# Bonus 9. Chapitre Ulrick : Démasqués.

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Ça fait un petit moment que je n'avais pas posté de bonus, donc en voici un. Vous vous souvenez de ce qui s'était passé aux jeux européens de Prague. Ulrick aussi. Pour d'autres raisons, je vous laisse découvrir tout ça :)

***

Quand je me réveille, je sens une douce chaleur contre mon corps. J'ouvre doucement mes yeux qui essaient de se faire à la lumière agressive du matin, quand je vois cette longue chevelure d'un blond très clair qui se perd au milieu des draps blancs de mon lit, et un visage aussi doux que celui d'une poupée face à moi.

Je souris comme un idiot.

Honnêtement, je pourrais regarder Freya des heures durant. Sa peau pâle lui donne l'air d'un ange avec ses mèches blondes, ses prunelles qui frétillent et les cils transparents dissimulent son regard d'un bleu azur comme j'en ai rarement vu. On dirait la couleur d'une rivière sauvage dans une forêt. Ses lèvres fines et délicates laissent échapper une respiration apaisée. Tous ses traits donnent l'impression qu'elle a été sculptée dans le marbre, par un grand artiste, fier de révéler au monde entier ce qu'est un chef d'œuvre. J'ai la femme la plus belle du monde contre moi et j'ai toujours du mal à le réaliser. Parfois, je me demande même pourquoi elle est contre moi. Contre un monstre. On dirait un remake de la Belle et la Bête.

Je perds mes doigts dans une mèche de ses cheveux d'or, qui sentent un délicieux mélange de pomme et de cannelle. Oui, je connais l'odeur de son shampoing. Ce n'est pas glauque, enfin pas trop, quand on est en patinage. Parce qu'elle m'a envoyé des millions de fois ses cheveux dans le visage sans que je ne trouve rien à redire, parce que c'est Freya Iversen. Bon, et aussi parce que depuis quelques jours, j'ai aussi ce privilège d'être encore plus près d'elle, comme si ce n'était pas suffisamment le cas avant. Mes doigts qui frôlent sa peau et découvrent son corps le font ailleurs que sur une piste. C'est étrange, mais plaisant. Un renouveau. Je m'y perds. Je m'y perds tellement que je ne remarque pas que ses beaux yeux bleus se sont ouverts. C'est quand je sens ses doigts qui effleurent ma joue que je suis ramené sur Terre.

— Tu n'es pas partie au petit-matin, fais-je faiblement, me rappelant encore à moi-même ma déception de m'être réveillé près d'une place vide la veille, mais comprenant que c'était mieux pour éviter d'attiser la curiosité des autres (entendez par ici Cynthia, hein).

— Apparemment non.

— Cela me permet de te souhaiter un bon anniversaire, Freya Iversen.

Je remarque ses joues qui rougissent, et mon rythme cardiaque s'emballe encore. Combien de fois je dirai à moi-même qu'elle est la plus belle, la plus adorable, la plus douce ?

Je ne sais pas, comme seule réponse à toutes ses questions, à mon désir, je me penche vers elle et l'embrasse tendrement. Mais au bout de quelques secondes, je la sens s'écarter.

— Tout va bien ? demandé-je.

— Oui. C'est juste qu'il faudrait que je rejoigne ma chambre. Connaissant Cynthia, elle est bien capable de débarquer à l'improviste pour me faire une surprise d'anniversaire.

— Je croyais que tu n'avais dit à personne que c'était ton anniversaire ?

— Je ne l'ai pas dit. Mais tu connais Cynthia...

Elle n'a pas tort, face à la plus grande fouineuse de l'univers, les secrets ne sont jamais assez bien gardés. Et encore, le pire doit concerner Katrina. Donner un secret à mon amie, c'est faire en sorte que sa durée de vie n'excède pas deux heures.

A contrecœur, je vois Freya quitter doucement mon lit, ma chambre, m'adressant un petit sourire confus lors qu'elle referme la porte.

Je reste étendu sur mes couvertures lit, à fixer le plafond. Tu deviens vraiment trop amoureux, mon vieux. C'est peut-être ça mon problème, je m'attache trop. Je fais toujours de l'autre le centre de mon univers, c'est plus fort que moi. C'était ce qui faisait que je m'étais emprisonné avec Violet. Mais je crois que c'est inévitable. Que ce sera pareil avec Freya. Mais d'un autre côté, comment aurais-je dû faire pour ne pas tomber amoureux d'elle ? Ne pas être autant touché par sa gentillesse, sa bonté ? Elle ? C'était impossible. Ce qui explique sans doute mon état ce matin, encore dans un monde presque iréel où je suis heureux avec elle. J'étire mes muscles, avant de me décider à me lever. Rejoindre la salle de déjeuner de l'hôtel où je retrouverai les autres, enfin surtout Freya, devient ma source de motivation.

ArOù les histoires vivent. Découvrez maintenant