REBELLE

By Revelaworld

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On a l'habitude de dire que chaque famille est différente d'une autre. Oui partant de la composition d'une fa... More

Intro
PARTIE. 1
PARTIE. 2
PARTIE 3
PARTIE 4
PARTIE. 5
PARTIE 6
PARTIE. 7
PARTIE 8
PARTIE. 9
Bonne fête
PARTIE: 10
PARTIE. 11
PARTIE. 12
PARTIE. 13
PARTIE. 14
PARTIE. 15
PARTIE. 16
PARTIE. 17
PARTIE. 18
PARTIE. 19
PARTIE. 20
PARTIE. 21
PARTIE. 22
PARTIE. 23
PARTIE. 24
PARTIE. 25
PARTIE. 26
PARTIE. 27
PARTIE. 28
PARTIE. 29
PARTIE. 32
PARTIE. 30
PARTIE. 31
PARTIE. 33
PARTIE. 34
PARTIE. 35
PARTIE. 36
PARTIE. 37
PARTIE. 38
PARTIE. 39
PARTIE. 40
PARTIE. 41
Miss you !!!
PARTIE. 42
PARTIE. 43
PARTIE. 44
PARTIE. 45
PARTIE. 46
PARTIE. 47
Au delà du destin
PARTIE. 48
PARTIE. 49
Info
PARTIE. 50
Happy New Year
TOME II
TOME II: PARTIE 1
TOME II: PARTIE. 2
TOME II: PARTIE. 3
TOME II : PARTIE. 4
TOME II : PARTIE. 5
TOME II: PARTIE. 6
TOME II: PARTIE. 7
TOME II: PARTIE. 8
TOME II: PARTIE 9
TOME II: PARTIE. 10
TOME. II : PARTIE. 11
TOME II: PARTIE. 12
TOME II: PARTIE .13
TOME II: PARTIE. 14
TOME II: PARTIE. 15
TOME II: PARTIE. 16
TOME II : PARTIE. 17
TOME II: PARTIE 18
TOME II: PARTIE 19
Ramadan Mubarack
TOME II: PARTIE. 20
TOME II: PARTIE 21
TOME II: PARTIE. 22
DEWENATY
TOME II: PARTIE 23
TOME II: PARTIE 24
TOME II: PARTIE 25
TOME II: PARTIE. 26
TOME II: PARTIE. 27
TOME II: PARTIE. 28
TOME II: PARTIE . 29
TOME II: PARTIE. 30
TOME II: PARTIE. 31
TOME II: PARTIE. 32
TOME II: PARTIE. 33
INFO
TOME II: PARTIE. 34
TOME II: PARTIE. 35
TOME II : PARTIE. 36
TOME II: PARTIE. 37
TOME II : PARTIE. 38
TOME II: PARTIE. 39
TOME II: PARTIE. 40
TOME II: PARTIE. 41
TOME II: PARTIE. 42
TOME II: PARTIE. 43
REBELLE TOME II: PARTIE. 44
TOME II: PARTIE. 45
TOME II: PARTIE. 46
TOME II: PARTIE. 47
TOME II: PARTIE. 48
TOME II: PARTIE. 49
Ramadan Mubarak
TOME II: PARTIE. 50
TOME II: PARTIE. 52
TOME II: PARTIE. 53
Bonne fête !!!
TOME II: PARTIE. 54
INFO
REBELLE TOME II: PARTIE. 55
REBELLE TOME II: PARTIE. 56
TOME II : FINAL
INFO
Coming soon........
AFTER................
AFTER..........
En route pour une nouvelle aventure

TOME II: PARTIE. 51

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By Revelaworld

Ayant eu son lot de superstitions et surnaturels.  Malgré les confessions et les révélations Sir Hamdel Sy restait toujours sceptique très ancré dans sa rationalité. Du coup, il se fermait à tout ce tas d’histoires urbaines et thèses sur le paranormal et autres faits surnaturelles. A l’inverse il serait bien trop compliqué pour lui de remettre en cause cette quasi-certitude que notre monde n’était pas parfait certes mais tangible et bien palpable. Il n’était pas qu’un voile sous lequel mille horreurs pouvaient se cache et parfois soulever. Bien qu’il ait donné son approbation pour laisser champ libre à Zahra Sougou, il lui fallait du concret, de la logique et non que de simples hypothèses. C’est ainsi qu’il se rendit sur le balcon avec son cellulaire pour joindre son cousin Mansour Diaw.

_ En tant que personne je te dirai que l’Afrique a ses mystères que nul ne peut percer. Avait répondu en premier Mansour après avoir bien écouté le récit de son cousin. Ici les représentations traditionnelles donnent un sens à la maladie mentale, à la dépression, à l’intrusion ou l’insufflation satanique pour ne culpabiliser ni le malade, ni sa famille. En tant que croyant je te répondrai que l’existence des djinns sont mentionnés dans le Saint Coran. Il y’en a des bons comme des mauvais. Et les mauvais sont de la race des diables. Ils terrorisent, insufflent le mal et essayent de faire perdre la raison à leurs victimes.

Certains marabouts ou guérisseurs soutiendront pouvoir les faire fuir. Ils vous diront de sacrifier par exemple un mouton, un cop ou useront d’autres artifices mais au nom de qui ? Certes pas au nom d’Allah mais aux noms de ces mêmes djinns. Ceci n’est pas le remède. Voilà pourquoi beaucoup de personnes ont ce problème de djinns car au lieu de les anéantir certains marabouts ou guérisseurs pactisent avec eux. De ce fait ces djinns quittent une personne pour aller vers une autre : ce qui au lieu de mettre fin aux problèmes ne le fait que le perdurer.

Dieu nous a donné les moyens de nous protéger. Alors je te dirais qu'une partie du remède se trouve dans le cœur et dans la foi de la victime. Sache que même les diables le plus féroces fuissent devant le Saint Coran. Il faut être propre pour les 5 prières de l’Islam. C’est-à-dire éviter de tout exhibition impudique comme sociétal. Vivons cachés vivons heureux. Donc le véritable moyen pour un résultat perpétuel est de se rapprocher de notre Seigneur. Dis-toi qu’il n’a pas de rapprochement sans piété, pas de piété sans sacrifice, pas de dons fait à Allah sans aumônes. Comme tu as déjà donné ta parole, laisse faire. Si Dieu le veut tu pourras établir après ta méthode. Quant à toi mon frère courage ! Fuis un peu tes occupations, dérobe-toi un moment au tumulte de tes pensées. Rejette maintenant tes lourds soucis et laisse de côté tes tracas. Donne un petit instant à Dieu et repose-toi un peu en lui……….

………………………………………………………………………….

Un dépendant affectif en phase de changement n’est pas à l’abri d’un retour aux sources. La vraie nouveauté nait toujours dans le retour aux sources. Le renouveau a toujours été d’abord un retour aux sources. C’est le retour aux sources qui crée l’évènement………….

Ce qui est dans la parole est dans le silence. L’argent est bien mais l’homme est bien meilleur parce qu’il répond quand on l’appelle. Dans une voiture banalisée, vêtu de manière sobre, des lunettes de soleil au visage camouflant son identité pour se ressourcer c’est dans ce lieu qu’il revenait seul incognito. Dès qu’il sortit du véhicule, des voix d’enfants récitant le coran lui parvinrent au loin. Instantanément, un sentiment de quiétude mélangé à de la nostalgie l'envahit. A chaque fois qu’il revenait dans cet endroit qui fut témoin d’une partie de sa vie, s’en était ainsi. Dès que certains enfants l’aperçurent, ils ne manquèrent pas d’accourir l’accueillir. En un laps de temps, il fut entouré d’une vingtaine d’enfants qui voulait chacun lui serrer la main. Il se dévoua pour saluer et échanger avec chacun d’entre eux. Dévoué il était envers tous les enfants pensionnaires de cet établissement.

Sous l’escorte des mômes, il rejoignit l’intérieur. A chaque pas, ses souvenirs les plus enfouis refaisaient surface en des flashs accablants. Cette villa de quatre étages, autrefois maison à terrasse avait vu naitre son unique enfant. Ce fut ce lieu qui dans le passé lui avait servi de foyer avec son ex et unique épouse jusqu'ici. Malgré que cet endroit ait été témoin de nombreux choses notamment de beaucoup souffrances, il n’avait pas hésité une seule seconde à racheter la maison délabrée où avait vu le jour sa raison d’être : son fils. Dans la plus grande discrétion, il l’avait démoli pour y faire construire un internat religieux qui accueillerait des enfants gratuitement. Tout seul il prenait  en charge tous les frais. Comme dans ses entreprises, le personnel était payé gracieusement. Quant aux enfants, ils étaient mis dans de très bonnes conditions. Ils mangeaient à leur faim des menus les plus succulents. Et quant à leur santé une infirmerie avec deux généralistes était mise à leur disposition. Pour les cas graves, ils étaient de suite transférés à l'hôpital.

_ Bonjour monsieur que puis-je faire pour vous ? Venu demander une femme voilée en voyant Cheikh Yérim dans les couloirs.

Il avait beau être le propriétaire des lieux mais infime était le nombre de gens qui le savait.

_ J’aimerai voir le directeur !

_ L’imam Kébé est en train d’animé une conférence à la grande salle au premier étage. L’informa la dame. 

_Une conférence ? S’enquit le ministre égaré.

D’habitude, à chaque conférence annuelle, il était le premier à recevoir une carte d’invitation.

_ Chaque mercredi soir l’imam Kébé octroie des conférences sur la religion, la vie et le bon voisinage aux habitants du quartier et alentours. Toute personne intéressée y est la bienvenue.

Il n’en fallut pas plus à Cheikh Yérim Sy pour rejoindre cette grande salle au premier étage. Aussi grande soit-elle, il la trouva remplie de monde hommes comme femmes de tout âge. A gauche, les femmes toutes voilés étaient assises sur un rangé et à droite se trouvaient les hommes. Sans se faire remarquer il s’assit tout au fond à la dernière place. 

Sur une estrade derrière une longue table drapée d’une nappe blanche sur quel était perché un micro, un homme âgé dans un kami gris et un bonnet rouge animait un ébat. Derrière lui, sur une projection était mentionné en arabe puis en français : Relation entre beaux-parents, gendres et belles filles en Islam.

_ Pour cohabiter dans la paix il faut que le beaux-parents acceptent que les conjoints de leurs enfants ne pensent pas comme eux, qu’ils n’ont pas les mêmes priorités, la même façon de s’organiser. Parce que beaux-parents et gendres ne sont pas nées à la même époque, et donc ils ont reçu une éducation bien différente. Disait le conférencier de manière solennel

La plupart de l’assistance hochèrent la tête en guise d’approbation.  Quant au père de Sir il se contenta juste d’écouter religieusement en croisant les bras.

_ Mes chers frères et sœurs le mariage doit être amour et paix mais pas guerre et querelle. Mais malheureusement beaucoup de gens ont oublié cela. Sachez que la personne la plus heureuse est celle qui trouve le réconfort, l’amour, l’affection, la paix à la maison même si l’ensemble des gens à l’extérieur sont contre lui. Et la personne la plus malheureuse est celle qui ne retrouve pas cette paix intérieure quand il rentre chez lui. Même si l’ensemble des gens à l’extérieur sont avec lui, à chaque fois qu’il trouvera la guerre, le trouble et la querelle à la maison cette personne sera toujours malheureuse. Donc il faut bien prendre conscience qu’il est important de mettre tout en œuvre afin que ça se passe le mieux pour nous tous dans nos demeures. Et pour cela il faut préserver le mariage. Comment ? En soignant nos relations avec nos beaux-parents, nos belles filles et nos gendres. Affirma l'Imam

_ Permettez-moi de manière général d’utiliser le féminin parce qu’en général d’après les échos, d’après l’expérience c’est plus les femmes que les hommes qui ne s’entendent pas avec leurs beaux parents ou conjoints de leurs enfants. Ça peut concerner les hommes aussi mais en général on entend et voit plus de conflits entre belle-mère et belle-fille malheureusement.

Un brouhaha se fit entendre du côté des hommes qui étaient tout à fait d’accord avec l’Imam. 

_Que ni belle-mère, ni belle-fille n’aient un sentiment de supériorité, ni de manière affichée, ni dans son for intérieur. Qu’elles ne pensent pas au fond d’elles être meilleure que l’autre. Au contraire, elles doivent se voir avec un sentiment de complémentarité: toi tu connais et tu sais faire des choses que moi je ne sais pas faire, et vice-versa. Alors entraidons-nous en toute modestie! Ce n’est pas parce qu’on est plus âgée qu’on connaît tout forcément mieux.

_ Que la belle-mère ne dise pas de paroles dévalorisantes, même sous forme de sous-entendus, à sa belle-fille. Une belle-fille a une intelligence comme tout le monde et est capable de comprendre les sous-entendus. Si quelque chose n’a pas plu à la belle-mère, alors qu’elle attende de se retrouver seule avec sa belle-fille pour parler de cela, avec calme, sagesse et bon comportement prophétique sans partir du principe de débat que l’une a raison et l’autre tort.

Sur le coup Cheikh Yérim Sy se sentit atteint en repensant aux paroles de sa belle-fille qui relatait son comportement vis-à-vis d’elle devant son fils.

_ Si la belle-mère estime que sa belle-fille est mauvaise ou bien que certains de ses comportements sont mauvais et que le bon conseil délivré selon les règles prophétiques n’a pas fonctionné, alors qu’elle fasse son possible pour rendre le mal par le bien, la mauvaise parole par la belle parole, le mauvais acte par le bon. Qu’elle écrase son ego et qu’elle se dise qu’elle fait cela pour plaire à son Seigneur. Qu’elle pense à la rencontre avec son Seigneur, et que dans l’au-delà, les sincères seront récompensés et honorés. Notre bien aimé prophète (Psl) dit : qu’un croyant ne déteste pas son semblable. S’il déteste quelque chose en lui et bien qu’il regarde une qualité qu’il a afin d’oublié son défaut, son erreur, sa déficience. Ici tous les enfants d’Adam font des erreurs font des péchés donc la belle fille ou le gendre n’est pas parfait tout comme le beau parent. Donc il faut apprendre à mettre en avant les qualités. Voilà comment doit réagir le croyant, l’être humain de manière général surtout. Tout le monde a des défauts. Mais il y’a des gens quand ils jugent on a l’impression qu’ils sont parfaits.

Cette fois Yérim se sentit particulièrement visé.

_ Que la belle-mère ne dise jamais un mal ou quelque chose de dévalorisant sur le mari de sa belle-fille, parce que oui ça existe des belles-mères qui parfois disent des choses dévalorisantes sur leur propre fils, parfois par emportement, parfois par incompréhension, et elles ne se rendent pas compte que ces paroles dévalorisent le mari aux yeux de son épouse, et dans une époque si difficile que la nôtre, de telles paroles peuvent mener certains couples vers un divorce, qu’Allah nous en préserve. Reprit le sage homme

_ Si un problème ou une incompréhension a lieu entre sa belle-fille et ses propres enfants, alors que la belle-mère ne réagisse pas sans réfléchir. Plutôt qu’elle attende le lendemain car la nuit porte conseil. Après qu’elle réunisse uniquement les deux personnes qui se font la tête, qu’elle laisse à chacune le temps de s’expliquer, dans le calme et le respect, et qu’ensuite elle aide ces deux personnes à se réconcilier, en leur disant à chacune que certes elles ont commis telle ou telle erreur, mais elles ont aussi telle et telle qualité, et que celui qui ne fait pas miséricorde alors Allah ne lui fera pas miséricorde. Donc soyons miséricordieux les uns envers les autres.

_ Que les beaux-parents s’occupent avec toute chose qui leurs sera utile dans l’au-delà! Il faut comprendre que sa belle-fille et son fils sont peut-être dans la phase de construction de leur avenir familial, la phase la plus dure, alors certes ils leurs rendront visite, mais peut-être pas autant qu’ils le souhaiteraient. Alors qu’ils remplissent leur temps de bonnes œuvres en fonction de leurs possibilités et capacités: qu’ils apprennent à lire et à écrire s’ils ne savent pas, qu’ils lisent et apprennent le Coran, qu’ils aillent écouter les cours religieux à la mosquée ou autre, qu’ils fassent de bonnes œuvres aux proches d’eux. Qu’ils les aident fi Sabilillah.

_ Que les beaux-parents traitent leurs gendres et belles filles comme leurs propres enfants, avec bienveillance, équité et bon conseil pour plaire à Allah et son messager (Psl). Qu’ils sachent que plus ils seront secs dans leur comportement, plus leurs beaux enfants s’éloigneront. Mais plus ils seront doux, plus leurs beaux-enfants se rapprocheront d’eux Inchallah, même si à la base ces derniers étaient peut-être injuste dans leur comportement envers leurs beaux parents.

_ Que la belle-mère ne soit pas jalouse de la relation de son fils avec sa belle-fille ou bien sent que maintenant elle n’a plus sa place et que sa belle-fille lui a pris son fils. Elle doit voir les choses d’une manière moins tranchée. Notre Seigneur, dans sa sagesse, a voulu que la maman soit là pour porter, prendre soin et éduquer son enfant, afin qu’il devienne un homme qui soit à même de fonder sa propre famille avec une femme qui est donc aussi belle-fille. C’est cette femme si Dieu le veut qui prendra en quelque sorte le relais de la maman pour prendre soin de cet homme, même si jamais la belle-fille ne pourra égaler la place qu’Allah a réservée à cette maman, sauf bien sûr avec ses propres enfants. Qu’elle imagine donc la vie comme une course de relais : on éduque une génération pour ensuite lui passer le relais afin qu’elle-même éduque une nouvelle génération. Il ne faut donc pas demander à son fils de dire qui il préfère, ni lui demander d’être parfaitement juste entre les deux. Au contraire la belle-mère doit être rassurée de se dire que désormais l’épouse de son fils prends soin de lui, et si Dieu décide qu’elle rejoigne la demeure éternelle même si on ne sait pas qui précédera qui dans la mort, alors elle est apaisée de savoir que son fils est choyé par une femme attentionnée. Enfin que les beaux-parents soient persuadés que l’amour de leurs enfants envers eux ne sera jamais atténué par l’amour qu’ils éprouvent pour leurs conjoints. C’est un amour différent, tout comme on peut aimer son père et sa mère………

Ceci mit un terme au discours. Tellement touché par les paroles qui relataient si bien sa situation avec sa belle-fille, le beau-père de Zahra fut le premier à quitter les lieux………………………............

Rue Marsat x Faidherbe…………………

On ne s’arrache pas de l’enfance, qu’elle ait été heureuse ou malheureuse. Les origines frappent le subconscient comme on le dit d’une médaille. Si Zahra Sougou avait tenu coûte que coûte à  ramener sa petite fille  à Marsat ce n’était pas un simple hasard ou un caprice. Là-bas résidaient énormément de souvenirs d’Amina susceptibles d’éveiller à nouveau sa lucidité sans compter les bains que devait lui faire prendre sa mamie à l’ombre d’un vieil arbre.

_ Yaye bou ndaw fébargua nak. (Eh petite maman tu es bien souffrante !) Commenta Oumy Diagne en ne voyant pas sa tante réagir en utilisant ses effets de toilettes.

Comme toujours, elle était venue passer les vacances de Noël chez ses grands-parents. Assis devant l’ancienne coiffeuse de sa tante, elle s’aspergeait de tous les flacons d’eau de Cologne et de déodorant de cette dernière. Néanmoins de temps en temps à travers le miroir, elle jetait un coup d’œil à sa tante pour être sûre que cette dernière n’allait pas lui tomber dessus par surprise. Heureusement pour elle, madame Sy ne bougea pas d’un pouce.   

Amina était trop fatiguée pour penser à autre chose. Couchée sur son ancien lit, le corps endolori Zahra avait l’impression qu’un train lui était passé dessus. Voilà déjà quatre jours qu’elle était là et ils ne furent pas de tout repos. Dès son arrivée, le commandant avait soumis à tous les habitants de sa maison le silence le plus total concernant la maladie de sa cadette avant d’interdire les vas et vient incessant des amis de ses fils et autres étrangers. La première fois que ses symptômes étaient réapparues chez son père, les frères de Zahra et leurs épouses restèrent sous le choc. Face à ses crises inexpliquées, ils furent terrifiés.

Au moins cela ne dura que les deux premiers jours. Au fur et à mesure que Zeus la faisait prendre des bains mystiques au pied de leur vieil corossolier tout en l'enduisant de poudre avec une eau bénite, ses crises s’estompèrent radicalement. Depuis lors à chaque coucher du soleil, après un bain mystique, Amina perdait systématiquement connaissance. Elle sombrait dans un très profond sommeil pour ne se réveiller qu’au lendemain le corps complétement engourdi et douloureux………….

_ Oumy ! S’exclama sa grand-mère en entrant subitement dans la chambre.

Cette dernière l’observa de haut en bas étonnée de la voir dans une tenue d’Amina.

_ C’est comme ça que tu nettoies la chambre ? La toisa Kal’s

Contre toute attente Oumy sortit tout son dentier.

_ Wahouma lolou dé mais Mame sa dome wopou na dé (Je ne dis pas cela mais mamie ta fille est malade hein). S’esclaffa la fille d’Isseu

Pendant ce temps un léger courant d'air provenant de la fenêtre entrouverte se chargeait d'intensifier les courbatures de Zahra.

_ Sir …. Sir je veux voir mon Sir commença à haleter Zahra transpirante malgré l’air frais.

Automatiquement, Oumy Diagne alla se cacher auprès de l’armoire pour éviter un éventuel coup de sa tante ou de sa mamie. Heureusement pour elle, Kal’s fut plus préoccupée par sa fille qu’elle. Dernièrement Amina refusait de parler à quiconque. Le seul qui avait le privilège de lui arracher des paroles, était son beau-père. Alors qu’elle reparle à nouveau sans la présence de ce dernier et surtout pour demander son mari était un bon présage pour Oumou Kalsoum.

_ Néné touti (mon bébé) Se mit Kal’s à son chevet en l’aidant à se relever.

_ Yaye ana Sir. Damako beugeu guiss (Maman où est Sir. Je veux le voir) Souffla madame Sy haletante

Madame Fall laissa tomber une larme de joie. Apparemment sa fille était en bonne voie de guérison puisqu’elle l’avait reconnu.

_ Néné haméguama (Néné m’as-tu reconnu ?) Ne put s’empêcher de lui demander Kal’s pour avoir une confirmation de sa lucidité.

Sans vraiment comprendre ce qui lui arrivait, Amina se sentit très mal tel un animal traqué dont la survie était la préoccupation première.

_ Yaye sama biir bi day méti wowalma Sir. (Maman j’ai mal au ventre. Appelle moi Sir) Se tenait-elle le ventre en se crispant

Aussitôt Kal’s mandata à sa petite fille d’aller appeler Zeus qui étreignait son chapelet au salon. Cette dernière accourut rapidement. Sans mot, elle s’abaissa pour sortir un œuf blanc sous le lit lorsque sa belle-fille lui fit un topo de la situation.

_ Il faut que cet œuf soit cassé au milieu d’un carrefour sans perdre de temps. Si elle reparle à nouveau c’est parce que le génie est totalement affaibli. Nous sommes au tournant de la dernière étape à présent. Pour dominer et dompter cet esprit il faut la faire plonger dans l’eau de mer. Au fur et mesure que son sel se faufilera à travers ses pores, plus l’emprise du génie s'estompera.

_ Je veux voir mon mari. Où est-il ? Sanglota Amina en s’agitant dans tous les sens……………………...

Ce fut le commandant lui-même qui se chargea d’aller briser l’œuf au milieu d’un carrefour de la médina. Pendant ce temps pour exaucer le souhait de sa fille, Kal’s tentait de joindre son gendre en vain.

_ Sir nous retrouvera directement à la plage. Il est pris dans les embouteillages. Mentit Oumou pour calmer sa fille.

Ainsi en compagnie de Pape Sidy Fall, les deux femmes amenèrent madame Sy à la plage le plus proche Anse Bernard. Assise à l’arrière d’un taxi entre sa mère et sa grand-mère, Zahra n’avait cessé de se tenir le ventre le visage baigné de larmes. Dès qu’elle fut face à la mer, Amina voulut prendre la fuite. Facilement son frère dû la maintenir de force pour la faire entrer dans l’eau toute habillée. Face au crépuscule, cette mer acide aspirait petit à petit, lentement, ses jambes, son sexe, son dos jusqu'à l'immersion totale………………………………………

On ne peut pas peindre du blanc sur du blanc, du noir sur du noir. Chacun a besoin de l’autre pour se révéler. Là où on s’aime, il ne fait jamais nuit. Il était 23h lorsque Hamdel surveillait encore sa femme comme du lait sur le feu. Dernièrement jamais il n’était resté aussi tard chez ses beaux-parents. Avant d’aller au travail, il passait d’abord voir son épouse, puis revenait à l’heure de pause et enfin repassait le soir avant de rentrer après la prière d’Icha. C’était bien la première fois qu’il faisait cela. Lorsqu’il s’agissait d’Amina, il n'y avait pas de doute là-dessus Hamdel s’investissait à fond.

Le soudain rétablissement de sa femme dont lui avait fait part sa belle-mère lui avait apporté une lueur d’espoir. Cependant il ne pouvait s’empêcher de douter de penser que ce n’était qu’une rémission passagère. La rémission n’étant pas synonyme de guérison, il se disait qu’ils n’étaient pas encore sortis de l’auberge. Cet état d’incertitude le tourmentait. Les yeux clos, Amina paraissait extrêmement fatiguée. Après des jours de traitements et de tourmentes exténuant son corps avait finalement trouvé la voie de l’apaisement. Toutefois Hamdel ne pouvait s’empêcher d’être déchiré par la culpabilité de n’avoir pu rien faire face à la douleur qu’avait ressenti sa femme.

Ceci l’empêchait notamment de croire en cette soudaine rétablissement dont n’avait cessé de lui répéter ses beaux-parents. Il ne voulait point se réjouir trop vite pour voir à nouveau ses espoirs partirent en fumée. Croire en de faux espoirs, il avait déjà donné et n’en voulait plus. C’était comme fuir un assassin en permanence, en regardant toujours derrière soi. Avec les faux espoirs on était jamais en sécurité. Penché sur son épouse, à voix basse il commença à lui faire des invocations.

_ Qu’il n’y ait pas de mal. Que cela soit pour toi une purification de tes péchés si Allah le veut. Je prie Allah le Très Grand, Seigneur du Trône immense de te guérir. Souffla-t-il sept fois dans son oreille.

L'homme est sujet à la tentation, comme les branches des arbres sont sujettes à être secouées par les vents. Les tentations nous troublent parce que nous y pensons trop. Comme une vague qui submerge les nageurs , la tentation submerge tout autant la personne qui en éprouve.........

_ Je veux voir Sir…. Sir…… murmura brusquement Zahra dans son sommeil en commençant à s’agiter 

Aussitôt Hamdel l’a maintenu contre lui.

_ Je suis là mon amour. Je suis là…. Souffla son mari en lui frottant légèrement le dos pour la tranquilliser

Son geste eut le don d’éveiller Zahra. Légèrement elle ouvrit les yeux.  Lorsque son regard se posa en premier sur le visage de son époux, un léger sourire se dessina sur ses lèvres.

_ Tu es là ? Soupira faiblement Néné Gallé

Hamdel hocha la tête en lui souriant. Délicatement il s’était permis de lui caresser le creux de sa paume avec son index. Il ne pouvait guère s’en empêcher. Il y a des épreuves qui vous changent au plus profond de votre être. Et celle qu’il venait de vivre lui avait laissé une trace indélébile. Dans un monde où la science avait fait tant de progrès, c'était un rappel brutal que la vie restait très fragile et qu'elle pouvait disparaître à tout moment. C'était encore un rappel que toute personne était entre les mains de la destinée et que la médecine était parfois impuissante.

_ Je t’aime ! Oh Amina si tu savais à quel point. Ne me refais plus de frayeur pareil. Coucha Sir sa tête sur le ventre de sa femme

D’un geste maternel cette dernière se mit à lui caresser la tête. Ils restèrent ainsi un long moment.

_ Je n’arrive toujours pas à croire qu’un petit être est entrain de grandir dans ce ventre. Rompit Sir le silence. Tu ne cesses de me rendre meilleur ainsi que ma vie d’ailleurs. Maintenant c’est à mon tour de te rendre l’appareil.

_ J’ai soif ! Rétorqua Amina en voulant se redresser

Automatiquement, Sir se leva pour aller lui chercher de l’eau. Dès qu’il sortit de leur chambre, il tomba nez à nez avec Cheikh Sadibou Fall qui revenait d’une escorte à Kidira. Il regarda bizarrement le mari de sa sœur ne comprenant pas ce qu’il faisait chez eux à une heure pareille.

_ Bonsoir ! Salua-t-il néanmoins son beau-frère sans trop d’enthousiasme.

Sir répondit sur le même ton pour se diriger au salon où les autres regardaient la télé.

_ Amina est réveillée. Elle veut de l’eau. Déballa-t-il directement depuis le seuil de la porte.

_ Qu’elle ne boive surtout pas de l’eau fraiche ! Avertit Zeus couchée sur l’un des sofas.

_ Tonton Sir je lui apporte ça tout de suite ! Bondit Oumy Diagne sur ses jambes

_ Comment va-t-elle ? S’enquit Kal’s

_ Elle a l’air d’aller mieux. Tourna Sir le dos pour suivre au pas la nièce de sa femme.

Lorsqu’il vu cette dernière se dirigeait vers le robinet dans la cour, il l’interpella.

_ L’eau du robinet n’est pas tellement potable. J’espère que vous avez un filtre.

Oumy Diagne le regarda complément perdue.

_ Filtre ?

_ Un filtre à eau !

La jeune fille lui fit non de la tête. Sans regarder, Sir extirpa de son portefeuille un billet vert qu’il lui tendit.

_ Donne ce billet à l’homme dans ma voiture dehors. Dis-lui d’aller chercher de l’eau minérale.

_ Combien ?

_ Deux bouteilles nous allons rentrer !

Oumy ne se contenta pas d’obéir. Elle retourna au salon pour tout relater avant de demander à son oncle Amath de l’accompagner à la boutique. Ce dernier lui prit l’argent pour aller faire la course lui-même.

_ Bo nieuwé gua déloma wéthiète bii. (A ton retour remets moi la monnaie) Lança Oumy à son oncle

De retour dans la chambre, Hamdel s’était vu garder prisonnier par son épouse. Blottie contre lui, pour rien au monde elle ne voulait être loin de son mari ne serait-ce que pour un court instant. Il lui avait trop manqué.

_ Comment te sens tu à présent ? S’enquit Hamdel

Amina se coucha sur ses cuisses pour contempler son visage.

_ 24 ans ! Soupira-t-elle. C’est l’âge où l’on est censé avoir la vie devant soi. C’est pourtant à cet âge-là que je vois mon destin basculer. Jamais je n’aurai cru apprendre ma première grossesse dans ces conditions. J’ai toujours été quelqu’un d’hyper dynamique, je travaillais beaucoup, alors savoir que je délirai me fais l’effet d’une bombe. C’est comme si le sol se dérobait sous mes pieds.

_ Là, là, là. Ça va aller à présent ! Déposa Sir un bisou au sommet de son front

_ Tu m’as manqué. Avec toi je me sens apaisée et mon mental s’est comme libéré. Je sais que j’ai vécu dernièrement des choses très difficiles mais ce n’est pas pour autant que je ne vais pas me réjouir de te retrouver à nouveau. Je me suis battue sans relâche contre les peurs et la tristesse qui menaçaient à tout moment de m'engloutir à jamais. J'en suis venue à la conclusion que ta présence est essentielle à ma paix intérieure et à mon bonheur futur. Avec toi à mes côtés, j'accepte un peu mieux la présence permanente de la peur, qui me rappelle de cueillir toutes les roses de la vie, sans attendre que le moment idéal se présente……………….

Des coups à la porte se firent entendre. Lorsque Kal’s trouva sa fille dans cette posture, elle ne put s’empêcher de rire.

_ Lerna weurgua môme (C’est clair tu es guérie) Déposa Oumou les deux bouteilles d’eau et la monnaie sur la commode.

Sans répondre Amina se redressa pour s’emparer du bouteille d'un litre cinquante et la boire d’un trait. Aisément sa mère s’assit de l’autre côté du lit en fixant son gendre.

_ Hamdel mon fils il parait que vous allez rentrer ? Demanda-t-elle amicalement

_ Dieu merci comme elle est rétablie le mieux serait qu’elle retourne à la maison. C’est là-bas sa place.

_ Je n’en disconviens même pas. Je te demande simplement de la laisser ici pour quelques jours encore le temps qu’elle soit totalement rétablie. Tu as toi-même vu que nous avions eu raison de la ramener ici.

Pleinement conscient de sa mortalité, étant donné qu’assumer encore les retombées serait difficile, Hamdel accepta sans broncher. A présent pour lui l’importance était le bienêtre de sa femme et son bébé. 

_ Parfait ! Se réjouit Oumou Kalsoum. Voilà ce qu’est le mariage. Ce n’est pas une course ni un concours. Pour avoir un foyer épanoui et solide attendez quelqu'un de gentil. Attendez quelqu'un de respectueux, non seulement au début de la relation lorsque les choses sont belles et lumineuses, mais aussi lorsque les choses se compliquent. Attendez quelqu'un qui respecte vos limites et ne vous oblige pas à faire des choses que vous n'êtes pas disposé ou prêt à faire. Attendez quelqu'un qui donne et qui ne compte pas les bonnes choses qu'il fait pour vous. Attendez quelqu'un qui vous défie mentalement.  Quelqu'un qui vous inspire à être une meilleure personne. Attendez que quelqu'un prenne son temps pour apprendre et vous comprendre. Attendez que quelqu'un soit cohérent avec ses efforts pour vous montrer à quel point il se soucie de vous. Attendez quelqu'un qui veut faire partie de votre monde et veut que vous fassiez partie du leur. Attendez que quelqu'un vous fasse savoir que vous êtes dans sa tête, quelqu'un qui vous surveille, quelqu'un qui veut que vous sachiez qu'il se soucie de vous. Attendez quelqu'un qui est prêt à s'engager envers vous, quelqu'un qui est prêt à vous choisir. Attendez quelqu'un qui rend l'amour facile, calme.  Comme rentrer à la maison. Attendez quelqu'un de sincère. Quelqu'un qui ne vous confond pas parce que ses actions correspondent à ses paroles. Attendez quelqu'un d'honnête. Attendez quelqu'un qui fait de son mieux pour ne pas vous blesser, quelqu'un qui s'efforce de protéger votre cœur. Attendez quelqu'un qui vous choisira encore et encore et encore. L'amour est un choix que vous faites chaque jour. Vous méritez de trouver le genre de personne qui se présente pour ce que vous partagez, quelqu'un qui y croit. Attendez quelqu'un qui n'est pas parfait, mais plutôt réel.  La perfection est une illusion.  Le réel est l'endroit où vous trouvez quelque chose de rare et de spécial. Attendez quelqu'un qui te rappelle que l'amour a toujours été fait pour être doux et clément.

Amina éclata de rire en allant se blottir à nouveau contre son mari. Comme revigorée, elle attrapa la main droite de son époux pour entrelacer ses doigts à ceux de Hamdel

_ Dieureudieuf Ka peulh bou rafète. Sa liguèye rafète na. Légui meune gua teudi té mayniou niou namane tikou. (Merci Ka belle peulh ! Tu as fait du beau travail. Maintenant tu peux aller te coucher et nous laisser savourer nos retrouvailles.) Gloussa sa fille taquine

_ Sa dome dinalako wakhi. Kone bokk Hamdel niou fanane diam (Ton enfant te le dira. Donc Hamdel bonne nuit) Se leva madame Fall

Zahra attendit que sa mère parte pour s’assoir sur son mari. Ce dernier lui lança un regard ébahi.

_ Quoi une convalescente n’a pas le droit de vouloir assouvir ses pulsions ? J’ai envie de toi. Encercla-t-elle ses bras autour de son cou

Dépassé Hamdel ne douta plus de son rétablissement.

_ La convalescente peut aussi canaliser ses pulsions vers d’autres énergies en s’adonnant à d’autres activités. Rit Hamdel

_ Le désir est-il spontané ? Fit Amina avec une moue enfantine

Fébrilement, elle sentit une ondulation chaleureuse l'envahir comme une vague. Elle la sentit déborder. Qu’à ce moment précis elle ne voulait qu’une seule chose : être dans les bras de son mari

_ Quand nous n’avions pas de contrainte, aucun déficit en heure de sommeil, en santé. Nous faisions l’amour quand ça nous prenait. On ne se posait pas de questions. D’une certaine façon, nous n’avions que ça à faire : cueillir le désir quand il était là pour nous en régaler. Mais aujourd'hui les choses sont différentes. En plus un gentleman ne saurait profiter d’une convalescente. Lui pinça délicatement son mari le nez avec une pointe de nostalgie dans la voix.

Zahra ne répondit pas. L’envie de s’unir charnellement à lui était trop présente. Se blottir dans les bras de son homme était une expérience sensorielle et affective qui la nourrissait. En effet, dans son rapport au désir, la femme a souvent une approche plus cérébrale que celle de l’homme, sans compter que ce même désir varie selon les courbes hormonales de son cycle menstruel notamment quand elle est en état de grossesse.

_ Si tu fais l’amour ce soir, demain tu seras décalquée. A la place tu ferais mieux de te reposer. Je vais rentrer. Tenta Sir de quitter le lit avant que sa femme ne l’en empêche en faisant ruisseler quelques larmes.

_ J’aime la vie. J’aime être accompagnée. Avant tout, je suis très affectueuse, j’aime me sentir aimée. Par-dessus tout je t’aime plus que tout alors ne me laisse pas seule. Ne t’en va pas. Sanglota Zahra le regard triste

Sir n'en revenait pas.

_ Très bien alors je vais essayer dans chaque fibre de mon être de bien me tenir. Je ne te forcerai pas à me toucher promis. Je veux juste que tu restes avec moi ici le temps de rentrer à la maison. C’est juste pour quelques jours. Renchérit-elle attristée

Quand sa femme lui pria de rester séjourner avec elle chez ses parents pour quelques jours, Sir avait tout de suite tiqué ! Bien qu’il s’entende à priori avec eux il ne se voyait tout simplement pas cohabiter avec sa belle famille surtout dans une petite maison.

_ Sois raisonnable toi aussi ! Je ne peux pas séjourner chez mes beaux-parents. Si tu veux je peux rester jusqu’à ce que tu t’endormes pour rentrer.

Amina prit un air fâché en se recouchant et lui tourner le dos en faisant face au mur.

_ Si tu ne le fais pas pour moi au moins fais le pour notre enfant. Gémit-elle de plus bel. Je te demande simplement de me soutenir après tout ce que j’ai traversé rien d’autre. Je t’en prie mon cœur ne me laisse pas tomber j’ai peur de sombrer à nouveau. Je crains qu’elle s’en prenne à mon bébé ou à moi encore.

Le cœur de Hamdel se serra. Il se sentit tirailler entre deux parties : sa femme et ses convictions. Personne ne peut nier les enjeux du mariage… Une nouvelle vie, de nouvelles responsabilités… Un espace désormais commun qu’on doit partager avec sa moitié, et dans certains cas, avec les beaux-parents aussi. Ce n’était pas Sir Hamdel Sy qui allait le faire. Déjà que ça a été très dur au départ pour lui avec sa belle-famille, ce n’était pas évident de cohabiter avec eux même si ce n’était que pour quelques jours. Cette demande de sa femme présentait beaucoup plus d’inconvénients que d’avantages à son niveau. Sans intimité, dans une petite chambre, sans femme de ménage, sans salle de bain, sans ses menus habituels, totalement restreint, il allait vivre comme un captif. La situation n’était pas ce qu’il y a de plus classique. En effet, avec des antécédents avec Cheikh Fall, Kal’s, Hamdel se retrouvait avec des barrières déjà préétablies.

_ Tu me demandes l’impossible là. Admit il. Tu te rends compte que tu as dû prendre la chambre de ton frère. Tu dors avec ta grand-mère et ta nièce. Si j’accepte où dormirai-je pas quand même au salon avec ton frère ? Tenta de lui faire changer d’avis son mari en s'approchant d'elle

_ Si ce n’est que ça. Zeus et Oumy pourront dormir au le salon. Et Amath pourra aller dans notre appart le temps qu’on sera ici. Il dormira dans la chambre d’ami. J’ai besoin de toi là tout de suite. Juste pour cette fois fais une exception. Larmoya Zahra sans se retourner……….

La plus grande probabilité de voir nos vœux accomplis laisse encore un doute ; c'est pourquoi, quand nos espérances se réalisent, nous sommes toujours surpris. Ce fut le cas de Sir Hamdel Sy.

_ Quand tu dis que tu m'aimes, j’ai besoin de le ressentir. Quand tu dis que tu m’aimes tu dois me rassurer que c’est plus que les mauvais jours à venir, plus que tout combat que nous allons avoir, plus que la distance qui nous sépare après un combat, plus que tout obstacle qui veut nous séparer, plus que les jours où tu es bouleversé et tu ne veux pas me voir, plus que les doutes qui peuvent surgir au fil du temps…. Renchérit Zahra d’une voix morte déboussolant complètement son mari............

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