (Sir sera mis au courant c’est moi sa mère que tu mets dehors ?)

_ Woko téléphone mo guena gawe (Appelle le ça ira plus vite)

_ Boul wakh dara mangui wo Bassirou nii (Ne dit rien. J’appelle Bassirou comme ça) Porta Nafy son téléphone à l’oreille

_ Mangui koy hare akk sène kaname you compliqués (Je l’attends. Avec vos visages compliqués là) Refermai-je rageusement la porte derrière elles………………………………………….

Leur affreuse visite m’avait tellement prise au dépourvu et énervée que j’en oubliais mon programme de la journée. Après deux mois d’abstinence sexuel, ces quatre derniers mois étaient ce qu’il de y’a de plus soft comme coït. La passion, la fougue s’étaient comme diminuées avec la présence de bébé. Quand on a un bébé, on a quasiment plus de temps pour soi. Notre rythme de vie change radicalement. Maintenant que Sadiya commençait à ramper il fallait garder un œil sur elle toutes les 30 secondes. Après sa sieste de l’après-midi, elle restait éveillée une grande partie de la nuit. Pour la faire dormir, il fallait que son père la balade dans l’écharpe. Entre mes séances de sports, le linge de bébé à faire quotidiennement, les biberons à préparer, les repas à faire et les tétées : je n’avais plus le temps de charmer de mon mari ou de lui faire du rentre dedans comme avant.

Lorsque Hamdel ne venait pas manger lors de ses pauses, j’en profitai dès fois pour passer la journée chez mes parents. Là-bas au moins, je gagnais un peu de répit. Dès que je franchissais la porte, je laissai la petite aux soins de ma mère qui rechignait quelques secondes avant de jouer à la nounou. Quelques fois, le soir avant de rentrer chez moi, je faisais un détour chez Elisa. Et dernièrement en y allant, elle m’avait encore fourni quelques produits et recettes pour pimenter mon couple.

D’ailleurs je comptai les utiliser aujourd’hui pour faire une surprise à monsieur en ce jour de la Saint Valentin. Comme il était parti au récital de Coran qu’organisait Leyti Ndiaye pour son défunt père, j’avais largement le temps de me préparer. Je mettais Sadiya dans son parc pour pouvoir m’affairer tranquillement.

Lorsque je vu la petite quantité de cristaux de menthe que contenait ce minuscule pot transparent je ne compris pas les mises en gardes d’Elisa. Vue qu’il était hors de question pour moi de l’utiliser de manière buccale, j’optai alors pour la seconde option l’infusion. Me disant que deux ou trois cristaux étaient insuffisants pour plus de peps, alors je déversai tous les cristaux dans une tasse que je mis au bain marie dans une casserole d’eau bouillante afin d’en faire fondre le contenu. Puis je remuais à l’aide d’une petite cuillère en bois, plus un liquide épais se formait. Dès lors je posai la tasse sur le comptoir de la cuisine avant de le déverser dans un grand verre de jus de gingembre naturel avec de la poudre aphrodisiaque. Après l’avoir mis au frais, je préparai le dessert. Ce n’était guère un dessert comme les autres mais plutôt une ceinture de rein en fruit : un Bine-bine de fruits. Après avoir métrer du fil de pèche que je pris bien soin de le nettoyé avec de l’eau bouillante en compagnie d’une nouvelle aiguille et désinfecter. Puis je coupai en dés 5 fruits de mon choix : de l’ananas, de la pomme, des fraises, des raisins verts, pastèque. Après avoir rattacher l’aiguille au bout du fil, je commençai à enfiler les fruits un à un. Puis une fois terminé, je l’emballai sur une assiette pour le mettre au frais. Pour le repas je préparai un bon Yassa poulet bien épicé………………………………...

Il était 14h lorsque Sir traversa le seuil de sa maison. En quittant le domicile de son ami aux alentours de midi, il avait reçu un coup de fil de sa mère qui lui disait de passer urgemment chez elle. Il était assis plus d’une heure à écouter sa mère, Nafy et Ngoné se plaindre de sa femme. Etonné et un peu énervé, il se contenta seulement de les écouter devant un Bassirou très silencieux.

_ Bayou Sadiya gnibissi gua naka sa matinée (Père de Sadiya tu es de retour. Ça a été ta matinée ?) L’accueillit sa femme très élégante dans une taille basse en pagne en wax et un foulard bien noué à la sénégalaise

Instantanément, l’irritation que lui avait occasionné sa mère et les autres fut mis aux oubliettes. Avec l’odeur agréable d’encens qui embaumait toute la pièce, sa femme très élégante qui venu lui servir un verre d’eau bien frais en faisant une génuflexion, Hamdel se sentit plus léger qu’en quittant les Maristes.

_Merci ! Où est Sadiya ?

_ Elle vient juste de s’endormir. Tu devrais aller te rafraichir et prier si tu ne l’as pas fait avant de passer de passer à table. Lui proposa son épouse le visage légèrement maquillé

_ Et toi tu as prié ?

Pour toute réponse, Amina hocha la tête souriante en partant vers la cuisine.

_ Ah j’oubliais ! Tu vas devoir prendre ta douche dans les toilettes extérieures. Je t’ai laissé des affaires dans la chambre d’ami.

_ Comment ? Pour quelle raison ?

_ On a eu une invasion de cafards dans la chambre. La pièce empeste d’insecticide. C’est fermé à clé.

Gaiement Amina dressa un joli plateau qu’elle déposa sur la table étalée d’une nappe noire avec de petits cœurs rouges éparpillés dessus. Bien qu’il ne crut pas à son histoire d’insectes, Hamdel ne laissa rien paraitre. Après avoir prié, vêtu de sa djellaba blanche, il se dirigea vers son épouse pour manger.

_ J’espère que tu n’as pas mangé dehors ? Etala Amina un torchon blanc sur lui en guise de bavoir

_ Quand ma femme cuisine pour moi, je ne mange pas dehors tu le sais bien ! Rétorqua Sir pour manger la première bouchée que lui tendait son épouse

_ Niéhou xol mba nexna (Sauce de mon cœur est ce que c’est bon ?) Lui fit-elle les yeux doux

_ Oui mais le poulet est trop épicé quand même. Je ne sens presque plus mon palet. Toussota-t-il

_ Ça ne va pas te tuer au contraire. Lui fit boire sa femme un verre d’eau

Après le repas, Hamdel s’installa sur le sofa pour suivre la télé mais toute son attention fut centrée sur sa femme. Pendant que cette dernière installait son matériel pour faire une pédicure à son mari, à chacun de ses pas, elle laissait échapper un pan de son déshabillé Sénégalais tout en laissant entendre un bruit assourdissant de perles qui mettait tous les sens de Sir en alerte.

_ Du sel de mer Japonais ? S’enquit Sir en sirotant le verre de jus de gingembre que lui avait servi Zahra

_ Pour une meilleure exfoliation de ta peau !

_ Excellent choix ! Il est hyper mentholé ton jus.

_ Fait plaisir à ta femme et boit tout. C’est fait avec amour. Cligna Amina des yeux très séductrice.

_ Tu me caches quelque chose toi ! Finit par dire Hamdel pendant qu’il se faisait masser les pieds au beurre de cacao étendus sur une serviette sur les jambes de son épouse quelques minutes plus tard

_ Que ce qui te fais croire une chose pareille ?

_ Tu as l’air suspecte c’est tout !

_ Ça ne te dirai pas de faire une petite sieste avant que ta fille ne se réveille. Lui proposa Amina en se levant pour le guider jusqu’à leur chambre.

_ Je croyais que la chambre était envahie de cafards. Fit Sir une fois devant la porte.

Comme au ralenti, Amina se mordit sensuellement la lèvre inférieure pour sortir la clé de son soutien-gorge sous le regard coquin de son mari.

_ Seul l’amour envahira aujourd’hui notre chambre ! Ouvrit madame Sy la porte.

Sir resta sans voix figé sur place. Il a fallu que Zahra l’attire à l’intérieur afin qu’il puisse réagir.

_ Je savais que tu mijotais quelque chose ! Souffla-t-il en détaillant le décor à la loupe

Sur le drap blanc étalé au lit, gisaient des ceintures de perles différents mais toutes rouges avec des pétales de roses naturel. Dans un encensoir électrique en forme de coupe du monde sur une feuille d’aluminium fulminait de l’encens sans émettre de la fumée. Sur l’une des commodes était exposée un plateau émettant des jeux de lumière sur lequel était exposé des différentes sortes de bouteilles design dont de l’huile de massage, des lotions parfumées aphrodisiaques, des boulettes multicolores de parfums corporelles glacés qui fondaient au contact corporel à cause de la chaleur. Sur une chaise au milieu de la pièce était accrochée d’autres ceintures de perles en terres cuites parfumées.

_ Je reviens toute de suite. J’apporte le dessert. Susurra lady à l’oreille de son mari en caressant légèrement son entre jambe.

Sur un plateau, elle déposa l’assiette de ceinture de fruits, une bouteille de chantilly ainsi qu’un pot de cubes de glaçons. De retour dans la chambre, elle posa le plateau au rebord du lit. Elle ferma la porte, abaissa les stores pour plonger la chambre dans la semi pénombre en allumant les abajoues couvert d’un léger voile rouge pour tamiser la lumière. D’un geste elle fit assoir son mari sur le siège en allumant la clim et la mettre au plus bas degré. Avec son téléphone elle mit de la musique avant de se mettre à danser en se déshabillant lentement.

_ Yeukeutil, yeukeutil, yeukeutil guissouma darra. Mane madame Sy douma dieundeu diane si pakh. Yeukeutil ma hol sa pointure. (Soulève, soulève, soulève. Je ne vois rien. Moi madame Sy je n’achète pas de marchandise sans la voir. Soulève que je regarde ta pointure.) Parodiait Néné Gallé la chanson à sa sauce

Prenant les mots de sa femme au premier degré, Sir se dévêtu comme si ses habits lui brûlaient le corps. En pagne trouée blanc trouée de manière extravagante avec un string rouge en dessous, un minuscule bustier faisant office de soutien-gorge moulant parfaitement sa poitrine bombée et accrue par la maternité, des ceintures de grosses perles noires à la taille, plus Amina se tortillait remuant les fesses et le ventre au rythme de la musique, plus l’excitation de Sir s’agrandissait. Il était tellement ensorcelé qu’il ne se rendit même pas compte lorsque la musique prit fin. Il a fallu que sa femme l’anime à nouveau en l’embrassant fougueusement. 

_ Et si tu prenais ton dessert à présent. Enleva Amina ses perles noires pour les pendre au cou de son mari en sorte de colliers

Comme un petit chiot ce dernier la suivit sur le lit. Il ouvrit grandement la bouche, bavant limite lorsque Amin se retrouva totalement nue en attachant le fil de fruit à sa taille. Avec la chantilly, elle recouvra entièrement ses seins fièrement tendus.

_ Je suis toute à toi mon cobra noir ! Déclara madame Sy diablement sexy dans cette posture

Il n’en fallut pas plus pour Lord Sy de se ruer sur elle comme si sa vie en dépendait. Avec ce corps du désir tout entièrement à sa disposition, les yeux de Hamdel devinrent pétillants. Malaxant les fesses rebondies de sa femme à pleines mains, il se rassasiait des fruits qu’il arrachait entres ses dents. Au summum de l’excitation, après avoir dévorer tous les fruits en un temps record, il se mit à lécher fougueusement toute la crème chantilly sur la poitrine de son épouse. Lorsqu’il voulut tenter plus, Zahra le fit coucher sur le dos pour s’accaparer de son plateau de bouteilles.

Tendu comme un arc, Sir tremblait limite lorsque lady promenait les petites boules multicolores sur son corps. Alternant les sensations, Hamdel ne savait plus où il se trouvait actuellement. Tantôt, assise à califourchon sur ses cuisses, Amina remplissait sa bouche de chantilly pour l’embrasser jusqu’à ce qu’il n’en reste plus aucune goute. Puis ses mamelons subissaient le même sort.  Ce qui lui arrachait des cris rauque de plaisir. Après cette sensation de fraicheur, sa douce moitié s’aspergeait le corps de lotion et d’huile pour se frotter voluptueusement contre lui. A ce rythme, il se tortillait déjà dans tous les sens. Le pire fut les glaçons qu’utilisa Amina en dernier. Dès que cette dernière en promenant sur ses attributs, Sir gémit bruyamment.

_ Oh mon Dieu ! Haleta-t-il les yeux grandement écarquillés

Amina afficha alors un grand sourire de satisfaction.

_ Oh mon Dieu je vais mourir !

_ Mon étalon yakoy yeuk bou bakh (Mon étalon est ce que tu le ressens bien ?) Fredonna mielleusement Zahra

_ A…. Ami…mimi  Oh my God  oh my God my God my God ah ça brule ça brule hurla soudainement Hamdel grutalement comme un animal blessé.

Automatiquement il bondit du lit, poussant maladroitement son épouse pour s’enfuir dans la salle de bain. Les yeux rougis, limite ensanglantés, les lèvres tremblantes, le corps frissonnant, Hamdel hoquetait sous la chasse l’eau froide ruisselant tout particulièrement sur son anatomie tendue comme un arc et gonflait à bloc. C’est à pas de loup que sa femme le rejoignit la peur au ventre.

_ Que m’as-tu fait ? Qu’est-ce que tu m’as mis ? Aboya Hamdel la voix tremblante

Malgré l’eau froide, son état ne s’améliora pas bien au contraire. Avec cette érection de cheval qui ne faisait qu’accroitre, le sexe dressé comme une barre de fer en plus de la sensation de brulure qu’il ressentait, il commençait à avoir des douleurs dans le bas du ventre.

_ Qu’est ce qui se passe ? S’enquit Néné Gallé effrayait par cette image

Elle n’avait jamais vu son mari dans un état pareil. Dès qu’elle posa sa main sur la baguette de son mari, ce dernier hurla de douleur en jetant par terre les ceintures de perles qu’il avait au cou. Le cœur de Zahra fit alors un bond.

_ Ma barre de fer qu’est-ce que tu as ? Tenta de le calmer sa femme

_ Je ne veux plus entendre ce prénom à force de le répéter tu veux transformer ma chair en fer demeurée……. Rugit Sir hors de lui en se crispant davantage de douleurs.

_ Que puis-je faire pour te soulager ?

_ Fiche moi la paix ! Gueula-t-il contre Zahra pour quitter la salle de bain en marchant tel un canard.

Encore une fois Zahra le suivit comme un zombi. Elle regarda son mari enfilait difficilement son djellaba pour poser par-dessus un grand boubou très ample. Sur le moment, Mina ne sut que faire. Hamdel semblait tellement mal en point et colérique qu’elle n’osa lui parler à nouveau. Elle imita son mari en portant une simple robe de maison en coton. Non sans lancer un regard incendiaire à son épouse, Sir quitta la pièce avec son téléphone collé maladroitement à l’oreille.

Désemparée, madame Sy resta un moment à ranger d’abord la chambre en prenant bien soin d’enlever tous les artifices avant de sortir à son tour. Elle fut surprise de voir David au séjour penchait sur son mari couché sur le canapé.

_ Tu peux marcher ? S’enquit David en aidant son ami à se lever avec un air amusé

_ Je vais essayer. Répondit faiblement Sir en se crispant

_ Tu l’amènes à l’hôpital ? Osa demander Amina d’une petite voix

David hocha simplement la tête sans attarder le regard sur elle.

_ Je l’amène voir l’urologue à la clinique.

_ Je viens avec vous ! Suggéra Amina

_ Tu n’as pas intérêt à t’approcher de moi. Menaça Sir

_ Laisse la venir c’est elle qui sait ce que tu as pris. Allons-y Amina !

_ Il y’a ma fille qui dort qui je vais la chercher.

_ Prend aussi ses affaires on la déposera chez moi. Nassira gardera un œil sur elle. Proposa David

A l’arrière de la voiture, Sir passait un sale moment. Non seulement avec une érection douloureuse, il avait aussi gagné en prime un mal de tête, des crampes d’estomac et un nez bouché. Pour tenter de se calmer, il buvait constamment de l’eau. Arrivée à l’hôpital, David alla chercher une chaise roulante pour son ami. Malgré la douleur, Sir refusait tout bonnement de marcher afin de ne pas dévoiler son état. Rapidement il fut admis en urgence par l’urologue. Tout d’abord ce dernier commença par leurs poser des questions au sujet des symptômes. 

_ Depuis combien de temps l’érection est présente ?

Seul entre son épouse et le médecin dans la pièce, Sir répondit en haletant.

_ A peu près une heure.

_ Une douleur est présente ?

_ C’est comme si quelqu’un enfonçait un morceau du verre dans mon œil encore et encore. Je me sens vraiment mal. Fit Lord Sy les yeux mi-clos au bord de l’évanouissement

_ Y’a-t-il eu une lésion au pénis ou dans la région de l’aine ?

Trop affaibli, Hamdel ne parvenu plus à répondre.

_ Madame a-t-il pris des médicaments ou produits destinés à provoquer une érection ?  S’enquit le médecin en prenant la tension artérielle et le rythme cardiaque de son patient

Zahra effrayée ne répondit pas non plus.

_ L’état de votre mari s’aggrave de minute en minute. Sa tension artérielle et son rythme cardiaque sont dangereusement élevés. Renchérit le docteur

_ Je lui ai donné des aphrodisiaques. Eclata-t-elle en sanglot

Pendant ce temps dehors, Amina faisait les cent pas malgré les mots d’apaisements de David. Dès que ce dernier alla faire un saut dans son bureau, affolée Amina se rua sur son téléphone pour laisser un message vocal à Elisa sur WhatsApp.

« Je suis foutue. Que m’as-tu donné ? ça n’a pas marché. Je suis actuellement à l’hôpital. Ça sent le roussi pour moi. Je suis dans la merde. Quelle journée merdique avec ma sorcière de belle-mère qui s’est liguée avec Nafy pour me pourrir la vie. Avec ses airs de grandes dame de madame je sais tout. Alors que la seule langue qu’elle maitrise est la langue de bois : une vraie hypocrite. »

Ce n’est que deux heures plus tard qu’elle put enfin revoir son mari. Elle le trouva endormi et mis sous perfusion. Le voir dans cet état lui brisa le cœur. Sur le coup elle se jura de ne plus jamais toucher aux produits excitants ou aphrodisiaques. Ce qu’elle avait vécu aux cours de ces dernières heures étaient indescriptibles. A plusieurs reprises, elle crut que son cœur allait s’arrêter à force de battre à tout rompre.

_ Votre mari est hors de danger. Après avoir procéder au prélèvement de sang sur son organe génital. Nous avons dû également procéder à un examen clinique pour détecter des signes de lésions. Après examen de son abdomen et test neurologique aucun dommage n’a été détecté. Lui annonça le médecin en vérifiant la poche de perfusion de son patient

Soulagée Amina se laissa choir à l’extrémité du lit de son mari.

_ Dieu soit loué. J’ai eu la peur de ma vie !

_ Il y’a vraiment de quoi. C’est extrêmement dangereux de consommer ce genre de produits à plus raison une dose pareille. L’appareil génital n’est pas une cuisine pour y expérimenter toutes sortes de recettes. Si la ponction n’avait marché nous aurions procédé à une intervention chirurgicale pour détourner l’excès du flux sanguin.

_ J’ignorai cela docteur sinon je ne l’aurai jamais fait.

_ Ce que vous avez fait est extrêmement grave. Si son état avait duré plus longtemps, votre époux aurait eu probablement des dommages irréversibles sur l’appareil génital. Ces produits peuvent causer des cas graves comme une infection des corps caverneux de la verge, mais aussi une fracture du pénis. Et dans ces cas extrêmes, il n’y a autre solution que de recourir l’amputation de la verge.  
 

Zahra se tenu la bouche complétement horrifiée.

_ Les produits aphrodisiaques sont le plus souvent source de priapisme chez l’homme.

_ Comment ?

_ C’est une érection persistante, permanente, douloureuse et anormale, non accompagnée de désir sexuel ou d’excitation. Un priapisme prolongé peut être la cause d’une dysfonction érectile ou même de la mort du tissu pénien. Les mesures simples pouvant être prises immédiatement comprennent l’application de glace, monter des escaliers, ou les deux. Le priapisme constitue toutefois un cas d’urgence. Le traitement doit débuter le plus tôt possible, de préférence par un urologue dans un service des urgences.

_ Plus jamais je ne risquerai la santé de mon mari soyez en certain docteur. Quand est ce qu’il pourra retourner à la maison ?

_ Nous allons le garder encore 36 heures en observation avant de le renvoyer à son domicile. Chez vous il devra rester au lit pendant au moins 5 jours le temps que les effets se dissipent totalement. D’ici demain matin son appareil génital retrouvera certainement sa taille normale toutefois avec quelques légers douleurs les jours suivants donc je préconise l’abstinence au moins pour deux semaines……………………………..………….

Une semaine plus tard………………….

Une réconciliation faite sur une base de méfiance, est inéluctablement vouée à l'échec. Un vent froid soufflait dans la demeure des Sy s’ajoutant à l’ambiance glacial sur place. Depuis que monsieur était sorti de l’hôpital, c’est chez son père qu’il était parti passer sa convalescence. Lorsque sa femme tenta de l’en dissuader ; il lui fit savoir qu’il ne voulait point courir le risque d’être empoisonner à nouveau surtout dans son état. En voulant énormément à Zahra, il profita de l’incident pour mettre sur le tapis le problème de sa mère. Sans laisser à sa femme la chance de s’expliquer, il lui mit tout le tort sur le dos. Allant même jusqu’à exiger à Amina d’appeler sa belle-mère pour s’excuser. Etant donné que Lady Sy n’était pas du même avis, ce fut la guéguerre entre eux.

Ce matin ci Zahra se leva plutôt que de coutume. Vue que son mari ne lui adressait plus la parole si ce n’est que pour appeler sa fille en face time la voir et prendre des nouvelles. Après s’être préparée, Zahra réveilla sa fille pour en faire de même. Sa décision étant prise il était hors de question qu’elle reste une journée de plus chez son mari déserteur qui devrait rentrer ce jour surtout avec les menaces de sa cousine planant sur sa tête. En effet au lieu d’envoyer à Elisa le vocal, elle était entrée dans le contact de Nafy par erreur. Et bien évidemment depuis lors cette dernière la menaçait pour venir ramper pour elle devant tout le monde ou bien transférer le message à tous. Vue qu’elle ne le ferait pour rien au monde, elle opta de prendre les devants en allant trouver refuge chez ses parents.

_ Résidence des Sy bonjour ! Décrocha-t-elle le fixe qui sonnait

_ Bonjour pourrai-je parler à Lord Sy. Je n’arrive pas à le joindre sur son cellulaire ! Fit une voix mielleuse à l’autre bout du fil

_ Qui est à l’appareil ?

_ Bibiche ! Il est là votre patron ?

_ Non il est sous la douche. Inventa Zahra pour en savoir plus. Je peux prendre un message.

_ Dites-lui de passer me prendre directement à l’hôtel avant d’aller visiter les appartements.

_ C’est noté. C’est tout ? 

_ Oui pour le reste je verrai directement avec lui en le voyant. N’oubliez pas de lui transmettre mon message.

_ Je lui dirai à la seconde où je le verrai ! Raccrocha Amina

Fâchée, qu’une femme puisse être aussi proche de son mari, elle alla prendre sa fille, et son sac à langer pour partir. Au lieu d’aller directement chez ses parents, elle préféra d’abord se rendre chez sa meilleure amie. Débarquer de la sorte à une heure si matinale mettrait sans doute la puce à l’oreille de Kal’s la futée.

_ Elisa est là ? Fit-elle simplement lorsqu’on lui ouvrit la porte pour dissimuler sa surprise

_ Bonjour Mina ! Sourit Sylvestre autant surpris que la mère Sadiya

Sans complexe il se mit à la reluquer de haut en bas. C’était plus fort que lui. Cela faisait plus d’un an qu’il ne l’avait plus revu. Dans son pantacourt slim en tissu camouflage élastique et son top moulant à col V qui mettait bien en valeur sa poitrine, le chat la trouva plus canon que dans ses souvenirs.

_ Tu pourrais au moins afficher une politesse de façade. Le freina Amina en berçant sa fille

_ Qu’est-ce que tu veux ? Je ne suis qu’un pauvre pécheur Mina. Tu es comme le vin. Tu te bonifies avec l’âge. Le savais tu ?

_ Tu n’es quand même pas sérieux ? Est-ce qu’Elisa est là au moins ?

_ Oui. Entre ! La laissa-t-il passer 

_ Je te sers quelque chose ? Tu viens prendre le petit déj avec moi ? Lui proposa Sylvestre en buvant sa tasse de café noir devant la télé

_ Je ne veux rien qui vienne de toi ! Aboya Mina agacée par l’attitude de son ex

Sachant cela, amusé, Sylvestre décida de l’importuner davantage.

_ C’est ta fille ?

_ Non c’est ta mère !

_ Sacrée Mina ! Eclata-t-il de rires. Tu me manques tu sais ? Tes insultes, ce genre de réaction, ta touche de folie. Sans toi la vie est moins pétillante. Tu ne veux même pas être mon ami. Tu es sure ?

_ Sylvestre merde ! Fiche-moi la paix.

_ C’est scandaleux mais où est donc passé ta courtoisie madame Sy ? Elle ne te ressemble pas ta fille. C’est moi qui aurais dû être son père. Elle n’est pas chanceuse la petite.

Ne voulant plus en entendre davantage, Amina se leva pour aller toquer à la chambre de sa copine quitte à ce que Roger y soit. Sylvestre l’accompagna du regard. Voir cette taille de guêpe, ses pare-chocs bien rembourrés, son tatouage lui firent amèrement regretter ce qu’il avait perdu. Caler dans le sofa, il se remémora de l’un de ses plus beaux anniversaires. C’est en boite qu’il était parti le fêter avec Mina, son cousin, Elisa et une bande de copains cette année-là. La soirée se déroulait bien, jusqu’à ce que Zahra l’aperçoive bien trop amicale avec l’une des serveuses. Nul besoin de dessin pour comprendre qu’ils flirtaient. Tout dans leur attitude puait le flirt. Tellement furieuse, Mina n’avait guère fait de scandale. Non à la place elle lui avait exigé simplement de partir sans même souffler ses bougies. Ce fut au restaurant qu’ils passèrent le reste de la soirée avant d’aller à son appartement danser une bonne heure sur du Slai. Ce ne fut guère sa première et dernière infidélité. A cet instant-là, seul dans le salon il admit enfin avoir peut-être abuser d’infidélité pour perdre cette fabuleuse femme à jamais ..........................................

_ Où est Roger ? Mais que faisais tu pour ne pas ouvrir ? C’est quoi tous ces tests de grossesse sur ton lit. S’enquit Amina en mettant les pieds dans sa chambre.

_ A l’ile Ngor. Monsieur cherche l’inspiration depuis trois jours. Bailla Elisa dans son énorme tee-shirt. D’après toi à quoi serve les tests de de grossesse ?

_ Tu es enceinte ?

_ Je ne sais pas. Je ne pense pas que ces tests soient fiables.

_ Tu es sérieuse ?

_ Vraiment certains sont positifs d’autres non. Tu devrais essayer pour voir. Comme tu es sous contraction nous serons fixées sur la fiabilité des tests.

_ Non je ne veux pas.

_ Allez Mina je t’en prie j’ai dépensé une fortune pour ça et je compte bien me faire rembourser si les tests ne sont pas fiables.

_ Et si c’est positif ?

_ On saura que c’est faux vue que tu es sous contraception. 

_ A vrai dire j’ai arrêté les pilules ça deux mois. Ça me donnait des boutons et des démangeaisons.

_ Tu prends quoi maintenant l’injection ? 

_ Rien du tout j’avais demandé à monsieur d’utiliser des préservatifs mais il n’aime pas.

_ Donc il se pourrait que tu sois enceinte alors ?

_ La ferme Lisa on prend nos précautions !

_ Comment ?

_ Disons que monsieur s’abstient d’arroser mon jardin.

_ Merde Mina je ne veux pas savoir. Courut Elisa dans la salle de bain en laissant la porte ouverte.

_ Alors ? S’enquit Zahra depuis la chambre

_ Positif !

_ Alors c’est fiable tu ne crois pas

_ Il n’y a qu’un seul moyen de le savoir. Ramène tes fesses !

Amina coucha d’abord sa fille dans le berceau de son homonyme endormi.

_ Essaie les pour voir. Lui tendit Elisa quatre tests pour sortir

En tant que bonne amie dévouée, Amina se dévoua. Quelques minutes plus tard elle rejoignit Elisa l’air absente.

_ Alors ?

_ Tu as raison ces tests ne sont pas fiables.

_ Ils sont positifs ?

_ Elisa tu devrais aller passer des tests à l’hôpital pour avoir une certitude. 

_ Je passerai dans la semaine. Zara Andrade va avoir deux ans bientôt alors nous voulons lui faire un petit frère. On ne veut pas tellement d’écart entre nos enfants. Ça va tu as l’air absente ?

_ Je…. C’est juste les soucis que j’ai en ce moment qui me perturbent.

_ Je me disais que tu étais bien matinale aujourd’hui.

_ Oh Elisa je peux me plaindre qu’à toi. Cette histoire est un véritable cauchemar ma belle-famille n’est qu’un sac de petits vautours. Se lamenta lady Sy en se couchant sur le lit de son amie

_ Et madame Sy est le faucon qui s’élance des cieux et les dévore tous un par un.

_ Je t’en prie comparée à ces monstres je suis une toute petite hirondelle fragile.

_ C’est encore Nafissatou ? Je la savais timbrée mais pas au point de t’afficher comme un monstre et te mettre en mal avec ton mari. Avec tout ce que tu as fait pour elle. En plus comment on peut faire une telle chose à sa propre cousine ?

_ Non Nafy est une sacrée menteuse. C’est devenue une vraie pro dans ce domaine. Tu veux que je te dise Nafissatou Dia n’est plus de ma famille c’est très bien comme ça. Elle a fait un sacré plongeon dans la terrible échelle de mon estime.

_ Arrête tu es juste fâchée. Bien qu’elle soit pourrie, elle sera toujours de ta famille. On ne choisit pas sa famille.

_ Tu sais ce qu’elle m’a dit en l’appelant pour tenter d’arrondir les angles.

_ Non. S’assit Elisa en tailleur toute ouïe

_ Mot pour mot elle m’a répondu de manière arrogante que son seul souci c’était son mariage et si elle y tenait elle avait intérêt à soutenir sa belle-mère et ses belles sœurs qui sont sa famille à présent et pas moi.

_ Yayou petit Bouddha dale temps yii bakhléwo. (Maman de petit bouddha ces temps-ci tu es dans une mauvaise passe) Soupira madame Mantane

_ Ta remarqué que Djigén bouy soga mariage fo tourné madame Sy mais quelques temps après yayou Sadiya rek ngay dèg. (Tu as remarqué lorsqu’une femme se marie elle n’entend que madame Sy par ci par là mais quelque temps après elle se retrouve à entendre que la maman de Sadiya)

_ Bienvenue au club ! C’est ça même la sorcellerie à croire qu’on a plus de prénoms……………………………………………………….

Amina y passa un bon moment. Elle y resta des heures jusqu’à y prendre le repas avant d’aller chez ses parents aux alentours de 13heures. Elle les trouva en plein repas. Comme toujours, elle dut encaisser les moqueries vis-à-vis de sa fille. Cette fois, elle ne perdit pas son temps à répliquer ou à polémiquer. Elle passa juste Sadiya à son grand père, pour s’affaler sur la natte silencieuse.

_ Mamie tu suces la tête de poisson jusqu'à siffler dedans. Tu es devenu arbitre maintenant ? Rigola Ousseynou le fils de Pape Sidy

Tout le monde éclata de rires sauf madame Sy qui avait l’air pensive. Elle prétexta une migraine avant d’aller se coucher dans la chambre de Sophie qui était absente. A force de cogiter, elle finit par s’endormir. A son réveil vers 18h elle trouva plusieurs appels en absence de son mari sur son téléphone. Elle ne le rappela pas. Après s’être rincer le visage, elle alla retrouver sa mère mais quelle ne fut pas sa surprise en voyant son mari assis au salon en train de faire des messes basses avec Kal’s.

_ Enfin tu es debout. Si ce n’était ton mari je t’aurais réveillé dès son arrivé.

_ Où est ma fille ? Préféra demander Amina

_ Ton père l’a amené avec lui. Je crois qu’ils sont allés se promener.

_ Il a emporté un biberon avec lui ?

_ Je crois bien !

Sans rien ajouter elle prit place en s’accaparant de la télécommande pour zapper en ignorant royalement son mari.

_ Wa Néné Gallé yow nit nga. Loula dale. Hana guisso so dieukeur pour nouyouko (Mais Néné Gallé es-tu dotée de raison ? Qu’est ce qui t’arrive ? N’as-tu pas vu ton mari pour le saluer ?) Interpella Kal’s sa fille

_ Tu ne me demandes même pas comment je vais pour me réprimander.

_ Je m’en moque de comment tu vas.

_ Ça ne fait rien mais je vais te le dire quand même ça ne coute rien. Maman je pourrai dire que ça va à merveille après tout il n’y a qu’à voir mes fringues mes bijoux ma ligne mais ce n’est pas le cas malheureusement. Je suis devenue une femme au foyer comme toi maman. Et je meurs d’ennui.

_ Sir tu as failli. On t’avait demandé de compléter son éducation. Au lieu de cela tu la laisses faire tout ce qui lui chante. Qu’est ce qui t’oppose à Nafissatou Zahra ?

A ces mots, Amina toisa méchamment Sir le prenant déjà pour responsable.

_ Il y’a une heure Adama et ta belle mère m’ont appelé avant que ta cousine ne me transfère ton vocal. Quelle déception donc c’est ainsi que tu traites ta belle-mère ? Je ne t’ai pas éduqué de la sorte je ne t’ai pas non plus conseillé cela. Tu es vraiment mauvaise. Comment as-tu pu faire toutes ces méchancetés vis-à-vis de ta propre cousine ? C’est dingue si on m’avait dit qu’un jour tu agirais de la sorte.

_ Je comprends que tu puisses être remontée mais tu devrais quand même essayer de décrisper ton visage tu commences à avoir le front ridé. Conseilla Amina à sa mère

Cette dernière lui lança alors violemment le coussinet en plein visage.

_ Tu es sans vergogne. Tu me fais honte.

_ Sérieusement maman tu ne comptes vraiment pas écouter ma version des faits. Ta nièce Nafy n’est en réalité qu’une salope menteuse, égoïste, hypocrite, malintentionnée et sournoise qui ne cherche qu’à me discréditer aux yeux des autres. Avec cette audio elle veut juste m’humilier aux yeux du monde.

_ N’est-ce pas toi qui parles sur cette audio ?

_ C’est bel et bien moi. Je ne le nie pas. J’étais à bout alors j’ai craqué à force de subir leurs messes basses.

_ Tu as intérêt d’appeler ta belle-mère en rentrant chez toi avant d’aller la voir pour lui demander pardon sinon ça ira très mal pour toi.

_ Je ne ferai rien de cela. Je ne rentrerai pas ni appeler ma belle-mère pour lui demander.

_ Wa ki day beugeu dé wala (Mais celle-là elle veut mourir ou bien ?) Fonça Oumou sur elle avec l’intention de la frapper

Sir se leva rapidement pour se mettre entre elles.

_ Donc si je comprends bien tu as des problèmes avec tout le monde, ton mari, ta belle-mère et ta cousine pour refuser de rentrer chez toi.

_ Oui en effet raison pour laquelle j’ai décidé de déserter le domicile conjugal. Tant que mes problèmes ne seront pas réglés je ne retournerai plus chez lui. Décréta Néné en poussant son mari afin qu’il ne la touche pas.

_ Tu n’as pas honte ? Zahra tu es abdominale. C’est ainsi que tu récompenses ton mari après tout ce qu’il a fait pour toi pour nous. Tu es vraiment ingrate. Ce n’est pas de moi que tu tiens de tels défauts. Je plains vraiment ta fille d’avoir une mère comme toi……….

: Mais que se passe-t-il ici ?  S’enquit Leyti Fall de retour avec sa petite fille qui tendait déjà les bras vers son papa

Oumou Kalsoum n’hésita pas à tout lui relater allant jusqu’à lui faire écouter l’audio. Pendant ce temps, les bras croisés sur son ventre, Zahra baissa la tête face au pesant regard de son père.

_ Hamdel je ne vais pas te donner une femme pour ensuite m’occuper des problèmes qu’elle a avec ta famille. Il est de ton devoir de t’en charger.

_ Mais Fall Hamdel n’a même pas mentionné ce problème. Lui confia Kal’s

_ Peu importe. Ce n’est pas à nous de nous en charger. Par contre il est de notre devoir de se charger et d’essayer d’arranger les problèmes entre notre fille et notre gendre. Ce qui m’intéresse ce n’est pas cet audio ni les histoires de bonnes femmes mais le plutôt le souci entre vous deux pour que ta femme refuse de te retourner dans son foyer.

_ Moi je n’ai pas de problèmes majeures avec ma femme. Donc c’est à elle que vous devriez poser cette question.

_ Amina ? Qu’est ce qui ne va pas ?

_ Je suis fatiguée papa. Pleura alors Zahra en se caressant le ventre

_ Ceux ne sont que des larmes de crocodiles. Confirma Kal’s

Un seul regard de son mari suffit pour la faire taire.

_ Voilà jamais on ne me laisse m’expliquer. Il faut toujours qu’on me juge. Qu’on me calomnie. Qu’on ne me comprenne pas. Qu’on m’impose. J’ai essayé de prendre sur moi plus que je ne devais même juste pour faire plaisir à tout le monde. Et maintenant je sature. A présent qu’on ne rend plus la monnaie de ma pièce je n’accepterai plus de me plier pour les autres. Dorénavant tout ce qui m’importe c’est ma progéniture et moi. Que le monde me diabolise à présent je m’en fiche. Je ne me laisserai plus faire.

_ Et qu’est-ce que tu reproches à ton mari ?

_ Il le sait. Mais tout ce que je peux vous confier est que j’en ai marre d’être la faible petite chose qui ne vit que pour son mari. Je veux redevenir cette femme forte et indépendante que j’ai toujours été. Mais depuis la naissance de votre petite fille limite Sir me garde prisonnière comme une terroriste extrémiste. Il est en adoration devant sa fille et m’impose de mettre ma vie entre parenthèse. Pour le reste c’est entre lui et moi.

_ Est-ce que ton mari te bat ?

_ Non papa

_ Il t’insulte ?

_ Non papa

_ Te donne-t-il à manger et à boire ?

_ Oui papa

_ Te soigne-t-il quand tu es malade ?

_ Oui papa

_ Alors j’aimerai que tu retournes dans ton foyer. Ici n’est pas ta place. Comme tu l’as dit c’est entre vous deux donc une fois chez vous régler vos problèmes. Vas-tu faire cela pour moi ?

_ Oui papa ! Eclata Zahra en sanglot

_ Non ce serait trop facile. Il faut qu’elle demande pardon à son mari. Imposa Kal’s. Elle doit comprendre que Sir est son époux pas son égal

A contre cœur elle alla faire face à Hamdel pour se mettre à genou.

_ Excuse moi j’ai vraiment mauvaise conscience ! Fit Zahra les yeux rivés sur son ventre les larmes ruisselant le long de ses joues

_ Pour ça il faudrait vraiment que tu en aies une ! Lança Kal’s

_ Ma mère a raison Sir je suis une mauvaise graine donc tu peux m’envoyer au village des damnés si tel est ton souhait !

_ Ah ma fille ici personne ne croit au miracle.

_ Arrête toi tout suite maman est ce que tu as la moindre idée de la pagaille que tes commentaires puissent provoquer dans mon ménage. Se révolta Zahra

_ Non pas la moindre mais tu vas me le dire certainement

_ Grace à toutes tes remarques désobligeantes sur la manière de m’occuper de Sadiya mon mari ne cesse de me réprimander.

_ Oh et ça n’a aucun lien avec ton attitude bien sûr.

_ Ok si tu ne peux pas me comprendre ni m’aider alors je ferai revenir Zeus. Elle au moins elle sait me soutenir

_ Non mais tu t’entends tu es en train de me manipuler, de me menacer pour que je retire d’avoir dit que tu es immature comme mère, mauvaise comme belle fille.

_ Non je prouve à mon mari que je suis une femme mature poli et une bonne mère qui ne prend pas son ménage pour un jeu. Une mère qui peut tout bonnement s’occuper de sa fille tout en étant active socialement.

_ Et tu me menaces de faire revenir ta grand-mère. Tu n’es ni mature ni polie et encore moins une bonne mère et Hamdel le sait très bien.
 

Doucement Amina se releva les larmes aux yeux.

_ Tu as raison maman. Bravo Sir vous avez gagné. Je ne suis pas une bonne mère. Sinon je ne serai pas enceinte alors que ma fille n’a que 6 mois. Sortit-elle du salon en courant

Il fallut à Sir environ deux minutes pour que l’information atteigne son cerveau. Sa fille dans ses bras, sans hésiter il courut rattraper sa femme laissant un silence de cimetière au salon. Dans la chambre de sa belle-sœur, Zahra attrapa rageusement le sac de sa fille pour ranger ses affaires éparpillées.

_ Amina ! Souffla son mari

_ Non je ne veux pas t’entendre !

_ Tu sais que je me laisse rarement décourager par une réponse négative.

_ Je m’en fiche ! Je n’en ai rien à battre de toi.

_ Je suis désolé. Te faire du mal n’a jamais été mon intention Tu me pardonnes ? 

_ Tu as vraiment besoin d’une formation en franchise. Tu es si rancunier qu’une fois fâchée plus rien n’existe même pas moi. J’en ai marre de jouer au chat et à la souris avec toi.

_ Je fais des efforts mais la rechute fait partie de la guérison. C’est comme quand on fait des crêpes, il faut toujours la jeter les premiers. Je vais changer Amina tu as ma parole.

_ Si tu me donnes ta parole alors je te crois. Renifla sa femme

_ Tu es vraiment enceinte ? Sadiya va avoir une petite sœur

_ Ou un petit frère ! Sourit Zahra malgré ses larmes. Tu ne t’es toujours pas retiré à temps on dirait. Je m’en doutais dernièrement avec mes aigreurs d’estomac aujourd’hui je fais des tests de grossesse qui ont tous été positif mais pour confirmation il va falloir que j’aille voir Nassira.

_ Nassira ? C’est David qui te suivait à ta première grossesse

_ Je sais mais pour cette fois je préfère Nassira. On se comprend mieux et sommes plus à l’aise entres femmes. Sir j’étais très sérieuse au salon je ne demanderai pas pardon à ta mère. Elles m’ont provoqué.

Sans rien laisser, elle avoua à son mari toutes les crasses de Nafy et sa belle-mère vis-à-vis de sa personne.

_ Si je n’ai jamais rien dit ou fait c’était juste à cause de Bassirou mais à présent les choses ont changé. Il n’a pas hésité à m’envoyer un message me disant qu’il était déçu que je puisse manquer de respect à sa mère. Je ne veux plus rien avoir avec Miss Thiam. Je ne veux plus la voir chez nous.

_ Je parlerai à El Bachir. Concernant ma mère je ne peux l’interdire de poser les pieds chez moi. Mais je peux t’assurer qu’elle ne te manquera plus de respect.

_ Du respect c’est tout ce que je demande, rien d’autre !

_ Tu l’auras. Je sais comment est Miss Thiam. Ce n’est pas une personne sincère malheureusement. Mais elle est ma mère. Je croyais que j’avais tourné la page que toute cette histoire avec elle c’était du passé. A vrai dire je me fichais qu’elle soit ma mère ou pas mais la naissance de Sadiya m’a fait énormément cogité. Et puis j’ai découvert qu’elle avait fait un beau geste pour moi. C’est mal de penser que ça change la donne ?

_ Non bien sûre que non mais ce que je ne comprends pas c’est ce que tu attends de moi en me parlant de ta mère ainsi.

_ Pourquoi es-tu sur la défensive ? J’ai juste besoin d’une confidente, de quelqu’un qui comprenne. Toi tu connais ta belle-mère. Tu sais tout par quoi je suis passé. Est-ce que ça vaut la peine d’essayer de créer un lien avec elle ? Si elle en profite déjà pour nous mettre en mal.

_ Je n’en sais rien Sir et je ne suis pas sûre d’être la bonne confidente pour cela. J’ai assez donné pour ma belle-famille. Maintenant ils n’ont qu’à me prendre ou me laisser comme je suis ………………………...

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