Chapitre 35

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Mon regard est rivé sur mon reflet.
Je porte une robe blanche moulante décolletée accompagnée de talons de la même couleur. Mes cheveux sont bouclés naturellement, mes yeux décolorés sont habillés d'un smookie fumé noir et mes lèvres d'un rouge à lèvres sang. Je me sens pas jolie mais je ne me sens pas moche non plus. Me voir habillée provoquant ne me fait plus rien. Je me sens vide et pleine de rage à la fois. Un mélange explosif. Quelque chose s'est brisé en moi, quelque chose à changé. Je ne sais pas forcement quoi dire mais je sens que c’est mauvais. 

Anatoli pénètre dans la chambre sans même toquer. Il s'appui sur la porte après l'avoir fermée. Je pivote vers lui. Ses yeux sont sombre de désir. Il est habillé d'un smoking noir, un nœud papillon sous le coup. Le russe est élégant. Mes pieds se dirigent vers lui se stoppant à quelques centimètres de lui. Sa main vient me plaquer contre lui avant de palper une de mes fesses. Sa tête s'incline sur le côté droit, un petit sourire en coin.

"-Tu ne porte rien en dessous ?
-Rien du tout."

Son sourire s'évanouit alors que le mien fait surface. Je n'ai plus peur, je n'ai plus rien à perdre. On m'a déjà tout prit. Ses doigts viennent s'entremêler à mes cheveux. 

"-Okh, kakaya zhalost'... (Comme c'est dommage...)

Mes sourcils se froncent. Sa main abandonne ma crinière pour venir libérer un de mes seins. Sa bouche vient l'attraper dans un soupire alors que je couine. Anatoli attrape mon téton entre ses dents pour le tirer doucement. Bordel. Je sens mon intimité s'humidifier alors qu'il le titille de sa langue avant de se redresser. Je sens que mes joues me chauffent à cause du désir. Il n'y à plus de timidité entre-nous, sexuellement parlant. Notre attirance physique est douloureuse. Sa poigne qui est toujours sur mon derrière vient lever ma cuisse, collant son sexe contre le mien. Il est si désirable. Ses lèvres viennent en contact avec mon oreille. 

"-Ne veux tu pas tenter quelque chose en rentrant ce soir ?
-Que veux tu dire par là ?
-Tu verras bien..."

Une fessée me surprend avant qu'il ne me lâche complètement me faisant sentir vide. Anatoli m'incite à quitter la chambre. 

.

La route s'est faite plutôt rapidement jusqu'à un chateau loué pour l'occasion. Le fameux gala de charité de Gorge. Le russe m'a expliquée que des oeuvres d'art ou autre étaient mises aux enchères pour récolter des fonds. Le russe se fait passer pour un entrepreneur. Et c'est ce qu'il est aussi. Il m'a avoué qu'ils détenait plusieurs hôtels de luxe qui fonctionnent très bien. De quoi blanchir sont argent sale aussi.

C'est le vieil homme qui nous accueille en personne. Sa main serre fermement celle de l'homme que j'accompagne. Il tente d'attraper ma main pour y déposer un baiser. Je le laisse faire ce qui le fait sourire. Gorge nous fait ensuite signe d'entrer pour qu'il puisse accueillir ses autres invités. La salle de réception est vraiment magnifique. Anatoli vient déposer sa main dans le creux de mes reins alors que nous descendons les marches. Mon regard est attiré par un blond au costume bleu ciel. Il se distingue largement de la foule qui n'a pas osé la couleur. Nate discute avec un homme noir très bien sculpté. Il doit avoir la trentaine. Son crâne chauve est tatoué. Nos pas nous conduisent jusqu'à eux. L'homme me jauge avant de me sourire de toutes ses dents. La plus part sont recouverts d'or. La richesse est un vilain défaut quand on l'expose trop. Les doigts d'Anatoli viennent compresser ma hanche alors que l'homme en face de moi pose un peu trop longue temps ses lèvres sur le revers de ma main.

"-Tchad.
-Anatoli content de te revoir, en magnifique compagnie pour une fois d'ailleurs !
-En ma compagnie oui. Souligne le russe.

Nate lui fait un signe de tête en levant les yeux au ciel. J'ai loupée un épisode ?

Elizabeth.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant