Chapitre 15.5: Le destin

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Titre : Les flamants roses

Mini Chapitre 15.5 : Le destin

Paring : Jotakak

Rating : K+

Disclaimer : Les personnages et l'univers de Jojo's bizarre adventure appartiennent au génie Hirohiko Araki, et non pas à mon humble personne

Storytime : Arf , oui j'ai conscience qu'avec mes chapitres .5 le comptage est décalé maintenant, mais tant pis mdr. Je vous ponds ce mini-chapitre 15.5 histoire de vous faire patienter et bien sûr de vous teaser la suite~

Bonne lectuuuure et à bientôt ~ 

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Lorsqu'il se retourna après avoir descendu les marches du palais de justice, Jotaro resta figé quelques instants à observer ces deux silhouettes féminines s'éloigner.

Son divorce venait d'être prononcé, un chapitre de sa vie se fermait. Il eut quelques pensées culpabilisées pour la triste vie qu'il avait offerte à sa femme et espérait sincèrement qu'après une relation si laborieuse avec lui, elle pourrait refaire sa vie avec un homme meilleur. Quant à sa fille, il regrettait aussi d'avoir été un père absent. Néanmoins il se rassurait en pensant que cette rupture était un gage de sécurité pour elles deux... C'était bien la seule chose qu'il pouvait leur offrir après avoir été un mari et un père si égoïste.

Puis lorsque les deux femmes disparurent de son champ de vision, le manieur de Star Platinum entama une rétrospection de son parcours de vie. Lui qui avait eu des critiques si acerbes à l'égard de son grand-père pour un adultère et un fils illégitime, n'avait guère fait mieux. Au moins Joseph, lui avait gardé sa femme, et gagné le respect de son fils qui plus est... Or lui avait perdu femme et enfant.

35 ans, père divorcé: Jotaro Kujo était devenu l'homme le plus mélancolique au monde. Bien que soulagé d'avoir mis un terme à cette relation toxique, il se sentait si vide, si dépossédé... Après le comportement calamiteux qu'il avait eu tout au long de l'enfance de sa fille, il était entendu qu'il était inutile d'exercer son droit de visite. Que restait-il de son sacrifice alors ? Pourquoi avait-il fait tout ça ? Pour une simple branche supplémentaire dans l'arbre généalogique des Joestars... ? L'aberration dont relevait son choix, Jotaro l'avait saisie depuis longtemps... Mais face au constat manifeste de l'échec de son mariage, la pilule était encore plus dure à avaler... Non pas qu'il avait espéré finir par tomber amoureux de cette femme et vivre paisiblement, mais il pensait au moins avoir réussi à ôter son marque page du chapitre précédant sa vie maritale.

Pourtant il ne pouvait s'empêcher de vivre dans le passé... Dans un passé très lointain. A cette époque où il était encore heureux... A cette époque où il partageait la vie de son âme sœur...

Le docteur Kujo avait pourtant eu plus d'une prise de conscience face à son erreur. La dernière en date remontait à son passage à Morioh, 5 ans plus tôt. Elles étaient bien loin les bonnes résolutions prises sur l'oreiller de son amant Rohan... En effet, les années avaient filé depuis, et pourtant il n'avait jamais trouvé le courage de partir à la recherche de son bonheur. A la recherche de celui qu'il avait fui...

Son mariage lui avait donné une bonne excuse pour ne pas y penser, pour ne pas agir. Mais maintenant qu'il était vraiment libre, même si 15 ans s'étaient écoulés, pourquoi se demandait-il encore impuissamment ce que pouvait bien faire Kakyoin ?

« Qu'est-ce que tu es devenu... Es-tu rentré au Japon ? Es-tu resté ici ou bien parti ailleurs... ? »

Cette réflexion était insensée, et Jotaro détestait l'irrationnel. Alors il tenta de la chasser de son esprit. A quoi bon vouloir tenter l'impossible ? Kakyoin était sans doute reparti dans son pays d'origine et avait sans doute refait sa vie avec quelqu'un de bien plus fiable que lui... De l'auto-persuasion encore, et des supputations à foison. Tels étaient les outils de Jotaro pour fuir la réalité.

Quand soudain, au moment où il s'y attendait le moins, elle le rattrapa. Ou plutôt elle le foudroya. Au détour d'un carrefour pour rentrer à son labo, il resta comme pétrifié au beau milieu du passage piéton qu'il était en train de traverser.

Ses yeux écarquillés en direction de la façade d'un bâtiment public, peinaient à soutenir l'image familière qui se trouvait devant eux. Son cerveau se consuma à la réception de l'information en provenance de son nerf optique. Il venait d'être frappé par le destin...

Lui qui s'était mis à haïr son destin à cause de son expérience de vie, fut tout à coup éclairé de l'intérieur par une flamme dont il avait oublié la chaleur : l'espoir.

Il avala sa salive et fut sorti de sa stupeur par les klaxons excédés des chauffeurs de taxi new-yorkais. Reprenant ses esprits, il franchit la route d'un pas rapide. Quelques employés municipaux descendaient en rappel du bâtiment où ils venaient d'accrocher une immense affiche publicitaire. Il interpella l'un d'entre eux lui demandant de quoi il s'agissait.

- Vous ne savez pas lire l'anglais? C'est la prochaine exposition du Musée d'Art Moderne qui commence ce week-end !

Jotaro avait été tellement estomaqué qu'il n'avait même pas prêté attention au texte de l'affiche.

Debout, au pied de celle-ci, il retint ses sanglots devant ce dessin grandiose qui se trouvait autrefois dans son salon et qui désormais était affiché dans tout New-York :

«Les flamants roses »

par Noriaki Kakyoin

Les Flamants rosesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant