Chapitre 20⭐

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Elle pâlit.

-Tu n'avais pas compris ?

-A ton avis, je me suis vue aspirée et puis, plus rien. J'étais coincée entre deux murs.

-C'est compréhensible. Estéban, tu as été super !

-Tu ne savais pas ? Je fais du maniement d'arme tous les jours avec un ami.

-Pas en France, j'imagine ? Je réponds.

-Hum...

-C'est bien ce qu'il me semblait.

Je pars en fou rire. Il rougit, gêné de la situation.

-Il nous reste encore du chemin à faire, les amis.

-On s'en doute Estéban.

-Quel ambiance !

Je me lève. Nous pouvons repartir.

-Anne, ta tête ?

-Supportable.

-On repart ?

-Quelle question ? Nous avons encore du chemin !

Qui aurait cru que je marcherai aussi longtemps dans un délai de quelques semaines ?

Nos chemisiers étaient troués un peu partout à force de marcher dans les ronces et les buissons.

La nuit était sur le point de tomber. Il n'y avait rien, sinon une simple cabane délabrée au pied d'un arbre. J'actionne la poignée et attend avant de pénétrer dans l'inconnu. Personne n'y habitait depuis longtemps. Il y avait de la poussière partout. Sur les étagères reposait des cristaux aux couleurs fascinantes. Rouges vertes, bleues, de toutes beauté.

-Nous serons à l'abri, posez vos sac.

La profondeur de la cabane est assez impressionnante. Nous nous enfonçons un peu plus, cherchant à nous protéger du gel et de la pluie.

-Cath, décale les meubles, il n'y aurait pas assez de place pour nous tous.

Elle s'exécute et pousse le meuble poussiéreux à l'extérieur. Je prends l'initiative ensuite de passer un coup de balai et d'arranger la pièce du mieux que nous le puissions pour la rendre viable.

-On repart demain. Soyez prêts, réplique Este. Mais avant tout, j'aimerai vous dire que...

Décidemment, Cath avait pris l'habitude de couper la parole.

-Non, attend, Regardez, cette trappe.

-Comment...

-Je reste en haut, vous me rejoignez, dis Sherlock. J'ai faim, ne m'oubliez pas quand vous mangerez. Nous étions déjà en bas. Le sous-sol était faiblement éclairé par la lumière du jour. Plus loin, un tunnel. Nous l'emprunterions une fois mieux situés.

-Quelqu'un est venu récemment.

-Qui ça ?

-Je ne sais pas, mais ce quelqu'un qui aurait laissé ses restes de repas sur place.

-Nous devrions remonter, vous ne croyez pas ?

-Si, bien sûr, la dernière fois, s'enfoncer encore plus ne nous a pas vraiment aidé.

-Oui, mais regardez, il y a de la lumière au fond. J'ai un couteau dans ma poche, si besoin. S'il vous plaît....

Nous continuons. Je restais aux aguets et regardais constamment derrière moi. Les murs étaient fendus, la mousse s'y était accumulée. Je frotte mes mains sur mon pantalon.

Je devais refaire mes lacets. J'étais derrière, ils ne m'avaient pas vu. J'accélère le mouvements et les rejoint aussi vite que je le pouvais. Surtout, rester ensemble.

Pourchassés par l'énigme- [Auto Édité Sur Bookelis]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant