j'échappe un sourire, un sourire triste. ça y'est c'est la fin, une fin que je souhaite pas mais une fin a laquelle on ne me donne pas le choix.

- tu es mon premier bébé, mon fils faut pas que tu l'oublie. on sera toujours là pour toi mon bébé, toujours. j-je vais te donner à la dame e-et on se reverra dans pas longtemps ou bien.. dans une autre vie. mes larmes commencèrent à couler je t'aime de tout mon coeur mon amour, tu es mon bébé et tu restera toujours le bébé à sa maman, parce que tu es mon fils, d'accord ? oublie pas mon amour, je t'aime, on t'aimera toujours.

je le prend dans mes bras en le serrant le plus longtemps que je pus. je me suis tellement attachée à cet enfant, c'est mon fils, vous pouvez même pas savoir l'amour que je lui porte, qu'on lui porte. en si peu de temps, il m'a apporté quelque chose de tellement inexplicable, que vous me prendrez sûrement pour une folle.
je me lève et retourne vers les femmes. je leurs tend nayl qui se met à pleurer lorsque la seconde femme le porte dans ses bras. il pleurait vraiment, c'était la première fois que je le voyais comme ça, lui qui ne pleure que rarement. il poussait la dame de ses bras en se penchant pour que je le porte. je pense, non je suis sure, que cette scène me gravera à vie et surtout, me brisera à vie.

dame- b-bon, euh.. nous allons y aller, ne rendons pas la chose plus difficile. encore merci beaucoup à vous madame houari ainsi qu'à votre mari d'avoir accepté de nous aider afin de sauver une petite vie, et surtout si vous souhaitez que sais-je, n'hésitez surtout pas à nous contacter.

j'avais même plus la force de répondre donc j'acquiesça seulement de la tête. nayl hurlait encore dans les bras de l'autre dame tentant de se débattre. l'autre dame me serra la main ainsi que celle de julia puis elles s'en allèrent, toutes les deux, avec mon fils dans les mains pleurant pour revenir à moi. mes larmes coulaient à n'en plus pouvoir, je n'arrivais pas à m'arrêter. pourquoi est-ce qu'à chaque fois que j'ai quelque chose qui me rend vraiment heureuse on finit par me le retirer ? pourquoi ?
une main se pose sur mon épaule, je tourne alors la tête et vis que c'est celle de julia.

julia- rentre chez toi dayena, je te donne ta journée. tu le mérites. ça va aller.

je lui répond un petit « merci » à peine audible puis me rend au vestiaire rapidement afin de partir le plus vite possible de cette crèche. une fois dans ma voiture, les vraies larmes commencèrent à couler. à la crèche, je me contrôlais encore un peu mais la, plus aucun contrôle de moi même. c'est peut être con, ou même incompréhensible pour vous mais je peux le comprendre, parce que vous ne l'avez pas vécu. nayl est l'enfant.. l'enfant qui m'a appris à être une vraie mère, qui m'a appris l'amour qu'on pouvait y porter, la peine, le stresse, l'effroi qu'il puisse souffrir une nouvelle fois, et enfin, la paix. malgré mon cancer, duquel je ne sais meme pas où j'en suis, nayl m'apportait la paix ; voire ses yeux noir tout rond me regarder comme ci j'étais là 8e merveille du monde, son sourire avec ses deux dents lorsque je lui parlait... m'apportait une paix que je n'avais plus connu depuis des années.
croyez moi que si j'avais put, nayl serait devenu nayl houari et ce depuis longtemps.

**

en entrant chez moi la première chose que je vis ce sont les chaussures de noâm à l'entrée qu'est ce qu'il fait la celui encore.

noâm- amina ?

excusez moi ? je suis déjà pas au top de ma forme alors c'est pas le moment de venir me casser la tête, pour rester polie.

- non désolé de ne niquer tout tes plans, c'est dayena, t-sais la fille a qui t'as dis oui à la mairie et pas celle qui est enceinte. clochard.

la raison suit le cœur - dWhere stories live. Discover now