Chapitre 19

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Ashana se trouve devant la porte qui renferme ses amis au complet.

La main sur la poignée, elle n'arrive pas l'abaisser.

Elle ne cesse de s'imaginer leur réaction, en espérant bien évidemment lire sur leurs visages le soulagement.

Mais c'est justement la peur de ne pas y trouver cette émotion qui fait qu'elle n'a pas le courage d'ouvrir la porte pour leur annoncer la bonne nouvelle.

La peur d'avoir de s'être fait des illusions, de s'être crues plus importante pour eux qu'elle ne l'est réellement.

Après tout, cela fait peu de temps qu'ils se connaissent...

Une main sur son épaule l'arrache à ses pensées morbides.

Elle tourne la tête et plonge son regard dans celui de Pascal. Il raffermit sa prise sur elle en signé d'encouragement et hoche la tête.

Après lui avoir insufflé le courage qui lui manquait, il se décale, attisant les interrogations de la jeune femme.

L'homme se contente de répondre, les yeux plissés accompagnés d'un sourire contrit, ressemblant plus à une grimace

-Tes jeunes amis, après être restés immobile quelques longues minutes, trop abasourdis par la nouvelle, sont finalement tous devenus très agressifs. Impossible de rentrer sans recevoir une attaque. J'espère que tu ne voit donc aucun inconvénient à passer en première...

La jeune femme, après avoir été surprise de la nouvelle, pousse un soupir en levant les yeux aux ciel devant sa dernière réplique.

Quelle chochotte...

-C'est pour ça que ces deux gorilles sont là ? Demande t elle en regardant les deux hommes armés jusqu'aux dents qui sont à leur droite, essayant de se faire le plus discret possible, opération peut évidente quand on a une masse corporelle aussi imposante.

-Entre autre...

Elle hausse les sourcils, peu satisfaite de sa réponse, mais n'insiste pas. Elle a compris en quelques mots que cet homme ne parlera que lorsque l'envie lui viendra.

Plutôt asocial, comme elle, ils font la paire, et son sentiment familier à son égard qui ne la quitte pas la perturbe, encore plus quand il n'a pas répondu à sa question.

Mais s'il a quelque chose à lui dire, il lui dira. Rien ne sert de l'harceler de questions.

Elle souffle un bon coup, et finit par abaisser la poignée.

La porte s'ouvre lentement dans un grincement désagréable et, à peine sa tête a t elle franchie le seuil qu'elle voit une barre de Métal foncer droit sur elle, en plein entre ses deux yeux. Comme uen deuxième nature, elle active sa magie qui emplie ses veines plus vite qu'un battement de cil, et glace l'objet à un petit centimètre avant qu'il n'atteigne sa peau.

-On m'avait prévenue que vous seriez un peu grognon et peu accueillants, mais de là à vouloir ma mort, moi votre amie ? Sérieux ?

Les premiers yeux qu'elles croisent sont ceux de Dylan. Leur noisette lui a étrangement manqués. Suivent tous les autres regards.

Cette panoplie de couleur lui donnent le tournis mais elle trouve ça splendide. Savoir que de telles combinaisons de colleurs existent est tout simplement merveilleux.

Leurs visages renfrognés finissent par s'ouvrir au ralenti, leurs yeux s'ouvrant aussi grand que leurs bouches.

Dylan se lève, peu équilibré, et avancé prudemment vers elle, comme s'il était face à un mirage.

Élémentaires : La Fille de GlaceWhere stories live. Discover now