La déclaration.

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《 Point de vue Sergio 》

Je commençai à me sentir nauséeux et sentis mes mains trembler.
Je ne comprenais pas ce qui venait de m'arriver.
Comment avais-je pu dire des horreurs pareilles ?
Comment avais-je pu perdre le contrôle de mes émotions à ce point ?
Je me déteste.
Je ne mérite même pas Raquel.
Comme je ne mérite pas mes filles d'ailleurs :
Elles ne devraient pas avoir à supporter un aussi mauvais père que moi.
Alors que je m'apprêtais à répondre quelque chose à ma compagne, nous entendîmes un bruit au-dessus de nos têtes.

Putain.
Un drone.
On est repérés.

S. "-PUTAIN DE MERDE !"
Je m'écriai avant d'attraper Raquel par le bras et de monter dans l'ambulance avant de démarrer en trombe le véhicule.

Pendant que je conduisais, j'entendais cette dernière faire du raffut derrière moi.
Elle était en train de chercher les micros et tout les objets essentiels à notre survie et balançait les boîtes par terre pour gagner du temps.
Raquel s'empressa de venir installer le micro sur mon oreille droite avant d'installer le sien.
Nous savions tout les deux ce qu'il fallait faire.
Nous allions devoir nous séparer pour une durée indéterminée et nous cacher chacun de notre côté afin de diminuer nos chances d'être repérés.
J'avais tellement peur pour elle.
Qu'allait-il advenir de notre bébé ?
Ma compagne ne va pas avoir d'autres choix que de faire énormément d'efforts physiques, et ce au gré de la santé de notre enfant.
J'ai tellement peur.

S. "-Raquel !"

R. "-Quoi ?!"

S. "-Prends un de mes sweats. Je t'en supplies. Et surtout ne l'enlèves jamais."

R. "-Sergio, j'ai des pulls moi aussi..."

S. "-Pas assez amples ! Ça ne cachera pas assez ton ventre ! Je t'en pries, fais ce que je te demandes s'il te plaît.
Il doit y en avoir un sur la chaise, je n'ai pas eu le temps de le laver mais vu les circonstances..."

Ma compagne mordilla sa lèvre mais s'empressa de faire ce que je lui demandait.
La différence de taille entre nous deux faisait que le sweat rendait plus comme une robe sur elle mais bon, l'essentiel était de cacher sa grossesse au maximum.

Raquel rabattit la capuche sur sa tête avant d'ouvrir la porte de l'ambulance.

S. "-Raquel ? "

R. "-Quoi encore ?"

S. "-Fais attention à toi."

Cette dernière hocha simplement la tête avant de sauter du véhicule.
J'écarquillai les yeux.

S. "-RAQUEL ! Ça va ?!"
Je criai.

R. "-Oui...Oui ça va..."
Marmonna t-elle, essoufflée.

S. "-Je te reparle dans 5 minutes, dès que je suis en position."

R. "-Pas de soucis."
Conclut ma compagne.

Je bloquai un pied de biche dans la pédale d'accélération avant de prendre mon sac.
Je regardai le paysage autour de moi, on allait bientôt sortir de la forêt, il était temps pour moi de descendre.

Je sautai à mon tour de l'ambulance, qui elle continua son chemin en dévalant chaque petite pente à la vitesse de l'éclair.

Je roulai sur moi-même pendant quelques instants avant de me relever immédiatement et de commencer ma course.
Je couru à en perdre haleine pendant environ une dizaine de minutes, jusqu'à trouve un grand arbre à ma convenance, dont les branches les plus basses était situées à environ sept mètres du sol.
Parfait.
Je mis immédiatement mes crampons et commençai mon escalades.
Cinq minutes après, j'étais déjà en position : plus qu'à mettre les couvertures de faux-feuillage et le tour était joué.

Un Rayo de Sol 《 Tome 2 》Où les histoires vivent. Découvrez maintenant