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Je n'ai pas de suite saisit le sens de sa phrase, honnêtement je suis beaucoup trop bourrée pour essayer de comprendre quoi que ce soit. Je me contente de sourire et nous poursuivons notre « danse ».

On finit la soirée endormis sur un fauteuil du salon avec plusieurs inconnus autour. Le lendemain matin je me lève à l'aube avec un mal de crâne intense. Je me dirige après plusieurs tentatives ratés dans la cuisine afin de trouver quelque chose à boire, ou un médicament quelconque.

- « Tiens attrape. » il me lance un cachet d'aspirine, que j'intercepte à la volée.

- « Merci. » je réponds en avalant la substance une minute plus tard.

Il n'avait pas l'air d'avoir la gueule de bois, puis en y repensant il est vrai qu'il avait à peine bu hier soir. Je souffle et sors mon téléphone en allant sur une application de jeu.

- « Il n'y a aucun bus ici qui peut me ramener à la gare ici, j'ai cherché mais j'ai rien trouvé. » je lui demande en éteignant mon cellulaire.

- « T'habites ou ? »

- « À Paris. »

- « Je suis venu en voiture, je te ramène aussi si tu veux. J'habite à côté de Paris. »

- « Ok merci. »

Quel pigeon. Il sort de la maison et je le suis jusqu'à une Mercedes Amg je ne sais quelle série par contre. Mais la voiture sent les millions d'euros à des kilomètres, c'est que monsieur Peter n'est pas n'importe qui.

- « Tiens Peter serais tu un bourgeois ? »

- « Je m'en sors modestement avec ce que j'ai. » il ment

- « Si tu le dis. »

Je monte côté passager et il démarre ensuite dans son bolide absolument magnifique. Il met en fond la playlist de Damso, je ne sais comment il a su que cela me plairait, mais ça me plaît. A ce moment il m'a perdu je suis totalement fan de cet artiste, je chantonne les paroles des musiques qui défilent que je connais toute par cœur.

- « Tu as fait du chant ? »

- « J'étais au conservatoire plus jeune, mais par manque de moyen j'ai dû arrêter assez tôt. » je mens, j'ai juste eu l'occasion d'y faire un stage. Et je me suis faite virer après avoir voler un violon.

- « Ah. » il répond « J'ai fait du piano moi. »

- « Et tu l'a appris avec qui, mère grand ? »

Il rit légèrement ce qui le rend encore plus beau et séduisant qu'il n'est déjà. Ce mec a un putain de charisme naturel, il doit sans doute être mannequin à ses heures perdues. J'en mets ma main à couper.

- « Non avec ma mère, mais j'ai aussi dû arrêter quand elle était tombé malade. »

- « Elle est morte ? »

- « Ouais. Il y'a trois ans. »

- « Ah, c'est pas facile. »

- « Tu es la première personne qui ne s'excuse pas, en pensant sûrement que cela me consolerait. »

- « J'ai jamais eu de parents, alors je sais ce que c'est d'entendre des excuses à tout vas. Et puis c'est idiot de s'excuser si tu n'a pas été en cause, c'est se culpabiliser pour rien je trouve. » je dis en posant ma tête sur la vitre et en rapprochant de même mes pieds contre mon torse.

- « C'est une forme de compassion, quand tu vois qu'une personne parle de chose qui l'a touche. Tu ressens le besoin de dire quelque chose de réconfortant. »

- « De la politesse hypocrite. »

- « Tu vois Nana, je te trouve vide. » il dit en posant son regard sur ma personne.

Je le regarde alors et hausse les épaules avant de répondre.

- « Vide ? »

- « Vide. » il répète « Seulement quatre lettres et une syllabe. »

Je ris.

- « Tu te fous de ma gueule ou je me trompe ? »

- « Tu te trompes, je n'oserais jamais. » il rigole. « Non sérieusement j'ai comme l'impression que tu ne ressens rien, plutôt que tu feins de rien ressentir. »

- « Ah bon ? »

- « Tu parais désintéressés de tout, mais je pense que tu simule afin de cacher tes réels sentiments. Des émotions que tu n'a jamais su exploiter ou exprimer. »

- « Tu va loin Peter. »

Il ne me répond pas et sourit.

- « Je me demande bien pourquoi tu t'es construis cette carapace. » il se tait un moment et reprend « Mais bon tu ne me répondras sûrement pas. »

- « J'ai chaud. » je trouve seulement à dire, je baisse la vitre et ferme les yeux au contact du vent sur mon visage.

Je finis par m'endormir le temps du trajet, et Peter me réveille une fois arrivé sur Paris. Il me demande mon adresse que je lui donne sans rechigner et quelques minutes plus tard nous arrivons chez moi.

- « On va se quitter comme ça Nana ? Sans numéro, sans contact ? » il demande

- « Il vaut mieux Peter. Passe à autre chose, notre soirée a été cool mais ça s'arrête là. » je mets les choses au clair, et descends de la voiture.

- « C'est ce que nous verrons Nana. » il dit une nouvelle clope pincé entre ses lèvres.

Je claque la portière et entre dans mon immeuble. Ce garçon est bizarre, aussi bizarre que moi peut être. Je mets définitivement une croix sur Peter le potentiel bourgeois des quartiers riche de Paris. Il ne m'inspire rien qui vaille, je vis à l'instinct et lorsque je ne le sens pas, j'ai toujours la sagesse de laisser tomber. Enfin j'avais toujours eu la sagesse de laisser tomber.

Nana.

NanaWhere stories live. Discover now