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- « Tu as des frères et sœurs ? »
- « Fille unique. »
- « Ça explique bien ton égoïsme. » il dit en souriant fier de se répartie.
- « Continue et je ne te répondrais plus. »
- « Pardon, pardon. Tu as grandis avec tes parents ? »
- « Un temps avec ma mère, mais sinon en foyer. »
- « Tu as vécu comment la bas. »
Je soupire. Cette période est vraiment rempli de mauvais souvenirs et de jours gris et sombre que j'aimerais oublier et effacer de ma pensée.
- « Je suis con, excuse moi je n'aurais pas du te demander ça. Parle moi de ce que tu as envie de me parler. »
Je lui adresse malgré tout un regard reconnaissant, il a sentit mon malaise et s'est rétracté. Il ne le sait pas, mais cette simple action me donne encore plus envie de me laisser aller. Soyons fous jusqu'au bout.
- « Sky est la première amie que j'ai eu. »
Il reporte alors toute son attention sur moi et je poursuis, ne pouvant à présent plus me rétracter.
- « Je l'ai eu à mes 10ans lorsque ma mère est morte. Elle avait fait un voyage en Sibérie et elle avait recueillie dans les bois un chien enfin plus un loup qu'un chien. » Je me surprends à sourire seule. « Mais elle est tombée malade la bas je ne sais pas ce qu'elle a chopé, elle est rentrée et me l'a offerte, ma chienne. Peu de temps après elle est décédée et je suis partie en foyer, j'ai été recueillie à mon tour par une famille d'accueil mais les vieilles personnes qui m'avait adopté sont mortes tous les deux. A croire que j'attire fatalement la mort autour de moi. Enfin bref, j'ai pu confier ma chienne à une voisine qui connaissait ma mère, et puis on a toujours vécu ensemble, certes pas toujours collés mais ensemble quand même. Dans notre esprit, je sais que ça peut te paraître fou, mais comme il me semble que tu as un chien j'ose espère que tu comprennes. »
- « Je te comprends complètement Nana, la connexion que tu ressens avec ton chien est là même pour tous les maîtres, pour les bons en tout cas. On ne pourra jamais la décrire et encore moins tenter de l'expliquer aux autres, mais rien qu'avec ta façon de la regarder je comprends. »
Afin de calmer mes ardeurs je bois d'une traite le verre de blanc posé sur la table. Peter ne me lâche pas des yeux et pour une fois je ressens autre chose, comme des picotements dans le ventre, des sortes de papillon ? Enfin non pas exactement, mais j'ai un creux qui se forme dans le bide et ça s'active des qu'il me regarde c'est désagréable mais plaisant.
