Ruines de mes songes

33 - Le Bouc Émissaire

11.07.2020

Dans un immense bar aux couleurs vives, je me croyais dans un film tellement il était impressionnant. Et effectivement, personne ne pouvait me percevoir. J'étais comme spectatrice de la scène qui se déroulait devant mes yeux. J'en ai donc profité pour observer attentivement chaque personne aux alentours. J'ai en croisé de nombreuses qui ressemblaient à des acteurs des séries Peaky Blinders et DARK. Mais une bagarre a commencé à éclater alors que tout semblait paisible. Celui qui l'a provoquée était un cow-boy en chemise jaune avec un foulard, en lançant le premier cailloux contre un autre gang. C'était un véritable désastre, tout le monde sans exception y a participé comme si leur vie en dépendait. Alors que je m'amusais à les regarder s'entre-tuer pendant que je me sentais invincible car invisible, un homme m'a frappée sans faire exprès sur le menton. J'en ai même saigné tellement le coup était puissant. J'avais véritablement ressenti la douleur, qui s'était amplifiée par la surprise. Je craignais maintenant pour ma vie en comprenant que j'étais au beau milieu d'un baston entre gangs. Remarquant que j'étais la seule sans grande blessure puisque personne ne m'avait vue plus tôt, l'un des gangs m'a eue en ligne de mire. J'ai vite compris que les supplier ne servirait strictement à rien. Ils se sont mis à me balancer d'énormes rochers en pleine gueule alors que je n'avais absolument rien sur moi pour me défendre. Peu à peu, chaque personne du bar s'en est pris injustement à moi. J'étais devenue la cible à abattre. La plus faible, la plus fragile. Alors que je me vidais rapidement de mon sang, nous nous sommes mis à vomir toutes nos tripes en même temps sur le sol écarlate. C'est ainsi que j'ai réalisé que j'étais coincée dans un cauchemar et que je devais me réveiller de cette horreur. En sortant du bar, je me suis écriée « And then, I could finaly breath again ! » comme si je n'avais pas pu respirer depuis une éternité.