63 : Dernier mois.

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— C'est prometteur, conclut Hans. Différent de tout ce que vous avez pu me proposer là.

— Merci, soufflé-je entre deux respirations saccadées.

— Franchement, il y a une belle émotion. Tu as bien déteint sur lui, Freya, je suis content, rigole Hans. Bon allez, il est tard. Vous devriez peut-être y aller. Et désolé d'avoir décalé la prestation comme ça à cause de la réunion.

— Pas de soucis, Hans, fait mon coéquipier.

— Je vous fais grâce de demain matin. Vous pourrez vous reposer.

— Oh, merci !

— De rien, Freya, rigole mon entraineur. Je t'avoue que je fais ça pour moi aussi, pour bénéficier d'une grasse matinée.

On sourit à notre entraineur, qui se sent obligé de préciser de peur que l'on devienne complètement amorphes pour les temps à venir :

— Mais n'oubliez pas de vous entraîner, hein ! Le Japon, c'est dans un mois, et votre programme est prêt. Ce ne sera que de la révision jusqu'au jour J mais il faudra réviser à fond. On ne se repose pas sur ses acquis, entendu ?

— Entendu, Hans. Arrête d'être autant stressé, ton cœur ne va pas le supporter, se moque Ulrick.

— Pff, c'est à cause de vous que j'en vois toujours de toutes les couleurs. Bien, je m'en vais. A demain après-midi. N'oubliez pas les mots de Papa Hans.

— Oui, promis. Bonne nuit Papa Hans, le charrié-je à mon tour.

Notre entraineur nous adresse un sourire forcé avant de quitter la patinoire.


Ulrick sort de la piste, enfile les protèges-lames pour pouvoir rejoindre les gradins sans enlever ses patins. Une serviette qui traîne près de son sac de sport vient rapidement essuyer les gouttes de sueur qui ruissellent sur son front. Il détache ses cheveux attachés dans un chignon, alors que les pointes humides de ces derniers viennent se coller sur ses joues.

— Mon dieu, qu'il fait chaud dans cette patinoire, se plaint-il en soulevant son t-shirt pour ventiler son torse tout autant luisant.

Ah oui, moi aussi je trouve qu'il fait chaud. Peut-être pour une raison supplémentaire à lui.

Je le rejoins un peu après, dès que j'ai ôté mes patins pour pouvoir traverser le sol en chaussettes. J'essuie moi-aussi mon visage en sueur, avant de venir m'installer sur ses genoux, face à lui.

— Tu vas me tenir encore plus chaud, râle-t-il pour la forme alors que je commence à perdre mes doigts au milieu de ses cheveux humides.

— Je ne crois pas que cela te dérange tant que ça.

Je crois qu'il comprend à quoi je fais allusion, sentant sous mes cuisses son excitation qui monte. Ulrick sourit un instant, pose un baiser sur mes lèvres, avant de reprendre avec un peu plus de sérieux :

— Écoute, Freya, je te jure que j'essaie du mieux de me contenir tant notre chorégraphie est sensuelle, donc ne t'en amuse pas. En plus, l'idée de le faire dans les douches ici est loin de me déplaire, mais je ne vais pas te rappeler la chute monumentale que l'on s'était pris en Irlande dans les mêmes circonstances.

— Et donc ? m'amusé-je de son raisonnement.

— Attends que l'on arrive dans l'appartement, rigole Ulrick.

Je hoche la tête à moitié convaincue, et me prépare à m'enlever de ses jambes pour ne pas le tenter plus longtemps, quand il me surprend en m'attrapant le bras, pour s'approcher et me glisser dans l'oreille :

ArOù les histoires vivent. Découvrez maintenant