Chapitre 20

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Je regarde le monde s'agiter au tour de moi. Ils boivent et se drogues à tout va. Ce soir comme tout les trois mois, quasiment tout les gangs du coin se réunissent pour les fameuses courses pour pouvoir se mettre en compétition. 

"-A quoi penses tu, mon amour ?
-Suis-je vraiment obligée de venir ? Je ne me sens pas très bien...
-Ne commences pas Eliza. Me répond Andrew froidement. J'ai besoin que tu sois tout le temps à mes côtés, tu comprend ça ? Alors fait des efforts un peu ne penses pas qu'à toi.
-D'accord, désolé...
-Va te préparer maintenant, on part bientôt."

J'hoche la tête et monte dans la chambre sans discuter, puis entre dans le dressing. Andrew a refait ma garde robe, si on peut dire ça. Des vêtements court ou provoquant à mon goût. Des choses que je n'aurais sûrement jamais mit ni même acheté. Il aime me montrer et montrer le contrôle qu'il a sur moi. Je soupire et choisi un jeans taille haute noir avec un haut court décolleté bordeau. N'ayant pas de baskets, j'attrape des talons hauts noir. Je vais encore avoir les pieds qui me brûlent toute la soirée. Une fois habillée, je maquille mes sourcils, fait deux traits d'eye-liner puis un coup de rouge à lèvres. Je passe juste ma main dans mes cheveux car ils sont bouclés de base et que je n'ai pas envie d’en faire plus. Le roux rentre dans la chambre, sa cigarette entre ses doigts. Il ouvre la fenêtre avant de plonger son regard sur ma personne, son épaule collée à la fenêtre. Et dire qu'avant je le trouvais beau et charmant, maintenant je le trouve répugnant et repoussant. 

Il me fait signe de m'approcher, ce que je fais sans broncher et me stoppe à quelques centimètres de lui. Sa main vient caresser ma joue tendrement, me donnant des frissons de dégoût puis elle glisse sur ma taille pour me coller fermement à lui pour au final comme à son habitude attraper grossièrement une de mes fesses dans sa main. Le roux vient déposer des bisous dans mon coup. L'odeur de la cigarette me répugne sur lui. Sur les autres non mais sur lui, oui.

"-Je veux que tu sois à moi pour toujours, Eliza. Me murmure Andrew. Dis le moi. Dis moi que tu es moi.
-Je suis à toi.
-Encore...
-Je suis a toi, Andrew.
-J’ai tellement envie de te faire l'amour, encore et encore... Pour te faire un enfant.
-Quoi ? Demandais-je sous le choque en reculant d'un pas.
-Tu as bien entendu. 
-Mais pourquoi faire ?
-Comme ça tu resteras avec moi. Juste avec moi.
-Mais pas besoin d'un enfant pour que je reste avec toi.
-Je ne suis pas con Eliza. Je sais que tu veux partir, que tu en crève d'envie. Un enfant te ferait rester avec moi. Il prendra ma place de chef de gang plus tard. J'ai besoin d'un enfant."

Je ne répond pas, totalement sur le cul. Je ne veux pas d'enfant et encore moins avec un dégénéré ! Je pense qu'il se doute que j'ai un implant ou un stérilet car ça fait plus deux mois qu'il abuse de mon corps meurtris. Et je n'ai jamais mes menstruations grace a mon implant. Bordel, je veux pas que mon môme devient un criminel. Je veux pas d'enfant avec lui, c'est juste impossible. Il faut que je me tire d'ici. Il faut que je parte le plus vite possible. 

.

Le bruit des moteurs et des pneus qui grincent me donne mal au crâne. J'arrive à peine à me concentrer encore sous le choc de ce que m'a annoncé Andrew. Je suis totalement à l'ouest. J'ai envie de mourir.

Point de vu de Nate.

Le patron comme à son habitude choisi un coin en hauteur pour avoir une vue globale sur tout le monde. Le russe aime les motos mais surtout les anciennes. Je le rejoint sans un bruit et je sais où son regard est posé. Elizabeth. Andrew discute avec un homme, le bras sur les épaules de la brune qui a le regard perdu. Elle a les bras et le ventre nus laissant apparaître des bleues et des traces de griffures. Mais qu'est-ce qu'il lui fait ? Elle doit sentir nos regards sur elle car elle lève les yeux vers nous. Ses yeux ne sont plus troublants mais brisés, il n'y a plus rien de jolie dans ces jolies yeux vairons. Et pour la première fois de ma vie le regard d'une femme me pince le coeur. Je lance un regard sur mon patron. Il est énervé, les points serré. Il a fortement envie de casser des gueules. Elle l'a piqué, j'en suis sûr. 

"-Est ce qu'on intervient ? Lui demandais-je déterminé. On peut facilement le bloquer sur la route, par-devant et p...
-Non. Me coupe le russe. Ce n'est pas nos affaires. Elle nous a trahis et n'a pas payée sa dette envers nous. Je suis clément avec elle.
-Mais...
-J'ai dis non alors oublie."

Il me laisse là, sur le cul. Je le regarde s'éloigner prenant un verre au passage, buvant d'une traite avant de le jeter par terre dans un accès de rage. Quel fils de pute, je sais qu'il en crève d'envie. Je replonge mon regard sur la brune. Elle me rend triste, elle me fait de la peine. C'est bizarre de ressentir ça alors que je ne la connait pas vraiment, cette gamine. Mais je sens qu'il faut que je fasse quelque chose. Que c'est urgent. 

Point de vue de Elizabeth.

Le vent qui fouette mon corps à toute vitesse me glace le sang, il ne me donne plus l'impression de voler comme la dernière fois. Ça ne me rend pas aussi vivante au contraire, j'ai envie de me laisser tomber en arrière. J'ai envie de tout stopper, d'arrêter là. A quoi bon essayer de continuer d'avancer si c'est pour tomber d'avantage ? Mais qu'est ce qu'est devenue ma vie ? Sans que je m'en rende compte, j'enlève la pression de mes bras sur le corps du roux mais ce dernier attrape un de mes bras en me criant de le serrer. Mais avant que je ne puisse faire quoi que ce soit, Andrew passe la ligne d'arrivée. La franchissant en premier sous les cris de joie de son gang. Il se retourne vers moi, enlèvent son casque. Ses yeux sont accusateurs et ses fins sourcils froncés. J'enlève le casque à mon tours.

''-Qu'est ce que tu as foutu, putain ?!
-Ma tête, s’est mise à tourner..."

Il me juge de son regard avant de descendre de la moto pour m'aider à faire de même. Il tape, grand sourire dans quelques mains. A ce que j'ai compris, il gagne toujours sa course. 

"-Va me chercher une bière, mon amour. M'ordonne t'il en me tendant un billet."

Je le prends ravalant ma salive. Je déteste devoir m'approcher des gens, les sentir à quelques centimètres de moi me donne envie de vomir. 
J'appelle le barmen lui commande une bière. 

"-Ne te tournes pas Elizabeth. 

Mon coeur cesse de battre pendant un court instant. Je le vois du coin de l'œil faire signe au barmen de ne pas me servir. 
-Il ne faut pas qu'il te voit me parler, il veut ta peau.
-Tout le monde veux ma peau.
-Pas autant que lui, il est déterminé à mettre les mains sur toi. Et crois moi, il te fera souffrir comme jamais tu aurais pu imaginer souffrir...
-Qu'est ce qu'il te fait Eliza ? 

J'arrête de respirer ne sachant pas quoi répondre, baissant les yeux pour retenir mes larmes. Se soucie t’il vraiment de moi ? 

-Elizabeth répond moi s'il te plaît.
-Il est complètement malade...Il veux me faire un enfant... Avouais-je à deux doigts de craquer. 
-Un enfant ?
-Pour m'obliger à rester avec lui, pour que jamais je ne m'échappe... 

Je sens une main se glisser tendrement sur mon épaule, mais mon corps à toute suite réagit dans un sursaut de peur. Je me tourne vers lui en me reculant, me collant au bar pour éviter tout contact.  Il est surprit de mon geste mais je vois très vite dans son regard qu'il a comprit. Il a comprit ce qu'Andrew me fait vivre tout les jours. Ses poings se ferment et ses muscles se contractent fortement. 

"-Qui ose s'approcher d’Eliza ? Demande froidement le roux en s'approchant de nous.

Il n'a pas du rater une seconde de la scène. Il me surveille toujours, il a toujours un œil sur moi.

-Nate ! Comme je suis heureux de te voir.
-Je ne peux pas dire la même chose. 
-Tu me brises le coeur...Rigole Andrew. Ton maître n'est pas avec toi ? Il t'a détaché ?

Le blond avance d'un pas prêt à lui mettre son poing dans la figure mais une main se pause sur son épaule. Je reconnaîtrais cette chevalière entre mille. Sans réfléchir une seconde, je me cache derrière le roux qui sourit à ma réaction. 

-Anatoli, ça faisait longtemps !
-Pas assez à mon goût.
-Bah alors les gars, vous êtes pas d'humeur ce soir ?
-Pas avec un fils de pute ! S'écrit Nate en essayant d'avancer vers mon bourreau mais son chef le retient toujours. 
-Quelqu'un t'as refilé la rage ou quoi ? 
-Vas te faire foutre fils de pute ! J'ai tellement envie de te casser la gueule ! 
-Calme toi Nate. Ty vyigral. My sdelayem eto (Tu as gagné, on vas intervenir)
-Oui, calme toi Nate. Se moque le roux.

Et c'est ce que le blond a fait en une seconde, le sourire aux lèvres, le regard fourbe.

-Je vais te buter un jour, tu le sais ça ? Lui demande calmement Nate.
-On verra qui le fera en premier. Lui sourit Andrew."

Elizabeth.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant