- Je peux avoir un os ? Et des massages !

Quel têtu celui-là. Il n'en a pas voulu quand nous lui avons donné. Enfin, nous avons besoin de lui. Un chien qui parle, c'est peut-être plus intelligent qu'on ne le croit.

- Tu as tout ce qu'il te faut ? On peut y aller ?

-Mouais, pourquoi pas. Mais dans ce cas, je ne vous suivrai pas jusqu'au bout. Je suis une vrai poule mouillée.

- Et bien, soit, mais dépêchons, le plus tôt serait le mieux.

Le chien reniflait un peu partout au sol, cherchant une quelconque trace du lieu. C'est une technique assez fréquente qu'utilise particulièrement la race canine. La forêt est de plus en plus dense. Le chemin est tout tracé, il est évident qu'il mène à un lieu mis en valeur. Les maîtres de ce chien n'ont pas pensé à nos besoins, ce sont des créatures tout bonnement égoïstes. Nous ne pouvons pas leur en vouloir mais j'espère qu'ils comprendront quand ils se retrouveront seuls.

- C'est ici que nous nous séparons waf !

- bien.

- Continuez jusqu'au bout de ce chemin. Vous trouverez un château. C'est ici.

Le chien s'éloigne, nous fit ses adieux et repartit d'un pas rapide. De quoi peut-il avoir si peur ? Encore un monstre ? Nous verrons bien.

- J'aperçois derrière ces arbres une tour ! Nous y sommes presque, je dis.

- En effet. Regardez.

Sur le tournant d'après, nous constatons un magnifique et imposant château dans la pénombre. Il est tiré en pointes et le style est ni plus ni moins celui de la Renaissance.

Tranquillement, nous en arrivons au pied. La porte est scellée, cependant, munie d'un levier. La poignée grince, nous poussons la lourde porte jusqu'à pouvoir passer par l'entrebâillement. Le vent soufflait à vive allure et personnifiait des ombres afin qu'elle nous porte jusqu'à la première salle.

Nous l'activons et entrons à l'aveugle dans un couloir. Celui-ci amène à une autre porte qui mène à une autre. Ce château est un véritable labyrinthe.

On ne s'y retrouve pas. Au bout de le troisième porte ouverte et de deux couloirs nous arrivons devant une pièce curieuse. Nous entrons. La porte se ferme automatiquement non sans un bruit métallique.

Nous nous trouvons enfermé dans une pièce couverte de miroir ! Je palpe les différents coins de la pièce. Il n'y a rien d'évident, notre reflet nous détourne de la réalité. Il doit y avoir une sortie, et qui dit sortir, dit aussi clé. Je ferme les yeux et me guide avec les mains. Au coin d'un mur, une main me frôle la taille. J'ouvre les yeux. Cath. Je passe mon chemin et tourne ainsi trois fois dans la pièce.

- Tous le monde arrive à voir les autres ? Demande Este. Commençons par le commencement.

-Oui à peu près, des reflets surtout.

- Il faut déjà trouver une porte ou un tiroir. Passez la pièce de fond en combles.

Je tente d'actionner n'importe quel recoin de la pièce. Je regarde tout autour de moi et me concentre seulement sur l'intérieur de la pièce. J'essaye de résister aux impressions que tente de me donner mon cerveau. J'arrive à distinguer les quatre coins de la pièce et constate que les miroirs indiquent tous une seule et même direction. Je me regardais par mille exemplaire dans la glace.

Est-ce à cela que je ressemble quand je me pointe dans la cour du collège ? Jamais je ne m'étais regardée sous cet angle de vue. Des feuilles se cachait sous mes mèches de cheveux et mes taches de rousseur s'illuminaient à mesure que je m'approchais du décor. Certes, je n'étais pas très belle, ce qui n'empêchait pas une chevelure comme il n'y en a aucune autre.

Pourchassés par l'énigme- [Auto Édité Sur Bookelis]Where stories live. Discover now