Chapitre 14

434 57 1
                                    

Les garçons lorgnent l'homme d'un mauvais œil.

-Et pourquoi devraient on vous croire ? Rétorque sèchement Emeric.

-Parce que je ne vois pas l'intérêt d'enlever les pouvoirs de la moitié d'entre vous et de laisser ceux des autres, répond il nonchalamment, agaçant encore plus le jeune homme qui ne peut qu'approuver ses dires.

-Quand est ce que nos pouvoirs reviendront ? L'interroge t il, impatient.

-Généralement, ça ne prend pas plus d'une heure après le réveil, mais après avoir mangé, vous devriez ressentir leur étrange sensation revenir, dit il en même temps que la porte s'ouvre à nouveau sur un autre homme faisant rouler devant lui un chariot bourré de pâtisseries et de jus d'orange.

Les jeunes perdent leur attitude méfiante quelque secondes devant les odeurs alléchantes venant agréablement chatouiller leur odorat et réveiller leurs ventres affamés.

Mais ils se reprennent bien vite.

Devant leur méfiance et devinant leurs pensées à l'égard de la nourriture devant eux, il prend un croissant et croque dedans en leur lançant un regard exaspéré.

-Si j'en crois vos attitudes et vos têtes d'enterrement, vous n'êtes pas des nomades comme nous qui vivont sur la surface de cette planète désormais hostile. Et si encore une fois, je me fie à ce que j'ai vu hier soir, vous ne devez pas manger convenablement. Alors prenez. Comme vous pouvez le voir, il n'y a rien de nocif dans ses mets.

Dylan et Theo se regardent, incrédules, tandis que Emeric fronce des sourcils d'incompréhension.

-J'ai conscience que les jeunes comme vous détenant des pouvoirs ne sont généralement pas très bien traités, mais il ne faut pas croire que tous ceux restés de banals humains se ressemblent. Nous ne vous voulons aucun mal, ayez confiance.

-Alors pourquoi portez vous ses combinaisons ? Et pourquoi nous avoir capturés, au lieu de nous laisser passer notre chemin ?

-Sans ses combinaisons, notre rencontre avec vous nous aurait coûté la vie, riposte t il avec un regard noir qu'il ravale très vite avant de soupirer. Les jeunes comme vous, dû à leurs expériences avec les autres humains, sont plutôt agressifs quand ils en rencontrent d'autres. Nous prenons simplement des précautions, parfaitement utiles comme vous avez pu le voir. Et cette fois n'a pas fait exception à la règle. Rassurez vous, je ne vous en veux pas, votre réaction est parfaitement compréhensible.

-Et pourquoi ne pas nous avoir laissé passez notre nuit tranquillement pour que nous repartions le lendemain ? Réitère Emeric, n'ayant pas oublié sa principale question, agaçant apparement légèrement son interlocuteur.

-Considérez ceci comme une faveur. Dehors, soit vous seriez mort de faim ou de soif, soit vous auriez fini par retrouver ceux que vous avez l'air de fuir. Vous devez savoir que depuis l'Epidemie, le monde dehors n'est plus le même. La nature est devenue plus hostile et très peu nourrissiere. Et même vous, enchaîne t il alors que Theo allait l'interrompre, avec votre relation plus rapprochée avec la nature à cause de vos Éléments, ne tiendriez bien longtemps.

-Admettons que ce soit vrai, il n'y avait aucune autre manière de nous faire entendre raison ? Parce que quoi que vous nous direz, nous somme prisonniers de cette pièce, et toutes vos belles attentions à notre égard comme un bon repas ne suffira pas à nous faire oublier ce léger détail.

-Soyez honnêtes, est ce que vous nous auriez laisser le temps de vous  expliquer tout ceci ? Voyez vous, j'en doute.

Emeric grince des dents en serrant les poings, agacé qu'il trouve toujours le moyen d'avoir le dernier mot. Malheureusement, il ne peut pas prouver qu'il ai réellement de mauvaises intentions.

Élémentaires : La Fille de GlaceWhere stories live. Discover now