« Suis-je quelqu'un de bon ? Suis-je quelqu'un de mauvais ? En Enfer, un ange sera toujours le méchant et au Paradis un brillant sauveur tuant des démons. Mais finalement, un tueur restera toujours un tueur. »
paroles de Marie Délice
La liberté ne connait pour limite que celle qu'on lui donne.
Le vent soufflait, glissait sur le corps ferme et trempée de sueur, lui offrant un moment de fraicheur tant désiré. Un souffle s'en échappait, fuyant par des lèvres entrouvertes. Si l'on tendait l'oreille, le cœur vibrait, battait à cent à l'heure, ne s'arrêtant pas. Il voulait soutenir les muscles endoloris, les boostant de sang qui rougissait les joues et les lèvres, devenues alors plus pulpeuses. Plus sensibles.
En arrière-plan, la musique rythmait les mouvements qui offraient plaisir et souffrance.
Une profonde inspiration, les narines accueillaient les senteurs étrangères qui ne l'étaient pas temps. L'odeur de la terre et des plantes, de la rosée matinale conservée dans les forêts dont les ombres créées par le feuillage des arbres abritaient du soleil puissant de l'été.
La liberté s'appréciait, se ressentait dans ces moments-là. La liberté dans la fuite. Courir me vidait l'esprit.
Les jambes commençaient à bien me brûler et mon endurance rendrait bientôt l'âme. Mais cela ne m'arrêtait pas. Mon jogging quotidien trouvait une utilité non seulement physique mais psychologique. Il me permettait de penser à tous mes problèmes, à les fuir dans la course et ainsi les semer pour ne plus jamais avoir à les affronter de nouveau. Mon psy m'aurait surement déconseillé de fuir mes soucis mais comme je n'avais pas de psy et que son avis m'importerait peu dans le cas contraire...
Soudain, un mouvement attira mon attention. Sans pour autant m'arrêter, ni même changer ma course, je fis appel à mes instincts les plus primaires, instaurés par mon enfance. J'étais prise en chasse, dans la forêt. Ce qui me coursait était plus rapide que moi. Pas un être humain.
Monstre ou animal ?
« Si tu deviens une proie, continue de paraitre vulnérable et ignorante du danger. Puisque comme l'exprime si bien Machiavel, il n'est rien de plus plaisant que de tromper le trompeur », les sages mots d'une mère ayant abandonné son rôle pour le remplacer par celui d'un superviseur de l'armée. Pour autant, si son enseignement avait contribué à m'offrir des armes pour ce monde aux dangers surnaturels, j'avais aussi appris par moi-même en m'adaptant à ma condition de sorcière.
La sorcière Laga que j'étais présentait un outil possiblement utile et exploitable, attirant autant les ennemis que les faux amis. Alors, lorsque la bête surgit de derrière un arbre, j'esquivais de peu, m'arrêtant net pour me pencher en arrière. Ce mouvement me déséquilibra, m'obligeant à une roue arrière pour me positionner plus convenablement, les poings levées et les griffes prêtes à l'action. Au cas où, ma baguette dans les cheveux ferait office de poignard.
Ce qui se présenta devant moi fut un énorme loup aux yeux rouges. Un Alpha qui reprit forme humaine, un sourire moqueur sur le visage.
— Je t'ai effrayée ?
— Jamais. Par contre, lorsque je dis que je vais courir seule, cela signifie sans mon harceleur et possessif de petit-ami, Hunter.
— Je n'y peux rien, ce sont mes instincts.
— Et mes instincts m'ordonnaient de tuer mes profs, pour autant aucun n'est mort durant ma scolarité.
— Je suis une bête, je me laisse dominer par mes instincts, mentit-il à moitié pour justifier ses actions.
L'homme s'approcha, me laissant le loisir de profiter d'un corps magnifique dont les muscles s'amusaient à rouler à chacun de ses gestes.
— Tu apprécies ce que tu vois ? haussa-t-il un sourcil en remarquant mes yeux à la limite de la curiosité perverse.
Mais comment regarder ailleurs alors qu'un homme aussi canon se présentait devant soi, nu ? Surement les filles timides, les vierges effarouchées et les saintes nitouches n'auraient trouvé aucune difficulté, alors qu'une bonne sœur aurait pourtant partagé mon avis.
Mes doigts se posèrent sur ses cicatrices. Les immortels n'en possédaient pas. Ils guérissaient très vite, pour la plupart.
— D'où te viennent ces cicatrices ?
Ses mains s'emparèrent des miennes pour empêcher ma curiosité de se satisfaire d'une réponse. Mon visage se leva vers le sien. Sa mâchoire se serra tandis que son regard se mit à fuir un instant le mien avant de se plonger dans une mise en garde silencieuse.
Il était des passés qui devait demeurer mystérieux. Mais pas pour moi. Aussi décida-t-il de changer de discussion pour quelque chose de bien plus intéressant pour lui.
— Tu es essoufflée, les vêtements collés à ta peau humide...
Oh, oh, la bête remontait à la surface, devenant comme une aura autour d'Hunter qui semblait entrer en chaleur dès le matin.
— La Pleine Lune ce n'est pas aujourd'hui. Et je viens de faire du sport...
— Nous pouvons continuer ta séance de sport pour la transformer en quelque chose de plus agréable.
M'écartant de lui, je le chassais d'un geste de la main à la manière d'un « Ouste, du balais ! » qui exprimait très clairement que j'avais d'autres chats à fouetter.
— Utilise ta main, je voudrais rentrer chez moi et manger les délicieuses pâtisseries que doit m'apporter Lettie dans quelques minutes. Et elle n'est jamais en retard.
— Dommage pour elle, elle devra attendre.
— Hunter, retira ta main de sous mon débardeur ou j'alerte tous les réseaux sociaux féministes de créatures surnaturelles que tu es un chien en rut violeur de pauvres petites sorcières sans défense.
— Toi, sans défense ? Baba Yaga en personne doit te craindre.
Pour autant, il recula d'un pas, me laissant un peu d'espace pour que je puisse reprendre mon souffle.
— Tu deviens plus proche de la pâtissière ces derniers temps.
— Normal, je suis quelqu'un de très intelligent après tout.
Un haussement de sourcil de sa part fit le constat de la stupidité d'Hunter.
— Hunter, elle est un Oiseau de Joie. Et que faut-il pour une potion de résurrection ?
— Une plume d'Oiseau de Joie. Mais ton Mage n'est-il pas justement partit pour en prendre ?
— Oui, entre autre.
« Mais avec un Oiseau de Joie dans mon entourage, ce sera un ingrédient illimité à portée de main ». Oui, un ingrédient précieux permettant de ramener à la vie ceux qui auront rencontré la mort bien trop tôt à mon goût.
— Néanmoins j'étais sérieux concernant le fait de repousser ton rendez-vous avec Lettie.
— Ah non ! Lettie vient pour prendre mes bagages ! Je te rappelle que tu as accepté que je parte en vacances sans toi durant une semaine.
Il grinça des dents. J'avais bataillé contre le loup aux instincts difficiles à vivre pour pouvoir partir aussi longtemps loin de lui. Apparemment, lorsqu'un loup s'imprégnait, il ne pouvait plus se séparer de cette personne à qui il s'était attaché. Autant dire qu'Hunter faisait vraiment des efforts terribles pour laisser sa copine partir à la plage avec d'autres filles.
— Tu peux l'emmener si tu veux, mais nous avons un autre problème à régler.
— Lequel ?
— La banshee.
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Hey !!! Comment allez-vous ??
Alors je m'ennuyais et du coup je me suis dit "Et si j'écrivais un nouveau chapitre de TTW (alias Ting ting, Witching, mais je pensais à BBBS, alias Bang bang, Banshee sang, mais que je pense surnommer Triple B, qu'en dites-vous ??)". Et puis finalement, je me suis dit "Et si je publiais plutôt la suite en avance ?? Après tout, les fans d'Hella n'ont eu que le prologue dans lequel il n'y avait pas Hella".
Du coup, j'ai fusillé la sadique (mais elle est increvable donc ne vous en faites pas, elle n'est pas morte) qui ricanait en disant "Bah justement, ils vont attendre jusqu'à dimanche". Et voilà !!! La première partie du chapitre 1 !!!
Alors, maintenant une question existentielle : Qu'est-ce que vous en avez pensez ???
Bye Bye ^^
PS : Avis aux fans de Supernatural (les autres s'en ficheront, tout comme certains des fans à mon avis). J'ai reçu la saison 13 de Supernatural en DVD à Noël. J'ai enfin pu la commencer !!!!