45 - La fin du monde en noir

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31.07.2021

La fin du monde avait toqué à la porte en 2021. De gigantesques nuages noirs radioactifs recouvraient l'entièreté du ciel, nous plongeant dans l'obscurité la plus totale et nous tuant en masse par la matière corrosive qui en tombait comme de la pluie. Le jour d'avant, j'avais passé la journée avec mon petit copain, mais je ne me souvenais plus d'aucun détail (hormis le fait qu'il m'avait proposé de regarder un film d'enfance avec lui que je n'avais pas vu depuis une éternité) et ça me stressait beaucoup. Le jour même, j'étais allée deux fois au cinéma avec des amis à moi, mais je n'avais rien pu entendre au film et au spectacle que j'avais vu car le son était étrangement bas. Finalement, on avait tous compris que l'apocalypse liée à la pandémie de COVID-19 était complètement venue lorsqu'on a aperçu avec stupeur les nuages noirs se répandre absolument de partout au fur et à mesure, jusqu'à ne même plus laisser une seule zone libre pour nous éclairer. Tout le monde essayait de survivre à sa façon, certains se réunissaient, se disaient adieu, s'entraider. Je me trouvais personnellement en compagnie de toute ma famille, essayant rassembler chacun et chacune pour être tous ensemble. Quelqu'un m'avait annoncé que l'un de mes cousins avait certainement dû mourir, car il était membre d'une communauté sceptique de l'apocalypse qui ne prenait pas au sérieux la gravité de la situation ni la dangerosité de la pluie. Je me suis ensuite réfugiée pendant quelques jours dans le premier lieu que j'avais pu, qui se trouvait être chez l'opticien. Je trouvais ça bien pratique car j'avais justement perdu mes lunettes et du coup j'avais l'embarras du choix pour en prendre des nouvelles, et ce même pas payantes puisque l'argent n'avait plus aucune valeur dans le monde (même si du coup elles n'étaient pas adaptées à ma vue). Je faisais partie d'un grand groupe de personnes qui s'efforçaient de toujours essayer tant bien que mal d'essayer de rendre le monde meilleur et moins difficile à appréhender, en faisant le tour des magasins locaux afin de récolter le maximum de ressources nécessaires pour survivre. Dans un sens, je trouvais ça absolument fascinant voire même carrément agréable de pouvoir explorer de fond en comble les ruines qui restaient du monde d'avant pour mieux le comprendre, car cela permettait de satisfaire ma curiosité débordante. Mais une personne de mon groupe s'en était rendue compte et trouvait mon comportement captivé lors de mes fouilles inapproprié, alors elle tentait par tous les moyens possibles et imaginables de me faire virer, pour que je doive me débrouiller toute seule à survivre. Mais ce qui m'angoissait le plus dans tout ça, c'était de ne plus avoir aucune nouvelle de mon petit ami. Je l'avais harcelé de messages pour m'assurer qu'il allait bien, mais je n'avais plus aucune réponse de sa part depuis la veille. J'ignorais complètement où il pouvait être, s'il était blessé, ni même s'il avait survécu...

Ruines de mes songesWhere stories live. Discover now